Avis sur A Boy. A Girl. A Dream.

L'histoire de "A Boy. A Girl. A Dream." se passe lors de l'Élection présidentielle américaine de 2016 et nous fait suivre la rencontre entre Cass et Free. Deux Afro-Américains qui vont vivre l'élection de Trump et qui vont apprendre à se découvrir. Ce troisième film de Qasim Basir est sans hésitation possible son projet le plus ambitieux. Inspiré comme il le dit lui-même par "Victoria", le film de Sebastian Schipper, le réalisateur nous propose lui aussi un film tourné en une seule prise. "Mooz-Lum", son premier film sur un musulman américain après les attentats du 11 septembre était comme celui-ci déjà un film engagé, mais ce qu'il nous propose ici avec son film en plan-séquence est encore plus abouti. Les craintes liées à l'élection, leurs peurs et leurs rêves, ces deux inconnus vont se livrer sans concession et se montrer tels qu'ils sont. Cass et Free se montrent d'abord solides et forts avant de laisser paraître leurs faiblesses au fur et à mesure que la soirée avance et que l'improbable semble se produire. Omari Hardwick et Meagan Good sont très convaincants et attachants. J'ai beaucoup aimé la performance de l'acteur qui montre pas mal d'émotion. L'alchimie entre les deux est évidente et permet d'oublier un peu les lacunes du scénario, car si l'histoire est plutôt bonne, il y a quand même des longueurs qui sont aussi liées au fait que le film soit tourné en une seule prise. D'un autre côté, c'est ce plan-séquence bien maîtrisé qui donne à ce film tout son intérêt. Les acteurs aussi, mais vraiment la réalisation est soignée. C'est immersif et même les couleurs avec ces nuances de bleu et d'orange sont superbes. Il y a bien quelques longueurs et le propos n'est pas toujours pertinent, mais c'est un bon petit film avec quelques très beaux moments.