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Marika1004
10 abonnés
141 critiques
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4,0
Publiée le 17 mars 2021
Film magistral. Très subtil pour libérer la parole sous fond de métaphore, de décadence, de danse et d'ambiance familiale détestable. Un beau film français. Très puissant.
Andrea Bescon assassine son film et par la même occasion, son histoire. C'est tellement mal réalisé, mal joué. Quel dommage d'aborder un thème aussi important en y accumulant autant de niaiserie. Et puis le personnage d'Odette adulte, joué par la réalisatrice elle-même, est d'un ridicule avec ce style mi-roots / mi-lascarde. Ça en est risible. C'est raté et pire encore... c'est pitoyable !
Un film surcôté en raison certainement de son sujet sensible. Sinon on a droit à des personnages caricaturaux, des scènes bruyantes et pénibles avec la professeur de danse et surtout un grand écart entre la fille de 10 ans et l'adulte littéralement insupportable. Grosse déception pour ce qui me concerne.
Très en-dessous du one-woman-show théâtral pétri d’humour grinçant vu à Avignon… et pourtant ce sont les mêmes auteurs ! La mise en scène trépidante manque de maîtrise. Il reste le sujet douloureux...
Ah que j'attendais mieux, ce film qui aurait du profondément toucher, pour ma part pas du tout, je l'ai trouvé excessivement agaçant, ces scènes de danse à tout va sont insupportables à la fin et pourtant ce que j'aime la danse, non je n'ai pas aimé et quitté en cours de route.
Andréa Bescond signe un film réussi sur un sujet délicat : la pédophilie. Très impliquée, elle est à la fois co-scénariste, co-réalisatrice et interprète principale. S’inspirant de sa propre vie, elle incarne Odette, une jeune femme victime d’abus sexuels dans son enfance. Elle livre une prestation touchante et pleine d’énergie. La danse est sa passion et son exutoire ; elle y exprime sa douleur et sa rage. Le reste du casting est de qualité, avec notamment Karin Viard et Pierre Deladonchamps. Construit sur des allers-retours entre passé et présent, réel et imaginaire, ce film est original et sincère. Andréa Bescond décrit avec justesse les conséquences des agressions, sans pour autant tomber dans le pathos. Son humour offre des moments de respiration bienvenus. Et on sent chez Odette l’envie de vivre, de s’en sortir.
Odette (Andréa Bescond) a subi des violences sexuelles enfant, de manière répétée, de la part d’un ami de la famille. Elle n’en a jamais parlé à personne mais aujourd’hui adulte, elle raconte son histoire à sa psy et essaye de se reconstruire. Le sujet est très violent et très dur. Plutôt que de tout raconter de façon linéaire, les réalisateurs ont choisi un mode de narration original : Odette est dans le bureau de sa psy (Carole Franck, toujours impeccable) mais se balade parfois avec elle au milieu de ses souvenirs, les commente. La narration est aussi entrecoupée de scènes de danses car Odette est danseuse. L’ensemble est assez original même si finalement, je me demande si cela ne coupe pas un peu l’émotion, c’est peut-être pour ne pas rendre le film trop lourd et intenable. Niveau acteurs, je les ai trouvés parfaits et notamment Clovis Cornillac, un père doux mais un peu étouffé par le fort caractère de sa femme (Karin Viard), dont la réaction en apprenant la terrible histoire de sa fille est hyper touchante : en même temps énervé, désolé de n’avoir rien vu et triste. Je ne m’attarderai pas sur Ariane Ascaride qui joue la prof de danse de la petite Odette, pitoyable avec son faux accent du sud et en surjeu comme souvent. L’originalité de la mise en scène est une super idée, même si cela m’a un peu coupée l’émotion et l’empathie pour le personnage principal. J’ai malgré tout particulièrement aimé la dernière partie du film, où Odette se délivre de son secret auprès de son entourage.
Derrière son titre enfantin, "Les Chatouilles" cache une bien dure réalité. Malgré quelques maladresses (une mise en scène par moments artificielle, un personnage de psychologue caricatural...), Andréa Bescond et Eric Métayer réalisent un tour de force en inondant d'énergies positives ce film, adapté d'une pièce de théâtre, totalement transcendé par des scènes de danse d'une beauté sidérante. En plus d'être un film thérapeutique pour Andréa Bescond, "Les Chatouilles" est un film nécessaire, sur la nécessité et la difficulté de prendre la parole pour les victimes de violences sexuelles. Il nous rappelle aussi que la majorité de ces actes implique un membre de l'entourage. Les acteurs sont magistraux, Karin Viard en tête, qui mérite son César tant elle habite le film lors de ses quelques apparitions, dans ce rôle de mère toxique, qui préfère sauver les apparences...
3 357 abonnés
18 103 critiques
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3,0
Publiée le 22 octobre 2020
J'ai trouvé le film intéressant. Surtout parce que cela semble authentique. De plus, cela montre que les agresseurs d'enfants peuvent ressembler à n'importe qui. La plupart sont en effet des connaissances ou des parents. Mais je n'ai pas donné plus de trois étoiles car dans Les chatouilles on passe trop de temps avec les danses d'Andréa Bescond qui n'ont en fait aucune relation avec le sujet grave du film...
Un très beau film qui nous touche et nous bouleverse par son authenticité. Au delà du jeu d’acteur on sent clairement que c’est un témoignage profond, réfléchit, qui reflète une réalité trop souvent galvauder sous des airs de romance incestueuse. Le scénario et le rythme de la narration nous font traverser les phases de déconstruction et de reconstruction de l’actrice principale. Fidèle à la réalité et glaçant comme la réaction de la mère face à la détresse de sa fille. Je recommande et espère que ce film aidera à la libération des paroles et à la vigilance des parents.
Ce film m'a profondément bouleversée. Je n'arrêtais pas d'attendre le moment où quelqu'un allait enfin voir ce qui arrivait à cette petite fille et qu'il la protège. Dès le départ, on ressent une ambiance familiale très particulière et une mère qui (à mon avis) sait très bien que des choses malsaines se passent mais qui ne fait rien et ne veut rien entendre. Ce qui arrive est d'une violence inouïe, tant au niveau des crimes commis que de l'environnement autour de cette petite fille, qui est malheureusement propice à ce qui lui arrive. Le film m'a tenaillé d'une douleur du début à la fin, c'est un témoignage qu'il faut connaitre et qui permet de montrer une vérité. On voit également que dans un milieu narcissique et bourgeois où le regard des autres compte plus qu'autre chose, la violence est silencieuse mais incroyablement forte. Toute sa vie sera marquée par les crimes qu'elle a du subir, il est impossible d'éradiquer cette douleur et elle est obligée de vivre avec. Ce film est une bonne dénonciation et le réalisateur est un très fin psychologue.
Sur un sujet grave et difficile, le scénario déroule habilement son propos entre passé et présent, et, progressivement on est captivé par le récit thérapeutique d'une victime de pédophile où la danse moderne est utilisée de manière remarquable. Une prestation épatante des acteurs et notamment de Karin Viard en mère égoïste et jalouse.
Film autobiographique d’Andrea Bescond sur les violences sexuelles qu’elle a subit étant enfant et le long chemin de croix qu’elle doit faire pour tenter de panser ses plaies; les chatouilles est un film énervé parfois énervant. Guidé par une énergie folle, parfois celle du désespoir le film est à l’image de son personnage principal agité, par moment il vous touche en plein cœur par moment il peine à se faire comprendre et à exprimer clairement ses idées. Il évoque d’excellente manière l’aveuglement voir le reniement face à la pédophilie à ce titre Karin Viard est incroyable dans le rôle de la mère et trouve ici peut être son meilleur rôle. C’est un film, dur, nécessaire, poignant même s’il est souvent maladroit.