Avis : Guy - Page 2

déjà l'idée du scénario est une belle trouvaille et le film une belle réussite.
Alex Lutz maquillé en vieux chanteur oublié est vraiment dans la peau de
son personnage tout comme il l'est quand il se retrouve en Catherine.
les mélodies entrainantes reflète bien le personnage crée.

" Guy " plébiscité par la presse est un film qui sonne juste. En effet le film doit beaucoup au talent de (Alex Lutz) tant au niveau de le réalisation et jeu acteur de celui ci dans un récit qui retrace l'histoire d'une star sur le pente descendante et vieillissante qui est à la fois drôle, émouvant et cruelle.

Je crois qu'ici on va avoir ou du très mauvais commentaire ( lent, ennuyeux, voire plus) ou du très bon ..... pour moi, c'est du TRES GRAND Alex Lutz. On commence à le connaître, notamment dans son rôle de Catherine en duo (il y est remarquable). Ici dans le rôle d'un chanteur à succès plutôt variétés1960-90, avec justement un (probablement) dernier évènement avec des reprises, arrangements et une tournée en province, d'une sorte de mélange Claude François, Frank Michael, Michel Sardou ,Guy Marchand.... Personnellement j'ai adoré les voix - la sienne Guy Jamet ( Jamais sans Jamet.... très bon), chaude, crooner.... et celles des Choristes, mais aussi les échanges avec le jeune journaliste, qui s'affirme au fil de l'eau, sans oublier bien sur le travail extraordinaire de maquillage..... bluffant. Et puis la force du monologue, des dernières minutes est incroyablement bouleversante. Plein de lucidité, de sensibilité, ce "fake" documentaire est une sacrée performance !! **

Le premier film d'Alex Lutz réalisateur (Le talent de mes amis) n'étant pas une réussite, je me méfiais de ce nouvel opus. Mais les retours étaient excellents, j'ai donc cédé par curiosité (d'aucuns annoncent déjà un César de l'acteur pour Lutz). Et j'ai bien fait, j'ai beaucoup aimé. Au-delà de la performance de l'acteur/réalisateur lui-même (vraiment très bien, et pour une fois un maquillage très réussi), le film est aussi drôle que mélancolique. Une parodie tendre, parfois cruelle et surtout très touchante, autour de ces chanteurs qui ont bercé notre enfance (ou pas). Le reste du casting est tout aussi convaincant, de Pascale Arbillot à Dani en passant par Nicole Calfan ou Brigitte Rouän. Et des participations sympathiques et hilarantes de Marina Hands et Élodie Bouchez dans les flashbacks sous forme de clips digne des Carpentier. Au final, une jolie réussite pour ce faux-reportage, chronique douce amère, attachante et émouvante, sur la recherche du père et des racines. Un très bon moment.

La critique, dans son ensemble, fait preuve d'une grande mansuétude vis-à-vis de Guy, film d'Alex Lutz, avec Alex Lutz. A croire qu'on le juge uniquement pour le talent (transformiste) de son interprète principal davantage que pour les qualités réelles de réalisation et de narration. On ne voit pratiquement que Lutz dans ce documenteur sympathique sur une ancienne gloire de la chanson française qui tente encore de surnager dans ses vieux jours. L'élément piquant de départ, celui du fils qui vient d'apprendre que son père serait le dénommé Guy Jamet ne sert que de prétexte à Lutz pour dresser le portrait d'un type nostalgique, souvent irritant, parfois touchant, à l'occasion pathétique. En quoi le film est-il plus profond qu'il n'y parait (expression qui revient assez souvent parmi ceux qui l'apprécient) ? Parce que le personnage est complexe (pas plus que n'importe quel humain), parce qu'il y est question de notre époque bien plus conservatrice et rabougrie que celles qui l'ont précédé, parce qu'on y évoque le lien particulier qui unit le public à un chanteur populaire ? Tout cela ne rend pas le film exceptionnel, loin de là, ce que l'on retient étant surtout la performance d'Alex Lutz, l'acteur, omniprésent et aussi crédible en chanteur à minettes des années 70 qu'en vedette érodée par le temps, 40 ans plus tard. Chapeau au maquillage et aux scènes de reconstitution du passé assez croquignolettes. Mais quoi de neuf par rapport à Quand j'étais chanteur de Giannoli ? Guy est plus méchant, sarcastique voire cynique mais la volonté centripète du film autour de son héros nous vaut moult scènes répétitives où l'on perçoit davantage la nostalgie et l'amertume que l'humour. Sans être médiocre, Guy se révèle finalement anodin, sorte de one man show lutzien qui a ses limites rapidement atteintes.

Disons-le : on commence par suivre ce fils qui filme son père avec circonspection voire inquiétude. L'image tremble, les tenants et les aboutissants sont connus, le vieux chanteur n'est guère sympathique et l'on se dit que le film risque d'être long. Mais, imperceptiblement, on finit par s'attacher à ce vieil homme désabusé qui parle de ses passions et de ses angoisses. Sans s'en rendre compte, grâce au talent de comédien et de réalisateur d'Alex Lutz, on entre dans la peau du fils et notre regard change en même temps que le sien, avec subtilité, sans que rien ne soit vraiment dévoilé. Une réussite.

Quel ennui ! Un long documentaire où tout sonne faux. L'égo démesuré d'Alex LUX qui se filme en gros plan, parle pendant des heures de sa voix trainante insupportable...transpire la vanité ! il est pratiquement le seul acteur du film (les autres ne font que de courts passages); Je n'arrive pas à croire qu'il y ait autant d'étoiles. Incompréhensible.

Je vais commencer cette critique par un mea culpa : après avoir vu son médiocre « Le Talent de mes amis », je croyais Alex Lutz perdu pour le cinéma (en tant que réalisateur) et pensais même ne plus le revoir avec cette casquette. Autant vous dire que lorsque j'ai appris l'existence de ce second film, je suis resté assez indifférent. Et puis, j'ai pris connaissance du sujet, que j'ai trouvé très original, accentué par des critiques forts positives... au point de me laisser tenter. Bon, histoire d'être quand même un peu de mauvaise foi, il faut aussi reconnaître que « Guy » est tourné à 90% caméra à l'épaule, ce qui ne permet pas de vraiment se rendre compte des compétences techniques du monsieur. En revanche, ce dont on peu se rendre compte, c'est que ce dernier a beaucoup d'idées et sait très joliment les exploiter. Loin de se contenter de son point de départ, celui-ci sait donner beaucoup de personnalité à ce Guy Jamet, aussi bien à travers son (excellente) interprétation (chapeau aux maquilleurs, en passant : du superbe boulot) que ses répliques, laissant à la fois un vrai mystère chez le bonhomme tout en le rendant suffisamment accessible et complexe pour que l'on s'intéresse, voire s'attache à lui. Lutz n'a aucun mépris pour ces chanteurs de variétés des années 60-70, bien au contraire : il leur rend un hommage ému, retraçant en filigrane toute une époque, avec nostalgie voire mélancolie, sans pour autant tomber dans le pathos. Inventer un faux chanteur de l'époque permet à la fois d'évoquer chacun d'entre eux (les vrais, j'entends) tout en offrant une réelle œuvre de fiction aux spectateurs, où il est, par définition, impossible de connaître parfaitement Guy ou sa carrière. Bravo également pour la création des clips : on s'y croirait, tout comme les chansons, dont l'émouvant « Dadidou », semblant faire écho au « Comme d'habitude » de Claude François tant elle est au-dessus dans la qualité des paroles (sauf que Cloclo, lui, n'écrivait aucune de ses chansons). Dommage qu'Alex Lutz se soit senti obligé de faire durer son film 1h40 : il faudrait vraiment dire à tous ces réalisateurs que si le résultat est meilleur avec vingt minutes de moins, ce n'est pas grave ! Lui aussi commet donc l'erreur de vouloir donner une durée « standard » à son faux documentaire, le dernier quart paraissant inutilement longuet et n'apportant pas grand-chose à ce qui avait pu être développé auparavant, à l'exception de quelques très jolies paroles de conclusion, d'une justesse et d'une vérité presque troublantes. J'en suis sorti presque frustré, déçu de ne pouvoir m'emballer comme je m'apprêtais à le faire seulement quelques instants auparavant ! Maintenant, je me dis qu'il serait quand même dommage de me focaliser là-dessus au vu de tout ce qu'a pu proposer d'original, intelligent et touchant l'acteur-réalisateur jusque-là, prenant également un soin particulier à tous les personnages secondaires (mention spéciale à Pascale Arbillot), y compris ceux ne faisant que passer, l'occasion de caméos apportant pour une fois un vrai plus à l'ensemble. Comme quoi, tout le monde mérite une seconde chance, en espérant qu'elle ne sera pas sans lendemain.

Incroyable film que ce "Guy". C'est un portrait touchant, drôle, et extrêmement bien vu d'une ancienne gloire de la chanson. Tourné comme un documentaire, le film ne raconte pas d'histoire à proprement parler mais Alex Lutz, d'une interprétation magistrale comme on en voit rarement, porte littéralement le film sur ses épaules. C'est un très beau film sur le crépuscule de la génération de nos parents, dont la vie et les souvenirs s'approchent de leur terme. Que restera-t-il de leur vie, de leurs amours, de leur vécu ? Des vidéos, des images, des photos, jusqu'à ce que tout cela disparaisse à jamais à la génération suivante. Un film incroyablement réussi et d'une très belle profondeur, malgré les apparences.

Il y a tellement de choses dans ce film qui peut sembler si léger a priori : L'histoire d un chanteur sur le retour suivi par un cameraman durant son come-back et sa tournée.

Mais quel régal de voir cette réflexion sur la vie, la paternité et le temps qui passe et l'emprunte qu on laisse durant notre passage sur terre.

Certains moments sont des pépites : Le trio avec Dani et Julien Clerc qui transforme une ballade mièvre en instant magique de poésie.

Le comique de ce chanteur de droite qui ne comprend rien à ce que dit son webmaster gay si ce n'est qu il doit appeler sa maman même si elle s'est mise avec un anti "mariage pour tous".

Ce déjeuner père / fils, filmé de loin, sans dialogue vraiment audible mais qui dit tout sur les relations qui les lient est d'une intensité rare.

Tout transpire le talent et la poésie dans ce petit chef d oeuvre.

Les chansons sont si bien travaillées qu'au bout d 1 heure 40 on a l'impression qu'elles ont toujours fait partie de notre patrimoine de chansons qu'on a un peu honte d'aimer.

La prestation d Alex Lutz est bien sûr à souligner mais c'est la totalité de ce métrage ovniesque qui doit être applaudi.

Courez y ! Même si vos hanches ne vous le permettent plus ...

Lutz aime, on le savait, se grimer et s'habiller en femme ("Catherine"). Il aime donc aussi se vieillir - d'une bonne trentaine d'années ("Guy").
L'idée de base (un trentenaire découvre, dans une lettre de sa défunte groupie de mère, que son géniteur est une ancienne vedette de la chansonnette guimauve, aujourd'hui septuagénaire et qui tente de faire un "come back", en surfant sur la vague "nostalgie" de la génération de retraités du "baby boom" - et entre dans son intimité sous le prétexte d'en faire un portrait filmé) est habile : dessiner en creux la vraie personnalité d'un chanteur de variétés arrivé au presque 4e âge, en se servant des armes de la société-spectacle. Mais force est de constater que le produit annoncé (faux reportage et vrai témoignage) est décevant, et dans la forme, et dans le fond (même si le has been est moins superficiel et nombriliste que craint.... on nage dans le pathos, et c'est très...long). Peu d'enjeux, du sur-place, du délayage. Reste à louer la performance des... maquilleurs.
AL s'est fait plaisir, mais n'a pas progressé d'un iota par rapport à "Le Talent de mes amis" (2015).

Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: bof bof bof en 7 lettres ? hmmm, mauvais.
Bon, bon, bon, quand Scarlett prétend incarner un.e transexuel.le, c'est un tollé. Quand un jeune de 40 ans incarne un vi...jeune représentant du 3ème âge, c'est cool. Il faut bien admettre que les hommes blancs hétérosexuels de plus de 60 ans ne sont pas exactement une minorité. Peut-être même se sentiront-ils flatter qu'un artiste s'intéresse à eux. Faux documentaire avec de vrais amis passer faire coucou (Nicole, Michel, Julien et les autres), Guy rappelle la beaufitude toute hype du magazine StripTease. La hype et l'authenticité en moins. La bande-annonce laisse espérer le questionnement existentiel d'un homme arrivé au soir de sa vie (ok, juste le début de soirée). En fait, Guy s'avère finalement beaucoup moins que cela puisqu'il ne se pose pas trop de questions. spoiler: Sauf à propos de son fils mais on ne saura jamais quel est le problème.
Quant à la prestation incroyable de Lutz, on peut remercier le sens du détail de l'équipe maquillage. L'acteur lui se contente de singer la vieillesse : rictus bouche ouverte (celui de l'affiche d'ailleurs) et regard pétillant de jeunesse (et pour cause). Moralité : parfois la bande-annonce suffit.

Tout d'abord jamais entendu parler de Guy Jamet. Chanteur, à priori populaire, un rien ordinaire et surtout un vocabulaire pour le moins "libéré" (pour ne pas dire grossier). Jusqu'au bout j'ai attendu que Gauthier avoue la vérité sur son soi-disant interview de la dernière heure... Que nenni, or j'aurais aimé voir la réaction de cette "vedette" concernant cette filiation. J'avoue que ce film est bien interprété, avec néanmoins quelques longueurs et surtout des retours de chansonnettes pour le moins laborieux. Par contre de beaux paysages dans la campagne.

Bonne idée de départ mais
scénario peu développé, l'idée du fils qui retrouve son père
n'est pas exploitée, beaucoup de répétitions et peu d'enjeu,
si ce n'est la performance de Lutz, qui se fait plaisir en s'offrant
un rôle en or flatteur pour son égo mais lassant et vain pour
le spectateur.

Un travail de composition d'une qualité exceptionnelle pour cette fiction filmée à la manière d'un documentaire. Guy Jamet parlera rapidement à chaque spectateur, au moins à ceux ayant un peu vieilli comme le personnage titre et nostalgiques des chansons de leur jeunesse. Un personnage dont les ressemblances et les mimes avec des artistes ayant œuvré n'est évidemment pas pure coïncidence. C'est au contraire la trame de ce portrait. Le succès, les projecteurs, le public, les fans, l'inénarrable invitation de Michel Drucker sur son éternel plateau télé. Les années qui passent. L'envie et l'espoir du retour sur le devant de la scène. Les piques de la chroniqueuse humoriste de la matinale de telle radio au moment où l'artiste fait la promo de son retour : "je croyais que vous étiez mort !". L'itinéraire d'un artiste raconté. Un artiste qui, dans les dialogues qui lui sont prêtés, reconnait qu'il ne sait pas s'il a du talent mais souligne qu'il en a l'état d'esprit. Et on s'enfonce ainsi dans le genre du film musical ou du tout au moins porté par sa bande son, avec ces chansonnettes aux rimes simples sur musique syncopée à la manière des succès qui ont fait le quotidien de nos hits parades. Des chansons composées pour ce film, histoire de pousser le réalisme et, je le crois bien, la dérision. Vraiment, l'exercice cinématographique est original et bien mené. Bravo !