Avis sur La educación del rey

La educacion del Rey, premier long-métrage de Santaigo Esteves, natif de Mendoza, en Argentine, se distingue par son atmosphère tendue et sa capacité à illustrer une relation ambigüe entre un jeune voyou et un retraité. Tourné avec peu de moyens, le film s'attache à ces rapports presque filiaux de hasard où les non-dits priment. Moins convaincante est sa partie thriller, pas franchement palpitante et qui use parfois de raccourcis un peu trop voyants. En revanche, dans sa description d'un univers gris d'un monde où la corruption policière estompe les limites entre le bien et le mal, La educacion del Rey est beaucoup plus pertinent. Esteves a fait ses armes dans le montage avant de tourner deux courts-métrages et le découpage précis de son film est un atout supplémentaire. Son ton et son ambiance l'éloignent assez du cinéma argentin que nous avons l'habitude de voir. Le réalisateur est manifestement doué et on aimerait le retrouver à la tête d'un film au scénario plus audacieux et disposant d'un budget moins limité.

Premier long-métrage extrêmement bien maitrisé de Santiago Esteves. Reynaldo est joué par Matias Encinas, qui est aussi inexpressif que l'acteur français Finnegan Oldfield, en version cheveux bruns, mais qui a pratiquement autant de talent. Quant à German de Silva, on le connait depuis "Les Nouveaux Sauvages" et surtout depuis "Les Acacias". Le film est une histoire de malfrats, avec des scènes de règlement de comptes nocturnes forts bien éclairées, un côté western, un côté film policier noir. Le meilleur du film, c'est le scénario, particulièrement peaufiné et très efficace pour créer une tension permanente. Le film sort en France, alors que la sortie argentine n'est pas encore programmée.

Génial ce film et je suis très contente que l'espace Saint-Michel encore sélectionné une très belle production une idée originale un jeu très fidèle des acteurs c'est un super moment franchement ce film je le conseille fortement