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    Mon tissu préféré
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    264 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juin 2018
    étonnante et dérangeante incursion dans l’imaginaire d’une femme de 25 ans à Damas en mars 2011, alors que le pays est en train de basculer dans la guerre civile. Elle s’appelle Nahla : comment ne pas penser au personnage rebelle du film éponyme Farouk Beloufa, sur les jeunes de la gauche arabe des années 70 ? Cette plongée dans ce mélange d’émotions et de fantasmes qui traversent dans ce contexte la tête d’une jeune femme en dit davantage sur la Syrie que le récit de ses drames. Ombres et lumières, sons et regards : portée par la sensibilité du jeu de l’actrice franco-libanaise Manal Issa, Nahla laisse son trouble la guider. Du grand art.
    Benito G
    Benito G

    582 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 juillet 2018
    Vu lors d'une soirée spéciale, l'histoire nous montre un récit qui pourrait être vraie et ici avec une certaine ambition. Même si la rêverie globale de cette histoire a un peu de mal au niveau de la cohérence, sur ce point là. L'actrice principal joue proprement son rôle et les autres rôles aussi. Certes présenté à Cannes, mais d'un réalisateur pour ma part inconnu et de même pour les acteurs. J'étais donc septique. Surtout de traiter un tel sujet avec l'actualité de nos jours (mais bon, on pensera à la liberté d'expression^^). Globalement on sent un équilibre qui au début tant à tenir ; mais qui avec le temps nous emmène dans le parcours intime d'une Syrienne (avec les désillusions, la précarité…). LE visuel est esthétiquement de toute beauté (allant ainsi avec le jeu des acteurs / actrices). Réalisé par une femme, on sent qu'elle ne veut pas que la sensualité se limite aux hommes. Mais plutôt une certaine façon de les émanciper. Pour un premier film, même si il se veut parfois pas totalement abouti. Je pense que c'est une réalisatrice à suivre de près! Elle a osé quelques choses qui dans son pays (surtout de la part d'une femme) n'est pas spécialement très bien vue… Je ne suis pas ressorti de la salle convaincu car je pense qu'il manque quelques petites choses et le sujet tout aussi intéressant soit il n'est pas dans mon top 10 (l'actualité nous parlant déjà des conditions et autre qui s'y passe (même si là, là finalité est relativement bonne^^). Mais sans cela, je trouve que le film est réussi et parle de lui même.
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2018
    En 2011, alors que le printemps arabe avec son cortège de manifestations atteint la Syrie, Gaya Jiji commence à écrire dans son appartement de la banlieue de Damas ce qui deviendra son premier long-métrage : Mon tissu préféré. Et le film a bien cet aspect d'oeuvre en chambre, riche en sensualité étouffée et fantasmée, et terriblement cérébrale. L'intrigue se concentre sur Nahla qui vit dans une véritable gynécée entre sa mère et ses deux soeurs, sans oublier la nouvelle voisine qui travaille avec des filles "à domicile." Principalement confinée dans ces deux appartements, l'action est particulièrement statique sans être pour autant magnifiée par une mise en scène bien sage. L'extérieur existe par les images des affrontements diffusées à la télévision et les discours de Bachar el-Assad mais Gaya Jiji ne ne parvient pas à retranscrire l'état de tension croissant. Par ailleurs, le projecteur se focalise trop sur Nahla en omettant de nous faire partager les états d'âme des autres occupantes de l'appartement. Mon tissu préféré fait partie de ces films dont on perçoit les intentions mais dont la concrétisation n'est pas tout à fait à la hauteur.
    velocio
    velocio

    1 163 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juillet 2018
    Pour son premier long métrage, la réalisatrice syrienne Gaya Jiji a vu son film "Mon tissu préféré" retenu dans la sélection Un Certain Regard. Basée en France depuis 2012, Gaya a placé l'action de son film à Damas, en mars 2011, c'est à dire au moment même où commençait dans cette ville la révolte contre Bachar el-Assad. Toutefois, c'est d'une autre révolte, celle d'une jeune fille, Nahla, contre sa famille et la situation des femmes dans son pays, que la réalisatrice a choisi de nous parler. Alors que sa mère souhaite la marier avec un prétendant, Samir, un syrien vivant aux Etats-Unis, afin de faciliter une émigration vers ce pays, Nahla rêve d'un amant imaginaire et Samir jette son dévolu sur Myriam, une de ses sœurs. Changement d'orientation pour Nahla qui prend une chambre chez la mère maquerelle qui vient de s'installer deux étages au dessus de l'appartement familial. Cela va permettre à la réalisatrice de montrer, en particulier au travers des fantasmes des uns et des autres, que, si la situation des femmes en Syrie n'est pas des plus enviables, celle des hommes n'est guère plus brillante. On peut regretter que la réalisation, souvent trop décousue, ne soit pas tout à fait à la hauteur du sujet, mais "Mon tissu préféré" n'en demeure pas moins un film intéressant, parfaitement photographié par Antoine Héberlé et accompagné par une belle musique originale composée par Peer Kleinschmidt et des musiques syriennes de très grande qualité.
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2018
    j'ai beaucoup aimé la sensibilité du film, surtout à la fin du film, où la réalisatrice dévoile le conflit naissant en Syrie…..Le film est l'histoire d'une jeune femme, presque adolescente, qui s'ouvre et étudie le sentiment amoureux;....son hésitation entre idéalisme et mariage à un militaire, sa peur même d'aimer sont comme qui dirait les symboles du mal qui anime la Syrie, hésitante elle aussi entre idéalisme et la politique DE Bachar el Assad...Le film est ainsi peuplé de symboles, discrets mais émouvants, ainsi qu'un discours sur la condition féminine de la femme en Syrie….Même si cela "ronronne" par moments, la fin justifie toute la progression du scénario, et montre qu'en ce bas monde tout est conflit entre raison et sentiments…..Je conseille mais sans insister, à cause peut être d'une sensibilité parfois longuette, et aussi d'un manque d'extérieurs sur Damas et la Syrie, le film étant un huit clos, sauf les dix dernières minutes,
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 novembre 2018
    En mars 2011, la Syrie plonge inexorablement dans la guerre civile. Nahla vit dans un petit appartement de Damas avec sa mère et ses deux sœurs cadettes. Elle exerce un petit boulot dans un magasin de prêt-à-porter et rêve d'une autre vie. Sa mère a organisé pour elle un projet de mariage avec un compatriote expatrié aux États-Unis. Mais leur rencontre tourne au fiasco et le fiancé lui préfère sa sœur.
    Pour s'évader, Nehla se réfugie chez une voisine, Madame Jiji, qui vient d'ouvrir une maison close.

    Projeté à Cannes en mai dernier dans la section "Un Certain regard", "Mon tissu préféré" est l’œuvre d'une réalisatrice syrienne, réfugiée en France depuis 2012, qui tente sans succès de traiter de front deux sujets.

    Le premier est l'émancipation d'une jeune femme. Le second est la guerre civile qui déchire le pays. Le problème est que ces deux sujets ne résonnent guère. C'était d'ailleurs le défaut l'an passé de "Une famille syrienne", huis clos théâtral qui mettait en scène plusieurs familles coincées dans un appartement sous les bombes. Que la tragédie que vit son pays puisse bouleverser la réalisatrice est légitime. Mais qu'elle en fasse l'arrière-plan obligé de son film, comme si taire ce contexte dramatique serait trahir ses origines, n'est pas indispensable.

    Car que le film se déroule dans un pays au bord de la guerre civile ou pas ne change pas grand chose au trouble de Nahla. Elle vit les tourments, mille fois filmés, de la sortie de l'adolescence, de l'entrée dans l'âge adulte, de la découverte de la sexualité, du départ à la fois désiré et redouté du nid familial. D'ailleurs cette émancipation n'est pas surdéterminée par son milieu : on sait gré à Gaya Jiji de nous avoir évité les lieux communs sur la femme arabe et son asservissement. Ce qui advient à Nahla, qui vit tête nue dans une ville où le voile n'est pas de rigueur et n'est nullement contrainte à un mariage qu'elle ne veut pas, pourrait advenir à n'importe quelle jeune fille sous n'importe quelle latitude.

    On en revient à Nahla et à ses émois. Ils sont étrangement inaboutis. C'est d'ailleurs peut-être une preuve d'authenticité. Sauf que cette authenticité passe mal. Son personnage, pas vraiment sympathique, ne suscite guère d'empathie ; ses atermoiements lassent bientôt. On ne sait pas où elle va. Du coup, on n'a guère envie d'y aller avec elle.
    PaulGe G
    PaulGe G

    101 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 septembre 2018
    les jeux de l'amour et de la complexité dans un pays en état de guerre, vivre a Damas en voulant se marier pour fuir le pays. une emième version sur la difficulté de la vie des femmes. un scénario intéressant mais gaché par une mise en scène lourde et cousue de plans fixes et d'images prétentieuses ce film donne un aspect de déjà vu sans en apporter de grande nouveauté.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 juillet 2018
    Un film vraiment magnifique !! J’ai été entraînée au cinéma par des amis intrigués par ce film d’une réalisatrice syrienne. Nous sommes peu souvent d’accord quand il s’agit de cinéma, mais nous avons tous été conquis ! J’ai été plongée dans l’univers charnel du film (sa lumière, ses musiques, les corps qui l’habitent et la nudité que Gaya Jiji n’a pas peur de filmer). Rarement un personnage féminin ne m’a autant touchée que Nahla, dans sa fragile insolence, ses gestes sensuels et maladroits.
    On est souvent ému devant Mon Tissu Préféré, dans lequel la guerre n’est jamais très loin. Sur des images d’archives, l’impossibilité de la filmer n’en est que plus bouleversante. Mais son sujet est ailleurs, et il résonne en chacun de nous.
    Un film à voir, une réalisatrice à suivre !!!
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