Avis sur Le Viol

Ce film est une magistrale démonstration des violences et tortures faites aux femmes et des risques encourus par les violeurs lorsque la vérité explose . Le viol est une violence, un CRIME commis sur toute personne non consentante, et bien souvent les victimes sont des femmes, des enfants ou des adolescents car ils sont plus faibles physiquement et ne peuvent pas se défendre. La "loi" du plus fort, la "loi" de la bestialité, la "loi" de la perversion. Quarante ans plus tard, ce procès est encore et toujours une victoire pour toutes les victimes. On voit dans le film le déni phénoménal et l'insensibilité de nombreuses personnes autour des victimes: policiers, gendarmes, corps médical, magistrats, amis, famille, collègues, inconnus... dénient allègrement et protègent malgré eux et indirectement les agresseurs, sous couvert de préjugés et raccourcis fallacieux (ex: elle l'a bien cherché). C'est incroyable que les victimes deviennent coupables! Toutes les femmes ont un jour ressenti la peur d'être suivie dans la rue, la peur d'être harcelée, la peur d'être embêtée, la peur d'être molestée, menacée, la peur d'être une proie. Merci à ces deux femmes courageuses qui, à l'époque, si j'en crois le film, n'ont reçu aucune aide et suivi psychologique, merci à leur avocate, merci aux jurés. Et bravo aux deux actrices, vous m'avez bouleversée, votre rôle n'était pas facile pourtant. Et s'il faut continuer à dénoncer et à punir cette abomination, il faut continuer à faire de la prévention massive dans la société et à sensibiliser au respect de la personne d'autrui .

Même si le film était démonstratif, il a le mérite de nous rappeler que la loi sur le viol votée à la suite de ce procès, n'a même pas quarante ans.
Certains sujets graves nécessitent de fréquentes piqûres de rappel,
Malheureusement les mentalités ne changent pas vite, pour preuve un commentaire ici-même, qui pour circonstance atténuante des violeurs cite une sexualité hors norme des victimes.(elles étaient homosexuelles).
Encore beaucoup de combats pour les femmes.

Au début, deux jeunes filles qui campent tranquillement dans un cadre magnifique...et c'est le choc. Malgré les blessures physiques et morales évidentes en plus du récit incohérent des trois agresseurs, elles peineront à convaincre d'avoir bien été violées, et devront faire preuve de ténacité pour que le caractère criminel des faits soit enfin reconnu par la justice ! Les personnages sont très bien interprétés et crédibles, dans ce téléfilm bouleversant : il révèle surtout (à ceux qui comme moi n'ont pas connu cette période...) un vif débat de société des années 70, complétant logiquement celui sur le droit à l'avortement...avant une évolution positive de la loi.

Téléfilm qui m'a profondément remué ! Alors certes les acteurs ne sont pas extraordinaires et cela m'a un peu gêné au début mais le thème du film, le scénario, le traumatisme vécu par ces deux jeunes filles, leur combat pour lutter contre le machisme ambiant de l'époque, le procès, le côté 'histoire vraie'... tout m'a touché en plein coeur et j'ai eu beaucoup de mal à regarder sans pleurer... tout est tellement réaliste et poignant que c'est un calvaire de suivre la souffrance de ces deux jeunes femmes ! Un film utile et indispensable pour faire comprendre à quel point le traumatisme des femmes violées est important !

Briser la loi du silence quand on sait que la honte est de parler de cette situation qu'est le viol! L'histoire de ces deux touristes belges violèes, battues, torturèes et humilièes toute une nuit sur une plage en est un parfait exemple! Un endroit où elles n'auraient pas dû se retrouver! « La honte n'est pas de leur côtè, mais du leur ! » dixit Gisèle Halimi, l'avocate jouèe par Clothilde Courau! C'est la rèplique dont on se souvient encore après la projection! Tout comme l'acceptation du doigt par un gynècologue-obstètricien pour voir si la fille est encore vierge! Scène terrible [...] Le viol! Vaste sujet! C'est l'une des armes les plus destructrices qui soit! Malia et Nicole en sont sorties vivantes mais dètruites à jamais! Camille Sansterre & Berangère McNeese sont remarquables et font beaucoup pour cette oeuvre tèlèvisuelle! Ce n'est pas un grand film TV, tout au plus un bon tèlèfilm du mardi soir, ce qui finalement n'est dèjà pas si mal! A voir par le biais de France 3...

Un excellent téléfilm sur le viol de deux lesbiennes défendues par Gisèle Halimi , la célèbre avocate dans les années 1970.

Elles sont brutalement attaquées sur une plage. Trois hommes se livrent à des heures de torture et rentrent chez eux en riant comme si de rien n'était. Les filles ont le courage et l'intelligence de s'exprimer et de signaler les crimes à la police et de porter plainte. Les hommes sont arrêtés après que l'un d'eux a reconnu son implication. Leurs plaidoyers de non-culpabilité et d'avocats bien payés les libèrent presque immédiatement. Ils sont libres pendant 4 ans tandis que les jeunes femmes souffrent, émotionnellement et physiquement. Elless souffrent aussi professionnellement l'une est une enseignante qui doit se battre encore plus pour garder sa position. Elless sont ridiculisés. Alors que leur bataille avec les tribunaux se poursuit la famille et les amis leur disent de simplement laisser tomber et de continuer leur vie. Le fait qu'elles soient reconnues lesbiennes contribue au scandale public. Enfin un avocat fort porte son cas devant les tribunaux supérieurs. Alors c'est une histoire nationale, elles sont suivies par la presse, des hommes hostiles en colère s'en prennent a elles et des femmes solidaires aident à renforcer leur confiance pour continuer leur bataille pour la justice. C'est une histoire vraie dont la décision de justice aboutit à changer la définition juridique du mot «viol» dans toute la France. Le Viol est un film difficile à regarder mais les portraits de ces deux femmes en vaut le coup...

Evidemment, ce film replace le viol au cours de l'histoire et sa réelle criminalisation par notre Justice et met en lumière si besoin était la brillante avocate Gisèle Halimi qui a porté il y a des décennies le combat féministe qui, hélas aujourd'hui, demeure d'actualité. Sur ces points, il s'agit d'un film important. Pour son contenu, les scènes de viol et de violences sont insupportables mais le pire restera les scènes médicales et/ou médico-légales où on y voit des actes insoutenables endurés par les deux jeunes actrices et accomplis par des médecins qui ont rappelé les comportements de ceux-ci dans ce contexte à une époque pas si lointaine. Ces scènes posent les question suivantes : Jusqu'où peut-on aller au nom du cinéma quand on a vu ça ? Comment peut-on faire subir de telles atrocités à des actrices même pour défendre une cause légitime ? Dans la vraie vie, on parle de crime et là, parce que c'est à priori de l'art, ça passe malgré la cruauté des scènes. Il faudrait enfin ouvrir le débat car j'ai vraiment honte de ces limites dépassées par le cinéma et ses protagonistes. Alors très bon film pour la cause mais horrible pour ses images. CQFD.

1974, deux jeunes filles sont violées et torturées par trois hommes. Elles portent plainte. Problème : pour arrêter les violences, elles se sont laissées faire, et pour qu'ils partent, leur ont dit ce qu'ils souhaitaient entendre. Pour la loi de l'époque, il y a donc consentement. Leur combat judiciaire est donc compliqué, et s'ancre dans les mouvements féministes des années 70, face à une vision des femmes, des droits des femmes, et de l'homosexualité souvent rétrogrades.

Le film est assez court : 1h30, et choisit avant tout de développer le vécu de ses personnages, les deux victimes. Les années qui s'écoulent, le jugement de la société, les difficultés à se reconstruire. Le film évite ainsi le discours politique désincarné, mais à l'inverse semble passer très rapidement sur le procès lui-même, sur les conceptions de la société qui s'y opposent. Les acteurs et actrices font tous une prestation honorable.

Un film pédagogique donc, montrant comment la définition de la notion de consentement a pu évoluer, mais aussi très dur, qui représente "le viol" (son titre) sans éluder son horreur. Un téléfilm de qualité d'Alain Tasma (voir aussi Alias Caracalla).

Malgré un titre peu engageant je m'asseyais avec curiosité devante ce télé-film. Bien m'en a pris. Réaliste, haletant, juste dans les jeux et dans le ton il réussiit le pari d'une reconstitution de l'histoire, de l'époque à la bonne distance. Par quel hasard la programmation hier soir sur Arte ? J'ai appris depuis que leur avocate Gisèle Halimi venait de décéder. Bel hommage.