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    Nuit de feu
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    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2021
    Après plusieurs documentaires, la salvadoro-mexicaine Tatiana Huezo réalise avec Noche de fuego un premier long-métrage de fiction saisissant, choisi pour représenter le Mexique à l'Oscar du meilleur film international. A l'instar du formidable Sans signe particulier, Noche de fuego décrit une réalité angoissante du Mexique, en l'occurrence la vie quotidienne dans un village sous la coupe d'un cartel. Le danger est constant, notamment pour les jeunes adolescentes, susceptibles d'être enlevées à n'importe quel commun. Le film suit trois amies, d'abord à l'âge de 8 ans, puis, après une ellipse foudroyante, 5 ans plus tard. C'est un récit d'apprentissage peu banal, une chronique rurale douloureuse, parsemée d'une poignée de scènes insouciantes, où la tendresse affleure, et d'instants irréalistes, comme cette clairière éclairée de nuit par la lumière des portables, quand les mères essaient de joindre leur mari parti tenter l'aventure, au-delà des frontières. Le film n'explique rien, ni la mine à ciel ouvert, ni le travail dans les champs de pavots, ni les bombardements de pesticides, ni surtout les raids occasionnels menés par de sombres individus circulant dans des berlines noires. Ce n'est pas nécessaire d'en savoir plus, la peur contamine tout,, là où être une jeune fille est un crime. Malgré leurs cheveux courts destinés à masquer leur féminité, leur innocence n'est en rien un gage de sécurité dans un monde hostile et corrompu.
    selenie
    selenie

    5 416 abonnés 6 011 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2022
    Le style du film est une chronique familiale et rurale, dans un réalisme aussi tendre que dure, modeste et routinier alors que les filles doivent réfrénées leur féminité. Malgré tout, la simple coupe des cheveux restent trop symboliques les fillettes restent des filles, et cela ne change jamais le degré de danger. Les mamans vivent dans la crainte et la peur, les filles obéissent sans comprendre réellement, chaque jour oscille entre la récolte du pavot, les raids des bolides noirs du Cartel, le rendez-vous sur la montagne pour tenter de capter le réseau téléphonique, les jeux des filles et se cacher quand le danger est arrive. La réalisatrice dépeint avec justesse et sobriété ce quotidien certe routinier mais toujours sous l'épée de Damoclès, les mamans désemparées sans obtenir une once de bonheur, seules les filles s'offrent les petits plaisirs que l'enfance leur permet. Un très joli film, qui ose un certain onirisme, une forte dose d'innocence dans un monde de brutes où les hommes font un monde d'égoïsme et de violence. A conseiller.
    Site : Selenie
    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mai 2023
    Noche de Fuego commence par une frappe massive sur un regard extérieur, une femme et sa fille, dans une foret, creusent un trou pour y glisser la petite ... On pense en premier lieu à une tombe et au fond, il en est un peu question !

    Une typo blanche sur font noir, avec le titre du long métrage rebascule vers un contexte moins austère, tout du moins avec la radicalité en suspend. On retrouve cette verdure de montagne, les mines dures de ces habitantes, petites et grandes, sans hommes ou presque ... Comme des fantômes, la menace prend ses quartiers lorsque le jour s'éclipse, les plaintes de cette femme, au corps ensanglanté, qui parviens en quelques mots à reconduire cette gamine loin de sa souffrance à elle démontre qu'il y'a dans cette horreur une protection sur ces enfants, que le but est de les protégées envers et contre touts !

    Tatiana Huezo, la réalisatrice de ce film découpe avec une idée remarquable, utilise le sous texte, le silence, notamment dans sa première partie pour faire régné une opposition entre la peur et la participation en sourdine de ces conjonctures qui s'inter-croisent à l'extrême. Il faut voir, les - seuls - sourires de ces jeux d'enfants, annihilé par le réel des adultes et l'entrave à être et devenir que par la contrainte et la terreur des parents sur leurs petites pour comprendre. La scène ou Anna et sa copine se font couper les cheveux en est insoutenable ! Qui plus est au vu de la réflexion sur la troisième, qui " sauvé " par un bec de lièvre n'est pas encore sujette au traitement de ses deux copines. Les regards, de cette séquence, sont un frémissement encore au moment d'y écrire ces lignes ...

    La violence du film est aussi dans la menace obligé d'une mère qui contraint sa fille à se grimé, à " gommé " sa féminité, objet de convoitise de ses autres qui rodent. La bouche maquillé à la betterave par la jeune fille et l'emploi pour la lavée par sa mère à la force cru et cinglante d'une seule et même phrase recours à une exécution comme seule issue. Le film est traversée par cette opposition, la seconde moitié continue sous un angle encore différent cette protection massive ... J'atterrit directement vers ce trou du début, qui prend dans son final la mesure de touts, absolument tout ! Cette accolade mère fille, que l'on retrouve à de nombreuses fois dans le film, prend une tournure là aussi extrême. Noche de Fuego est l'un des films les plus heurtant que j'ai pu voir, et ce passage y est pour quelque chose.

    Tatiana Huezo trouve dans l'explicite autant que dans l'implicite des moyens qui œuvrent à retranscrire l'abominable, elle y trouve aussi de courte joie, comme après ce rodéo, ou la danse manifeste ce sentiment. Dans la quête de savoir, de connaissance, ou les cours avec de simples bouts de ficelles décide d'entretenir un espoir, un avenir, un réconfort qui ne chagrine plus ses manquements, ses retards, un encouragement qui unies encore davantage ces trois petites ados. C'est par le regard de ses trois là, d'Anna surtout, que l'on prend à bras le corps la condition de soumission par la peur qu'orchestre le Cartel. Il faut du temps, pour le mentionné, le parcours est là pour cela.

    La corruption des états de protections est au travers de deux ou trois instants évoqués. A la Tv, au début, énoncée tel un direct, dans le retour des trois filles qui croisent un frère de l'une d'elles, devenu un des leurs, qui rigole avec un policier sous le silence qui contraste la torpeur des jeunes femmes. Ce dernier à aussi une trajectoire, en parallèle, au champ, dans l'initiation, sur n vélo qu'il récupère, dans l'arme qu'il prête plus tard, selon une idée de grandeur, de position, de possession dont il sera aussi victime plus tard. L'incapacité à protégé les siens révèle la fragilité de ce gosse pris dans la tenaille ( qui m'a rappelé un peu Gomorra ) de son impuissance face à une cruauté macabre. Le courage de Rita qui elle aussi dans un geste restreint, qui sert son arme en main, dont l'utilité ne se souligne qu'a la force de sa résilience trouve un écho avec ce qui suit ... Que j'ai déjà vite dit.

    Le film est une déflagration, il livre dans son ultime acte une maitrise incroyable. La course vers le village qui temporise contre le ras de marée et la fuite décidée fuse et interpelle comme sa première scène que l'on comprend encore bien plus après coup ... Quelque chose se scinde après de tel films, il faut le dire, le partager.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    288 abonnés 537 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2022
    Il est des films admirables qui n’ont pas la chance de bénéficier d’une sortie en salle. Prayers for the Stolen (Noche de Fuego), premier long-métrage de fiction de la mexico-salvadorienne Tatiana Huezo en fait partie.

    Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2021il est depuis fin avril accessible sur la plate-forme de VOD Mubi.

    Le film décrit le quotidien des habitants d’un village reculé du Mexique, abandonné aux cartels. Leur quotidien oscille entre les travaux à la mine proche ou le grattage de plan de pavots.

    Les maris sont partis tenter leur chance de l’autre côté de la frontière et leurs épouses tremblent que leurs filles ne soient kidnappées au sortir de l’enfance.

    Le film accompagne trois fillettes à l’âge de l’innocence quand elles s’essayent au maquillage avec un peu de betterave ou explorent les cabanes abandonnés par des habitants apeurés. Quelques instants plus tard, passage obligé chez le coiffeur -expliqué comme une obligation pour lutter contre les poux…- qui transforme les jeunes filles en garçon manqué afin de les invisibiliser davantage.

    Grâce à une superbe photographie – propre au cinéma mexicain qui semble disposer d’excellents directeurs photo -on se laisse gagner par l’onirisme de certaines scènes en pleine nature avant de plonger dans le chaos et l’horreur de l’ultra violence.

    Ce film a tout du récit initiatique et se clôt sur un drame qui peut faire basculer le destin de la jeune Ana.

    Ne bouder par votre plaisir et découvrez et admirez « Prayers for the Stolen »

    Bande annonce : https://mubi.com/fr/films/prayers-for-the-stolen/trailer

    [https://mubi.com/fr/films/prayers-for-the-stolen?gclid=Cj0KCQjwpv2TBhDoARIsALBnVnmj8k5ZaTGKxlPvBkZ9dTE3EJw_h8YcFDgAXhtF39-faBnvf_8uBzAaAo3hEALw_wcB](https://mubi.com/fr/films/prayers-for-the-stolen?gclid=Cj0KCQjwpv2TBhDoARIsALBnVnmj8k5ZaTGKxlPvBkZ9dTE3EJw_h8YcFDgAXhtF39-faBnvf_8uBzAaAo3hEALw_wcB)
    FaRem
    FaRem

    7 367 abonnés 8 811 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 juillet 2022
    L'insouciance de l'enfance face à la dure réalité de la vie. "Noche de fuego" se déroule dans un village mexicain qui est entre les mains d'un cartel qui dispose des habitants comme bon leur semble. Les hommes travaillent pour eux et les femmes vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. C'est dans ce quotidien incertain que vivent trois amies que l'on va suivre à l'enfance et à l'adolescence. Des petites filles qui ne comprennent pas ce qui leur arrive notamment que le moindre geste peut les mettre en danger comme quand Ana se fait gronder pour avoir mis du rouge à lèvres. Les fillettes sont d'ailleurs tondues pour les rendre moins féminines. Les parents ou plutôt les mères font au mieux pour les protéger sans leur faire peur, ce qui est probablement la chose la plus difficile. La première partie sur l'enfance est probablement la plus marquante, car on ressent un vrai sentiment d'impuissance face à ces gamines qui veulent simplement jouer comme des petites de leur âge. La seconde, sur l'adolescence, est peut-être plus intéressante, car les filles sont à un âge où elles sont plus conscientes des choses, ce qui leur permet d'agir, mais aussi à un âge où elles sont censées se projeter dans l'avenir, mais comment y parvenir en vivant dans un tel environnement. Un coming of age movie en somme dans un cadre très difficile. Avec son côté documentaire, "Noche de fuego" est très authentique, mais je m'attendais à quelque chose de plus puissant sur le plan émotionnel. Évidemment que le sujet traité est fort étant donné que le film montre la réalité de millions de Mexicains, mais je n'ai rien ressenti en regardant ce film, et ce malgré la bonne performance des jeunes actrices.
    Hotinhere
    Hotinhere

    410 abonnés 4 730 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 décembre 2022
    Chronique saisissante et touchante mais manquant de rythme, du quotidien douloureux et angoissant de trois jeunes filles d’un village mexicain sous la coupe d’un cartel. 2,75
    Augustin L.
    Augustin L.

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2022
    J'ai trouvé ce film très immersif. Sans comprendre précisément tous les tenants et aboutissants de l'intrigue, on ressent la peur à laquelle les protagonistes font faces. C'est sûrement ça qui donne du poids au propos, on imagine que comme le spectateur, ces filles ne savent pas précisément tout ce qui se passe dans leur village : on entend des bruits et des histoires, on aperçoit des choses mais sans jamais vraiment faire face à ce cartel. Les instants de vie heureux filmés en alternance avec les moments plus angoissants créent un contraste qui nous rappelle que ces deux opposés sont présents à part égale dans le quotidien de ces villageois-es.
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