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    Burning
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    3,7
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    193 critiques spectateurs

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    William Dardeau
    William Dardeau

    29 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juin 2019
    Film coréen à connotation sociale BURNING risque d'apparaître un peu aride à nombre de spectateurs. Incontestablement le film prend son temps, avec certaines scènes très (trop ?) longues. De plus le film est présenté comme un thriller, ce qu'il n'est pas du tout. J'ai bien compris que Lee Chang Dong est un chouchou de la critique bien pensante; cette dernière évoque carrément un chef d'oeuvre. Je trouve que c'est excessif. Lee Chang Dong complexifie à outrance un sujet qui aurait gagné à conserver une certaine linéarité; le spectateur est par trop perdu. Je n'ai rien contre les films "exigeants" bien au contraire, mais point trop n'en faut ! Cela posé, il faut voir Burning, pour nombre de scènes exceptionnelles, pour sa vision pessimiste (mais certainement juste) de la société coréenne avec ses élites matérialistes, et parce qu'au final il s'agit d'un beau film poétique et cruel.
    Poupée zoom
    Poupée zoom

    10 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2018
    Un épilogue , qui hélas m'a déçu car je en l'ai pas compris .Tout le reste du film est extraordinaire, plein de suspens et de poésie .un magnifique peinture de la Corée du sud, entre richesse et pauvreté.Les protagoniste sont remarquables de justesse : ce jeune coréen riche et mystérieux au sourire léger et à la vie facile (les deux plans pendant lesquels il baille et tout aussitôt après, sentant un regard sur lui reprend son sourire de façade sont d'une justesse!), le personnage principal , timide et introverti , une pesanteur sur le visage qui reflète sa souffrance et centre des deux, un jeune femme fragile mais agile , primesautière et fantaisiste ,un sorte de luciole lumineuse dans sa danse de nuit.
    Tout au long du film le réalisateur injecte des questionnements , sur le vrai et le faux ,et si tout n' était illusion .Comme le héros nous sommes un peu perdus.Il semble être pris au piège du jeu des deux autres .Il lui reste la possibilité d'écrire , écrire l'absente , le mirage , pour qu'il prennent corps . Jusqu'a la fin je pensais que le film était la métaphore de l'artiste: qu'est ce qui pousse à créer, sinon cette impossibilité, comme le héros ,à accrocher un semblant de sens et à combler le manque.
    L'épilogue m'a déçue , car la violence ne résout rien, le personnage se met dans un impasse qui ne le(et ne nous) soulage pas , l'art oui .(au delà d'un morale que je cherche à imposer,le sens même du film y aurait gagné en finesse).
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    12 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2024
    Dès le début nous sommes conscients de la dimension politique que Lee Chang veut donner à son film. Les 3 personnages principaux semblent être l'expression de la manière dont les coréens sont conditionnés .
    La réalisation, la photo sont remarquables.
    Mais je regrette un peu l'absence de visibilité quant à l'évolution de cette femme, dont il est impossible d'affirmer qu'elle été assassinée, en conséquence si la vengeance qui clôt le film repose sur des faits.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    Un chef d'oeuvre absolu, dans la lignée des meilleurs films d'Antonioni. Un certain nombre de scènes inoubliables dont la danse au coucher de soleil. Dans la lignée des meilleurs films d'Antonioni. A ne pas rater.
    Fryzer
    Fryzer

    12 abonnés 243 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2024
    Premier film que je vois de Lee Chang-Dong et c’est déjà très fort à mon sens, une belle prouesse technique ce « Burning ». On suit la relation entre Jongsu, Haemi et Ben, triangle amoureux au premier abord, ça ressemble à une bataille de coeur entre Jongsu et Ben mais la suite des événements est bien plus complexe que ça, on est constamment dans le doute, on comprend sans vraiment comprendre ce qui se trame pendant le film jusqu’à un élément marquant qui se passe et remet en réflexion notre visionnage, mais toutes nos questions et réponses prennent forme à la fin, cette dernière qui est plus que glaçante et réussie, on croit savoir la vérité de cette histoire sans vraiment être sûr que ça soit vraiment la vraie vérité, est ce que c’était vraiment le bon choix à faire pour Jongsu ? c’est complètement réussi. La réalisation est juste magnifique, la bande sonore sur certaines scènes m’a envoûté, la photographie du film est le point que j’ai le plus aimé je pense, c’est somptueux et tellement bien capturé. Steven Yeun est vraiment une perle rare de ces dernières années, j’adore son jeu et sa simplicité, il mérite ce qu’il lui arrive dernièrement en terme de récompenses. Le film est vraiment contemplatif et prend bien son temps, ça passe ou ça casse, en tout cas moi j’ai eu du mal avec ce long presque silence dans la première heure du récit et c’est bien dommage, car par la suite tout se révèle plus qu’intéressant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 octobre 2018
    Burning c'est un rencontre de deux jeunes villageois qui se retrouvent à Séoul des années plus tard. Jongsu et Haemi se redécouvrent jusqu'au départ de Haemi en Afrique. À son retour, la fille arrive accompagné de Ben, un jeune coréen riche qu'elle a connu lors de son voyage. Un triangle amoureux s'établit alors et un jour Ben avoue à Jongsu un hobbie assez particulier: brûler des serres.

    Le film est une adaptation assez libre d'un roman court de Murakami. Ce qui fascine dans le film c'est le changement de registre juste après l'aveu de Ben. Du drame amoureux, le récit mute sans qu'on l'aperçoit au polar et une fois qu'on se rend compte la trame est déjà très avancée. C'est logique de s’étonner face à un pyromane. En plus, si le sujet se vante de ses discours au double sens et il prend soin à cacher des aspects banales de sa vie quotidienne, alors on a des raisons pour s’inquiéter.

    Ben et Jongsu face à face. Deux côtés de la Corée du Sud opposés d'une Corée déjà divisée. Le monde agraire contre l'urbain, les fermes du nord où on entend les proclames propagandistes de Pyongyang contre le quartiers d'affaires liés au capitalisme occidental. Un bourge qui s'amuse à détruire le paysage où des enfants comme Jongsu ont grandi. La globalisation qui détruit la tradition.

    spoiler: La confrontation des deux hommes arrive au moment-clé du scénario: La disparition de Haemi. Ben dit à Jongsu qu'elle s'est évaporée. Jongsu commence alors une enquête qui pourrait être si fausse comme vraie. A-t-elle voulu s'en aller ou est-ce que quelque chose lui est arrivée? Jongsu trouve des évidences qu'il ne peut pas confirmer: une montre que toutes les collègues de Haemi ont; un chat à la Schörindger, qui pourrait être celui de la fille ou pas; le puits du village qu'on n'est pas sûr qu'il ait existé, les serres intactes autour de la ferme de Jongsu, une escapade aux barrages... Rien n'est certain pour le spectateur. Au premier rendez-vous Haemi nous donnait l'indice pour suivre le film: en faissant le geste de manger une clémentine invisible, on ne doit pas penser que le fruit n'est pas réel, sinon qu'on doit oublier qu'il n'existe pas. Aussi, la fille avait expliqué à Jongsu, après son retour de l'Afrique, le concept de ce peuple natif qui fait la différence entre la petite faim, pour l'envie de manger, et la grande faim, pour la curiosité existentielle. Tout ce qui arrive suite à la disparition de Haemi n'est que conséquence, alors, de la grande faim de Jongsu. Les éléments du polar que Lee Chang Dong introduit dans le film s'accrochent au récit sans qu'on soit conscient de leur importance, et malgré tout, la réalisation du coréen fait qu'on se laisse emporter. Lé cinéaste évite le rythme trépidant du genre et il nous invite à suivre l'histoire en déconnexion, comme si on flottait regardant ses longues scènes aux légères mouvements de caméra, suivant les jeux de lumières et le temps qui passe. On doit signaler une scène impeccable d'apparence simple: la réunion des trois personnages chez Jongsu, suivant une interminable couchée de soleil, une dance en topless de Ascenseur pour l'échafaud et la sinistre révélation dans les ombres, déjà mentionnée, face aux derniers rayons de soleil. Une scène qu'apparemment a pris des mois pour être peaufiné d'une façon si subtile que le résultat est époustouflant.
    /// Encore plus de fautes et d'erreurs sur hommecinema.blogspot.fr
    Xavier d
    Xavier d

    9 abonnés 218 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mars 2022
    Film esthétiquement très réussi. Acteurs excellents. Caméra et image somptueuses. Scenario qui se termine sur une fin un peu surprenante / décevante …
    naplay
    naplay

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 septembre 2018
    Ce film donne une bonne compréhension de la situation en Corée du Sud. La vision actuelle est telle que la croissance économique doit être privilégiée à tout prix, mais quel est le prix ? Voilà une des interrogations soulevées dans cette œuvre intense et rigoureuse.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 février 2019
    J'ai été surpris de lire les critiques négatives de ce film, et de toute évidence, c'est un film dont l'essence échappe à certains spectateurs qui y verrait une œuvre de fiction, un triller, alors que le propos du film est une hyperbole si juste d'une certaine jeunesse, plus lisse que la glace, plus vide que le néant, et ce film la met en scène si justement que c'est à mes yeux une œuvre exceptionnelle. Et pour ceux qui y verraient des clichés, c'est qu'ils n'ont pas bien observé combien le cynisme et l’effroi ont pris place dans nos sociétés sans fond, sans fin, pouvant laisser place en toute raison aux faits les plus sordides.
    Le meilleur film qu'il m'ait été donné de voir ces dernières années, sans parler de la photographie et de la mise en scène, juste, précise, surprenante. Ce film est d'un autre monde, d'une autre réalité, d'un auteur qui sait encore voir et montrer sans excès, sans édulcorant ni exhausteur de goût. Si ce film est pour certains ennuyeux, alors oui j'aime cet ennuie.
    LalaStroumpfLala
    LalaStroumpfLala

    1 abonné 40 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 août 2019
    Un plongeon délicat dans la Corée du Sud, subtil, très éthéré. Le film dégage une impression de flottement, un sentiment de légèreté, malgré la pesanteur de son propos. Et là est sa force, celle de traiter des inégalités sociales coréennes avec poésie. C'est donc un film métaphorique; alors que notre héros s'éprend d'une jeune fille démunie, seule et splendide, celle ci est avalée par un jeune riche que l'on devine mafieux, avant de finalement disparaître, l'amour romantique brisé par une réalité sociale nauséabonde. Ces serres aussi, que le jeune riche s'amuse à brûler, sont le symbole d'un monde rural en perdition, d'un monde aux valeurs encore nobles, chevaleresques, à l'image du heros, partant en fumée.
    Un film puissant par sa lenteur, lourd de sens par sa finesse.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 septembre 2018
    Ce film est d'une intelligence et d'une grâce rares ! A tel point qu'on se demande comment ces pauvres jurés de Cannes ont pu être à ce point-là aveuglés pour l'ignorer ainsi. Les pauvres ! Les trois acteurs autant complémentaires que parfaits chacun dans son jeu, demeurent énigmatiques jusqu'à la fin. La puissance de Burning c'est une histoire simple et presque banale doublée d'un mystère qui va crescendo. Puissant.
    Jérôme L.
    Jérôme L.

    8 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 mars 2022
    Scénario nul, décors hideux, personnages tristes qui s'ennuient mortellement comme les spectateurs, etc... Comment peut-on crier au chef d'oeuvre ???
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 2 septembre 2018
    Pour moi, ce film serait meilleur si il était moins long, le début du film est intéressant mais après, le film devient une espèce de trou noir titanesque ou l'intrigue aurait pu se terminer en 45 minute. Ne ne recommande pas ce film à cause de sa lenteur et de son scénarios TRÈS prévisible
    TMerguez
    TMerguez

    4 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 octobre 2019
    J'ai eu beaucoup de mal à noter ce film, en soi attribuer une note à une œuvre c'est déjà compliqué intellectuellement parlant. "La Joconde ? Oh, un petit 4 étoiles." Ça n'a pas de sens.
    Passons. Mettons qu'une note est plus comparative qu'objectiviste, ça sera plus simple de développer pourquoi il m'a été très difficile de noter Burning. Sur le plan qualitatif, je n'ai pas grand chose à redire, les acteurs sont bons, la réal est bonne, le film est assez intelligent, ou du moins essaye de l'être, donc comparativement on peut dire qu'il s'en sort pas trop mal. C'est là que le bas blesse. Ce film m'ennuie, terriblement, et par rapport à la quasi intégralité des films du cinéma coréen dont je suis tombé amoureux, c'est le seul et l'unique qui m'a fait ressentir cet ennui profond.
    Ça m'arrive de ressentir ça sur des productions un peu moyennes, qui ne sont pas mauvaises mais n'apportent rien de nouveau au cinéma. Ici ce n'est pas le problème, ce qui lui fait le plus de tord c'est son rythme.

    Je n'ai rien contre les films qui prennent le temps, voire qui peuvent se vouloir contemplatif, mais là la démarche est tout autre.
    Lorsque que je disais que le film était intelligent, c'était dans le sens où il décide de ne pas aider le spectateur, mais pas du tout, il ne montre rien, il n'explique pas les intentions ou les actions des personnages, c'est à nous de nous saisir du film et c'est une démarche que j'aime bien d'habitude, sauf qu'ici, il n'y a rien a creuser à priori.
    Je me suis tapé Mulholland Drive plusieurs fois pour comprendre ce que Lynch voulait me dire, ici, je sais que ça ne sera pas la peine.

    Le héros est très naïf, et pourtant il fait de bonnes déductions mais il n'en tire de conclusion qu'à la toute fin, et n'essaye même pas de les éprouver avant. Pendant la première moitié du film, l'intrigue se met en place, très, très doucement. Ça arrive assez souvent dans le cinéma d'Hallyuwood, ça permet de créer plus d'impact lorsqu'il se passe enfin quelque chose. Le problème c'est qu'ici cette attente n'est pas assouvi, ce n'est visiblement pas le but recherché.
    Lorsque l'évènement déclencheur arrive, les indices étant évidents, on en a déjà saisi les contours, et on s'attend à ce qu'il se passe quelque chose pour les concrétiser ou faire avancer la narration vers quelque chose de plus bouleversant... mais rien, jamais rien. Le héros agit sans trop savoir pourquoi puisque lui est encore dans le flou contrairement au spectateur. Par sérendipité il trouve l'élément qui lui manquait, mais il n'y a pas de confrontation, nada sauf une fin plutôt abrupte, encore un fois, je ne sais pas si c'est par volonté de se démarquer, ou de renverser les codes du thriller, mais ça rend l'ensemble absolument insipide. Chaque nouvelle pierre dans l'intrigue est un non-événement, rien n'est montré, on a très peu d'implication émotionnelle.
    Je prenais Mulholland Drive en exemple, il y a une construction narrative derrière le bordel que c'est à première vue, c'est presque l'antithèse de ce film en fait, on est perdu parce que la mise en scène se concentre sur les émotions des personnages, et on doit aller chercher les indices en arrière plan. On nous montre tous les événements qui permettent de comprendre l'intrigue, sans les expliciter, dans Burning, ils sont presque annoncés tels quels mais on les cache aux yeux des spectateurs.

    Pour conclure, le film n'est soit pas assez explicite sur ce qui en fait la substance, soit trop sur ce qui devrait rester en filigrane, surement les deux d'ailleurs. Vous allez attendre 1h et demi pour comprendre l’intérêt de ce film, et une heure de plus pour vous rendre compte qu'il n'y avait rien de plus à voir que cette annonce au milieu du récit.
    Ce film n'est pas sauvable parce que sa structure même est branlante, et c'est dommage parce que les personnages étaient suffisamment intéressants pour que l'on construise un casse-tête qui tient la route. On a quand même un personnage affabulateur, un golden boy intriguant, et un dernier introverti qui agit de manière carrément flippante parfois. Des scenarii ont quand même été moins aidés que ça dans la mise en place de l'intrigue, c'est presque un combo gagnant pour fait un bon thriller plein de rebondissements.
    Yaël R.
    Yaël R.

    4 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 septembre 2018
    À VOIR ABSOLUMENT - CHEF D’OEUVRE

    Huit ans après le Prix du scénario décerné à Cannes pour « Poetry », le cinéaste sud-coréen Chang Dong LEE a réalisé « Burning »,  adapté de la nouvelle « Les granges brûlées « de Murakami, écrite en 1983, et extraite du recueil « L'éléphant s’évapore », inspirée de « L’incendiaire », de William Faulkner.

    The great hunger
    Jongsu, jeune coursier, rêve de devenir écrivain, et tombe par hasard sur Haemi. Elle le reconnaît immédiatement et se souvient de leur enfance à la campagne. Haemi est douce, s’endort n’importe où, à n’importe quelle heure, comme une enfant et Jongsu tombe amoureux d’elle. Elle a un chat qu’il ne voit jamais et lui demande de le nourrir pendant son voyage initiatique dans le désert du Kalahari. À son retour, Haemi lui présente Ben, rencontré à Nairobi, jeune comme eux, mais très riche. Ben possède une Porsche, un grand appartement dans le quartier riche de Gangnam. Haemi s’installe chez lui et Jongsu, invité, découvre le luxe. Ben explique simplement qu’il gagne sa vie "en  s’amusant" . Haemi, elle, danse « The great hunger », la quête du sens de la vie, appelée ainsi par les Bushmen qui la différencient de la petite faim, la faim de nourriture.
    Entre temps, Jongsu écrit et travaille à la campagne, près de Paju où ne subsistent que les serres en plastique, quelques vieux agriculteurs et les voix de la propagande nord-coréenne hurlées jour et nuit dans les montagnes. Il assiste au procès de son père, et dont la colère a ruiné la vie de Jongsu, abandonné enfant par sa mère.
    Un soir, Ben et Haemi lui rendent visite. Ben se vante de brûler des serres en plastique parce qu’il s’ennuie et confesse son envie d’en brûler une autre, bientôt. Une course au sens propre du terme s’ensuit pour Jongsu, qui court tous les jours dans la campagne, obsédé par la protection des serres laissées à l’abandon. Mais Haemi disparaît. Et Ben est déjà avec une autre femme. Jongsu commence alors son enquête, quête qui lui révèlera sa propre identité.
    Les trois acteurs principaux , extraordinaires dans leur interprétation, incarnent l’errance, l’ennuie, l’abandon, le vide existentiel d’une génération désespérée qui se cherche, des jeunes femmes endettées qui ne savent plus quelle apparence choisir « (ne pas être maquillée ou être trop maquillée, ça ne va jamais » dit une femme dans la rue), l’abandon des campagnes, la politique et enfin la colère. Le film est imprégné d’une musique sublime composée par Mowg, où dominent les percussions, l’électro et le jazz (dont le sublime morceau « Ascenseur pour l’échafaud », de Miles Davis).
    Ah In Yoo, Jongsu,  a joué entre autres dans « Veteran », «Sado » et « Touch as Iron ».  Haemi est jouée par Jong Seo Jun. «Burning » est son premier film. Les fans de série reconnaîtront Ben, joué Steven Yeun, le fameux Glen Rhee de « The walking dead », et K dans  « Okja », réalisé par Joon-Ho Bong.
    La lumière de chaque plan, chef d’oeuvre de la photographie, réalisée par Alex Hong Kyung-Pyo renforce l’ambiguïté de l’histoire.
    Chang-Dong LEE réalise un chef d’oeuvre, filmer le réel et l’irréel d’être humains confrontés à ce qu’ils ont de plus cher, leur âme. (blog : movieintheair.wordpress.com)
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