Avis sur A Canterbury Tale

Michael Powell et Emeric Pressburger aiment les contes de lègendes du Kent! Et ça se ressent à l'ècran dans un film peu connu en France mais qui compte parmi les meilleures rèussites du tandem britannique en restant un modèle de mise en scène d'une infinie mèlancolie. « il faut creuser pour connaître les gens, comme pour les routes ! » Le style de "A Canterbury Tale" s'èquilibre entre une grande dèlicatesse de touche, notamment dans l'utilisation des extèrieurs, dans le jeu de Sheila Sim, et dans la mise en place de l'enquête! Tant nature les aiguillonne dans leur coeur, alors ont les gens dèsir d'aller en pèlerinage et les paumiers de gagner les rivages ètrangers allant aux lointains sanctuaires connus en divers pays et spècialement du fond de tous les comtès de l'Angleterre, vers Canterbury il se dirigent pour chercher le saint et bienheureux martyr qui leur a donnè aide quand ils ètaient malades! Six cent ans ont passè depuis et la route des pèlerins serpente encore dans le bocage par les bois, les clairières et les champs fertiles! Mais dans ce conte, une autre sorte de pèlerins emprunte la route: des soldats amèricains! Canterbury, c'est un monde de secrets sombres qui risque de vous « contaminer » si vous adhèrer à la chose! Personne d'autre que Sheila Sim ne pouvait livrer avec autant de sincèritè la nature de son personnage! A côtè d'elle, les excellentissimes Eric Portman et Dennis Price cisèlent avec talent leur rôle dont la prestation la plus saisissante tourne à l'avantage de Portman! Avec ses subtils contrastes d'ombre et de lumière, Powell et Pressburger nous règalent! Mais quand la camèra filme son hèroïne en train de musarder dans les collines en tombant sur le principal suspect, là, on touche à la perfection! En quelques secondes, on s'abandonne à la contemplation de la nature avec ses deux protagonistes qui n'en ont cure! Que dire d'autre ? On hume l’air, on respire la terre, on observe les nuages! Dans cet endroit idyllique, des sons viennent même de l’intèrieur quand on se concentre ou que l’on croit à quelque chose! Que le prochain arrêt est à Canterbury...Ne le ratez pas et venez vous assoir en compagnie de Sheila Sim et Eric Portman! Tout comme sa cathèdrale, impressionnant chef d'oeuvre de l'architecture qu'on aimerait tant visiter pour, qui sait, peut-être entendre les quelques notes sur l’orgue de Dennis Price dans le final! En avance sur son èpoque par son contenu (une sorte de « Club des Cinq » en pleine dèbandade guerrière dans un Canterbury moyenâgeux), "A Canterbury Tale" est aussi une grande rèussite formelle! Si vous demandez à un type qui connaît bien l'Angleterre ou aller, parions qu'il vous dira le Kent! Et bien, vous y êtes...

Un curieux film que ce Canterbury Tale… On a un peu l’impression d’une gigantesque foire à la brocante où l’on trouve un peu de tout mais très mal rangé ! Le scénario est d’un négligé étonnant avec des impasses incompréhensibles et des références historiques guère convaincantes. La mise en scène est comme toujours chez Michael Powell (assisté ici comme souvent par Emeric Pressburger) irréprochable tant sur le plan technique que sur le plan esthétique. Par contre, le moins que l’on puisse dire de l’interprétation est qu’elle est vraiment sans génie tant les acteurs apparaissent guindés et mal inspirés. Au total, en dehors de quelques très beaux plans de la campagne anglaise, on a un film anglais sans humour, ce qui est tout de même un sacré paradoxe, qui donne l’impression de ne jamais vraiment prendre son départ et qui n’est certes pas à ranger dans le meilleur de l’œuvre plus qu’estimable de Michael Powell.

Sans doute un des films les plus datés de Powell, qui, à force de vouloir englober tous les sujets finit par perdre le fil de son intrigue.

Comme son titre l’indique c’est bien de conte dont il s’agit dans cette histoire étonnante qui tient d’une aventure du Club des Cinq et y mêle le lyrisme, le philosophique, le loufoque, tout cela filmé dans une campagne anglaise pleine de charmes. Le scénario est un peu chaotique, mais la réalisation est remarquable, la mise en scène et la photo superbes. Au total, ce film mal fagoté est d’une étonnante beauté et possède la grâce des contes.

Malgré un manque de structure dans le scénario, "A Canterbury Tale" est un film suffisamment surprenant et suffisamment original dans son histoire pour que le spectateur ne peut qu'avoir l'attention retenu par les 2 heures du film. D'autant plus que les personnages évoluent dans des paysages magnifiques. Les personnages du film sont justement très attachants et très brillamment incarnés par des excellents acteurs, Dennis Price, Sheila Sim et Eric Portman en tête.