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    Dovlatov
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    FaRem
    FaRem

    7 367 abonnés 8 811 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 septembre 2019
    "Dovlatov" est un biopic sur Sergueï Dovlatov, un écrivain dont le réalisateur s'intéresse à ses jeunes années et plus particulièrement à une période de six jours. Aleksey German Jr. dresse le portrait d'un homme qui n'est pas disposé à abandonner ses principes pour se faire une place et qui est par conséquent mis de côté dans son travail. Une courte immersion à une époque où la censure est forte et la liberté d'expression limitée surtout pour les romanciers comme Dovlatov. L'immersion dans ce milieu est plutôt réussie surtout au niveau de l'ambiance de l'époque par contre l'histoire en elle-même ne m'a pas captivé. Je ne connaissais pas Sergueï Dovlatov et ce film ne m'a pas donné envie de m'y intéresser davantage. Il faut que cela manque grandement de rythme et que les dialogues soient souvent barbants même si le thème central pouvait être intéressant. Milan Maric est convaincant, par contre le personnage qu'il incarne, qui est une sorte de héros frustré, n'est pas très attachant. Je ne vais pas dire que c'est mauvais, car ce n'était pas fait un film pour moi, mais je n'ai pas du tout aimé.
    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 décembre 2018
    En 1971, le dégel soviétique n'est déjà plus qu'un souvenir. Il fait froid à Leningrad, glacial même pendant les 6 jours de novembre que raconte Alexeï Guerman Jr dans Dovlatov. Reconnu aujourd'hui en Russie comme l'un des grands talents littéraires du XXe siècle, exilé plus tard en Amérique, Dovlatov traîne ici son spleen d'écrivain maudit entre son appartement communautaire et les soirées avec des artistes marginalisés par le système où coulent à dose égale alcools divers et mélancolie profonde. Le réalisateur, au moyen de plans-séquences soyeux, capte l'essence d'une époque, la vie dans un meilleur des mondes à la sauce communiste. L'atmosphère y est mais il n'y a pas beaucoup de vitalité dans un film qui se veut sans doute impressionniste mais qui distille peu à peu un ennui élégant. A l'inverse de Leto, autre portrait de groupe d'artistes rebelles en URSS, Dovlatov nous frigorifie et nous anesthésie dans une démarche intellectuelle sans passion et sans 'émotion.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2018
    Années 1970 débutantes, Sergueï Dovlatov alors simple journaliste aspirant romancier incarné ici par Milan Maric est le fil directeur d’un récit discursif et littéraire. Mais Dovlatov, film d’Alexey Guerman Jr., n’est pas un biopic centré sur son personnage-titre mais le portrait d’un groupe de jeunes artistes russes interdits d’exercer et d’exprimer librement leur art.
    Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 23 octobre 2018
    On peut remercier Alexei German Junior , scénariste et réalisateur, d’avoir voulu nous rendre l’atmosphère intellectuelle et créatrice de ce groupe d’artistes russes - poètes, romanciers, essayistes, peintres - dont certains avaient d’immense talents - et en particulier le personnage principal du film Dovlatov et son ami Brodsky.Tous les deux deviendront citoyens américains et refuseront , même quand cela leur était possible et sans aucun risque , de retourner, même en visite, en Union Soviétique.

    La mise en scène de cet atmosphère a travers la déambulation de Dovlatov pendant six jours en 1970 est extraordinairement bien réussi dans sa précision, de par sa connaissance intime de ce rythme de vie si particulière des appartements communautaires mais aussi de ses réunions d’artistes qui ressemblent si fortement a celles des années 50,60 et 70 a Berlin, Paris , Londres , New York, etc. D’ailleurs la fluidité de la mise en scène - le style- et le jeux exceptionnel de l’acteur principal - a la présence a l’écran exceptionnel - font penser aux films de John Cassavetes “Faces� (1968

    On sort du film avec un sentiment d’avoir été plongé dans un univers étouffant - celui de la censure soviétique et de la terreur - relativement “soft� - de sa dictature - agissant de manière parfois mortelle - , de vies brisées, emprisonnées où la tentation de l’exil ou du suicide est permanente pour échapper à ce monde de claustrophobie, coupé de tout contact normal avec l’extérieur, dans l’impossibilité de voyager. Et en même temps on ne peut qu’être émerveillé et charmé par ces artistes qui résistent, qui affirment la force et la vérité de l art, l’art de dire la vérité de leur époque, de ce qu’ils ressentent , qui sont au fait de tout ce qui se passe dans le monde - et en particulier de la littérature américaine, du jazz, des tendances de la mode ( jeans, etc), .

    Le style Alexei German Junior a une grâce formelle émouvante comme une musique de Mozart - légère et grave, plein de sous-entendus humoristiques, sans jugement sur ses personnages, décrits avec leurs forces et faiblesses.

    On ne peut que le remercier de réussir à nous charmer par cet univers artistique si touchant, si humain, qui luttent pour leur dignité humaine.

    Pourtant je suis sorti de cette projection, plein de colère , de rage contre cette présentation si larmoyante et réductrice de ces personnages.

    Voici ci-dessous ma réaction de sortie de salle:

    Quelle horreur que cet Alexei German Junior , scénariste et réalisateur narcissique et stupide , d’une stupidité talentueuse et narcissique !

    Oui l’atmosphère et les acteurs sont formidables - pendant cinq minutes , après le film tourne en boucle !

    Quelle honte d’utiliser les figures de deux des plus grands écrivains russes de leur génération , Brodsky et Dovlatov, en trahissant totalement leurs génies , la force de leurs œuvres pour distiller un discours nationaliste provinciale russe actuel detestable qui donne envie de vomir .

    Qui peut croire une seconde que ces deux écrivains russes dans les années 70 se cantonner à lire et à citer deux ou trois écrivains américains Hemingway, Faulkner etc sans aucune référence aux écrivains japonais , chinois , anglais, polonais ( Lem, etc) tchèque ( Havel, etc) allemands , italiens ( Pavese, etc) , français ( Camus, Sartre, etc), portugais , turcs ( Nazim Hikmet qui est mort a Moscou) , égyptiens etc sans oublier les écrivains sud américains qui exerçaient une influence majeure comme Borges , Marquez , Carpentier etc etc .

    Sans oublier les événements historiques de leur époque : l’écrasement sanglant du Printemps de Prague ( 1968) , les mouvements étudiants dans le Monde : Etats-Unis ( et en particulier non seulement le mouvement hippie mais surtout les Black Panthers, Martin Luther King, l assassinat des Kennedy, la guerre du Vietnam, les revolutions artistiques en peinture, en musique, dans le cinema , etc etc ), idem pour l’Europe, la Chine, le Japon, etc

    C’est a vomir car il omet les vrais enjeux en Union Sovietique meme - les proces, les internements dans les hôpitaux psychiatriques ( imitant par la ce qui se passait aux États Unis et en Europe , le film Vol au Dessus du Nid de Coucou est un bon exemple ).

    Dans le discours de propagande actuelle russe seule compte les États Unis . Pourquoi? Parceque cela donne un sentiment de se comparer a une grande puissance et donc d’être soi-meme une grande puissance.

    Sous-jacent a ce discours abject - abject car il sert a masquer les crimes passes et actuels, à émasculer les vrais heros russes ceux qui se battent pour les libertés et la justice en Russie d aujourd’hui comme ceux qui se sont battus dans les décennies passées ( Sakharov et biens d autres et bien entendu Dovlatov et Brodsky).

    En plus ce pastiche ridicule des films de Cassavetes - en particulier ces séances de jazz débiles alors que les russes étaient plutôt bons en jazz a l époque mais surtout les russes en 1970 etaient au courant et adoraient les Beatles, les Rolling Stones, les Doors, Jimmy Hendrix, Ray Charles, etc etc.

    Je voue un véritable mépris à tous ceux et principalement au réalisateur qui ont participé à cette œuvre de propagande abjecte en salissant la force , l humour , la beauté et le sens de la vie des œuvres de ces deux grands écrivains , Dovlatov et Brodsky , qui tous deux sont morts aux États Unis comme citoyens americains non comme exiles mais comme émigrés ne reniant rien de leur culture russe et adhérant de plein pied a leurs cultures juives et au systeme sociale et politique americain - tout en restant comme toujours extrêmement critiques . Il est a remarquer que ces deux écrivains Dovlatov et surtout Brodsky ont refusé alors qu ‘ ils le pouvaient de retourner en Russie meme en simple visiteur .

    Il est aussi a remarquer que leurs œuvres ont été publiées partout dans le monde , et d abord aux États Unis , et quelques fois bien avant qu elles ne soient publiées en Russie.

    C’est un fait que ces deux écrivains Dovlatov et Brodsky ( Prix Nobel de Litterature en 1987) ont fait preuve d’une ouverture sur le monde , d’une interaction avec le Monde formidable, montrant que la culture russe enrichit et s enrichit de cette échange .

    En plus il y a quelque chose d horripilant chez German Jr c’est de montrer ces écrivains comme souffrant de la censure absurde soviétique !!!! Mais mon Dieu durant ces époques ils n’étaient pas les seuls dans le monde à subir ce genre de censure !!!! Il suffit aux écrivains africains ou sud américains ou américains !! Sans oublier ceux des pays de l Est sous domination soviétique

    German montre la méconnaissance profonde qu il a de la culture russe et de son rapport créatif au reste du Monde! En plus il choisit volontairement six jours de la vie de Dovlatov pour se permettre de gommer l’aspect humoristique, drôle et superbe de son œuvre d écrivain. Honte à Alexei German.
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