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Estonius
2 496 abonnés
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2,5
Publiée le 18 février 2013
Certes le film est en tous points supérieur au décevant "Jour de fête", les images sont belles, la bande son très travaillée, mais la plupart des gags sont lourds quand ils ne tombent pas carrément à plat.
On entend à longueur d’émissions à caractère intello-onanismique "oui euhhhhhh Jacques Tati euhhhhhhhh oui euhhhhhh merveilleux ces films euuuuuhhhhhh!!!" Alors moi, j'me dis, bah tiens, va falloir que je regarde un de ses films. Mon choix c'est donc tourné vers celui-ci ! Ah la vache... j'ai pas pu le visionner jusqu'au bout !!! C'est chiant mais c'est chiant.... pffffffffffffffffff !!!! Les scènes durent trois plombes, les gags sont "de l'époque" et on s'attend toujours à un rebondissement qui ne vient jamais ! Je peux comprendre que ce film fut drôle et peut être révolutionnaire à une certaine époque. "oui euuuuuuhhh la bande son formidable euuuuuuuhh". Je comprend également comment est né Mr BEAN.... mais là non c'est juste pas possible ! Finalement, le seul point positif, c'est que maintenant je vais pouvoir dire "oui euuuuh tu n'as pas vu ce film là euuuuuhhhhh de Jacques Tati euuuuuuuuhhhh. Tu as tords euhhhhhh il a revolutionné le cinéma du genre euhhhhh et a inspiré beaucoup de nos contemporains euuuuuuuhhh" !
Ayant connu l'univers de Jacques Tati avec "Mon Oncle", je retrouve dans ce film à la fois le personnage de Monsieur Hulot (qui apparait ici pour la première fois) mais aussi l'humour du cinéaste français. Je bloque justement sur ce dernier point puisque je suis complètement hermétique à ce genre d'humour facile, potache et "tarte à la crème". On dirait presque du Mr.Bean avant l'heure mais du Mr. Bean bas de gamme. Rares sont les gags qui ont réussi à m'arracher un sourire et, malgré une atmosphère bon enfant, je me suis ennuyé la plupart du temps.
Après deux déceptions sur la découverte de l'univers Tati., la troisième est enfin la bonne. Les vacances de Monsieur Hulot me permet au moins de rire, les gags sont bien nombreux et plus efficaces. La parti de tennis, de ping-pong dans le salon de l'hôtel et j'en passe. Tati joue ici entre Sellers et Chaplin, bien sûr sans être à la hauteur des deux, Tati maniérismes parfois de trop, sinon la party à sa sauce avec comme décor la plage et les vacances sans repos est pas loin d'être une excellente réussite. Allez, bravo mister Tati et du soleil pour le spectateur.
Film ou il ne se passe que des évènements insignifiant, des gags sans envergures et à l'humour désuet mais ennuyeux. Pas trop mal mis en scène (mais rien d'extra), le scénario est d'une banalité apparente. Il y a du mouvements mais toujours sans intérêt car ce film ne raconte pas grand chose. Je ne connaissais pas le cinéma de Tati et franchement je vois pas ou est le génie la-dedans malgré tout il n'y à rien de désagréable cela se laisse regarder.
Chef d'oeuvre incontestable de Jacques Tati, "Les vacances de monsieur Hulot" est une oeuvre qui, sans prétention, tient ses promesses d'une manière remarquable. Cette oeuvre constitue une réelle définition de la vie : découverte, innocence, amitié, amour puis mort : un vrai chef d'oeuvre ...
Comédie et mécanique. Avant d’atteindre cette maxime dès «Playtime», Jacques Tati prend les sentiers de la poésie dans «Les vacances de M. Hulot» (France, 1953). Réalisé l’année même où les congés payés passent de deux à trois semaines, le film se fait le pendant soigné du plus prosaïque «Les Bronzés» de Patrice Leconte. L’analogie est recherchée puisqu’entre Leconte et Tati réside un monde entier qui tient lieu de gouffre. Deuxième long-métrage de Tati, ce M. Hulot, qu’adoptera le cinéaste tout au long de sa carrière, est un être graphique, truculent dans le tempo de sa démarche. Long sur patte, à y bien voir il en fallut de peu pour qu’Hulot ne se nomme héron. Outre cela, au-dessus de la simple réussite de l’interprétation de Hulot, Tati réussit par la création d’un monde dont la fracture est tangible. Tant que c’est d’elle que nous rions. Dans ces vacances de M. Hulot, la petite bourgeoisie qui domicilie au bord de mer rouspètent contre la candeur d’Hulot, sa joie de vivre contenue. Les portes qui vacillent, les cloisons qui parsèment chacun des plans dont Hulot profite maintes fois pour se cacher sont les indices d’un monde scindé entre la froide aigreur de la solennité et la couleur joyeuse des amusements. Le célèbre final où Hulot, rejeté par les convives de la maison, préfère s’asseoir une dernière fois sur le sable aux côtés des gamins incline le film aux côtés de la sphère candide. Tati est candide mais certes pas crédule. Enfant trop grand, d’où la difficulté avec laquelle il manie ses jambes, Hulot/Tati manie ses jeux et son monde avec une grande dextérité. Le cinéma de Tati, «Les vacances…» au même titre que tous les autres, défend l’innocence décalé d’un univers au dépens de la gravité générale du monde. Entre les deux, certains se permettent des allers-retours, comme cette Britannique un peu frivole qui s’éprend pour Hulot. La plus belle fantaisie de ce monde fracturé, c’est la texture du son, son incroyable présence, unificatrice.
Dans les années 50,Jacques Tati se posait en héritier des Chaplin et Keaton avec son sens du timing comique,son oscillation entre burlesque et nostalgie,et la quasi-absence de paroles au profit de l'image et surtout de l'audition.En sus,"Les vacances de Monsieur Hulot"(1952)introduisait l'intemporel personnage de Mr Hulot.Un être déguinguandé,ne se séparant que rarement de sa pipe,son chapeau et son imperméable,aussi maladroit et naïf qu'enthousiaste et serviable.Tourné dans la petite commune littérale de Saint Marc sur Mer(où j'ai vécu dans mon enfance!),le film s'ancre dans une évidente nostalgie du temps passé et épingle les travers de touristes,qui conservent leurs attitudes citadines au lieu de se détendre.Certains gags visuels témoignent de la dextérité de leur auteur(le seau qui va et vient au rythme des vagues,le feu d'artifice final,ou le portage de valises).En revanche,il est clair qu'il s'agit d'une époque si révolue que le message n'a plus court,et plus inquiétant:il y a une irrégularité du rythme qui menace de nous laisser sur le quai.Enfin,un mot sur la remarquable composition musicale,agréablement légère.
La Douceur de vivre (titre français de La Dolce vita de Fellini) : tel aurait put être le titre des Vacances de Monsieur Hulot. En effet, Jacques Tati laisse son personnage vivre tranquillement sa vie sans réelle trame. Le film est plus un ensemble de sketchs qu'un réel récit : Monsieur Hulot joue au tennis, Monsieur Hulot fait du bateau, Monsieur Hulot fait une balade en voiture... Ces sketchs, plus ou moins drôles, pourraient se regarder dans le désordre (excepté bien sûr l'arrivée et le départ) que cela n'affecterait pas le film : on pourrait même le regarder par bribes, un sketch par jour. Cinématographiquement parlant, le film est intéressant essentiellement par son traitement du son, chose courante chez Tati. Ce dernier ne cherche pas à cacher que son film est entièrement post-synchronisé. Ainsi, les dialogues semblent parfois plaqués sur l'image mais cela ne dérange pas Tati car son but est de choisir les sons qui l'intéresse en les truquant pour les rendre comiques. Même si le film fait plus sourire que rire, il dégage une joie de vivre telle qu'on prend en le regardant un plaisir non négligeable.
Bien avant Mr Bean, le cinéma avait accouché d'un personnage gaffeur comme c'est pas permis et dont le mode de vie va à l'encontre des convenances. Voiture qui ne paie pas de mine, égocentrisme, parfois impoli mais aussi gentleman et naïf touchant. Autour de lui, gravitent quantité de personnages qui sont bien souvent victimes des facéties de ce monsieur qui les fait tourner en bourrique. Les gags sont nombreux et font mouche, certains sont d'une poésie touchante (comme le pot de peinture et les vagues), d'autres témoignent d'un burlesque assumé et d'une imagination débordante. Bourré de détails sonores ou visuels (comme le bruit de la porte battante du restaurant de l'hôtel), le fil conducteur de cette succession de saynètes irrésistibles est un running gag qui voit toutes les lumières de l'hôtel s'allumées la nuit venue, bien souvent à cause de M. Hulot. Mais ce film, c'est aussi une critique que l'on sent grinçante (je ne peux pas vraiment témoigner car c'est une époque que je n'ai pas connu) et qui brocarde la société française, divisée entre bourgeois et classes inférieures et bizarrement, cette critique n'a guère vieillie et reste incroyablement moderne. Le film est quasi muet, les personnages bien campés et c'est drôle de bout en bout. Un petit bijou. D'autres critiques sur
Film léger à sketches, tendre, poétique et pratiquement sans paroles, Les Vacances de Monsieur Hulot est une comédie qui oscille entre le burlesque et le pantomime, mais sans tomber dans l’exagération. Le héros, Mr Hulot, est toujours en décalage avec ses contemporains, décalage venant aussi de la bande-son, enregistrée a posteriori. Les vacances d’été se généralisent à cette époque et en plus d’être un régal pour chacun, c’est un vrai témoignage de son époque. Un classique !
Les vacances de Monsieur Hulot a pris un certain coup de vieux pour autant ce film garde beaucoup de charme par la tendresse et la poésie dégagées ; Tati réalise là une comédie cocasse qui se moque gentiment des estivaliers, on sent qu'il n'y a aucune intention de froisser ou de faire du mal. Il n'y a pas vraiment d'histoire, c'est une succession de situations comiques avec souvent des idées bien trouvées mais pas forcément hilarantes (en fait on sourit plus que l'on ne rit) parfois il n'y a aucune chute (l'homme qui rejette les coquillages, l'enfant et les glaces). Tati est à l'aise en Hulot, personnage sympathique par sa maladresse et sa bonhommie, une sorte de Charlot en plus grand (par la taille).
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1,0
Publiée le 31 octobre 2021
Un Français maladroit prend des vacances à la plage et l'hilarité devait suivre. Tati est considéré par beaucoup comme le successeur de Chaplin et Keaton et ce film est considéré comme l'un de ses meilleurs. Peut-être que quelque chose s'est perdu quelque part parce que ce film vaut à peine quelques rires et encore. Comme il y a peu de dialogues dans ce film il est censé être soutenu par le charme de Tati et ses pitreries physiques hilarantes. Le seul problème c'est que la comédie physique est forcée et totalement absurde. Par exemple sa démarche maladroite est censée être drôle et l'est probablement pour un enfant de cinq ans. Sinon c'est juste une histoire ennuyeuse et boiteuse. Ce n'est même pas un film stupidement drôle comme les Trois Stooges non c'est juste stupide...
Enchaînement de saynètes liées par les situations stéréotypées de vacances en bord de mer dont Tati souligne l'absurdité par leur aspect automatique, cette illustration du burlesque (n'est pas Chaplin qui l'admire) alterne entre gags puérils et comiques théâtraux employés à l'excès. Bref, ennuyeux et incapable de me décrocher un sourire. Un exercice de style à réserver à un public d'amateurs...