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Un visiteur
4,0
Publiée le 3 juillet 2009
C'est un vrai régale que de voir ce film. Y a pas a dire, le cinéma de mime, ça manque! Monsieur Hulot fait rire par sa malchance et c'est un pur bonheur! Néanmoins, si le films avait été entièrement muet avec de la bonne musique classique derrière, ça n'aurait pas été plus mal!
Vu à la Cinémathèque française, dans des conditions optimales, pellicule "retraitée au numérique" et son "remastérisé", "Director's cut"-Post mortem, (merci à J.Deschamps). Bref, au delà de ce préambule encombré d'arguments marketing, c'est un véritable régal, une inventivité de tous les instants, une pure merveille de poésie. Tati-Chaplin, même combat pour notre plus grand plaisir.
Le meilleur film de Tati, et de loin. C’est le seul où il est à peu près supportable dans son personnage aux airs supérieurs qui est sûr de détenir une vérité inaccessible aux autres. Il reste que les personnages (Hulot compris) n’ont aucune substance, aucune âme, et que le propos est totalement gratuit...
Jacques Tati est un génie, même si tout le monde n'aime pas forcément ses films, force est de constater que c'est un très bon acteur, et un très bon réalisateur. Les films de Jacques Tati, que se soit les vacances de Mr Hulot, playtime, ou Mon oncle, se voient et se revoient avec toujours la même envie. On a beau avoir vu les films dix fois, on a l'impression de les redécouvrir à chaque fois, tellement il y a de détails. Du Burlesque oui, mais pas que. J.T a un regard très critique sur la société de son époque. De le voir jouer avec ça est toujours un plaisir. Même plus de 20 ans après. Et cela donne envie de voir se qu'auraient donné ses films de nos jours. Pour notre plus grand plaisir, dans cette nouvelle aventure Mr Hulot par en vacances à la plage. Une heure trente, de joie de plaisir et de rire, Tati enchaine les blagues et gags, comme des perles. C'est fabuleux. Le cinéma de Tati, est un des meilleurs. Tout dans la gestuelle, laissant de côté paroles et discours inutiles. Pour trouver des défauts à ce film, il faut chercher longtemps. Mais ce n'est pas dit que vous en trouveriez.
Le plus célèbre des films de Tati. Le plus accessible sans doute, il n'a toutefois ni la folie délirante de Jour de fête, ni la raffinement incroyable dans la description des moeurs de Mon oncle ou encore Playtime. Reste une comédie bourrée de gags très drôles, un travail sur la bande-son qui préfigure les chefs d'oeuvre à venir, et la naissance de ce personnage mythique, semblant avoir plus sa place à l'époque des Chaplin, Keaton et Lloyd.
Monsieur Hulot est un enfant dans un corps d’adulte, maladroit, que les esprits sérieux ont honte à saluer, mais auquel le spectateur n’aura aucun mal à s’identifier. Sorte de Jour de fête amélioré, sur le plan de la mise en scène surtout, magnifique et proche du cinéma muet, Les vacances de Monsieur Hulot s’avère être un grand moment de bonheur, de magie et de poésie signé Jacques Tati.
Jacques Tati fait partie de ces quelques auteurs burlesques qui resteront dans les mémoires encore de très longues années tant son oeuvre est personnelle. Ici, son film est un petit chef d'oeuvre d'humour, avec des gags fusant toutes les trois minutes. Un sens de l'observation étonnant, des trouvailles cinématographiques constantes. Bien sûr, le film a vieilli (1953 tout de même !) mais se revoit avec grand plaisir.
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5,0
Publiée le 20 avril 2009
C'est le temps des vacances où à Saint-Marc sur mer, magnifique petite station balnèaire de la Loire-Atlantique, la vie s'ècoule, au rythme monotone du ressac...Mais voici qu'un hurluberlu vient perturber le ronron des aoûtiens! il s'appelle M.Hulot... Ce petit bijou du cinèma français, venant après "Jour de fête", imposa dèfinitivement le nom de Jacques Tati, au ton original et aux trouvailles poètiques! Le film trace la chronique d’un temps où l’on s’amusait de "pas grand chose" pourrait-on croire, des ambiances rêveuses qui se fondent naturellement dans les gags! De ces vacances inoubliables de M. Hulot, on retiendra la marche hèsitante d'un enfant tenant deux cornets de glace, une tête ahurie èmergeant d'un vasistas, le rire sous cape d'une vieille dame, le chuintement d'une chambre à air et surtout la sèquence mythique de la leçon de tennis! Ce qui intèresse Tati c'est l'individu face à la foule, les rèactions spontanèes de l'enfant devant la standardisation du monde moderne, l'innocence du simple heurtèe par des coutumes de plus en plus sophistiquèes! En tout cas, une chose est sûre, on n'est pas près d'oublier le personnage de M.Hulot, avec sa pipe, ses pantalons trop courts et ses mèmorables gaffes où chez lui rien n'est prèmèditè, tout est naturel, et va offrir encore pour longtemps d'inoubliables souvenirs de vacances à de nombreux cinèphiles! Un chef d'oeuvre absolu qui a reçut une avalanche de rècompenses comme le Prix Louis Delluc en 1953, et ce n'est que justice, avec pour finir la mèlodie grandiose d'Alain Romans...
Un grand classique de la comédie française. Les personnages sont excellents et les situations souvent drôles et pleines de poésie. Tati était un cinéaste unique et ce film fait partie de ses plus réussis.
Ah misère ! Ce film a mal, très mal vieilli ! Les gags sont vus et revus et même pas drôles : le meilleur fait sourire. La composition de Tati dans ce personnage loufoque est à la limite du ridicule. Bref, je ne discute pas le fait que c'est incontournable du cinéma français mais à part le travail sur le son, ce film n'a plus aucun intérêt.
tati nous offre la creation de son personnage monsieur Hulot ahuri et gaffeur, Tati est un veritable prolongement au parlant du cinema comique muet, c'est un cousin de Chaplin, et les gags d'une grande intelligence comique sont nombreux, telle son fzameux service au tennis, c'est la creation de Tati l'observateur et l'on suit ses personnages à de multiples endroits à la fois, c'est là le genie de Tati.
Comédie et mécanique. Avant d’atteindre cette maxime dès «Playtime», Jacques Tati prend les sentiers de la poésie dans «Les vacances de M. Hulot» (France, 1953). Réalisé l’année même où les congés payés passent de deux à trois semaines, le film se fait le pendant soigné du plus prosaïque «Les Bronzés» de Patrice Leconte. L’analogie est recherchée puisqu’entre Leconte et Tati réside un monde entier qui tient lieu de gouffre. Deuxième long-métrage de Tati, ce M. Hulot, qu’adoptera le cinéaste tout au long de sa carrière, est un être graphique, truculent dans le tempo de sa démarche. Long sur patte, à y bien voir il en fallut de peu pour qu’Hulot ne se nomme héron. Outre cela, au-dessus de la simple réussite de l’interprétation de Hulot, Tati réussit par la création d’un monde dont la fracture est tangible. Tant que c’est d’elle que nous rions. Dans ces vacances de M. Hulot, la petite bourgeoisie qui domicilie au bord de mer rouspètent contre la candeur d’Hulot, sa joie de vivre contenue. Les portes qui vacillent, les cloisons qui parsèment chacun des plans dont Hulot profite maintes fois pour se cacher sont les indices d’un monde scindé entre la froide aigreur de la solennité et la couleur joyeuse des amusements. Le célèbre final où Hulot, rejeté par les convives de la maison, préfère s’asseoir une dernière fois sur le sable aux côtés des gamins incline le film aux côtés de la sphère candide. Tati est candide mais certes pas crédule. Enfant trop grand, d’où la difficulté avec laquelle il manie ses jambes, Hulot/Tati manie ses jeux et son monde avec une grande dextérité. Le cinéma de Tati, «Les vacances…» au même titre que tous les autres, défend l’innocence décalé d’un univers au dépens de la gravité générale du monde. Entre les deux, certains se permettent des allers-retours, comme cette Britannique un peu frivole qui s’éprend pour Hulot. La plus belle fantaisie de ce monde fracturé, c’est la texture du son, son incroyable présence, unificatrice.
Dignes de l’inimitable style de Tati, les gags se suivent sans se ressembler dans une petite histoire banale et creuse, arrachant quelques rires désuets et conviviaux. Pour grand-peres nostalgiques.