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    La Mule
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    Pasthen
    Pasthen

    46 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mars 2019
    Suivre la vie d'Earl Stone (basé sur une histoire vraie) sur une courte période nous en apprends beaucoup sur lui, voir ce vieil homme faire la mule pour un cartel de drogue reste surprenant. Ce drame n'est pas le meilleur film de Clint Eastwood en terme d'intensité et d'action mais son jeu proche de la perfection fait de "The Mule", un film agréable à regarder même s'il ne restera pas longtemps dans les mémoires.
    Eselce
    Eselce

    1 204 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2019
    Traque d'une mule du cartel de drogue. L'histoire est incroyable, la mule ayant 80-90 ans ! Il conduit sans lunettes et ne se fait pas contrôler. Je suis légèrement déçu quant au final dans lequel on ne sait pas vraiment ce que deviennent les autres personnages. Le déroulé est bon, mais le manque de tension est là. Le film est très tranquille, avec un rythme doux. Je passe un bon moment, tout en m'attendant à plus d'action et de suspens. Mais bien ficelé tout de même et le fait divers donnait déjà un bon scénario à la clef.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2019
    S'acheminant vers ses 90 ans qui lui entrouvrent la porte menant au record de longévité du réalisateur portugais Manuel de Oliveira mort en 2015 et encore actif à 104 ans (il réalisa 14 films après ses 89 ans), Clint Eastwood lui aussi très actif (19 films réalisés depuis l'âge de 70 ans) passe une nouvelle fois derrière la caméra mais aussi devant pour "La mule", film au ton doux-amer inspiré de la vie de Leo Sharp, vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui après une longue carrière d'horticulteur achevée suite à des déboires financiers s'était reconverti en "mule" pour un célèbre trafiquant de drogue mexicain. L'âge certain de Leo Sharp au moment des faits transforma le traditionnel "go fast" en "go slow" ce qui ne manqua pas de berner tous les services de police, permettant à celui devenu "El Tata" de transporter sur tout le territoire américain des quantités record de cocaïne. Ayant exactement l'âge de Leo Sharp au moment des faits, il n'en fallait pas plus pour décider Clint Eastwood à endosser le rôle d'Earl Stone, lui qui avait pourtant annoncé sa retraite d'acteur à la sortie de "Gran Torino" en 2008. C'est Nick Schenk déjà auteur du scénario de "Gran Torino" qui se charge d'adapter cette histoire tout à la fois cocasse et sordide à partir d'un article paru dans le New York Time Magazine. Le résultat plutôt fidèle à la réalité des faits bénéficie bien sûr de l'œil acéré d'Eastwood qui amène à lui le personnage pour mettre en relief l'insatiable envie de vivre qui habite l'ancien G.I malgré les vicissitudes d'une vie l'ayant vu ruiner ses relations familiales et sentimentales pour n'avoir jamais penser qu'à lui et qui le voit désormais convoyer de la drogue afin d'expier son parcours égotique en commettant quelques bonnes actions grâce à de l'argent sale qui contribue à envoyer des flopées de gamins vers l'enfer de la drogue . Ce dernier aspect est largement éludé par le scénario pour laisser place à l'exploitation facile mais aussi très habile de l'amusement né du décalage entre le vieillard inoffensif et les trafiquants bluffés par les exploits d'El Tata qui déjoue le plus naïvement du monde tous les pièges censés lui barrer la route. Plutôt crépusculaire dans les derniers rôles titres qu'il nous à offerts de "La dernière cible" (1986) à "Gran Torino" en passant par "Impitoyable" (1992) et "Million Dollar Baby" (2004), Eastwood se veut ici résolument optimiste et un brin goguenard, n'hésitant pas à s'auto-parodier en surplombant avec un recul certain son imposante filmographie qui le classe désormais dans le clan des réalisateurs mais aussi des acteurs les plus importants de son temps. Nul doute que la décision de Leo Sharp une fois arrêté d'assumer son sort plutôt que de laisser ses avocats plaider la sénilité de leur client a fortement aidé Eastwood à entrer en empathie avec le personnage. Cette symbiose se ressent à l'écran à travers la photographie aux tons chauds d'Yves Bélanger et les dialogues souvent caustiques mis dans la bouche d'Earl Stone. Cela suffit grandement à notre bonheur même si "La Mule" plutôt consensuel et prévisible n'est pas à classer parmi les réussites majeures du réalisateur (Breezy", "Josey Wales hors-la-loi", "Bronco Billy", "Pale Rider", "Impitoyable", "Sur la route de Madison", "Million Dollar Baby") qui compte désormais 39 films à son compteur. Soyons sûrs qu'il a encore d'autres choses à nous dire.
    Benito G
    Benito G

    585 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2019
    Clint E. Nous offre une nouvelle bonne surprise ou il produit tout en passant devant la caméra dans cette autobiographie teinté sur son petit côté thriller. Mais nous surprend une fois de plus. Un road movie dramatique surprenant par sa justesse et son émotion réalisé sans en faire trop. On avance en même temps que la reconversion de l horticulteur, quelques traits d humour fait à mon avis inconsciemment. Mais rendant le tout plus crédible que les films traitant généralement de ce sujet certains s attendaient à un truc un peu plus punch et d autres attentes... Mais cela reste du Clint E. Et on sent la patte du réal. Pour le reste, on pas dans un film d action mais une autobiographie tirant sur le côté dramatique. Donc à partir de cela, on a ce qui est annoncé. Le rythme linéaire est assez constant et peut être pour certains un peu lent. Mais il pose les bases, le déroulement et mets cela en scène de façon la plus crédible possible. Et pour cela le rouage fonctionne. Quant au dénouement final, plausible en soit. Restant ainsi sur une fin de page réalisé et maîtrisé par un Grand !!
    Fabien D
    Fabien D

    167 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2019
    Après des derniers films plus inégaux, La mule se présente comme le retour en grâce d'un cinéaste que l'on avait trop vite enterré. Ce voyage au cœur de l'Amérique utilise le thème de la cavale policière pour parler de la famille, de l'amour et du pouvoir. Des thèmes généraux mais qu'Eastwood transcende grâce à une mise en scène aussi sobre qu'efficace, des interprètes talentueux, lui-même en tête, et un vrai sens du mélodrame. La mule est un film subtil, jamais manichéen, plein d'humour et parfaitement structuré. Itératif mais jamais ennuyeux, ce film se rapproche davantage de Gran torino et d'un monde parfait que d'invictus et d'au-delà. C'est un grand Eastwood, une magnifique ballade, un road movie solaire et incarné. Excellent !
    andika
    andika

    93 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2019
    Je ne m'attendais plus à voir Clint Eastwood jouer la comédie depuis Gran Torino. Surtout qu'il avait plus ou moins laissé entendre que c'était là son dernier rôle, et de surcroit, c'était une très belle manière de quitter la scène. Finalement, il n'a pas pu résister à faire son retour devant la caméra pour notre plus grand bien.

    L'histoire est simple, on suit les aventures de Earl, un vieil horticulteur pour qui les affaires ne vont pas très bien après avoir dédié sa vie à son boulot. Au détriment de sa famille. Le genre d'homme à préférer les mondanités que d'assister au mariage de sa fille. Ce qui nous frappe rapidement, c'est la composition de Clint Eastwood pour ce rôle. On est à mille lieues de l'inspecteur Harry, dans l'intonation de la voix, dans la posture. On voit constamment un vieil homme souriant, fêtard, léger et immensément drôle. A l'opposée de l'image qu'on pouvait se faire du comédien.

    Et le contrepied est un des thèmes du film. Il est issu d'une histoire tirée de faits réel parue dans le New York Times, à savoir celle d'un nonagénaire faisant la mule pour un cartel mexicain ! A l'époque des Narcos et Breaking Bad, il était tentant d'en faire un film, et tentant pour Clint d'endosser le rôle !

    Mais à travers son propos sur le trafic de drogue, Clint Eastwood nous en dit beaucoup sur les Etats-Unis en étant pas un seul instant politiquement correct. Il est vrai qu'une fois le grand âge atteint, on ne craint plus grande chose et on peut dire tout ce qui nous passe par la tête. Ainsi, on verra Clint Eastwood reluquer franchement des fesses, les filmer en gros plans. On le verra aussi danser avec de très jeunes femmes, continuellement. En gros, il se lâche, allant même jusqu'à montrer des femmes à moitié nues.

    Il détaille aussi avec humour l'enquête de la DEA qui patine. Mené par l'excellent Bradley Cooper, on voit les agents fédéraux s'empêtrer dans leur préjugés de ce que à quoi peut ressembler un trafiquant de drogue. Car oui, aux USA, un nonagénaire blanc et à peu près une personne insoupçonnable. Ainsi, les séances d'arrestation des "suspects" deviennent des séquences assez humoristiques et dénoncent certaines pratiques de la police aux USA.

    Autre dénonciation, le politiquement correct et l'écart générationnel. Combien de voit n'entend-on Clint pester contre ces jeunes qui passent leur vie devant leur écran. Et quel drôlerie de la voir avoir des problèmes à utiliser un téléphone. Au niveau du politiquement correct, certains mots employés sont faits pour heurter à dessein. Et c'est drolatique car en dehors du mot utilisé, la situation de la scène est toujours positive et consensuelle. Alors on se demande, quel est le problème, un mot vient-il assombrir tous les actes qui vont à l'encontre ? Ce film tend à démontrer le contraire.

    La Mule, c'est une très belle réalisation, su superbes acteurs, notamment Andy Garcia en baron de la drogue, et Laurence Fishburne en agent fédéral sans oublier Alison Eastwood qui fit plus vraie que nature en fille de Clint dans le film. Un film qui fait rire, qui fait réfléchir, qui nous sort des sentiers battus. Clint Eastwood est encore là et ça fait beaucoup de bien. Parce qu'à son âge, ce n'est pas forcément gagné.
    btravis1
    btravis1

    98 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 février 2019
    Le film démontre une nouvelle fois tout le talent de Clint Eastwood pour mettre en scène des histoires. Celle-ci n'est pas forcément la plus intéressante et pourtant ! Je pense que si Clint ne jouait pas le rôle du personnage principal, le film n'aurait pas aussi bien fonctionné, car sa prestation, son allure, son charisme arrivent à donner au personnage une certaine sympathie que clairement le rôle ne lui donne pas. Après le scénario n'est pas toujours très crédible, les différentes courses sont parfois redondantes mais au final on passe un bon moment.
    bolt
    bolt

    94 abonnés 799 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 janvier 2019
    Que dire. Si ce n'est qu'une fois de plus Clint Eastwood a réalisé un chef-d'oeuvre. scénario brillant. Des acteurs qui assurent. La totale.
    Stephenballade
    Stephenballade

    354 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 février 2019
    Clint Eastwood a beau approcher de ses 90 ans, il n’a rien perdu de sa superbe pour parler de l’être humain dans toute sa splendeur. Et comme souvent dans ce domaine, il se met à la fois devant et derrière la caméra, comme pour montrer que c’est son dada. C’est une façon de garder les rênes à tous les niveaux… Mais j’ai aussi comme la vague impression qu’il a subitement accéléré le rythme de ses productions, après une « pause » de deux ans et demi après "J. Edgar" en tant que réalisateur. Est-ce parce que lui-même sent que le temps passe et qu’il a encore bien des choses à nous dire ? Sans doute, car on ne peut acheter le temps. Ni l’acheter, ni le racheter. Ce qui expliquerait au moins en partie pourquoi il s’est saisi de l’histoire de Leo Sharp (rebaptisé Earl Stone dans le film) par l’intermédiaire de Nick Schenk, le scénariste de "Gran Torino". Voilà un magnifique partenariat qui promet un grand moment ! Mais c’est surtout la bande-annonce qui promet du lourd. En ce qui me concerne, je l’ai trouvée très bien faite, en ne révélant que ce dont il y a besoin pour accrocher le spectateur. Et en plus, elle m’a donné le frisson ! Déjà ! Alors il était hors de question de rater ce "La mule", annoncé comme un nouveau "Gran Torino". Eh bien dans les faits, c’est un peu vrai. Le scénario de "La mule", tel qu’il a été écrit, ressemble par son style à celui de son glorieux aîné : une présentation minutieuse des personnages, une lente montée en tension qui se fait par paliers, et une chute en apothéose par une pirouette que le spectateur n’attend pas en dépit des habitudes d’Eastwood pour surprendre son public. Le constat est quelque peu immoral : on devient admiratif de cette mule la plus vieille du monde. Déjà qu’on trouvait ce vieux attachant malgré ses nombreux défauts étalés par ceux et celles qui ont partagé sa vie ! Et pour cause… Mais j’entends déjà dire certains que cette chute, aussi splendide soit elle, le duo Eastwood/Schenk n’ont pas dû aller la chercher bien loin. Pensez donc ! Ce n’est pas tout à fait ainsi que l’histoire se termine. Ceux qui connaissent la véritable histoire de Leo Sharp pourront le confirmer. Sinon il ne vous reste plus qu’à fouiller sur la toile. Eh oui, quelques libertés ont été prises, tout en gardant l’essentiel de cette histoire. Mais cela permet à Eastwood de nous conduire sur une bien jolie fin, savoureuse à souhait, avec à la clé une morale qui vous colle une baffe à vous démonter la tête et ébranler vos certitudes. On sait tous qu’Eastwood a un goût particulier pour les histoires réelles un peu (beaucoup) à part, mais au vu des thèmes présentés, c’est à se demander si la destinée de Leo Sharp n’a pas été dûment choisie : les valeurs de la famille, la remise en question de sa propre personne, les valeurs humaines… Bref ! Tout ce qui constitue l’essence même de la vie ! Autrement dit la vie, quoi… Eastwood aurait-il trouvé un écho par rapport à sa propre vie ? Après tout, quand on a eu une carrière comme celle qu’il a eu… Toujours est-il que je ne reviendrai pas sur la qualité des acteurs quels qu’ils soient (en particulier Dianne Wiest, particulièrement touchante , et Bradley Cooper) car d’autres allocinéens s’en sont déjà chargés, mais elle donne une belle crédibilité à cette histoire singulière, d’autant que tout a été filmé avec une grande simplicité, sans artifice aucun : rien ne semble illogique, au contraire tout paraît même très plausible. Nous savons tous que les personnes âgées deviennent naïves, et en ce sens Eastwood en fait la parfaite démonstration. Mais ces anciens-là, ils sont tellement entiers qu’ils assument leurs actes et sont capables d’apprendre de leurs erreurs. La peur de mourir seul, sans doute… Alors quand ils trouvent le moyen de parvenir à réaliser leur quête… ils ne sont pas prêts de le lâcher ! Cela bien évidemment dans la condition qu’ils aient pour ainsi dire toute leur tête, en tout cas un minimum de discernement. C’est le cas d’Earl Stone. Mais le plus étonnant, c’est que l’activité d’origine du personnage central correspond tout à fait à sa psychologie. Comme quoi, le hasard fait parfois bien les choses. Il est horticulteur, spécialisé dans une fleur en particulier. Dans la stricte vérité des faits, Leo Sharp cultivait des hémérocalles, ces liliacées dont le bouton ne fleurit qu’un jour. Dans le film, je n’ai malheureusement pas prêté attention à ce qu’Earl Stone cultivait. Des lys ? Des hémérocalles ? Mais comme je l’ai dit, ces fleurs ont des caractéristiques qui correspondent en tout point à l’évolution de son personnage, ce qui est d’ailleurs confirmé par la bouche même de Mary (Dianne Wiest). Alors même si "La mule" ne dégage pas la même puissance que "Gran Torino" ou "Million dollar baby" (ce qui explique pourquoi je ne donne pas la note maximale), et cela en dépit de la musique discrète mais qui accompagne merveilleusement le film et qui souligne avec beaucoup de justesse la lente montée en tension, il n’en reste pas moins un film fort qui donne à réfléchir. Sans compter qu’une certaine admiration envers ce personnage s’insinue en nous, doublée d’une profonde sympathie. Au point d’avoir peur pour sa personne, au même titre qu’Earl quand tout change. Oui, Eastwood a beau vieillir, il reste un excellent acteur car on sent bien la peur qui le submerge quand il se fait bousculer. Et il demeure un grand réalisateur malgré quelques ratés ici et là. A quand son Oscar d’Honneur ? Il le mérite ! Après tout, il a déjà eu un César d’Honneur alors ce ne serait que justice que de lui offrir cet Oscar visant à récompenser une carrière prestigieuse.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    592 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2019
    Voir Clint Eastwood à l'écran stimule une certaine admiration pour ce monstre du cinéma américain. Ses derniers films, tout comme ses prestations qui se font de plus en plus rares, endossent la responsabilité d'histoires vraies, rendant hommage à des actes insolites ou de bravoure d'américains populaires ou non. Ici, il se fond dans la peau d'un passeur de drogues des cartels mexicains, passé longtemps inaperçu aux yeux des autorités grâce à son grand âge. Sous des airs de chasse-à-l'homme, "La mule" est avant tout l'histoire d'un homme qui n'a plus rien à perdre, esseulé et démuni. Le portrait de ce vieil homme en quête de rédemption se révèle touchant, saupoudré d'autodérision et de répartie inattendue. Eastwood se montre sous un jour plus sensible, moins autoritaire et borné que dans "Gran Torino" où il jouait aussi un ancien combattant. C'est une belle performance où l'acteur se lâche dans son jeu, donnant ainsi un plaisir de vivre épanouissant à son personnage.
    Etonnement, le drame familial ainsi que tout le passé du personnage principal s'impose comme plus poignant que le film de drogue à la violence banale. Certes, par ce genre prévisible, le réalisateur pointe du doigt une réalité sociale d'une Amérique difficile où les citoyens du troisième âge survivent dans des conditions rudimentaires. L'émotion se marie aisément à la drôlerie, ce qui créé un décalage intéressant qui constitue toute l'ampleur du film. Le road-movie, quant à lui, segmenté en missions, offre des paysages plutôt répétitifs aux enjeux existentiels.
    La facture classique de "La mule" est respectable, propre et maitrisée. Il y a un vrai plaisir à regarder ce film, entre déchirures intimes et violences des narcotrafiquants. Un suspense et une certaine tension découlent de cet étrange mélange, tout en préservant un ton léger, ceci étant surtout du au décalage de son personnage. Bon, par contre, le monstre fait un peu d'ombre à ses partenaires de jeu qui s'avèrent moins percutants dans leurs rôles : Bradley Cooper et Laurence Fishburne en deviennent presque anecdotiques ! Mais on sent l'investissement personnel de Eastwood pour cette oeuvre, autant devant que derrière la caméra. L'humain est ici beau. Et la réflexion sur la vie et sur le prix à payer suite à nos choix est fièrement illustré dans la scène finale.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    679 abonnés 1 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2019
    A presque 90 ans, papy Eastwood prouve ici qu'il maîtrise encore les recettes d'un bon film.
    Devant et derrière la caméra, son charisme et son talent restent d'une puissance rare malgré les années qui passent.
    Un vieil homme ayant négligé sa famille toute sa vie pour s'occuper de ses fleurs et des autres en général va tenter, sur le (très) tard, de se racheter avec des dollars faciles gagnés sur les routes en faisant ce qu'on appelle "la mule" pour des organisations mafieuses.
    Quelques sourires, quelques larmes, on ne peut pas rester insensible à ce grand-père bourru un peu pathétique qui se rend compte, au crépuscule de sa vie, que sa famille est plus importante que tout.
    Le scénario est malicieux et superbement interprété (Bradley Cooper, très bon), c'est encore une fois bourré d'humanité et de finesse.
    Prenant et touchant, un très bon moment cinéma.
    --> Site CINEMADOURG
    Ti Nou
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    407 abonnés 3 362 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2019
    Sobre et touchant. Clint Eastwood donne, via ce fait divers, une vision assez nuancée et complexe du rêve américain. Impossible de ne pas avoir d’empathie pour son personnage pris dans l’engrenage et l’illusion d’une réussite facile.
    moket
    moket

    437 abonnés 4 206 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2020
    Clint, en vieux réac malicieux, devient passeur de drogue pour le cartel. Ce choc des cultures est source de nombreuses situations cocasses, notamment lorsque les gros durs se retrouvent démunis devant l'aplomb du vieillard ou encore lorsque celui-ci se lance dans ses leçons de vie, mais le film est également un drame familial simple, intimiste et fort.
    vidalger
    vidalger

    292 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2019
    Le grand acteur et réalisateur Clint Eastwood est vieux et ça se voit. Il prend son temps pour nous exposer calmement l'intrigue de ce film qui, loin d'être un film d'action, repose plutôt sur l'étude de caractères contemporains, Le personnage de Clint Eastwood, horticulteur au crépuscule de sa vie a raté pas mal de chose. Il n'a pas vu venir l'essor d'internet qui a ruiné son commerce ni les dégâts qu'il a causés dans sa famille en s'investissant totalement dans son travail et sa passion des orchidées. L'occasion lui étant donnée de se procurer beaucoup d'argent en servant de mule à un cartel mexicain, il va se lancer à fond dans cette activité, mettant à profit ses qualités de détachement, de sang-froid et de courage. Il comble en quelques mois ses amis, sa petite commune et enfin sa famille de "subventions" qui vont, comme dans les contes de fées, améliorer la vie de son petit monde. La DEA, menée par un Bradley Cooper en majesté, finira sans doute par stopper ce petit manège, mais qu'importe. L'horticulteur s'est rabiboché avec sa vieille femme et surtout a reconquis l'estime de soi qui l'avait abandonné. Traversant de beaux paysages du Middle-West ou du Mexique, à un rythme pépère, Earl (Clint) nous balade dans une nostalgie de l'Amérique qui disparait, et c'est peut-être ça qui fait le prix de cette réalisation, sachant que la perfection technique (images, bande-son) est acquise depuis les premiers pas de Clint Eastwood dans la réalisation.
    legend13
    legend13

    217 abonnés 1 021 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Un très bon Clint Eastwood. Percutant et touchant. Une nouvelle œuvre majeure dans la carrière déjà bien fournie du cinéaste.
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