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    Land
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    velocio
    velocio

    1 163 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2018
    Depuis 3 mois, l'immersion parmi les amérindiens est devenue très tendance au cinéma : en février, sortie de "The Ride", documentaire de la française Stéphanie Gillard ; en mars, sortie de "The Rider", docufiction de la chinoise Chloé Zhao ; et, là, fin avril, sortie de "Land", docufiction de l'iranien Babak Jalali. Ironie de cette importante présence : sans doute avez vous remarqué qu'aucun de ces 3 films n'a été réalisé par un ou une cinéaste US ! ". Inspiré par la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du sud, celle là même où Chloé Zhao a tourné "Ces chansons que les frères m'ont apprises" et "The rider", censé se passer dans une réserve indienne du Nouveau-Mexique, "Land" a été tourné en Californie mexicaine. Le film raconte l'histoire d'une famille, une mère et ses 3 fils, de ses rapports avec certains blancs du coin et avec l'état américain. Concernant ce dernier point, les rapports qu'on voit dans le film sont dus à la mort de Floyd, le plus jeune des 3 frères, qui meurt alors qu'il combattait en Afghanistan. Alors que l'état américain chipote quant à la somme d'argent devant revenir à la famille de la victime (environ 12 000 dollars si le décès a lieu hors zone de combat, 100 000 si c'est en zone de combat), la famille refuse le protocole habituel en matière de funéraille : Floyd sera enterré dans la réserve, en la seule présence des siens. Cela nous vaut la plus belle scène du film, la plus forte aussi, lorsque le cercueil avec le corps est restitué à la famille à la frontière avec la réserve indienne. Quant aux rapports avec les blancs du coin, ils sont loin d'être toujours cordiaux, les problèmes liés à l'alcoolisme de certains indiens, souvent facilité par les blancs, n'étant pas là pour arranger les choses.
    Pour la photographie, le réalisateur a fait appel à une française, la grande directrice de la photographie Agnès Godard. 99% des plans sont des plans fixes, une façon de montrer le caractère statique de la vie des protagonistes. Par ailleurs, on peut rapprocher l'atmosphère de "Land", avec une certaine lenteur introduite au montage, à celle qui règne dans certains films de Kelly Reichardt, "La dernière piste" et "Certaines femmes" par exemple. Peut-être pas un hasard si Rod Rondeaux qui jouait le rôle de l'indien dans "La dernière piste" tient le rôle principal dans "Land". Tous les rôles d'amérindiens sont joués par des amérindiens le plus souvent non professionnels venus d'un peu partout, y compris du Canada. Quant à la musique, on entend surtout, à chaque fois presque en entier, "Cold, Cold World", "Our Little Town" et "If I Could Only Fly", 3 chansons du texan Blaze Foley, un des chanteurs préférés du réalisateur. Remercions le de contribuer ainsi à faire connaître un songwriter et chanteur vraiment pas assez (re)connu. Au point, d'ailleurs, que le critique de cinéma du Monde a attribué à Townes Van Zandt, par ailleurs grand ami de Blaze, la composition et l'interprétation de ces 3 chansons !
    PaulGe G
    PaulGe G

    101 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 juin 2018
    pour raconter la vie monotone des indiens dans un réserve au sud des états unis il y avait plusieurs possibilité. faire un cour métrage ou un film de 1 h 50 c'est le choix du réalisateur, mais il aurait du commander un scénariste, un cadreur et un monteur. bref tout ce qui manque . ce sera donc sans histoire, sans mise en scène, et surtout sans montage. ce sera donc un pur somnifère sans aucun intérêt . c'est le choix du "réalisateur" tant pis pour le spectateur.
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2018
    Le premier long-métrage de Babak Jalali portait le titre de Frontier Blues. Une thématique, celle des frontières, qui tient particulièrement à coeur d'un cinéaste né en Iran et élevé à Londres. Land parle aussi de la limite entre deux territoires, celui des "américains" et celui des amérindiens. Amers indiens, plutôt, peuple humilié auquel reste seulement la dignité, malgré un taux de chômage qui avoisine les 90% et un alcoolisme qui fait des ravages. Land n'élude aucun problème de cette communauté au gré d'une histoire lente et contemplative qui a adopté le rythme du temps indien. Proche du documentaire, avec nombre d'acteurs amateurs, le film ne s'impose pas immédiatement mais son va et vient incessant entre la réserve et sa frontière où sont, comme par hasard, implantés plusieurs magasins vendant de l'alcool (les blancs encaissent et les indiens trinquent) finit par produire une routine fascinante à peine troublée par des événements dramatiques. Son intérêt est aussi dans des regards perçants sur la situation, bien qu'ils ne s'accompagnent pas ou de peu de mots : celui de la vieille indienne et celui d'une petite fille blanche. Si le film semble parfois prendre la pose, son caractère n'a rien de démonstratif et sa voix humaniste, discrète et languide, force le respect.
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2018
    Il y a une dimension quasi anthropologique dans ce film de fiction à la tonalité documentaire. Ce qui frappe surtout, ce sont les silences si expressifs de ces indiens d'Amérique. Ils ne s e parlent pas beaucoup, à la manière de l’acolyte apache compagnon silencieux et taciturne dans la bande dessinée Teddy Ted, que l'on pouvait lire dans Pif Gadget. Lorsqu'un épisode s'achevait, l'apache prononçait quelques mots, qui concluaient l'histoire. C'était comme s'il avait tenu un discours en prononçant une monophrase conclusive. Ici, l'alcool occupe une place centrale pour beaucoup d'amérindiens. Que noient-ils dans l'eau de feu ? Que doivent-ils supporter de si lourd pour que seule l'ivresse permette de continuer ? Certains travaillent, d'autres non. Un frère militaire meurt en Afghanistan. La prime versée à la famille à la mort du soldat peut varier de 12000 à 100000 $, mais les militaires font la fine bouche. En cas de mort suicidaire, la prime versée sera minimaliste. Le sordide est là. Les amérindiens ne veulent pas que les honneurs militaires soient rendus. La cérémonie funèbre se déroulera sur les territoires indiens. Comme le dit la mère du défunt, son fils "n'est pas mort pour le pays, il est mort à son travail". Quel plaidoyer antimilitariste en quelques mots ! Ce conflit armé n'est pas le leur. La violence est-elle l'actualité de leur vie ou bien n'est-ce pas plutôt celle du passé, qui hante les esprits. Voici un film, qui nous emmène dans un univers singulier et nous fait voyager.
    Min S
    Min S

    49 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2018
    Un film douloureux, l’histoire est une fiction bien documenté sur la situation des indiens qui habitent dans les réserves aux États Unis.
    Le film est lent mais excellent. ✔�
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