Un film traitant de l'émergence de la scène pop/rock new-wave en Russie et de la starisation du groupe Kino, voilà qui est pour le moins pas banal, Et comme de plus l'histoire est bien faite et mise en scène de manière originale.. voilà un film musical... enfin sur la musique, tout à fait recommandable.
Très original et novateur. Bon cinéma. Un musicien rock déja confirmé, se sent enfermé dans ses références anglo-saxonnes et ses concerts bien comme il faut. Faut dire que ce n'est pas simple en URSS d'être un rockeur novateur. En découvrant le talent d'un jeune et de son acolyte, il croit voir en lui le nouveau dylan russe ( enfin, il semble plutôt venir de Mongolie au premier abord). Une relation très particulière va s'établir entre lui, sa femme et le jeune surdoué. Un personnage en fil conducteur nous suit dans des situation déjantées comme on aurait bien voulu qu'elles se déroulent...mais non, ce n'était que du rock. Vous n'y comprenez rien ? allez donc voir le film au lieu de lire mes critiques.
Un très bon film. Des personnages justes, une mise en scène originale pour décrire la créativité des gens dans cet univers si gris. J'ai été bouleversée par cette histoire.
Les critiques de la presse et des spectateurs sont très flatteurs. Pour ma part je me suis vraiment ennuyé pendant ce film que je trouve creux. Faire un film sur le début de carrière de musiciens connus ne suffit pas à faire un film. Celui-ci manque vraiment de contenu.
Hymne à la liberté dans une URSS encore engluée sous une chape de plomb, pro soviétique et anti ocident. Le rock est ici une arme de libération massive. Réalisation inventive, personnages attachants. A voir absolument.
Partagé, je le suis entre aimer et ne pas aimer ce film. Film que j'ai trouvé ennuyeux au début, trop long et pas de véritables plans pour mieux apprécier ceux qui vivaient cette situation de l'époque URSS très bridée. Quelques bon points concernant l'atmosphère grise tournée en noir et blanc avec des personnages sans espoir et perdus de cette période qui se transforme pour les jeunes. Quelques scènes délirantes.
J'ai fait la connaissance de Viktor Tsoï, chanteur et compositeur du célèbre groupe rock russe Kino. Même si je n'ai pas compris toutes les subtilités de la musique de Viktor, j'ai aimé suivre Mike qui le prend sous son aile. J'ai aimé que le réalisateur montre une société où tout est fermé et cadenassé pour que rien ne bouge. J'ai trouvé amusant que parfois a pluie tombe à l’envers. Quelques touches de couleur et des dessins dans ce film en NB. Dessins parfois de Mike Naoumenko, chanteur et compositeur de Zoopark. J'ai aimé les passants qui chantent Lou Reed ou Iggy Pop, impensable à cette époque à Léningrad. J'ai aimé cet étrange personnage qui peut arrêter le temps et laisser la folie advenir. La musique comme liberté.
Chronique historique de la Guerre Froide, trio amoureux, biopic sur des figures du rock russe (deux leaders, Viktor Tsoi du groupe Kino et Mike Naumenko du groupe Zoopark), ode à la liberté, ce film musical est un véritable coup de cœur en cette fin d’année. Plein d’énergie, d’une mise en scène magistrale, il capte l’inventivité folle et le besoin d’émancipation d’une jeunesse qui entre en résonance avec celle de notre époque.
Jolie mise en scène, les acteurs principaux sont intéressants (les autres sont franchement mauvais), la musique bonne....mais le scénario reste assez plat, cela s'excuse car il s'agit d'une sorte de journal intime, on s’ennuie un peu...Le film aurait vraiment gagner à se raccourcir de 30 bonnes minutes. L'attention du spectateur n'aurait pas été usée par certaines scènes trop longues, redondantes qui finalement enlisent le film.
Le rock soviétique au début des années 80 : une liberté toute relative,des artistes imprégnés de figures occidentales,rebelles mais beaucoup moins" destroy"que leurs homologues de l'Ouest(beaucoup d'alcool mais pas de drogues :accès difficile,trop cher?) .Des personnages attachants,non fictifs(les 3 personnages principaux,pour le moins), filmés avec talent dans des scènes réalistes ou oniriques en noir et blanc.On découvre un univers non familier,une société quasi totalitaire et corsetée.C'est passionnant mais petit bémol: les textes et la musique exposés sont à notre humble avis assez médiocres.Et comme ils imprègnent pas mal de scènes du film...
Vous souvenez-vous des émissions dominicales de Jacques Martin où chaque spectateur restait assis sagement sur son siège, le doigt sur la couture, plusieurs heures d’affilée ? Jusqu’au milieu des années 80, c’est exactement à cela que ressemblait l’auditoire de la scène rock soviétique. Immobile, bridé, et pourtant ivre de musique. Une véritable bombe à retardement… Leto, c’est avant tout un biopic frais et original sur l’ascension d’un jeune guitariste compositeur, Viktor Tsoi, et la naissance de son groupe devenu culte en Russie : Kino. C’est aussi un regard plein de tendresse sur ses aspirations et son entourage : de gentils rebelles, soucieux de choisir eux-mêmes leurs modèles, et qui font preuve d’un réel sens de l’entraide, sans jamais manifester de jalousie, ni d’esprit de compétition. Si l’intrique est assez convenue (la rencontre de Viktor avec Mike son mentor, son amourette avec la compagne de ce dernier), ce film est tout d’abord une claque esthétique, alternant les plans d’ensemble d’une pureté saisissante, et les saynètes improbables, agrémentées de graffs numériques, où protagonistes, ouvriers, babouchkas se font l’écho des Sex Pistols, Iggy Pop, etc, à la manière d’une comédie musicale survoltée. Le film est également une réussite grâce au jeu subtil, tout en retenue des trois principaux acteurs, accompagné d’une magnifique bande son : Lou Reed, Marc Bolan, Bavid Bowie, sans oublier Kino évidemment…
Un superbe film, empli d'émotion, de poésie, de rock'n roll, de souhait de violence. La vie d'une jeunesse soviétique undeground des années 80 est fidèlement filmée, retranscrite. A voir d'urgence. Merci à Kirill Serebrennikov de nous offrir ce superbe film.
Il s'agit d'un film dont le sujet est un groupe de rock russe. En effet, c'est un film particulier. Il y a une volonté du réalisateur de se démarquer des biopics classiques (comme l'élégant "Walk the Line" de James Mangold) sur des groupes de musiques ou des musiciens et chanteurs célèbres. Ici, le contexte est la ville de Leningrad dans les années 1980. On y suit un groupe de rock russe qui y développe des idées contestataires. Mais le film est dépouillé de toute idée didactique, afin de ne pas être comme un biopic classique. Le scénario est malgré tout vraiment mince, et le réalisateur entrecoupe son film de plans-séquences totalement débridés, comme celui dans le tramway, avec une imagerie cartoonesque quasi-onirique. C'est amusant un instant, mais cela devient lourd à la longue. On a parfois l'impression que le film se destine purement et simplement aux aficionados du rock, un peu comme le "I'm Not There" de Todd Haynes, sur la figure de Bob Dylan, dont il partage la vocation onirique. Au final, un film à l'esthétique léchée, mais ce n'est pas suffisant pour nous faire rentrer dans l'histoire. Les acteurs s'en sortent, notamment la jolie Irina Starshenbaum, qui interprète peut-être le personnage le plus intéressant du film.