Avis sur Otages

Otages est-il un film d'horreur ? La question est posée car il est souvent classé dans ce genre, mais adapté d'un suspense de Mary Higgins Clark ce classement peut surprendre. Eh bien dans les faits je dirais que oui, car ce métrage reste tout de même un thriller assez angoissant et malsain et Rip Torne compose assurément ici un psychopathe mémorable qui vaut bien à ce film d'être classé dans le genre horrifique. Le métrage s'appuie énormément sur ses acteurs, il faut bien le dire. Le face à face Torne-Mulgrew vaut le détour et il est à noter que pour une fois la gamine de service ne passe pas non plus son temps à crier à tout bout de champ mais sait faire preuve d'initiative. Face à Torne, inquiétant et malsain, Mulgrew compose une héroïne touchante qui tente toutes les astuces pour s'en sortir et l'intérêt qu'on peut lui porter ainsi qu'à sa fille maintient le suspens jusqu'au bout.
Ce bon casting et ces personnages costauds compensent un scénario un peu haché. Y-avait-il matière à un film, je ne saurais dire, car Cunningham passe beaucoup de temps à montrer son psychopathe dans diverses situations annexes à l'histoire qui ne présentent pas un intérêt absolument direct avec elle et semble surtout là pour meubler un peu les moments de creux. En effet, l'histoire reste très basique et sans ces moments d'action régulier pour meubler on se surprend à constater que le film est quand même d'une simplicité assez impressionnante !
Visuellement le film n'a rien de spécialement mémorable, mais l'ambiance dans les souterrains de la gare de New York a une certaine allure. Elle amène du poisseux à un film qui pour le reste est assez propret. Pas d'effets horrifiques importants et une réalisation assez sobre qui sans être dépourvu de qques jumpscare dont Cunningham à l'habitude en s'étant déjà essayé au genre horrifiques n'est pas marquante.
Otages est un film qui s'appuie clairement sur ses personnages et sur son bon casting. Tout l'intérêt de ce métrage repose sur eux et il faut le dire, cet intérêt vaut quand même le détour. Les faces à faces entre Torne et Mulgrew sont excellents et font oublier un ensemble un peu tiède, notamment un scénario sans grand relief. 3.