Avis : Relic - Page 7

Dans l’architecture étrange d’une maison putride, une mère et sa fille cherchent à comprendre le comportement glauque de leur mère. C’est plus un drame familial qu’un film d’horreur avec un scénario alambiqué sur fonds sonores agités. C’est déconcertant, ennuyeux, incompréhensible et aussi visqueux que la scène finale.

A vouloir faire un film sombre, l'ambiance l'est un peu de trop, je ne parle pas du climat général du film, mais la photo du film, on appuie les noirs, si bien que l'on essaie de deviner ce qui se tapie du côté obscur, et on n'y voit rien. Cela dessert l'histoire, car pourquoi nous offrir des nuances de noirs plus noir les unes que les autres, est-ce pour cacher qu'il n'y a rien à montrer.
On joue ici sur le surnaturelle, sur la présence de démon, sur la possession, sur la maison hantée, mais jamais la réalisatrice ne prend son parti, elle oscille entre les genres, et nous force à faire nos propres déductions, mais où veut-elle en venir ?
Jamais ce n'est explicite, vers la fin, la cadette se retrouve bloqué dans des antichambres de la maison, là on se dit qu'on va vers quelques choses, mais non, alors quelle est la métaphore ?
La réalisatrice a voulu nous donner sa vision de la vieillesse, tantôt romantique, tantôt inquiétante; mais pour ce qui est sur, c'est que cela la traumatise. Elle nous emmène sur les voies, nous montre des pistes, et puis, tout cela s'évapore sans d'autres explications.
Seul le trio des actrices sauvent un temps soit peu le film, Robyn Nevin, sous ses traits de la patriarche, visage usé par le temps, nous offre des regards à nous glacer les sangs. Mis à part ça, c'est bien trop compliqué pour être vraiment apprécié.

Un film qui joue sur les genres et les zones d’ombre. Un film qui est une belle métaphore sur la vieillesse et la transmission familiale. Le spectateur peut avoir une grande marge d’interprétation, en effet on peut le prendre comme un film d’horreur ou un simple drame selon sa sensibilité ou son envie. Le jeu de mise en scène sur les décors est remarquable, instaurant le malaise et une forme d’oppression. On peut être gêné par le ton monocorde et grisâtre du film mais il faut bien reconnaître que c’est un très beau premier film.

Un très bon film d'horreur australien . Une plongée terrifiante dans l'antre de la démence maitrisée .

"Relic" Kay et sa petit fille Sam partent à la recherche de la grand mère qui a disparu depuis plusieurs jours de sa maison (paumé forcement)...Sur place des choses bizarres arrivent et encore plus quand elle réapparait dans la maison.
Le gros soucis du film c'est qu'il a fallu des plombes et des plombes pour que les moments de suspense / frissons arrivent. Pourtant il y avait vite matière pour filer la trouille, entre la maison paumé, les bruits et la mamie zarbi etc....après quand cela se met en place (quand la petite fille disparaît dans l'antre de la maison) oui là cela pouvait faire frisonner et quand mémé devient ce qu'elle devient oui là aussi mais cela dure que trop peu de temps.
Et que dire de la fin quand (désolé spoil) elle déshabille sa grand mère en lui virant sa peau donnant un machin sans peau , noirâtre, lui fait un câlin alors que 10 mn avant elle et sa fille se battait contre elle et étaient prêtent à s'enfuir...et hop tout le monde dodo...???? Mouais mouais mais bien sur....
NOTE : 4/10

Relic a semble-t-il séduit un peu plus la presse et autres amateurs éclairés que le grand public (qui fut sans doute déçu dans son attente d’un film d’horreur). En effet, le film de Natalie Erika James n’a pas grand chose à voir avec les productions Blumhouse à la James Wan, mais s’inscrit plutôt dans la nouvelle vague fantastique contemporaine avec des gens comme Ari Aster (Hérédité), Robert Eggers (The Witch) Trey Edward (It Comes At Night) et autres. Pour ma part, je reste très intéressé par ce genre de production qui cherche moins à faire sursauter sur son siège qu’à créer un climat anxiogène et mortifère. La réalisatrice y parvient d’autant plus que rien n’est laissé au hasard, et surtout pas l’interprétation des personnages, trois générations de femme toutes crédibles, et surtout de bonnes idées de mise en scène, comme celle d’un parcours du combattant labyrinthique métaphore d’un deuil à domicile impossible. Même si on comprend assez vite les tenants et aboutissants du film, la perte des repères (brève incursion dans l’envers du décors, au-delà de l’ici et maintenant) associée à celle d’un être cher (qui part en lambeaux) n’est pas sans rappeler un roman culte, La Maison des Feuilles de Mark Z. Danielewski.

Film d'horreur psychologique qui traite le sujet de la démence sénile et du vieillissement.
On ne sursaute pas forcément tous les 5 mins , mais le spectateur est vite attiré par un scénario très intelligent qui va décortiquer le sujet de la vieillesse de la grand-mère et la maison qu'elle habite , à travers de nombreuses métaphores visuelles très bien filmées ( ex: le temps qui passe = les fruits pourris du saladier...) .. la fin du film mettra en réflexion le spectateur ce qui donne une très bonne touche finale au film .

Une longue plongée psychologique sur notre rapport à la vieillesse, la démence, l'abandon, la famille. La mise en scène est plutôt réussie, comme le jeu des actrices.
Attention ce film ne va pas plaire à tout le monde, il prend vraiment son temps pour installer son ambiance morbide. De plus, au final le message est plus poétique qu'autre chose. L'interprétation de la scène finale est très (trop ?) ouverte.

Rares sont les films d'horreur qui réussissent véritablement à me faire frissonner, ou même à vraiment me faire peur. Je peux facilement apprécier une idée, une mise en scène intéressante ou une ambiance particulière, mais de la vraie peur, je trouve que cela se perd de plus en plus. Pourtant, "Relic" est l'un de ses rares récents films d'horreur à pouvoir exprimer une vraie envie de ce type. À première vue cependant, rien ne pouvait laisser présager cela. Avec une metteur en scène inconnue, ainsi qu'un petit budget, on peut facilement passer à côté. Ce serait clairement dommage pour vous quand on voit les idées que le film explore. Déjà, j'apprécie le fait qu'il essaye d'être plus qu'un simple film d'horreur. Frôlant le fantastique sur les dernières minutes, il était très proche d'un film d'auteur. Tournant autour de thématiques comme la vieillesse ou encore la maladie d'Alzheimer. C'est un long-métrage qui va jouer sur une peur très connue de tous : la peur de vieillir. Cette peur qui nous fait oublier nos proches, nos gestes, notre passé, etc... Celle-ci est parfaitement retranscrite au sein du long-métrage et je trouve cela intéressant d'explorer des peurs plus profondes que de simples esprits très classiques. Le personnage d'Edna est, par conséquent, caractéristique de ce type de maladie. Elle est à la fois adorable et innocente, mais peut parfois vriller et apporter beaucoup d'angoisse dans ces changements de comportements. Face à cela, il y a donc deux types de réactions, parfaitement retranscrites par nos deux autres personnages. Kay, qui va signifier le rejet et le fait de fuir les responsabilités que cela implique. Et Sam, qui va symboliser l'inverse, la compréhension et l'écoute. C'est une vraie histoire d'auteur qui se met en place au milieu de ce film à l'atmosphère sombre et poisseuse, où chaque personnage va devoir se remettre en question et assumer sa vraie nature ainsi que ces responsabilités. La metteur en scène a parfaitement compris comment visualiser tout cela. Sa réalisation est très lente, très étudiée et va prendre le temps de faire montrer la pression sur l'ensemble de ces séquences. L'objectif est de plonger le spectateur dans une ambiance vraiment glaçante, le film ne va pas vraiment chercher à le faire bêtement sursauter. C'est un long-métrage qui va jouer avec votre angoisse, en favorisant les images gênantes ou glauques, plutôt qu'une peur vive. J'ai adoré ce principe et ce style, quelque chose qui se perd de plus en plus aujourd'hui. C'est donc une véritable réussite, un film d'horreur qui se veut plus profond que ce qu'il laisse penser. Pour conclure, gros coup de cœur.

Je suis totalement d’accord avec le constat que le cinéma de Genre a autant le droit qu’un autre d’aborder des sujets dits “sérieux”...avec toutefois une petite réserve d’usage : le Genre ne doit pas non plus oublier qu’il est du Genre, ne pas inverser les priorités en somme. Il s’agit pourtant là d’une tendance très visible chez une certaine jeune garde d’auteurs-réalisateurs, qui se piquent “d’élever” le genre...mais tout le monde ne s’appelle pas Ari Aster. Ainsi, le canevas de ‘Relic’ peut bien paraître assez similaire (une mère et sa fille emménagent chez la matriarche, qui est en train de perdre la boule) mais il ne peut (ni ne veut, vraisemblablement) se présenter comme un concurrent du ‘The visit’ de Night M.Shaymalan. Tablant sur une certaine sobriété visuelle et un usage très restrictif du jump-scare, ‘Relic’ s’en sort relativement bien dans sa proposition personnelle de film de maison hantée, avec quelques inserts pseudo Ju-on et une certaine capacité à jouer avec les nerfs du spectateur claustrophobe. Cependant, la façon qu’on pourrait presque qualifier de “poétique” de traiter son sujet risque de rebuter une partie du public. Je suis pour ma part resté sur ma faim, bien que je ne songerais pas à soupçonner la réalisatrice d’une quelconque incapacité à apporter une conclusion à son scénario : il n’y aura ici nulle explication rationnelle ou même surnaturelle à attendre de ce qui tient plutôt lieu d’allégorie du vieillissement et de la décrépitude physique et mentale.

C'est un petit 3.5 que je donne sur ce coup là, il n'est pas loin des trois étoiles. Le plus intéressant dans ce film est la fin, ce qu'elle signifie. En effet, la fin n'est pas anodine (tout un lien avec l'héritage et la solitude). Certains plans sont aussi ambitieux, au milieu de cadrages beaucoup plus classique. Il y'a aussi une certaine ambiance angoissante, mais je me retrouve bien déçu que cette dernière n'aille pas plus loin, que la réalisatrice ne pousse pas l'ambiance un cran plus haut. En tant que film d'horreur, je trouve que le film passe à côté de l'objectif. Oui l'ambiance est angoissante, mais ça s'arrête là. De plus un film en lien avec la folie, les maladies mentales, c'est beaucoup vu. Bref, le film est bien pour sa fin et certains plans et son ambiance général, mais il passe tout de même à côté de beaucoup de choses.

il ne faut pas voir ce film comme un film d'horreur, mais plutôt comme une métaphore de la vie, dont l' horreur est malheureusement bien réelle.

Je suis assez déçu de ce film finalement, au début j'ai trouvé l'intrigue assez alléchante, mystérieuse. Le casting est plutôt correct, l'ambiance est réussie : oppressante et angoissante. Mais au fur et à mesure, mon intérêt est retombé. Je suis restée sur ma faim, j'aurais aimé plus de détails sur le comment du pourquoi. Certes c'est poétique, métaphorique, mais un peu trop à mon goût. Dommage.

Une seul chose à dire .. si vous souhaitez perdre 1h30 de ciné pour rien , amusez vous ..
C'est dommage , il n'y a plus de bon film d'horreur de nos jours .
Une histoire totalement flou et inexplicable .

Compliqué d'apprécier ce film tant il est inégal.
La 1ère moitié du film n'est pas franchement intéressante, on est sur un film à suspense (ce n'est pas un film d'horreur) assez classique avec des personnages pas vraiment développés ou attachants ou inquiétants et donc on s'ennuie dans toute cette première partie, avec quelques scènes qui fonctionnent tout de même mais dans l'ensemble il n'y a rien de surprenant ou de neuf. Et puis le film se réveille quand la maison commence à faire des siennes et perd les personnages dans ses pièces changeantes et ses couloirs labyrinthiques (pour rester vague et ne pas trop spoiler).
Le parallèle entre l'état de la maison et la vieillesse devient plus évidente et la solitude, l'enfermement, l'isolement, l'incompréhension du monde pourtant familier qui nous entoure et l'incapacité à communiquer ou même se faire entendre sont bien rendus à l'écran.
Et on arrive à la fin et ce film vaut le coup pour ses 10 dernières minutes. Après les scènes qui valent au film sa classification "horreur" (abusive mais ça doit être vendeur), on débouche sur un calme, une poésie, une sérénité et une tendresse qui surprennent et qui m'ont personnellement beaucoup touchés. Le film devient entièrement symbolique et métaphorique et on ressent enfin le lien entre les personnages et de l’empathie pour eux.
Ainsi sur les 3 actes, le 1er n'a que peu d’intérêt, le second n'invente pas grand-chose mais est plaisant à regarder et le dernier par contre est celui qui sauve le film.
A voir donc pour cette fin et parce que même si le début ne réinvente rien, il n'y a pas de faute majeure non plus.