Avis sur The Last Tree

Pour son deuxième long-métrage, Shola Amoo s'est en partie inspiré de sa propre vie pour raconter l'histoire de Femi. Cet adolescent a grandi à la campagne avec sa mère adoptive jusqu'au jour où sa mère biologique a refait surface pour lui demander de venir habiter avec elle dans un HLM à Londres. Femi ne change pas de pays et pourtant il est confronté à une sorte de choc des cultures avec deux styles de vie totalement opposés. Alors qu'il était le seul noir à la campagne, Femi ne se sent pas à sa place dans sa nouvelle école malgré la mixité raciale. Ce n'est pas la seule chose qui change puisqu'il est sans cesse en confrontation avec sa mère biologique qui est bien plus stricte et moins douce que celle qui l'avait recueilli. Pour s'échapper de son quotidien, il trouve refuge au sein d'une bande peu fréquentable. "The Last Tree" s'interroge sur la relation mère-enfant, sur les liens du sang qui ne sont pas toujours les plus importants et sur l'importance d'avoir un environnement sain pour bien grandir. Shola Amoo évoque aussi cette difficulté à trouver sa place dans la société et ce besoin de savoir d'où l'on vient pour se construire. Ce film a un petit côté "Moonlight" avec son histoire qui se déroule sur plusieurs années, mais ce n'est pas aussi puissant que dans le film de Barry Jenkins. Néanmoins, "The Last Tree" est pas mal à défaut d'être vraiment original.

Britannique d’origine nigérienne, Shola Amoo a réalisé son premier long métrage en 2016 : "A moving image", un film de fiction sur la transformation de type gentrification du quartier de Brixton, au sud de Londres, quartier longtemps considéré comme la « capitale » de la communauté jamaïcaine de Londres. "The last tre"e, film qualifié de semi-autobiographique, est donc son 2ème long métrage. Le 3ème, actuellement en préparation, sera l’adaptation de “Sting Like a Bee: Muhammad Ali vs. The United States of America”, livre de Leigh Montville consacré au refus du boxeur, en 1967, d’être incorporé dans l’armée américaine durant la guerre du Vietnam. Grâce, en particulier, à la beauté des images et à la tension qui se dégage tout au long du film, "The last tree" arrive à surprendre le spectateur alors que l’histoire racontée n’est pas vraiment une nouveauté dans l’histoire du cinéma. A coup sûr, Shola Amoo est un réalisateur à suivre dans le futur.

" The Last tree" qui a obtenu 4 nominations en 2019 au British Independent Film Awards est un drame britannique pertinent . En effet le film analyse d'une manière réaliste et profonde les liens qui peuvent unir un enfant et sa mère, le réalisateur essaye de démontrer aux spectateurs si le lien du sang est plus fort que celui de l'adoption et démontre les conséquences de la stigmatisation de la population noire au Royaume Unis ainsi que de la maltraitance sur les enfants, à noter la super performance du duo Sam Adewunmi ( le fils) et Gbemisola Ikumelo (la mére).

The last tree nous a séduits. C’est un film qui explore en profondeur et avec sensibilité les thèmes de l’identité, de la construction de soi, de la famille. De nombreux petits moments d’émotions éparpillés nous font oublier les quelques lenteurs et les plans qui traînent parfois un peu trop. Et puis, Sam Adewunmi est incroyable dans le rôle de Femi adulte (heureusement car Tai Golding avait mis la barre haute !) Ses regards sont puissants et ses silences déchirants. On retiendra aussi cette scène poignante dans laquelle sa colère explose, libérant enfin la peine qu’elle retenait depuis si longtemps en otage. Et cette reconnexion enfin possible avec le petit garçon qu’il était, et qui nous emmène vers une fin, symbolique, lumineuse, et de toute beauté.

Long métrage autobiographique en partie sur ce jeune homme élevé en famille d'accueil et qui va se heurter à la dure réalité du quotidien dans un quartier défavorisé de Londres. Cette histoire, c'est avant tout le retour du fils chez une mère violente et dépassée par l'amour qu'elle ne peut lui donner. Plutôt réaliste et bien construit, ce film montre (parfois avec maladresse) le chemin tortueux pour sortir de la délinquance et faire de son parcours et de ses origines une force. Pas mal.

Un jeune garçon d'origine nigériane grandit heureux en famille d'accueil dans la campagne anglaise puis se retrouve confronté à la délinquance des banlieues londoniennes quand sa mère le récupère pour finir par se révéler sur la terre de ses ancêtres. Je suis resté dubitatif devant ce film teinté de communautarisme et de victimisation sans comprendre s'il s'agissait de complaisance ou de dénonciation. Une œuvre ambigüe au message trouble qui semble promouvoir le chacun chez soi.

La scénariste et réalisatrice Shola Amoo offre un récit très stylisé mais sincère sur Femi (Sam Adewunmi) un jeune homme noir britannique qui se bat pour donner un sens à son identité au début des années 90. Nous rencontrons d'abord notre protagoniste dans une campagne idyllique du Lincolnshire où il vit avec sa mère adoptive blanche jusqu'à ce que sa mère biologique nigériane l'emmène dans un nouveau foyer dans un quartier difficile du sud de Londres. La force du film réside moins dans son intrigue que dans l'utilisation expressionniste des images et des sons pour transmettre les expériences directes de Femi jusqu'à la fin inattendue à Lagos. Un début prometteur une bonne interprétation de la plupart des acteurs principaux mais le film s'essouffle au milieu. Il y a quelques bons moments et c'est un bon film mais il aurait pu être meilleur...