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    Le Coup de Grâce
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 008 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2016
    « Le coup de grâce », film déroutant et provocateur, propose sur le ton monocorde des films de la Nouvelle Vague, à travers une longue et intrigante symphonie visuelle, une réflexion intense sur la dénonciation en temps de guerre et sa douloureuse suite, le refus de l’oubli. Jean Cayrol et Claude Durand les deux romanciers et poètes convertis pour un court moment à la réalisation cinématographique parlent d’un sujet qui leur tient à cœur, Jean Cayrol ayant lui-même été déporté à Mauthausen en 1942 après avoir été dénoncé. Le mode narratif choisi par les deux hommes à l’intérieur duquel les personnages sont en partie désincarnés peut s’assimiler de loin à celui choisi par Alain Resnais et Alain Robbe-Grillet pour « L’année dernière à Marienbad » (1961). Jean Cayrol a d’ailleurs été scénariste sur deux films de Resnais dont « Muriel ou le temps d’un retour » (1963). spoiler: Capri (Michel Piccoli) revenu à Bordeaux sous les traits de Bruno fut pendant l’Occupation responsable de plus de 400 dénonciations. Tel un ectoplasme il est revenu dans sa ville natale pour tenter d'expier sa faute ou de se faire une nouvelle vie, on ne sait pas très bien au début du film. Mais la ville est peuplée des familles de toutes ses anciennes victimes, dont une plus particulièrement dont il s’est rapprochée
    en fréquentant Sophie (Emmanuelle Riva) la fille de la femme (Danièle Darrieux) de son meilleur ami de faculté qu’il avait livré à la Gestapo. Sans structure véritablement établie, alternant entre différentes atmosphères tour à tour inquiétantes, romanesques ou féériques, le film démontre à travers le personnage de Bruno l’impossibilité pour le traitre d’échapper à ses tourments mais aussi de réellement changer malgré un nouveau visage et une nouvelle identité. Impossibilité aussi d’échapper à la vengeance, car immanquablement reconnu ou dénoncé à son tour un jour ou l’autre. Cette réflexion avancée par les auteurs est illustrée lors d'une fin allégorique qui puise son inspiration dans celle de « M le Maudit » (Fritz Lang en 1931) avec un Michel Piccoli complètement habité qui devenu rat parmi les ordures va devoir affronter un tribunal expéditif comme l'ont sans doute rêvé secrètement chacun des membres des familles des victimes de l’holocauste. Forcément expiatoire pour Jean Cayrol « Le coup de grâce » très difficile d’accès n’est certainement pas le canal le plus évident pour aborder le thème de la traque des criminels de guerre même s'il est loin d’être inintéressant.
    Estonius
    Estonius

    2 480 abonnés 5 227 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 août 2018
    Une horreur cinématographique, photographie affligeante, histoire qui se traîne, narration non maîtrisée, absence de rythme, confusion entre les personnages, dialogues mal écrits ânonnés scolairement par des acteurs mal dirigés (même si Piccoli et Darrieux tentent en vain de relever la sauce), Inutile d'ajouter qu'on a vite fait de se désintéresser de ce navet. Dommage car un sujet aussi grave méritait autre chose qu'un traitement d'amateur.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    14 abonnés 1 440 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 décembre 2023
    Vingt ans après qu'il y a trahi un grand nombre de résistants, un homme revient à Bordeaux, sous un autre nom et transformé par la chirurgie esthétique. Pour quelle raison? et pourquoi parmi ceux que, précisément, il a trahis.
    Tel quel, le sujet est plein de promesses et laisse envisager un drame fort tant d'un point de vue émotionnel et humain que moral ou intellectuel. Il se propose de traiter de l'oubli, qu'il s'agisse de celui du traître (autre époque, autre identité, autre visage) que celui de l'entourage d'une de ses victimes.
    Hélas, l'approche et le style-même de Cayrol et Durand, entres Resnais et la Nouvelle Vague, sont aussi insupportables qu'approximatifs. Les auteurs refusent l'émotion, hormis dans la dernière scène où spoiler: Bruno Capri (Piccoli), démasqué, est traqué par une foule vengeresse,
    et leurs personnages sont comme des robots exprimant au second degré un propos affecté, obscurément implicite, plus cérébral qu'affectif ou que simplement humain. Le thème du film est crypté par des poses artificielles, des dialogues évasifs. On renonce vite à découvrir le sens de la relation entre chacun des personnages tant la mise en scène, médiocre, autant que l'est la direction d'acteurs, nous en décourage.
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