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    Babi Yar. Contexte
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    traversay1
    traversay1

    3 148 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2022
    Le massacre de Babi Yar est le plus important de la Shoah ukrainienne par balles, mené par les Einsatzgruppen en URSS : 33 771 Juifs furent assassinés par les nazis et leurs collaborateurs locaux. Sans voix off, le documentaire de Serge Loznitsa reconstitue le contexte historique de cette tuerie, depuis l'avancée des troupes allemandes en territoire ukrainien, à l'aide d'archives en grande partie inédites. Il n'existe pas d'images du massacre mais plusieurs cartons explicatifs donnent les informations essentielles de cette abomination, soulignant d'ailleurs au passage la participation active ou passive de la population locale. Le film prend vraiment toute son ampleur dramatique à partir du texte inséré du grand auteur soviétique Vassili Grossman,extrait de son essai "L'Ukraine sans les juifs." Dans sa linéarité, Babi Yar. Contexte montre ensuite la reconquête territoriale par l'Armée rouge puis, en 1946, les procès de Kiev ,où le témoignage d'une survivante de ces assassinats collectifs produit la plus forte émotion du documentaire. Par la suite, un barrage sera construit sur le site de Babi Yar comme si les Soviétiques, eux aussi, voulaient passer sous silence ces crimes contre l'humanité. L'absence de commentaire, notamment dans la première partie du film, peut désorienter, si l'on n'est pas familier avec les différents uniformes militaires mais l'essentiel est ailleurs, dans le rappel de ce que la barbarie humaine est capable d'accomplir en temps de guerre. Reste à savoir si Loznitsa pourra tourner le film de fiction sur le même sujet, qu'il avait prévu avant le montage de Babi Yar. Contexte, projet qu'il n'a pas abandonné.
    Jmartine
    Jmartine

    153 abonnés 654 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2022
    Cinéaste ukrainien Serguei Loznitsa tourne documentaires et fictions depuis le début des années 2000. Son nouveau film, « Babi Yar. Contexte », est un film d'archives, instructif et glaçant. Les 29 et 30 septembre 1941, dans l'indifférence complète de la population locale, un régiment allemand et deux bataillons ukrainiens exterminent 33 771 Juifs dans le ravin de Babi Yar à Kiev, le plus grand massacre de la shoah par balles. Pendant des années, le fait que les victimes étaient juives n’a pas été dit.
    Loznitsa replace ce massacre dans le siècle, il reconstitue le contexte, il déterre les images des troupes nazis acclamées lors de leur entrée à Kiev, quand le libérateur Hitler était salué par une population martyrisée sous Staline …Loznitsa retrouve des films amateurs tournés par les soldats allemands sous l'occupation. Les séquences du procès témoignent de la froideur des bourreaux, accomplissant leur tâche en ouvrier de l'horreur. Enfin, Losnitza exhume les images des dernières exécutions publiques de Kiev, la pendaison de douze criminels de guerre nazis devant une foule de 20 000 habitants déchainés. Sur les quelque 700 participants aux massacres, seuls 12 ont été condamnés pour ce crime. En procédant au comblement du ravin par des détritus sur l’ordre des autorités soviétiques, c'est une autre façon d’occulter le massacre. « Babi Yar. Contexte » examine un fait passé, mais aussi ce mécanisme qui, de tout temps, déshumanise l'humain et le transforme en assassin.
    Cela reste un film dont l’ambigüité m’a gêné, en ce sens que les Ukrainiens qui acclament les armées allemandes en 1941, sont sans doute les mêmes qui acclame les troupes soviétiques en 1943…C’était probablement le fait d’une partie de l’Europe…L'absence de commentaires, notamment dans la première partie du film, m’a désorienté…Le film a été achevé six mois avant le début de la guerre en Ukraine…mais difficile en voyant ces images de ne pas penser à l’actualité. Ce n’est pas d’hier que l’Ukraine est une terre martyre…
    En 1961, le poète russe Evgueni Evtouchenko écrivit le poème Babi Yar dont voici la première strophe…
    Non, Babi Yar n’a pas de monument.
    Le bord du ravin, en dalle grossière.
    L’effroi me prend.
    J’ai l’âge en ce moment
    Du peuple juif.
    Oui, je suis millénaire.
    Relisez-le il est très beau !!
    Pascal
    Pascal

    125 abonnés 1 419 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2022
    Le film se présente en trois parties uniquement tirées d'images d'archives de très bonnes qualités, présentées sans commentaire.

    La première montre les combats, l'arrivée des troupes allemandes en Ukraine après l'offensive allemande contre l'union soviétique en juin 1941.

    Quelques photos en couleur montrent pendant une dizaine de minutes, les amas de vêtements des victimes juives, tuées par balles dans la fosse de à Babi Yar (plus de 37000 victimes en trois jours) et le lieu du massacre.

    La seconde, le retour de l'armée soviétique sur le même territoire vu dans la première partie.

    La troisième partie fait place à quelques témoignages de rescapés du massacre de Babi Yar, recueillis lors du procès conduit par les soviétiques, suivi de la pendaison collective de quelques bourreaux.

    Documents très intéressants à voir ; la seconde partie du titre " contexte" rend finalement plus compte de ce qu'on voit à l'écran.

    A mes yeux, toutefois, ce film ne peut en aucun cas se comparer à "Shoah" ( qui fait aussi état des crimes commis à Babi Yar) ni d'ailleurs aux autres films de Claude Lanzmann.

    Je pense à " Sobibor ", à " les quatre soeurs", " un vivant qui passe "pour n'en citer que quelques uns des titres qui restent tous , selon moi, des références exceptionnelles toujours indépassées.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    206 abonnés 864 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2022
    Un documentaire poignant et bouleversant qui nous replonge dans l’horreur de la seconde guerre mondiale. Le film nous montre des archives sur le front russe, en Ukraine où là aussi le régime nazi cible les juifs. Puis le film montre le procès et ses conséquences. Un devoir de mémoire important…
    velocio
    velocio

    1 191 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2022
    Très intéressant ce Sergei Loznitsa, surtout documentariste mais auteur de 2 très grands films de fiction, "My joy" et "Dans la brume" : ukrainien né dans ce qui est aujourd'hui la Biélorussie, de formation scientifique (diplômé en ingénierie et mathématiques), mais également traducteur de japonais en russe avant d'entreprendre des études de cinéma en Russie. Il a quitté l'European Film Academy en février 2022, estimant trop faible la réaction de cette dernière face à l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe. Quelques semaines plus tard, il a été exclu de l’Académie cinématographique ukrainienne qui lui reprochait son « manque de loyauté » et son « cosmopolitisme ». Voilà pour le personnage ! Et le film, maintenant, présenté en séance spéciale au Festival de Cannes 2021 ? Il s'agit d'un documentaire réalisé à partir d'images prises en 1941 du temps de l'occupation de l'Ukraine par les allemands, en 1943 du temps du retour en Ukraine de l'Union Soviétique et en 1946, lors du procès et de l'exécution de soldats impliqués dans les massacres de Babi Yar, en particulier le premier, les 29 et 30 septembre 1941, où 33 771 juifs furent assassinés. Pas de voix off, seulement, de temps en temps, un texte écrit, en général très lapidaire, avec la date, le lieu et un minimum d'explications. Très souvent il s'agit d'images prises par des protagonistes, par des soldats qui avaient apporté leur caméra, des images très rares et qui montrent la vie quotidienne à Kiev et dans d'autres villes durant cette sinistre période. Parmi les images les plus intéressantes, il y a celles où l'on voit un peuple ukrainien acclamer l'armée nazi qui a envahi l'Ukraine et remplacer les portraits de Staline par ceux d'Hitler (Ouf, voici des libérateurs qui nous débarrassent du joug communiste) et, 2 ans plus tard, un peuple ukrainien (le même ou un autre) acclamer l'armée soviétique qui a chassé les nazis et remplacer les portraits d'Hitler par ceux de Staline (Ouf, voici des libérateurs qui nous débarassent du joug fasciste).
    Yves G.
    Yves G.

    1 310 abonnés 3 312 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 février 2023
    Les 29 et 30 septembre 1941, dix jours après l'entrée de la Wehrmacht à Kiev, 33.371 Juifs furent assassinés dans le ravin de Babi Yar par des SS et des policiers allemands, aidés d'auxiliaires ukrainiens.

    Le réalisateur ukrainien Serguei Loznista, né en Biélorussie soviétique en 1964, installé à Berlin depuis 2001, est l'auteur d'une œuvre protéiforme. Passionné d'histoire, chroniqueur de celle de son pays, il a réalisé des documentaires et des fictions : "Dans la brume", "Maïdan", "Une femme douce", "Donbass"...
    Depuis plusieurs années, il souhaitait réaliser une fiction autour du massacre de Babi Yar. Mais, ne parvenant pas à boucler le budget de ce film ambitieux, il a pris le parti provisoire de plonger dans les archives, tant allemandes que russes, d'y retrouver des images souvent inédites et de les monter. Son principal obstacle pour parler de Babi Yar est qu'on n’en a quasiment aucune image, toute l'opération ayant été menée par l'occupant nazi sous le sceau du secret.

    Comme son sous-titre l'annonce, ce documentaire remet le massacre en "contexte". Il le fait tant et si bien qu'il finit presque par en oublier son sujet. C'est au bout d'une heure seulement, après que l'opération Barbarossa nous a été racontée dans le moindre détail, que seront évoqués, presqu'à la sauvette, les crimes commis à Babi Yar. Auparavant, on aura vu les colonnes de chars allemands partant à la conquête de l'URSS, les longues files de prisonniers de l'Armée rouge complaisamment filmés par la propagande nazie pour donner aux spectateurs l'impression d'une armée en déroute. Puis, les archives soviétiques montreront le même spectacle symétrique, lorsque Kiev sera reprise à l'automne 1943 : mêmes colonnes de chars, soviétiques cette fois-ci, mêmes prisonniers hagards, sous l'uniforme allemand désormais. Et dans un cas comme dans l'autre, les mêmes foules ukrainiennes qui applaudissent leur nouvel occupant: en 1941 les Allemands qui les libèrent du joug soviétique, en 1943 l'Armée rouge qui les libère de l'occupation allemande. Joie sincère d'être libérés ? ou collaborationnisme à tout crin, prompt à tous les revirements de vestes ?

    Le documentaire de Serguei Loznitsa n'épargne personne. Ni les Nazis allemands, ni les Soviétiques, ni même les Ukrainiens dont la passivité semble être le seul trait de caractère - alors qu'il y aurait eu des choses à dire, sinon à montrer (car on imagine que ses images sont rares), de la résistance ukrainienne à la fois contre l'invasion allemande et contre la "libération" puis l'occupation soviétique de 1943-1945.

    "Babi yar. Contexte" nous montre que les meurtres de Babi Yar ont été étouffés par l'URSS ou plutôt que leur mémoire a été travestie : leur caractère antisémite était nié par la propagande qui affirmait sans vergogne que des résistants communistes en avaient été les victimes sans faire mention de leur judéité.

    Il y aurait eu aussi des choses à dire et à montrer sur les atermoiements de l'Ukraine indépendante depuis 1991 à ce sujet. Or, le documentaire de Sergei Loznitsa n'en dit mot. Pourtant plusieurs projets de mémorial ont été conçus à Babi Yar ; mais aucun n'a été réalisé. En 2014, l'avenue qui mène à Babi Yar avait été rebaptisée par le maire de Kiev avenue Stepan Bandera, du nom d'un nationaliste ukrainien anticommuniste qui collabora avec l'Allemagne nazie en créant la Légion ukrainienne, sous commandement de la Wehrmacht - une décision administrative que la justice ukrainienne n'a pas estimé bon d'annuler.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 194 abonnés 4 004 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2022
    "Babi Yar. Contexte" est un documentaire poignant avec des images d'archives qui font froid dans le dos.
    Mélany T
    Mélany T

    29 abonnés 488 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2023
    Documentaire édifiant, subtil et intelligent. Les films d'archives sans commentaires sont singuliers et des plus pertinents. On aimerait parfois un peu plus de contexte sur les auteur.trice.s des documents mais l'ensemble reste bouleversant et important.
    bendelette
    bendelette

    17 abonnés 236 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2023
    Un coup de poing,film à faire visionner en classe de philo ou d'histoire,sans le moindre commentaire.L'horreur est dans les executions mais la responsabilité un peu partout ,surtout qu'avec ce noir et blanc on se demande souvent qui est sous l'uniforme!
    Brol le chat
    Brol le chat

    9 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2022
    Un récit, uniquement à l'aide d'images d'archives et de carton explicatifs, de ce que l'Ukraine a traversé pendant la seconde guerre mondiale. C'est magnifiquement monté et narré.
    Orno13
    Orno13

    5 abonnés 442 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 septembre 2023
    Un documentaire sensationnel,inouïe qui parfois est insoutenable mais nécessaire pour décrire ces horreurs de la seconde guerre mondiale et particulièrement le ravin babi yar qui a vu plus de 33 000 juifs dont principalement des femmes,enfants et vieillard se faire massacrer.ce documentaire de lonitza nous montre petit à petit comment des hommes peuvent en arriver là accuser des gens simplement à cause de sa religion et les exterminer,il à utilisé les films de propagande russe et allemand en créant l exploit de le vider de tout idéologie en observant seulement la détresse d une population et nous montre par la.meme l absurdite des envahisseurs. Un très bon film qui m a laissé des traces avec a la fin un message qui prend tout son sens , il fait se battre contre l oubli
    Stefania1891
    Stefania1891

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2022
    Un documentaire exceptionnel qui en finit par devenir un film qui oublie le document.
    Loznitza, le réalisateur fait un véritable travail à la fois artistique et journalistique.
    Dommage qu'il soit si peu présenté
    Mpia
    Mpia

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2022
    Un film indispensable ! Le réalisateur a choisi de ne mettre aucun commentaire, effectivement les images et le son parlent d'eux-même. Parfois cependant, j'aurais aimé quelques éléments de contexte...
    Les meilleurs films de tous les temps
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