Happy, la Méditation à l'école : les secrets du tournage

La pleine conscience, aussi appelée mindfulness, est le fait d’être conscient, présent à ce qu’on fait au moment où on le fait, et non pas perdu dans nos pensées.

C’est un entraînement du mental pour appuyer sur « Pause » et ramener notre attention à ce que l’on est en train de vivre. Par des petits exercices et expérimentations ludiques, on peut apprendre à retrouver cet état de présence qui est inné et naturel chez les plus jeunes et que l’on a perdu en grandissant.

La pleine conscience trouve ses origines dans des pratiques de méditation ancestrales. Sa forme moderne et laïque a été fondée par le professeur de médecine américain Jon Kabat-Zinn qui a créé le programme Mindfulness Based Stress Reduction (MBSR) à la fin des années 70, pour aider ses patients souffrant de douleurs chroniques et de dépression.

Hélène Walter et Eric Georgeault se sont invités dans des classes aux Etats-Unis, auprès d’enfants de tous âges et de tous milieux, dans des écoles où l’enseignement de la mindfulness est en place depuis plusieurs années. "Nous avons recueilli le témoignage d’enseignants et de spécialistes sans chercher à prouver ou convaincre des bienfaits de la mindfulness. Le spectateur est invité à goûter à la pratique par l’expérience et le ressenti et à se forger sa propre opinion", se rappellent les réalisateurs.

Hélène Walter et Eric Georgeault sont des réalisateurs et producteurs indépendants français. Hélène découvre l’enseignement de la mindfulness aux enfants et suit une formation aux États-Unis auprès de l’organisme de référence Mindful Schools.

Hélène Walter propose d’enseigner gracieusement les outils de la mindfulness aux enfants de l’école primaire de son village. Son amie enseignante d’une classe de CP se réjouit de l’accueillir dans sa classe mais le directeur de l’école s’y oppose. Elle confie : 

"J’ai réalisé qu’il fallait informer les gens ; leur expliquer en quoi consiste la pratique et répondre aux questions qu’ils se posent. Nous avons voulu montrer les initiatives déjà en place et qui fonctionnent, afin que chacun puisse se forger une opinion. L’intention n’était pas de mettre en avant des statistiques ou des études scientifiques, mais plutôt de recueillir des témoignages d’enseignants et de jeunes."