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    Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes
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    28 critiques spectateurs

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    Vir B
    Vir B

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mars 2020
    super documentaire sur les problèmes du monde agricole. l'histoire de Cyrille montre bien qu'ils sont exploités par les grandes surfaces
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 février 2020
    Ce film est magnifique de réalisme.
    Certaines réalités famiiales sont occultées par soucis de préservation des proches et par pudeur.
    Beaucoup de points communs avec les agris dans cette situation.:
    Le deni ou le faux espoir que les choses vont s arranger toutes seules.
    L isolement affectif et social.
    Les difficultés du redressement judiciaire au vu des situations profondément enlisées.
    Un bénévole de l' association Solidarité Paysan
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 février 2020
    Superbe film documentaire.
    J'ai retrouvé un style que j'ai beaucoup apprécié à la manière des documentaires "Strip-tease".
    L'histoire de Cyrille est poignante et force le respect.
    spoiler: Bravo pour tous ces efforts, j’espère que sa nouvelle vie lui apportera le bonheur qu'il mérite.
    Yves G.
    Yves G.

    1 329 abonnés 3 326 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2020
    Cyrille a trente ans et a repris, à la mort de sa mère, l’exploitation familiale. Il travaille du matin au soir, sans week-end, sans vacances. Il s’occupe patiemment de ses vaches, trait leur lait, baratte leur beurre. mais les revenus générés par leur vente ne suffisent pas à couvrir les dépenses occasionnées par le remboursement de l’emprunt contracté pour l’acquisition d’une unité de stabulation. Le redressement judiciaire a déjà été prononcé. Quand le documentariste Rodolphe Marconi s’installe chez Cyrille pendant quatre mois, la liquidation menace.

    Plus la France s’urbanise, plus le cinéma français s’intéresse à ses agriculteurs. On n’a jamais vu autant de films ou de documentaires sur le monde paysan que ces dernières années. Et il ne s’agit pas de réalisations éphémères vouées à une obsolescence programmée, mais de surprenants succès populaires : "Petit Paysan", huit nominations aux Césars 2018 et le prix du meilleur acteur pour Swann Arlaud, "Au nom de la terre", près de deux millions de spectateurs et deux nominations aux prochains Césars, "La Famille Bélier", "Je vous trouve très beau"… Sans parler des documentaires de Raymond Depardon ("La Vie moderne", "Profils paysans"), d’Emmanuel Gras ("Bovines") et d’Ariane Doublet ("Les Terriens").

    Le documentaire de Cyrille Marconi vient s’ajouter à cette énumération bien longue. Il n’a donc pas la fraîcheur de la nouveauté, braquant ses projecteurs sur une réalité déjà bien documentée : la misère économique et humaine des petits paysans.

    Mais il le fait avec une telle délicatesse, avec une telle humanité qu’on aurait tort de l’ignorer.

    On suit Cyrille pendant l’hiver et le printemps 2019. Le documentariste l’avait rencontré l’été précédent sur une plage de Charente. Il s’était étonné de voir un grand dadais rester au bord de l’eau et avait appris de lui qu’il ne savait pas nager. Les paysans n’ont guère de vacances et peu d’occasions d’apprendre à nager.

    Cyrille est une personnalité attachante qui trime du matin au soir, arrondissant le salaire qu’il ne se verse pas en faisant le dimanche le service et la plonge du petit restaurant de la ville voisine. On découvre vite son homosexualité qu’il a bien du mal à vivre dans une ferme isolée au cœur de l’Auvergne et dans une maison qu’il partage avec un père qu’on devine homophobe. Cyrille était proche de sa mère qui vient de mourir et dont il fleurit régulièrement la tombe. Sa solitude est poignante.

    La caméra de Rodolphe Marconi (qui avait signé il y a plus de dix ans un documentaire sur Karl Lagerfeld animé par la même bienveillance) n’esthétise pas la campagne bourbonnaise. Elle filme à hauteur d’homme les heurs et les jours de la vie d’un paysan : un vêlage au forceps, la mort d’une bête que Cyrille avait vu naître et à laquelle il était attachée, l’arrivée d’un huissier qui menace de saisir sa voiture, le marché où il vend ses plaquettes de beurre trois euros pièce…

    Cyrille est piégé dans des problèmes auxquels il ne trouve pas de solutions malgré l’aide bienveillante de deux bénévoles de l’association Solidarité paysanne. Aucune révolte, aucun désespoir de sa part. Il dit n’avoir jamais pensé au suicide, qui tue un paysan français tous les deux jours. S’il pleure, ce sont des larmes de fatigue plus que de chagrin.

    Rodolphe Marconi relève le défi de signer un portrait intime mais pas impudique, bouleversant sans verser dans le sentimentalisme. Une réussite.
    PEQ
    PEQ

    2 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2020
    C'est sans fioriture, et donc sans appel.
    Témoignage percutant par la force des situations et des images.
    peq
    Joyeux
    Joyeux

    94 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2020
    Un documentaire vrai, touchant, intime, sur la vie d'un agriculteur qui arrive dans l'impasse à cause du système économique, politique et juridique mais aussi à cause de ses relations familiales et amoureuses.
    PLR
    PLR

    414 abonnés 1 493 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2020
    Un documentaire a pour objectif de documenter un sujet. Sauf que là, le spectateur voit rapidement très bien de quoi il s’agit. Sans doute parce la problématique est vulgarisée depuis quelques temps et que, tout un chacun n’a en général pas à remonter bien loin pour trouver des agriculteurs dans ses racines familiales avec la mémoire collective des difficultés économiques qui vont avec. Le spectateur partage ainsi très rapidement le temps de ce documentaire comme s’il s’agissait de confidences dans lequel l’interlocuteur se tait car il sait déjà et n'a plus rien à offrir en retour que de l'empathie et de la compassion. Très sobre. Très simple. Tout simplement sincère. Il manque sans doute le volet écologique, développement durable et circuits courts. On y pense quand Cyrille vend le beurre de sa fabrication au marché. Encore heureux que le système le laisse faire car il n'est pas dit que toutes les normes soient respectées et pourtant ce beurre-là je suis d'avis de dire qu'il n'y en pas de meilleur. Il ne peut y en avoir que du moins bon, de tous points de vue.
    poet75
    poet75

    261 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2020
    L’an dernier, beaucoup de ceux qui étaient allés voir Au nom de la terre d’Edouard Bergeon en avaient été remués aux entrailles. Difficile de rester insensible au drame de l’agriculteur parfaitement interprété par Guillaume Canet, ce drame épouvantablement fréquent dans le monde rural, celui d’un homme s’épuisant au travail tout en croulant sous des dettes qui ne cessent de s’accroitre, au point qu’il en vient à se suicider. Aujourd’hui, c’est un documentaire qui nous interpelle à nouveau sur ce même sujet. Pas d’acteur donc, mais un agriculteur bien réel avec qui le réalisateur a fait connaissance sur une plage de la côte Atlantique, un homme, Cyrille qui, avouant à son interlocuteur qu’il ne savait pas nager, ne tarda pas à ajouter que c’était la première fois de sa vie qu’il prenait un peu de vacances et qu’il voyait la mer ! Sa vie se déroulait tout entière dans une ferme d’Auvergne et il ne connaissait rien d’autre.
    C’est du quotidien de cet homme que Rodolphe Marconi a entrepris de rendre compte, donnant au film un titre programmatique : Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes. Plus de risque de divulgâcher grand-chose, se dit-on, avec ce titre qui semble tout résumer. Mais la vérité d’un homme ne se réduit pas à une suite de quelques mots et l’on se rend vite compte qu’il manque au moins une épithète faisant état de la solitude de Cyrille. Elle est flagrante. « Certains jours, affirme-t-il, je ne parle qu’à mes vaches et à mon chien. » Or s’il y a une chose dont il a besoin, précisément, cet agriculteur, c’est de parler, c’est de se confier, c’est d’être accompagné.
    Sa mère était celle à qui il pouvait parler, ajoute-t-il, mais elle est décédée depuis un an. Avec son père, par contre, pas d’épanchement possible, et pas davantage avec l’ouvrier agricole qui le seconde. Cyrille n’a qu’un véritable ami et il ne le voit que de temps en temps. Fort heureusement, il y a aussi deux conseillers qui, connaissant ses difficultés financières, l’accompagnent dans ses démarches. Néanmoins, la solitude est extrême dans cette ferme auvergnate. Les journées sont harassantes. Cyrille se lève à 6 heures et ne se couche jamais avant minuit. Il explique même à une femme rencontrée sur le marché où il va vendre son beurre que, souvent, il se réveille en pleine nuit, dès 3 heures, pour ne plus se rendormir !
    C’est que les soucis s’accumulent inexorablement. Avec ses 20 vaches, Cyrille ne peut faire face à toutes ses dépenses, même s’il est logé et nourri gratuitement par son père. Il n’est pas en mesure de se rémunérer lui-même. Son élevage est une inéluctable faillite. Pour s’en sortir, il lui faudrait posséder davantage de vaches. Or, par malheur, il y a eu plusieurs décès dans son cheptel.
    Rodolphe Marconi filme Cyrille au plus près, en évitant cependant le misérabilisme. Il y a de la dignité chez cet agriculteur, peut-être aussi quelque chose de l’ordre de la foi (une scène le montre allant à l’église du village pour y allumer un cierge). Sa souffrance, il l’exprime clairement cependant, y compris sa souffrance affective. I spoiler: l en parle, ne dissimulant aucunement son homosexualité. Mais ses rencontres, il les fait surtout virtuellement, quand, à minuit, dans son lit, il consulte sur son smartphone une application dédiée à la drague entre gays. Cyrille ne se voit d’ailleurs pas ramenant un jour quelqu’un à son domicile : pour aller dans sa chambre, il est obligé de traverser celle de son père !
    8/10
    Martine Labrousse
    Martine Labrousse

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2020
    Ce film dit "documentaire" est beaucoup plus que cela. C'est à la fois le film de la vraie vie et le film de la non vie.
    Ce film vous "prend aux tripes".
    Dès les premières images on vit avec Cyrille et on souffre avec lui et pourtant il ne se plaint pas car il ne semble pas souffrir. Il l'aime sa vie d'agriculteur, il aime ses bêtes, il ne vit que pour cela.
    Bravo à Rodolphe Marconi d'avoir su nous faire entrer dans cette vie si dure, si émouvante, si vraie, sans sensiblerie et pourtant en nous faisant tout ressentir à tout instant de chaque longue journée de Cyrille. On comprend que cette vie est répétitive et pourtant on ne ressent pas de lassitude à revoir ces scènes de la vie de tous les jours, 365 jours sur 365.
    Bravo aussi à Cyrille d'avoir accepté de se mettre à nu en laissant Rodolphe Marconi filmer chaque instant sans maquiller la réalité de sa vie. Bonne chance à lui pour l'avenir.
    Et en plus ce film est plein de poésie. Les musiques sont sublimes.
    J'espère que ce film sera vu par tous : jeunes et moins jeunes, de gauche, de droite, du centre et d'ailleurs.
    Nous sommes tous concernés !!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 février 2020
    D'un portrait touchant à un témoignage sur le monde agricole, Rodolphe Marconi livre un film très important pour nos sociétés.
    Melzzz
    Melzzz

    24 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2020
    Touchant, vrai, sincère, ce film-documentaire est a voir !
    Cyrille vit une vraie galère et se bat pour survivre, Rodolphe Marconi a su capter ces moments avec pudeur et tendresse. Bouleversant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 février 2020
    Excellent . Un film qui touche, qui apaise , qui met en colère .Allez y !
    Un film miroir qui traite un sujet qui nous concerne tous et pour la plupart indirectement sans que le réalisateur ne pose d'avis politiques .
    Cyrille est vrai , un acteur de la vie
    cveron
    cveron

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2020
    J'ai eu l'occasion de voir ce documentaire en avant-première cette semaine et on n'en sort pas indemne. Déjà sensibilisée aux difficultés des agriculteurs et des éleveurs par des films comme Petit Paysan et Au nom de la terre, j'ai été ébranlée par ce documentaire dans lequel on suit pas à pas ce jeune homme qui passe des journées avec pour seule compagnie ses vaches et son chien, qui s'est endetté pour reprendre la ferme familiale et qui a subi nombre revers qui ne lui permettent pas de sortir la tête de l'eau et qui se retrouve sans rien. Toutefois, il garde un certain "optimisme", ne se plaint pas, n'impute pas la faute aux uns et aux autres ; il se résigne mais veut croire en un avenir meilleur, loin du monde agricole : c'est tout ce que je lui souhaite ! Un grand merci au réalisateur Rodolphe Marconi qui l'a suivi durant plusieurs mois, dormant encore moins que Cyrille car il fallait être opérationnel dès potron-minet et qui a su, à l'issue de la projection, nous donner de plus amples informations sur la manière dont il a rencontré Cyrille, comment l'idée du documentaire lui est venue, son accueil à la ferme, le suivi du sort de Cyrille à l'issue de la période de surveillance. Un excellent documentaire !
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