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    143 Rue du Désert
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "143 Rue du Désert" et de son tournage !

    La rencontre avec Malika

    143 rue du désert est le second long métrage mis en scène par Hassen Ferhani. Comme dans son premier film, Dans ma tête un rond point (2015), il est question des gens et d’un lieu. Le réalisateur raconte comment il a rencontré Malika :

    "Après Dans ma tête un rond-point, j’ai eu envie de prendre le large, autant pour traverser des paysages que pour faire les rencontres qui vont avec. Dans l’idée de faire un road-movie, un genre qui m’a toujours fasciné. J’ai fait plusieurs fois la route en Algérie, notamment vers le Sud, pour trouver des lieux, des personnages, des histoires..."

    "Lors de l’un de ces voyages, j’étais accompagné d’un ami, l’écrivain Chawki Amari. Nous sommes partis dans un long périple qui nous a menés d’Alger aux Hauts-plateaux, puis à Aïn Sefra et, de là, dans une bonne partie du sud-ouest algérien. On a tracé vers le centre du Sahara pour rejoindre la Nationale Une qui relie Alger à Tamanrasset."

    "Nationale Une, c’est aussi le titre d’un livre de Chawki qui épouse la forme romanesque. Mais, à l’époque, je ne savais pas si ses personnages de son récit étaient réels ou pas. Pour moi, l’un d’entre eux, Malika, était au bord de la case 'fantasme littéraire'. Dès que je suis entré chez elle, j’ai su que mon film était là, que c’était elle, cette dame de 74 ans qui avait décidé d’ouvrir une buvette au milieu du désert."

    Un road-movie inversé !

    Hassen Ferhani a alors eu une idée peu commune au contact de cet endroit : y faire un road-movie inversé. Il se souvient : "Une idée paradoxale en apparence, car, normalement, c’est quoi un road-movie ? Un film qui se déroule sur une route. Et là, on était dans un endroit qui se trouve sur la route, qui existe par la route, pour la route et pour les routiers. J’ai aimé ce lieu simple qui abrite tant de choses, en plus du charisme et de la force de cette femme, qui se tenait là, dans l’un des plus grands déserts du monde. C’est inouï ce qui peut se dire et se produire dans un espace de 20 m2, comme échoué au milieu de nulle part."

    Malika dit oui !

    Malika a tout de suite accepté la proposition d'être au centre du film de Hassen Ferhani. Ce dernier raconte : "Deux mois après je suis revenu avec un ami ingénieur du son. Malika a vite compris ma démarche, elle disait aux routiers qui entraient « c’est mon film » ! « Ils font un film sur moi et sur la route ». Au fil des jours, elle me proposait de la filmer ici ou là. Par exemple, la séquence où l’on voit Malika se réveiller dans le désert vient d’elle et d’une fois où elle m’a dit : « tu ne m’as pas encore filmée allongée sur le sable ? Allons-y ! »."

    Pas une démarche sociologique

    143 rue du désert possède un récit balayant plusieurs aspects de la société algérienne. Toutefois, le metteur en scène n'est pas dans une démarche sociologique : "J’essaie avant tout de faire du cinéma. Par rapport à ce qui se passe en Algérie, forcément, c’est quelque chose qui animait déjà toute la société et qui était un peu enfoui. Si on rend bien compte d’un lieu ou d’un personnage, il peut devenir un microcosme qui laisse entrevoir l’état d’une société ou d’un pays. C’est donc présent oui, il y avait des signes qu’il est plus facile de repérer après. Mais je n’ai pas cherché à les révéler et chacun est libre d’interpréter le film comme il l’entend. D’autant que ce microcosme finalement s’est déployé pour dire le monde dans toute son amplitude. Pour moi, la buvette de Malika est alors devenue une agora de démocratie."

    Malika à l'avant-première

    Malika a vu le film en avant-première à Alger. Elle avait ouvert la séance en lançant cette phrase "Je suis Malika du désert, et ce soir je suis votre invitée". "Pendant la projection, elle appelait les routiers pour leur dire que son film passait au cinéma et demandait des nouvelles de son chat. Malika est toujours dans son café, l’irruption de la station servie à la fin du film l’affecte un peu mais Malika en a vu d’autres", précise Hassen Ferhani.

    Qui est Hassen Ferhani ?

    Hassen Ferhani est né à Alger en 1986. De 2003 à 2008, il co-anime le ciné-club de l’association Chrysalide à Alger. En 2006, il réalise son premier film, un court métrage de fiction : Les Baies d’Alger sélectionné en compétition officielle par plusieurs festivals internationaux. En 2008, il participe à l’Université d’été de la FEMIS et réalise, dans ce cadre, un court documentaire Le vol du 140. Il co-réalise en 2010, un film documentaire, Afric Hotel. Tarzan, Don Quichotte et Nous, réalisé en 2013, a été présenté à Visions du Réel et au FID Marseille ainsi que dans plusieurs festivals internationaux. Dans ma tête un rond-point, son premier long métrage, plusieurs fois primé, est sorti en février 2016. En 2019, le jury du Festival international du film de Locarno décerne le Léopard du Meilleur Réalisateur émergent à 143 rue du désertdans la Compétition Cinéaste du présent.

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