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    The Card Counter
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    3,5
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    129 critiques spectateurs

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    moket
    moket

    437 abonnés 4 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2022
    Un film sombre et sublime, une mise en scène qui va à l'essentiel, un scénario bien fichu et un comédien magnétique. Vraiment du grand cinéma.
    Cinememories
    Cinememories

    440 abonnés 1 432 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 janvier 2022
    Ayant fait ses armes aux côtés de Martin Scorsese, Paul Schrader sait comment amener ses personnages au plus proche de leur culpabilité. Si nous l’attendions au tournant, il ne faudrait pas s’offusquer de nouveau, en apprenant qu’il reste dans une zone de confort narratif qui lui convient. Son dernier « First Reformed » confirmait déjà la maturité de son style, dans un établissement religieux, tâché de honte et de remords. Il revient alors avec une nouvelle variante, dans un jeu de patience, où les cartes seront décisives, mais pas incisives. Le tout est de savoir les manier et le cinéaste nous rappelle succinctement la morale de son geste et de la raison qui pousse son antihéros, compteur de cartes, lâché prise dans un élan de partage et de fureur.

    Ancien militaire, pardonné pour des actes immondes, William Tell (Oscar Isaac) sillonne les casinos, avec un appétit modeste pour le gain. D’une part, c’est pour ne pas se faire remarquer, d’autre part, c’est parce qu’il sent toujours l’étreinte invisible d’une camisole. Avec de telles ressources pour défier le hasard, il est ironique de voir sa vie confiée à la providence. Et c’est là que l’on en vient à tordre cette incertitude, qui le hante et qui l’oblige instinctivement à restaurer chacune de ses chambres de motel à l’image de la cellule, dont il vient à peine de quitter. Il n’est donc jamais très loin de cette solitude, qui le frappe et qui domine son corps et son âme brisés. Mais à force de tourner en rond, il finit par tomber sur une main qu’il estime gagnante, à savoir une rencontre avec une famille de substitution, composée d’une femme, dont la vitalité rime avec son humanité, et d’un jeune adolescent, perdu dans le deuil et dans la seule issue vengeresse qui le soulagerait.

    C’est tout un portrait d’une nation en faillite qui se dessine, où la caricature ultime n’a que ce mot à la bouche et ses couleurs pour fait briller le blason capitaliste. La guerre est toujours derrière William, comme la plupart des héros de Schrader, avec en tête une idée de rédemption, qui se confond avec le purgatoire. Le récit avance dans le sens d’une échappatoire, qui passe par le tutorat de Cirk (Tye Sheridan), qui possède également une cicatrice de conflits qui le dépassent. Soif de se faire justice, il transgresse chaque étape qui pourrait le réconcilier à la vie qu’il menait, avant d’errer sous l’aide d’un martyr, preuve que la confiance envers la société n’est pas de mise. Ce constat se fait notamment à travers une déformation de l’image, apporté par une image 360°, aplatie dans la psyché de Tell et dans l’ivresse de Cirk. Mais au-delà la tragédie qui s’annonce, le réalisateur ne manque pas de nous rappeler que l’espoir est ce qui rend la patience au pire digérable, au mieux fusionnelle. Le tout dernier plan, qui rappelle son « American Gigolo », l’atteste et efface la cruauté, ainsi que le vide généré par son environnement.

    En somme, « The Card Counter » n’est pas un gage de compromis absolu. Il entretient l’idée d’une désolation de l’Amérique, en ajoutant une nouvelle couche. Et au milieu du pli, Schrader rafle la mise, à coup de personnages torturés et parfois mécaniques, mais qui laissera tomber quelques fils au passage. On se détache ainsi des enjeux, mais juste assez pour en évaluer les risques ou les bénéfices, et juste assez pour que l’émotion passe par le bout des doigts.
    Ricco92
    Ricco92

    176 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 février 2022
    Bien que produit par Martin Scorsese, The Card counter est un film traitant le milieu des jeux d’argent d’une manière totalement opposée à Casino. Si ce dernier présentait ce milieu sous ses aspects les plus clinquants, le film de Paul Schrader le montre comme étant redondant et assez mortifère. Ce choix, associé à une réalisation très froide et à des séquences extrêmement dialoguées, risque de rebuter beaucoup de spectateurs qui pourraient même trouver l’ensemble assez ennuyant. Cela est regrettable car le sujet est intéressant d’autant plus qu’il est associé à un autre qui l’est encore plus et qui est relativement peu traité au cinéma à savoir les tortures que les Américains ont pratiqué à Abou Ghraib et car Schrader réussit vers la fin à offrir des séquences glaçantes et passionnantes. The Card counter est donc un film très maîtrisé mais qui n’est pas spécialement prenant pendant la majorité de son déroulement.
    Fabien D
    Fabien D

    167 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 janvier 2022
    Paul Scrader réalise avec the card counter un film absolulement fascinant, une œuvre sombre et tortueuse sur fond de tournoi de pocker qui traite du passé sombre de l'Amérique. D'une beauté crépusculaire, le film aux forts accents bressoniens est hanté par l'interprétation magistrale de Oscar Issack. La mise en scène élégante de Schrader associé à une bande originale aussi somptueuse qu'hypnotique contribue à la réussite de ce récit de redemption et de vengeance qui évoque autant la tragédie antique que le film noir. Malgré une certaine froideur, le récit reussit même à émouvoir à travers notamment une romance d'une splendide sobriété. Bref Schrader a fait fort avec the card counter, sans aucun doute l'un de ses plus beaux films.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    151 abonnés 510 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2022
    Pendant 1h40, The Card Counter est très supérieur à ce que j'avais imaginé. Paul Schrader et Oscar Isaac parviennent à créer une ambiance très particulière, mélange d'hyper-rigueur d'un ancien détenu psychorigide et de superficialité des casinos d'Atlantic City, Kansas City et Saint-Louis. La mécanique du joueur professionnel, allant de salle de jeu en salle de jeu, est parfaitement décrite. L'ensemble étant souligné par des choix musicaux singuliers. Petit à petit, on saisit comme cet homme soumis à l'irrationalité la plus violente lors de la guerre en Irak se réfugie dans une approche scientifique des jeux de hasard et gagne ainsi sa vie. Les deux principales rencontres qu'il fait sont assez convaincantes. La Linda, rabatteuse de joueurs pros, porte en elle cette part d'étrangeté qu'on retrouve partout ailleurs dans le film. Le plus jeune n'est en soi pas formidable, mais l'idée du rachat qu'engage le personnage d'Oscar Isaac via ce fils de vétéran suicidé fonctionne assez bien. Oscar Isaac lui-même porte l'essentiel du film, assurément. Tout fonctionne bien jusqu'aux spoiler: dix dernières minutes, moins convaincantes. On a vraiment le sentiment qu'en se mettant à une table 2h pour réfléchir à une autre fin possible, on trouverait bien mieux...
    C'est un peu dommage.
    tupper
    tupper

    116 abonnés 1 306 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2022
    The card counter denote des thrillers modernes par sa quasi absence d’action, sa noirceur absolue dénuée d’espoir, sa lenteur contemplative. Et ce qui dit ainsi sonne comme des défauts, lui confère en fait une intensité folle, sublimée par le magnétisme d’Oscar Isaac. Au travers de l’histoire de l’homme qu’il incarne, ce sont les regrets et les traumatismes de tout une société qui s’expriment.
    shindu77
    shindu77

    73 abonnés 1 587 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2023
    C'est un bon film dans son ensemble. Toutefois, pas une note aussi élevé que la presse. Le scénario est assez classique dans l'ensemble. La mise en scène est intéressante mais un peu inégal. Un rythme plus soutenu aurait encore été meilleur pour ce long-métrage. Le casting est de qualité avec en priorité les deux acteurs principaux.
    Guillaume
    Guillaume

    90 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 décembre 2021
    Oscar Isaac capte l'image et hypnotise le spectateur de son charisme.
    Il porte à lui-seul ce thriller au scénario convenu, manquant de rythme et se voulant plus brillant qu'il n'est vraiment. Tout comme une réalisation froide oubliant toute prise de risque.
    carbone144
    carbone144

    70 abonnés 746 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juillet 2022
    Mouais. C'est vraiment la sensation très générale que j'ai eu qui me fait dire que c'est un film moyen. Il va sortir de ma tête assez facilement. Il ne sera pas une grande référence. Ici nous avons une sorte de tout petit "Casino" : la même chose avec moins de tout : moins de description fascinante du milieu dans lequel on se trouve au début (logique car on aurait pu faire la même histoire avec un plombier), moins de personnages, moins d'ampleur, moins de scénario, moins de lumière, moins de féérie, et finalement moins d'intérêt. Il s'agit ici d'un film assez propre, où tout est correct mais sans extra. Je ne sais pas c'était un film ambitieux, mais il a le style de ceux qui se le veulent. Une musique assez imposante, des plans soignés, des costumes et des décors au poil, une réalisation de bonne qualité, mais le tout au service de pas grand chose.
    Serpiko77
    Serpiko77

    47 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juin 2022
    Ceux qui pensaient voir un film spectaculaire sur le poker, jeu qui s'y prête pourtant énormément, vont être terriblement déçus.
    Ici on est dans un pur drame, ultra-noir, comme (presque) toujours avec Paul Schrader c'est un film qui traite de la rédemption et la culpabilité qui laisse une place immense à l'introspection tout comme dans son dernier film, le déjà excellent "first reformed".
    Impossible de ne pas souligner l'excellent jeu d'Oscar Isaac qui prouve encore qu'il est l'un des meilleurs acteurs actuel.
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2022
    Atlantic City, l'Ohio, Las Vegas... Paul Schrader nous emmène dans l'Amérique du jeu et des casinos, celles de l'apparence, des lumières et des paillettes, pour y suivre un personnage pourtant mutique et discret.

    The Card Counter prend son temps pour mettre en place ses personnages puis l'ambiance, et derrière des allures bibliques se cache un portrait sans concession de la nature humaine. Il n'est pas question pour Schrader de juger, mais bien de constater à quel point celle-ci peut être cruelle, par le biais des états ou de John Gordo, violente, par l'ensemble des personnages masculins, ou vengeresse, via le protagoniste et son protégé.

    Le metteur en scène d'Hardcore pense à tout, il soigne sa mise en scène, utilise bien les lumières et ses plans sont aux millimètres près, et ces éléments servent une atmosphère ambiguë, assez mélancolique, parfois dépressive et teintée d'une violence continue, dans le fond comme la forme. Si les notes d'espoirs traversent par moment le film, à l'image de la belle et illuminée balade nocturne, on en revient régulièrement à la violence et la dureté de ce monde, et de protagoniste qui ne trouveront pas la paix autrement.

    La partition minimaliste d'Oscar Isaac et la bande originale envoutante, participent à cette atmosphère qui finie par envahir tout le film. Usant parfois d'une voix-off, notamment lorsque protagoniste joue, ou de flashback plutôt dérangeant, Paul Schrader reste économe dans l'utilisation des mots et, heureusement, car il le fait très bien, évite de nous tenir par la main et nous laisse juge des actes des personnages.

    En signant The Card Counter, Paul Schrader nous emmène dans l'univers des casinos américains pour y suivre une histoire mêlant rédemption, violence et passés douloureux, axant sa mise en scène sur une atmosphère de plus en plus dérangeante, immersive et intrigante.
     Kurosawa
    Kurosawa

    515 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2022
    Il va sans dire que le thème de la rédemption – abondamment creusé par Paul Schrader et par le cinéma en général – n'est pas très singulier et, a priori, le traitement qui en est fait dans "The Card Counter" ne transpire pas l'originalité non plus (un ancien militaire assagi va devoir dissuader le jeune Cirk de se venger d'un ancien tortionnaire). Si la relation entre William et Cirk et ce qui en découle n'est pas la part du film la plus passionnante, Schrader met en scène une belle idée qui réside dans une froideur similaire entre la représentation des casinos et le personnage de William. Rien de jubilatoire dans la façon de filmer les casinos – il faut oublier l'effervescence des gains qui coulent– : ici, ces lieux totalement interchangeables prennent plutôt l'apparence d'un temple morbide, ambiance que William prolonge dans sa chambre d'hôtel en recouvrant l'intégralité de sa chambre à l'aide de sacs plastiques blancs. Ce rituel, s'il n'est jamais expliqué, doit bien être perçu comme une manière pour William de repousser son passé qui le hante encore : à ce décor blanc entièrement anesthésié s'opposent des visions cauchemardesques et nauséeuses, où l'univers carcéral est filmé comme un lieu purement hallucinatoire – la caméra d'ordinaire fixe quand il s'agit de déambuler dans les casinos ou d'accompagner William dans sa chambre se met soudainement à flotter dans des directions folles pour mieux sonder l'intériorité malade du personnage. C'est en se tenant à cette opposition entre opacité du temps présent et folie passée que le film tient le plus en haleine ; dès qu'ils essaye de résoudre son intrigue ou qu'il se ressert sur des motifs plus convenus (altruisme, amour), "The Card Counter" perd de sa force. Il n'en demeure pas moins que le film vaut le coup d'œil, pour son assurance rythmique et sa beauté plastique, toutes deux relayées par la présence d'un Oscar Isaac impérial.
    pierrre s.
    pierrre s.

    351 abonnés 3 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Un joueur de cartes traîne derrière lui un lourd passé. Sa rencontre avec un jeune un peu paumé va le changer. Paul Schrader fait partir son film dans beaucoup de directions mais sans jamais nous perdre ni nous ennuyer.
    Loïck G.
    Loïck G.

    284 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2022
    A la limite il n’y aurait pas d’histoire que l’affaire fonctionnerait quand même. Paul Schrader filme en virtuose des halls déserts, des tables de jeu abandonnées et les contours d’une piscine sans aucun intérêt. Sinon que tout au fond, se joue la vie d’un gamin prêt à tuer un ancien colonel de l’armée américaine. L’adulte qui vient de le rencontrer connait son histoire . Il l’a un peu partagée. Aussi , en jouant cette fois gros au poker, contrairement à ses précédentes mises, William Tell espère bien l'empêcher de mettre à exécution son projet mortel. Il y a donc une histoire dans cette mise en scène enfermée avec puissance dans ce monde clos et secret des salles de jeu de casinos. Pour s’en extirper, elle joue son va-tout dans des flashs violents, des éclairs insoutenables. L'interprétation retenue d’Oscar Isaac, fait face à la brutalité totale de l’homme qui le hante. Willem Dafoe, tout aussi impressionnant . En filmant faussement dans le vide, Paul Schrader nous rappelle donc qu’il fait du cinéma. Un clin d’œil magnifique au passage !
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    225 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2022
    La culpabilité et la mauvaise conscience d’un homme, camouflées sous une pratique de jeux d’argent monomaniaque. Un scandale national, mis un peu vite sous le tapis. Horreurs et traumatismes. Bouc-émissaires et victimes collatérales. Injustice et désir de vengeance. Expiation et rédemption. En revenant sur les atrocités commises par l’armée US dans la prison iraquienne d’Abu Ghraib, Paul Schrader développe un scénario dur et sec, qui essaime dans ces multiples directions. Toutes aussi impactantes les unes que les autres. L’évocation du monde du jeu est l’arbre qui cache une forêt sombre d’où sortent deux personnages ravagés : un ex-GI devenu joueur professionnel et un jeune homme orphelin d’un père soldat, suicidé. Le premier va prendre le second sous son aile. Il y avait un énorme potentiel dramatique dans cette relation, concrétisé honnêtement, mais partiellement, à cause d’une caractérisation un peu faible du jeune homme et d’un manque de scènes évoquant son évolution. L’histoire reste néanmoins forte, mise en images avec une sobre intensité et une froideur nerveuse qui sont aussi les qualités du jeu d’Oscar Isaac, excellent. Par peur de trop de noirceur, peut-être, Schrader a accentué l’importance du troisième personnage central du récit, personnage féminin qui amène un peu de douceur, de tendresse et d’amour dans cet univers plombé. Une importance jusque dans la scène finale, assez convenue, qui laisse une pointe de regret en termes d’aboutissement, sans remettre en cause pour autant l’efficacité de l’ensemble.
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