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    The Card Counter
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    129 critiques spectateurs

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    CH1218
    CH1218

    155 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 juin 2023
    Malgré une violence occultée et des démons somnolents, Paul Schrader a fait le choix de l’austérité et de longs bavardages. J’ai alors nagé dans l’ennui en espérant un sursaut explosif qui, hors-champ, nous prive des images chocs d’un dénouement enragé. Oscar Isaac, le dernier plan et les musiques qui encadrent le film sont de bien maigres consolations à mettre au crédit de cette sorte de variation 2.0 de « Taxi Driver ».
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    115 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2022
    Ici, le hors champs et le non-dit sont essentiels.

    Les flashes back se dressent sur des horizons tellement ouverts, tellement d'un bloc qu'ils permettent de tout voir en permanence. Il n'y a pas d'angle mort, tout est toujours là, pleinement difforme, sous nos yeux d'un bout à l'autre de l'écran. Les hurlements, les humiliations, la torture. Guantanamo. Le traumatisme de l'Amérique. Qui fait écho à cet insupportable joueur de Poker hurlant à tout bout champs USA USA USA après chaque victoire comme la méthode Coué pour réaffirmer sur tous les tons sa grandeur fantasmée de l'Amérique... Mais le spectateur n'est pas dupe. C'est du Bluff.

    Le présent du film est au contraire elliptique, lent, mutique, sous hypnose... Le surmoi façon gruyère d'un personnage étrange, sorte de croque mort tiré à quatre épingles, qui n'exprime lorsque l'émotion remonte à la surface que de la culpabilité bilieuse, écrasante. Une tristesse infinie. Il va chercher son salut en transmettant au jeune homme qu'il prend sous son aile de l'indulgence, de la gratitude, le goût de pardonner, l'envie de retourner voir une mère perdue de vue de puis longtemps pour renouer le lien filial. Comme le lien retissé d'un peuple (dont les personnages principaux sont les enfants) avec la mère patrie ? Un peu mon neveu.

    Le hors champ au présent est d'ailleurs géographique ET temporel... Il en sait beaucoup sur le jeune homme mais on ne l'a pas vu mener ses recherches. On ne sait jamais qu'il a contacté la mère du protégé, personne ne sait vraiment pourquoi il traîne avec lui les outils de torture de docteur Mabuse avec gants chirurgicaux ou les habitudes ménagères de Dexter lorsqu'il recouvre tous les éléments de sa chambre d'hôtel de draps blancs épais etc. Est-il vraiment consacré tout entier aux jeux de cartes, ou comme il le dit lui-même l'idée n'est elle pas de passer sous les radars, de rester discret... Est-ce un passe-temps entre deux "contrats" ? Puisque tout le définit comme un sociopathe, un tueur en série, un tueur à gages peut-être. J'ai d'ailleurs pensé au Samouraï.

    On sait simplement qu'il est rattrapé par la fatalité. La fameuse qui oblige à abattre ses cartes, dévoiler son jeu sans réfléchir, dans un emballement émotionnel (toute la description par le personnage principal d'un état "limite" au Poker est éloquent), avec le risque d'y perdre gros... C'est curieusement le même processus qui l'amène à tomber le masque en amour (ce qu'il finit par faire dans cette chambre d'hôtel).

    Au final, sans vraiment s'en rendre compte les trois personnages solitaires ont lentement recomposé sous nos yeux la Trinité d'un foyer familial. Homme femme devenant amants et mère + père au regard de ce grand enfant pour lequel on a voulu rêver d'un grand avenir.

    j'adore aussi la voix off du début racontant ce personnage "enfermé" et qui rêve de respirer, de grand espaces, d'ouvrir les fenêtres, de redevenir lui-même peut-être. Pas étonnant qu'on le voie déambuler dans ces casinos, ces villes champignons, ces lieux clos, ces motels, jusqu'à ce qu'il comprenne que sa prison était simplement mentale, enracinée dans ses obsessions pour les cartes et les chiffres, dans cette volonté robotique de tout maîtriser, d'anticiper les coups suivants, de conjurer le hasard du tirage, de faire l'autruche en somme pour mettre à distance ce qui le consume de l'intérieur, pour refuser de vivre avec...

    Seule réserve sur le film : le personnage féminin qui manque de force, la littéralité de certains dialogues, je pense au fait que certains sous-titres soulignent exagérément l'action à l'écran (tout le segment explicatif sur la mère a aller retrouver...). et puis la lenteur et le maniérisme de l'ensemble qui m'ont gêné (pas permis de rentrer complètement dans le film) même s'ils épousent parfaitement la psyché de ce personnage coupé du monde et de lui-même. De ses sentiments. Sentiments qu'il finit par ne laisser remonter à la surface que pour le meilleur (sa relation avec elle lorsqu'il brise la glace) ou le pire (le passage à l'acte pour venger son protégé, celui par lequel il a pu redonner un sens à sa vie). Ses deux façons de "tilter" au monde.

    Mais par les temps qui courent, ce que Paul Shrader nous livre de son univers (forme testamentaire sur la rédemption qui l'obsède depuis l'origine) et métaphoriquement de l'Amérique post 11 septembre en lambeaux mérite amplement le détour.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    68 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2022
    J’ai trouvé le film fascinant.......
    mais je n’ai pas compris pourquoi William Tell recouvre soigneusement dans sa chambre d’hôtel : fauteuils, tables, lit, lampe, de tissus blanc, comme si la pièce n’était pas « habitée » ???

    Traumatisé par l’usage de la torture, en Irak, William Tell envisage de « protéger » un jeune dont le père a lui aussi été victime du grand ordonnateur de la torture (Willem Dafoe).

    Le film est en équilibre instable entre les salles de jeux, silence et maîtrise de soi;
    et les horreurs de ces salles de torture et les cris de douleurs insupportables.

    L’opposition entre le silence du jeu et l’horreur de la torture est le noeud du film !
    Culpabilité, rachat, c’est la petite lumière de ce film sombre…..
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    106 abonnés 2 330 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 avril 2022
    Pas mal. Dommage que l'histoire en filigrane ne soit pas mieux exploitées et les parties de poker sont décoratives.
    DanDan
    DanDan

    77 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 mai 2022
    Le film commence bien un peu comme "le kid de Cincinnati " avec Steve McQueen et certains films sur les jeux et le poker..et s'engouffre malgré lui dans une histoire tordu de gardes et prisonniers à Guantanamo..et on se demande pourquoi et comment on peut entremêler les 2 histoires on y crois pas trop..Le script de Paul Schrader cette fois nous fait défaut et ce n'est pas à son habitude (on pense aux classiques comme Taxi Driver)..bien que ce soit une production Martin Scorsese et que les acteurs Oscar Isaac et William Defoe sont bon on reste sur sa faim...et c'est bien dommage...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    74 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mars 2022
    Dans ce film froid – parfois à la limite du clinique – et ultra-maitrisé, le vétéran Paul Schrader, scénariste de Taxi driver (1976) et Raging bull (1980) nous dresse le portrait de William Tell, superbement incarné par Oscar Isaac, un homme maniaque et secret, rongé par une mystérieuse culpabilité et accro aux salles de jeu, qui va se prendre d’affection pour un néo-adolescent mal dégrossi (Tye Sheridan) en raison d’une histoire commune qui les relie par-delà les générations. En souhaitant sauver ce garçon de ses tourments intérieurs, c’est sa propre conscience – et qui sait, peut-être celle de toute l’Amérique – qu’il souhaite racheter. Dans ce long-métrage sec et quelque peu étrange, Paul Schrader convoque les codes d’un cinéma américain des années 70 marqué par l’influence européenne, mais aussi les démons de l’Amérique contemporaine. Remarquable de maîtrise.
    bobbyfun
    bobbyfun

    30 abonnés 1 216 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2022
    Souvent ennuyeux, rarement prenant, Schrader ponce son récit pourtant intéressant en une sorte d'histoire de pacotille.
    Pierru M
    Pierru M

    20 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2022
    Film remarquable à l'ambiance assez surprenante. Oscar Isaac est une fois de plus remarquable. Dommage que la toute fin du film soit à mon goût pas réussi.
    Julien Vasquez
    Julien Vasquez

    27 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Dans The Card Counter, Paul Schrader aborde un thème difficile mais le fait avec brio et dextérité. La performance d'Oscar Isaac est remarquable.
    Dan S.
    Dan S.

    16 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 janvier 2022
    C'est indéniablement artistique. Je parlerais cependant d'un désir artistique et non d'une oeuvre finalisé. Le montage et les plans silence en disent plus que milles mots et c'est ce qui fait la force de ce film en plus de son acteur/personnage principal. On a du mal à se rattacher à une histoire qui ne se développe pas assez. Pourtant les ingrédients sont là: argent, poker et violence.
    mat niro
    mat niro

    296 abonnés 1 723 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2022
    Oscar Isaac livre ici une prestation de grande envergure. Après près de 10 années passées en prison, son personnage arpente les casinos pour passer le temps comme il dit, et gagner des sommes moyennes au Blackjack pour ne pas trop attirer l'attention. Derrière ce flegme apparent, se cache un homme meurtri par son passé de militaire qui va, en prenant sous son aile le jeune Cirk (Tye Sheridan), chercher à apaiser ses démons. Thriller psychologique intense pour fans de poker mais pas que...à la fois violent et envoûtant jusqu'à la scène finale. Oscar Isaac est au sommet de son art.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    149 abonnés 1 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2022
    Un vétéran américain passé par la cour martiale se révèle être un maitre des jeux de casinos par sa faculté de compter les cartes et jauger ses adversaires. Cette capacité lui sert à gagner sa vie et surtout à tenter d'oublier son passé militaire à Abou Grahib. Paul Shrader à 75 Ans nous offre une mise en scène au cordeau et minimaliste, habitée par la prestation impeccable d'Oscar Isaac dont le regard perdu pour toujours dans les limbes de l'enfer renvoie à celui d'un conducteur de taxi new-yorkais dans un film culte dont Shrader était scénariste.
    Hervé L
    Hervé L

    61 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2022
    Une très belle métaphore sur le prix à payer pour la rédemption et le pardon dans une société qui organise l'impunité de ceux qui décident de la violence le tout avec une superbe bande son et une économie notable du jeu de l'acteur principal
    Jean N.
    Jean N.

    223 abonnés 531 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2022
    Disons tout de suite que le rôle principal interprété de façon remarquable par Oscar Isaac est un des principaux atouts du film !
    J'avoue que je me suis laisser tenter par le milieu du Black Jack ( avec la triche qui consiste à compter les cartes: d'où le titre....) et du Texas Holden.
    Et bien c'est pas ça du tout !! Aucunes parties enfiévrées avec des mains pas possibles , non, rien de cela . Paul Schrader que je ne connaissais que pour Taxi Driver , livre ici un film noir dans un défilé de casinos anonymes , à la musique glauque et poisseuse , qui n'est là que pour dénoncer les exactions commises à Guantanamo sous prétexte de sauver l'Amérique du terrorisme!! C'est un film sur la rédemption au travers de la vengeance et quand on croyait aller vers la scène finale du jugement dernier et bien .... on ne verra rien ! Que des râles et des cris de douleurs !
    Un sacré film coup de pieds dans le ventre (vous comprendrez ....)
    Damien
    Damien

    146 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Pendant une heure, Paul Schrader filme platement du poker et des conversations avec comme unique atout le charisme d'Oscar Isaac, The Card Counter devient un peu plus prenant ensuite mais difficile d'être touché par cette histoire sur la rédemption tant son manque d'intensité est flagrant.
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