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    Petite leçon d’amour
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Petite leçon d’amour" et de son tournage !

    Après le drame, la comédie

    Après Paradis perdu, un premier film dramatique, Eve Deboise réalise, avec Petite leçon d'amour, une comédie. Elle confie : "Avec Paradis perdu, mettre en scène une famille dysfonctionnelle était pour moi un besoin. Mais, j’ai toujours eu envie de réaliser une comédie. J’ai été nourrie par les comédies américaines des années trente, quarante et cinquante."

    "Outre le plaisir cinématographique qu’elles nous procurent, elles nous remontent le moral en un clin d’œil. New York Miami de Frank Capra, avec Clark Gable et Claudette Colbert, est un film que j’ai toujours adoré : j’aime ce mouvement qui pousse des êtres insatisfaits à s’égarer sur des chemins de traverse et qui les mène vers une bulle d’oxygène et de plaisir."

    Naissance du projet

    L’idée du film est venue à Eve Deboise lorsqu'elle se sentait elle-même perdue dans l’anonymat propre aux grandes villes comme Paris. La cinéaste explique : "D’une façon comique, aussi, la déprime peut mettre dans des états paranoïaques, faire faire des scandales pour des choses tout à fait anodines. L’idée était que deux personnes dans cet état limite se percutent."

    "Mais il y a quelqu’un d’encore plus vulnérable qu’eux qu’il va falloir sauver... et ça va leur faire remonter la pente... Je voulais qu’à partir de cette collusion fortuite naisse quelque chose de drôle, et même d’heureux : des rencontres inattendues, une fantaisie, une poésie... Comme si ces deux personnages s’aimantaient et en satellisaient d’autres, tout aussi paumés qu’eux..."

    Road-movie à Paris

    Petite leçon d’amour est une enquête loufoque qui entraîne les personnages dans Paris et sa périphérie (grande banlieue comprise). Eve Deboise explique : "Je suis Parisienne et comme beaucoup, je suis partie vivre en banlieue et j’y suis restée. J’ai eu envie de refaire ce trajet en accéléré, de filmer cette sociologie des décors."

    "C'était un des points de départ du projet : jouer sur ces contrastes visuels, filmer ces paysages urbains... On passe de l’élégance du centre de Paris, avec ses ponts magnifiques au-dessus de la Seine, ses monuments, ses immeubles en pierre de taille, à des décors plus durs, à la fois graphiques et un peu désolés, aux architectures plus foutraques, hétérogènes, avec beaucoup de vide et de cubes..."

    La voiture ancienne

    Petite Leçon d’amour comporte beaucoup de scènes se déroulant dans une petite voiture. Malgré les difficultés techniques, Eve Deboise a tout fait pour garder ce modèle ancien (donc bruyant et étroit, ce qui s'est avéré difficile en termes de prise de son). La réalisatrice ajoute : "Et contraignant pour filmer. Mais il correspondait à ce qu’était Mathieu, et la proximité créée par ce petit habitacle a déclenché une complicité entre les acteurs qui correspondait exactement à celle qui devait se tisser entre les deux personnages."

    Tourner de nuit

    Eve Deboise avait déjà grandement tourné de nuit pour Paradis perdu. Une expérience qui lui a plu et qu'elle a voulu réitérer pour Petite leçon d'amour comme elle s'en souvient : "On est concentré, l’équipe est plus soudée, il règne un calme et une liberté que je trouve inspirants. C’était plutôt en journée, dans les quartiers animés de Paris, que se présentaient les complications. Et puis la nuit allait bien avec la dérive de Julie et Mathieu. Plus ils s’enfoncent en elle, plus ils sont emportés, plus ils se perdent au point d’être presque en état d’apesanteur..."

    Bande-originale jazzy

    Avec Petite leçon d'amourEve Deboise travaille avec un compositeur sur une musique de film pour la première fois : "Je ne suis pas musicienne mais j’adore la musique, j’y suis très sensible, et pour accompagner l’errance des personnages dans la ville, la nuit, j’avais envie d’une couleur un peu jazzy. Le jazz permet beaucoup de liberté, des accélérations, des moments plus nostalgiques, plus romantiques, des envolées."

    Laetitia Dosch est Julie

    Eve Deboise a choisi Laetitia Dosch pour incarner Julie. La cinéaste justifie ce choix : "Laetitia a quelque chose d’unique : une fougue, une manière de s’emparer des choses, une liberté qui n’appartient qu’à elle. Son tempérament, à la fois très fort et parfois déroutant de fragilité, a apporté ce qu’il fallait de vérité à Julie. C’est une actrice à la fois piquante et poétique, et il faut aussi attraper ça, cette poésie qui la traverse, au-delà de l’interprétation qu’elle construit."

    Le choix Pierre Deladonchamps

    Pour le personnage de Mathieu, Eve Deboise voulait travailler avec un acteur qui ne soit pas estampillé "comédie". Elle a ainsi choisi Pierre Deladonchamps, habitué au drame : "Ses souffrances sont banales, un divorce, le problème de la garde de sa petite fille, mais je ne voulais pas qu’elles soient banalisées ; elles le mettent devant des questions existentielles. Pierre est un acteur singulier, qui aime se risquer, s’abandonner, il était très attiré par cette aventure ludique, nouvelle pour lui."

    "On a travaillé entre ces deux pôles, il a apporté à son jeu organique de la profondeur et en même temps, il s’est élancé vers la fantaisie. Il a su donner au personnage quelque chose de très touchant, la vulnérabilité que je recherchais – cette enfance qui revient par petites touches."

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