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Victor Laby
4 critiques
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4,5
Publiée le 5 février 2023
Pour son huitième long-métrage, Albert Serra redonne vie à l’ambiance suave et lascive qui avait fait la force de son dernier film Liberté. Dans le décor naturel de Tahiti en Polynésie française, Benoît Magimel incarne De Roller, un étrange fonctionnaire omnipotent persuadé d’être dupe d’une mission militaire sur son île organisée par l’État français.
De Roller est tout à la fois magnifique et puant, tout-puissant et vulnérable, à la manière du personnage Kaspar Almayer de Conrad.
Le tour de force réalisé ici par Serra est d’embarquer le spectateur dans la psychose du personnage tout en donnant au film des allures de documentaire politique (on pense ici au Président, documentaire sur Georges Frêche réalisé par Yves Jeuland).
Le tout se révèle excellent grâce, notamment au jeu d’acteur de Benoît Magimel qui tient ici le plus beau rôle de sa carrière. La force naturaliste du jeu de l’ensemble des personnages — faut-il parler d’acteurs ? — donne au film quelque chose de révolutionnaire.
Porté par un Benoît Magimel absolument magistral dans son rôle de Haut-commissaire en Polynésie française, Pacifiction est un film incroyable, qui raconte avec une acuité folle et sans être jamais démonstratif quelque chose des territoires marginaux de notre république, mais aussi quelque chose de l’état du monde et des jeux d’influence ayant lieu à des milliers de kilomètres de la métropole, au beau milieu du Pacifique. Superbement mis en scène, nimbé de paysages à la fois sublimes et pleins de mystères, Pacifiction est aussi une fable féroce et souvent drôle sur la fragilité de l’action politique et l’illusion du pouvoir. Des seconds rôles tout à fait remarquables. Seul bémol : 45 minutes de trop sur un film d’une durée… de 2h45.
Sans juger le talent de Benoit Magimel qui reste un très bon acteur, je suis désolé pour ceux qui en font un chef d'œuvre, mais pour moi ce film est 2h45 de vide absolu.
Nous avons une tenue une demi-heure. Ambiance très bizarre. Il ne se passe littéralement rien. On a l'impression d'une improvisation totale des acteurs qui se regardent sans savoir ce qu'ils ont à se dire, et d'ailleurs ne se disent pas grand-chose. Tournée finalement un peu la façon d'un documentaire, sauf que même dans un documentaire, il y a un fil conducteur… Bref, n'ayons pas peur des mots un navé.
On sent dès le début que ça prend une tournure descriptive et assez lente de ces terres lointaines... cela ne fait que de confirmer sur la longueur étonnante de ce film où il ne se passe strictement rien, Magimel tiendra la longueur mais ne compensera pas la visite de ses îles de Polynésie. Merci pour la visite, on y découvre également ses habitants, merci seulement si on oublie qu il existe un scénario ... on peut également oublier ce réalisateur assez expérimental surtout contre un ticket de cinéma ; il n en vaut pas le détour sur grand écran.
Un film rare et hypnotique qui se mérite … Un film politique, un film existentiel qui vous promène dans des paysages sublimes mais aussi et surtout dans le mental d’un homme perdu. Un film ou l’on ne sait jamais si l’on est dans le fantasme ou la réalité. Un film qui séduit et fait peur, un scénario dans lequel il faut se glisser, se laisser aller, tenter de percer le mystère ou déjouer les artifices. Un grand film où brille un comédien extraordinaire, Benoit Magimel, tellement humain …
Le summum des films sans aucune ambition d'intérêt ni d'audience... Dialogues et jeux d'acteurs ridicules, lenteur des plans ,.. on tient éveillé 20 minutes !
D'une lenteur à couper le souffle, une vraie coquille vide, entouré de belles images, des dialogues propos d'une série B , quand je pense que tout ce petit monde, a été passé quelques mois au frais de la princesse aux îles paradisiaques, pour pondre une telle merde c'est navrant , le scénario, les dialogues, les jeux, tout passe à la trappe, tous ces subventions payer avec les infos des Français...M.... Au prix que ça coûte, on est en droit de demander de la qualité est top. Un tel gâchis
Un budget de 2M€ pour un film creux, des plans très longs, trop longs. Des silences soporifiques comme pour équilibrer l’excédent de dialogues longs et sans intérêt. Benoit Magimel ne suffit pas à sauver cette réalisation assommante et barbante. En somme, un très long-métrage interminable et fastidieux où il ne se passe rien.
Je me suis imposé, voire infligé de visionner le film jusqu'au bout... Mais parler ici de film ou pire "d'œuvre cinématographique" ou de "fiction" serait faire honneur au metteur en scène. Nous avons plutôt affaire à un brouillon... Un brouillon inachevé en mode "cheap", interminable et creux. À contrario pourtant et après 2h45 de calvaire, il se veut teinté d'une pseudo réflexion géopolitique et sociologique à "deux balles" que la scène finale résume à elle seule ! spoiler: Le pseudo amiral, en réalité "capitaine de vaisseau" (appellation donc de "Commandant") est à la proue d'un banal "coque rigide" pour tout navire et accompagné de quelques pitoyables marins à son bord, il part dans la nuit vers ce qu'il considère avec grandiloquence comme LEUR mission ! C'est ce qu'on appelle dans les milieux convenus, "branchouilles" ou "hipe", c'est selon, du "cinéma d'auteur". Du reste et c'est dire, les Cahiers du Cinéma encensent: Cinq étoiles ! En réalité, c'est un vrai foutage de gueule, laid et même insultant pour la Polynésie. Gauguin doit se retourner dans sa tombe !
Le haut-commissaire avec sa Mercedes hante une Polynésie nonchalante et trouble. Magimel porte son costard blanc imperturbablement dans tous les recoins de l'île. Il est le représentant de l'Etat mais doute de son omnipotence et partage ses doutes avec les polynésiens. L'atmosphère est troublante, avec son amie travestie, l'Amiral alcoolique, ces chippendales si peu sensuels,... Les rumeurs contemporaines de reprise des essais nucléaires créent un malaise indéfinissable qui couve. Impressionnante séquence de ces surfeurs face à ces incroyables vagues géantes! Magnifique survol de ces îles, de ces lagons, de ses barrières de corail! Il est obligé de se perdre en salamalecs, de rappeler qu'il a des passe-droits, qu'il est capable d'aller où le vent soufflera, qu'il a la France derrière lui : mais l'ambiguité est totale.... Magistral!
Mérite un navet d'or ! A se demander comment il est possible de réaliser ce genre de film d'une nullité abyssale. Par respect vis à vis de mes deux voisins endormis, j'ai patienté jusqu'à la fin du film (d'une longueur absolument inutile) pour ne pas les réveiller. J'ai noté une demi étoile pour la beauté des paysages !!
Chef d'oeuvre. Encore faut-il connaître et comprendre le cinéma pour saisir à sa juste valeur la puissance esthétique et intellectuelle de ce film hors du commun, capable de génèrer pour le cinéphile intelligent une jouissance permanente et absolue. Extraordinaire, un film pour l'Histoire. Inutile d'arguer, il suffit de regarder - de savoir regarder.
De Roller, interprété par Benoît Magimel, est Haut-Commissaire de la République à Tahiti. Pendant près de trois heures, le film s'étire sur de magnifiques paysages et il ne se passe rien, juste une rumeur de reprise d'essais nucléaires. Et le film est captivant. On suit De Roller toujours très à l'aise, avec les populations locales ou un amiral de la marine française, en extérieur ou en discothèque. Benoît Magimel est de toutes les séquences, grandiose et inquiétant, animal et évident, puissant et sensible. Ce film est un bijou baroque.
Bonjour, je me suis inscrit pour témoigner ma déception concernant ce film: long, insipide, ennuyeux. Que vient faire Benoit Magimel là dedans? En Polynésie....?????