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    Je voulais me cacher
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    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 octobre 2020
    Malgré les apparences et leur récente profusion sur les écrans, rien n'est plus difficile que le genre biographique au cinéma. Au moins, dans le cas d'Antonio Ligabue, peintre naïf italien du XXe siècle, on ne peut pas dire qu'il soit véritablement connu en France et c'est donc une véritable découverte pour beaucoup. Le personnage était visiblement complexe et guère aimable, très marqué par son enfance malheureuse dans une famille d'accueil suisse et, bien entendu, par ses séjours en hôpital psychiatrique, à différents moments de sa vie. Je voulais me cacher, réalisé par Giorgio Diritti, fait bien des efforts pour nous plonger au cœur de l'existence turbulente de ce peintre génial mais en essayant de traduire son caractère dans un récit chaotique où les scènes se succèdent, surtout au début, dans un grand désordre chronologique et souvent aux portes de l'hystérie. Les choses se calment dès lors que l'artiste accède à la notoriété mais le film reste toujours aussi peu convaincant,, cherchant principalement le pittoresque dans tous les actes de Ligabue. La construction de Je voulais me cacher est bancale, sans fluidité, voulant sans nul doute rester fidèle à son personnage principal mais l'impression donnée est celle d'un long métrage conçu comme un maelström d'images qui ont du mal à former un ensemble cohérent. Elio Germano, qui incarne Ligabue à différents âges, est impressionnant, certes, mais de manière tellement outrée qu'il en devient presque une caricature. Je voulais me cacher plaira sans doute à certains pour son exubérance et son aspect foutraque, disons qu'il a surtout le mérite de nous faire découvrir un peintre étonnant et de vouloir en savoir plus sur son œuvre.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2021
    Histoire édifiante du peintre attardé mental Antonio Ligabue, ce film italien, d'une facture très classique, est servi par l'interprétation incroyable de son acteur principal, Elio Germano, qui fournit une interprétation saisissante.

    A travers ses expressions de visage, ses cris, ses regards, les positions de son corps, il parvient parfaitement à restituer à la fois les problème psychologiques du personnage, mais aussi ses sentiments, sa fierté, sa proximité avec les animaux, sa volonté de vivre.

    Une autre des qualités du film, c'est sa façon de magnifier les paysages de la plaine du Po, jusqu'au plan final, splendide. La direction artistique est impressionnante.

    La construction de Je voulais me cacher, un peu alambiquée au début, s'assagit progressivement, sans que son apparent classicisme ne nuise à son expressivité. Le réalisateur Giorgio Diritti parvient à faire ressentir la pulsion de peindre comme rarement on l'a vu au cinéma.

    Je recommande chaudement ce film aux amateurs d'art brut, et aux autres aussi.
    velocio
    velocio

    1 164 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juillet 2021
    Ce n’est pas lui faire injure que d’affirmer que le réalisateur italien Giorgio Diritti n’est pas très prolifique ! En effet, à 61 ans, "Je voulais me cacher" n’est que son 4ème long métrage. Son film le plus connu, "L’Homme qui viendra", s’était vu décerner le David di Donatello, l’équivalent italien du César du meilleur film, en 2010. Ce film était à la fois une reconstitution historique du massacre de Marzabotto, l’équivalent italien du massacre d’Oradour-sur-Glane, et un film naturaliste sur la vie des paysans de l’Italie centrale à la fin de la 2ème guerre mondiale. Présenté à la Berlinade de 2020, "Je voulais me cacher" a permis à Elio Germano, son interprète principal, d’y obtenir le Prix d’interprétation masculine. Ce film est un biopic particulier, le réalisateur ayant beaucoup joué sur la forme pour montrer la personnalité hors normes de son personnage, le peintre naïf Antonio Ligabue. Si on a parfois l’impression qu’il prend un plaisir coupable à se regarder filmer et à déconstruire la conduite du récit, on ne peut qu’être ébloui par la beauté de la lumière et la science des cadrages. Quant à Elio Germano, l’interprète d’Antonio Ligabue, il prend manifestement un énorme plaisir à se mettre dans la peau d’un personnage dont le profil est tel qu’il assure de nombreuses récompenses cinématographiques et, qu’à ce titre, il fait rêver tous les comédiens !
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juillet 2021
    Antonio Ligabue (1899-1965) fut un peintre naïf qui acquit tardivement une relative célébrité dans l'Italie de l'après-guerre. Il souffrit toute sa vie de graves troubles psychiatriques qui provoquèrent de multiples internements en institutions spécialisées et le maintinrent en marge de la société.
    Né à Zurich d'une fille mère italienne, il prit le nom du mari de celle-ci. Il fut placé dans une famille de Suisses allemands qui n'avaient pas eu d'enfant naturel mais y fut très vite en butte à l'hostilité de son père adoptif. Sa scolarité fut difficile, son originalité en faisant vite la tête de Turc de ses jeunes camarades. En 1919, il est expulsé vers l'Italie, le pays du mari de sa mère. Il ne connaissait rien de sa patrie et ne parlait pas un mot de sa langue. En Emilie-Romagne, il vit de l'aumône populaire, s'emploie comme journalier, est interné épisodiquement. Il ne trouve de soulagement que dans le dessin. En 1928, Marino Mazzacurati, un sculpteur renommé, le prend sous son aile. Il lui enseigne la peinture et la sculpture.

    Une vie en morceaux. Je ne connaissais rien d'Antonio Ligabue. Ni ses oeuvres qui rappellent celles du Douanier Rousseau, ni sa vie passablement chaotique. Le moindre mérite du film de Giorgio Dritti est de me l'avoir fait découvrir. Ce biopic aurait pu paresseusement raconter la vie de Ligabue en en suivant le fil chronologique. Mais le procédé utilisé, qui évite l'académisme qui menaçait ce film, est beaucoup plus astucieux et captivant. Il procède par une succession de courtes saynètes qui se jouent des époques et des lieux. Leur montage désoriente d'abord ; mais très vite, on retrouve ses marques et on se pique à ce jeu de l'oie qui, à force d'allers-retours, finira néanmoins à nous raconter l'histoire d'une vie de ses débuts à sa fin.

    "Je voulais me cacher" est porté par l'interprétation exceptionnelle de Elio Germano, qui lui a valu l'Ours d'argent et le Donatello - l'équivalent du César. L'acteur - qui a quarante ans à peine et qu'on avait repéré dans "Alaska", dans "Suburra" et dans "L'Incroyable Histoire de l'île de la rose" - est méconnaissable. Le film repose sur ses épaules, des épaules de guingois déformées par le rachitisme dont Ligabue fut affecté pendant son enfance.

    Le seul reproche qu'on pourrait adresser à ce film est de ne pas suffisamment mettre en valeur la peinture de Ligabue et son processus créatif. "Je voulais me cacher" nous montre moins un peintre maudit que la souffrance d'un homme en butte à la cruauté d'autres hommes à une époque où la folie était moins considérée comme une maladie que comme une malédiction.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 juillet 2021
    Antonio Ligabue est un peintre, graveur et sculpteur Italien dont l'œuvre est représentative d’un art naïf influencé par Rousseau. “Je voulais me cacher” est un portrait biographique de cet homme né avec une maladie de la croissance osseuse et d’une altération de son développement mental. Seul et sans attache suite à son expulsion par les Suisses qui s’occupaient de lui à la fin de la Première Guerre mondiale, Antonio s’accroche alors à la peinture qu’il pratique en autodidacte et comme une forme de thérapie à son mal d'existence. Très vite, il sera remarqué par les hautes sphères, mais sa célébrité lui montera à la tête, le rendant odieux avec les autres. Récompensé par l’Ours d’argent du meilleur acteur, Elio Germano interprète avec dévouement, la personnalité complexe de Ligabue. “Je voulais me cacher” nous permets de découvrir un artiste méconnu en France mais rate le coche d’une mise en scène entraînante.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juillet 2021
    Déjà remarquable dans son interprétation du poète Leopardi, Elio Germano donne une fois encore la mesure de tout son talent dans l’interprétation de cet artiste, Antonio Ligabue qui au début du XX ème siècle a connu misère et gloire. Très vite rejeté par la société en raison de ses troubles physiques et mentaux , le garçon ne trouve refuge que dans le dessin. Un trait vif et naïf le mène vers une reconnaissance publique dont il souffre tout autant quand elle n’est pas partagée. Sur un montage assez biscornu et une photographie qui n’opte jamais pour un ton bien défini, Giorgio Diritti ne trouve pas le rythme d’une mise en scène chaotique et à la longue bien monotone. Heureusement Elio Germano est là, et avec lui un personnage que l’on souhaite maintenant découvrir encore plus. Antonio Ligabue peintre visionnaire qui dans l’Italie rurale des années 40 a composé des paysages exotiques.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 juillet 2021
    Il s’agit du "biopic" du peintre et sculpteur Antonio Liguabue (1899-1965), maltraité pendant l’enfance, marginal, maniaco-dépressif, ayant peur des femmes, passionné par ses 12 motos et 3 automobiles et dont on peut rapprocher le style de celui des Naïfs [notamment le Douanier Rousseau (1844-1910)]. Il ne sera reconnu officiellement à Rome qu’en 1961. Malheureusement, le film est trop long (2h), présente peu d’enjeux dramatiques (d’où un aspect soporifique) et l’excès de flash-back nuit à sa compréhension alors qu’un récit chronologique avec mentions des lieux et des dates aurait été plus attractif et pédagogique. Il est sauvé par l’excellente interprétation d’Elio Germano, habité par son personnage fou, ce qui lui a valu l’Ours d’Argent du meilleur acteur à la Berlinale 2020 ainsi que par la belle reconstitution de la vie quotidienne des années 1950’ dans la vallée du Pô.
    Christian L.
    Christian L.

    7 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juillet 2021
    Histoire poignante, acteur saisissant ! Le récit est bien mené, on est emporté... et intrigué : après le film des recherches sur le net s'imposeront pour en savoir plus! Pas trop de paroles, des moments poignants. Un très bon moment !
    Nathalie Franchomme
    Nathalie Franchomme

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 août 2021
    Ce film est une merveille, tant du point de vue de l'esthétique que de la sensibilité et de l'humanité.
    Ysé
    Ysé

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2021
    Un film exceptionnel sur un homme et artiste exceptionnel (ni "fou", ni "attardé mental", seulement privé de tout amour durant presque toute sa vie, réduit à une extrême solitude aussi par son hypersensibilité, en décalage avec toute norme), un hommage à un peintre et sculpteur tel que Pialat a rêvé de le réaliser avec son "Van Gogh"... Une œuvre rare, interprétée de façon bouleversante notamment par Élio Germano. Inoubliable.
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