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    Tout s'est bien passé
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    Ciné-13
    Ciné-13

    93 abonnés 887 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2022
    Réalisation minimaliste centrée sur le moribond DUSSOLIER et ses 2 filles résignées Géraldine et Sophie..
    Ils choisissent ensemble la date de sa mort. Mais l'invraisemblance est manifeste : il va de mieux en mieux et pourtant il veut toujours en finir. Le film suggère qu'il a eu une vie sulfureuse, et que -dixit Sophie- ce fut un mauvais père.
    Difficile après ces révélations de s'émouvoir réellement.
    Le suicide assisté est autorisé en Suisse. Mais en France il est punissable de 5 ans max. S'ensuit un rocambolesque voyage, un instant interrompu par un ambulancier musulman.
    Drame parsemé de méandres scénaristiques déconcertants!
    Christophe. G
    Christophe. G

    4 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2022
    Ce film me touche particulièrement car je le vis depuis quelques temps , mon papa a été victime d'un AVC qui l'a conduit à être hospitalisé pendant 2 semaines et par la suite à été admis dans une clinique de readaption.
    Au contraire du personnage joué par André Dussollier qui demande à l'une de ses filles interprété par Sophie M arceau d'en finir avec la vie, , il s'est battu d'une poing e de fer pour pouvoir retrouvé une vie normal. En plus le rôle de Charlotte Rampling me fait pensé à ma mère qui n'est plus de ce monde et qui était atteinte de la maladie de Parkinson.
    Un film poignant qui nous fait se poser ds questions sur la mort assisté et sur nos choix face à ça surtout quand un proche nous le demande.
    André Dussollier est excellent dans ce rôle de père qui ne ménage pas sa famille mais attachant.
    Françoise P.
    Françoise P.

    4 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2021
    Encore un très bon film de François Ozon. Le sujet est difficile et il faut tout le talent des acteurs pour alléger. Sophie Marceau lumineuse comme d'hab et Dussolier magistral d'autorité et de narcissisme. Bref tous sont excellents, je recommande.
    Eastwood73
    Eastwood73

    8 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 février 2022
    Ennui total, aucune émotion, dialogues futiles et beaucoup de scènes inutiles. Et les acteurs ne sauvent pas ce navet bien au contraire. Fuyez!
    defleppard
    defleppard

    306 abonnés 3 244 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2022
    Très bonne adaptation du roman, Tout s'est bien passé, adapté de la part de François Ozon, trois étoiles et demie.
    Cinememories
    Cinememories

    440 abonnés 1 432 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 juillet 2021
    Nous aimons François Ozon pour son sens du tempo et la subtilité qu’il y injecte lorsqu’il s’agit de caresser un support romanesque. Mais à force d’enchainer ses projets, il se perd au fil des saisons et nous laisse sur un regard curieux, pourtant habité, sur son dernier « Été 85 ». Ici, le point de vue sera plus délicat et l’adaptation du roman d’Emmanuèle Bernheim ne connaîtra pas le souffle qu’on lui associe. Entre « Falling » et « The Father », déjà vu cette année, la paternité mourante revient à la charge et foule les couloirs d’hôpitaux, comme s’il fallait brosser le portrait d’un sanctuaire ténébreux. C’est ce que l’on pourrait croire à première vue, mais l’enjeu ne gagne presque jamais de terrain sur sa bulle de réflexion. Une fin de vie accentue un peu plus les conflits, mais panse également des plaies qui n’ont pas totalement cicatrisées. Hélas, bien que le sujet soit audacieux et d’actualité, il y aura plus d’un regret dans ce fantasme pudique et bourgeois.

    Ce qui découle d’une affaire juridique et pénale devient l’objet d’étude d’une famille, en quête de rédemption. Deux sœurs, se partagent les charges d’un père, qui choisit de s’effacer de l’équation, un choix évidemment égoïste, pour un vieil homme qui ne manque pas de justifier son côté raffiné et enjoué. André Dussollier l’incarne avec une énergie remarquable, en s’armant d’un cynisme à toute épreuve. Le contraste gagne parfois à rendre sa décision plus anecdotique, mais quelque chose nous ramène toujours à cette fatalité, qui a mûri en lui. Le droit de se donner la mort est un outil convoité, mais qui ne semble jamais vouloir s’aventurer au-delà du mode d’emploi. Le principe n’intéresse guère, car la véritable démarche s’inscrit dans la lutte d’enfants, qui ne savent pas comment accompagner leurs aînés à leur tombeau. De même, Ozon ne sait pas sur quel pied danser, notamment dans le choix d’une mise en scène classique, voire académique et qui ne dialogue pas avec les émotions attendues.

    Le rire est un remède ironique, qui ne trouve pas sa place dans une partition déjà ambiguë et maladroite. Entre les flashbacks dispensables et autres surexplications, rendant les répliques toutes aussi ennuyeuses, il y aura peu de place pour cette mélancolie que l’on recherche et qui ne restera que de l’autre côté de l’écran. Les effets de Sophie Marceau n’aideront pas non plus à rendre plus pertinente cette descente vers l’angoisse, car c’est toute l’énergie de la caméra qui aspire la vitalité des personnages. De même, Géraldine Pailhas se trouve limite exclue de la table familiale afin de servir au mieux sa sœur, qui ne gère pas mieux la transition de son père. C’est du point de vue du personnage de Marceau que l’on préfère camper au lieu du condamné, qui a pourtant un peu plus à raconter. Il possède ses tourments à disperser, son caractère iconoclaste et sa sexualité énigmatique à révéler. Nous passons peut-être à côté d’un récit fabuleux, sur ce qui l’a conduit dans l’impasse.

    « Tout s’est bien passé » frappe pourtant sans retenue côté performance, mais ce sera à l’occasion de quelques gags insérés qu’on se méprendra sur les intentions d’un réalisateur essoufflé. Les enfants, blessés dans une relation parentale complexe, ne délivrent en rien de l’intérêt pour cette farce, dont le sujet devrait inquiéter. La douleur que l’on essaye d’évacuer avec patience et douceur, se retourne contre elle. Tout au long de ces interminables allers et retours entre la cellule de crise familiale et la cellule d’un homme, qui ne demande que le coup de grâce à ses filles, symboliquement fortes et indépendantes, les étincelles se feront rares.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    307 abonnés 1 701 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 septembre 2021
    Emmanuèle, romancière épanouie dans sa vie privée et professionnelle, se précipite à l’hôpital, son père André vient de faire un AVC. Fantasque, aimant passionnément la vie mais diminué, il demande à sa fille de l’aider à en finir.

    C’est une réalisation de François Ozon dont les deux derniers films Grâce à Dieu (2019) et Eté 85 (2020) avaient été salués par la critique. Pour ce nouveau drame, le Français va adapter le livre éponyme d’Emmanuèle Bernheim, publié en 2013 et dans lequel elle raconte comment elle a aidé son père à mourir. Tout s’est bien passé est présenté en compétition au Festival de Cannes 2021.

    J’avais bien aimé les précédentes réalisations de François Ozon. Je suis donc vraiment déçu de cette nouvelle que j’ai trouvé pas terrible.



    Je n’ai pas du tout accroché avec de nombreux parti pris durant ce film. Déjà, il faut commencer par la façon dont l’histoire est construite. Tout va être vu du point de vue de la fille Emmanuèle. Seulement le hic, c’est que son personnage est à peine exploré. On reste trop dans la surface de ses actions. C’est une pure observation de ses réactions par rapport à la maladie de son père. Il manque la partie recule émotionnelle construite grâce justement à une exploration en profondeur. J’ai trouvé cela dommage que ça soit éludé. Comme la partie du père ne l’ai pas plus, c’est embêtant.

    En effet, le côté émotionnel pour ma part était totalement absent. Au début à la limite, mais ça dégénère rapidement. En plus de ne pas être attaché aux personnages, va se rajouter une vision négative d’eux. Le père est présenté comme un homme ayant maltraité psychologiquement sa fille, et cette dernière est d’un égoïsme très limite avec sa sœur pourtant bienveillante. Les deux protagonistes principaux sont donc agaçants. Difficile à partir de cela d’avoir une connexion et d’être touché par ce qui se passe.



    Pourtant, avec les deux acteurs de renom proposé, c’était du pain béni. Sophie Marceau et André Dussollier sont fantastique dans leur performance en tant que tel. Ce n’est réellement pas de leur faute si ça ne décolle pas. J’ai été particulièrement impressionné par André Dussollier. Jouer un homme ayant eu un AVC, ça ne doit pas être de tout repos. Le casting secondaire avec notamment Géraldine Pailhas, Grégory Gadebois et Eric Caravaca a beaucoup de potentiel.

    Les thématiques abordées sont de base percutante mais elles ne vont pas être bien traité. En effet, on fait du sur place pour à peu près tout. Le fait de voir un proche souffrir ne va nulle part car on ne voit pas les conséquences sur leur vie. On ira même jusqu’à tomber parfois dans le misérabilisme malsain avec des séquences assez inutiles à part se délecter de la souffrance d’autrui. Quant au suicide assisté, ce débat est réglé avec une facilité déconcertante.
    maguaguas
    maguaguas

    2 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 octobre 2021
    Vraiment pas terrible ! On devrait ressortir bouleversé de ce film dont l'histoire est vraiment dure et tout à fait d'actualité. Et pourtant, on n'est pas touché, on ne ressent pas d'émotion. Un film bien franchouillard, bobo et sans saveur. Dommage car tous les ingrédients étaient là.
    FaRem
    FaRem

    7 421 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2022
    Mourir est un luxe alors que ce devrait être un droit. Pour son nouveau film, François Ozon adapte le roman autobiographique d'Emmanuèle Bernheim, une amie à lui qui a raconté le combat de son père pour mourir. Après un AVC, André se retrouve diminué physiquement et ne supporte pas de se voir dans cet état-là. Il demande alors à sa fille Emmanuèle de l'aider à mourir dignement. Un cri du cœur, un appel à l'aide au cours d'une première partie particulièrement émouvante et éprouvante. Si les scènes très fortes en émotions sont bien là, "Tout s'est bien passé" n'est pas un film larmoyant. On est surpris de voir une histoire avec beaucoup de recul sur le sujet. Il y a notamment pas mal d'humour et d'autodérision. André ressemble à un enfant qui fait un caprice pour avoir un jouet sauf que lui veut qu'on le laisse mourir. François Ozon intègre quelques flashbacks pour comprendre la personnalité du monsieur qui a souvent mené la vie dure à son entourage. Il s'agit autant d'un film sur la fin de vie qu'un film sur la difficile relation entre un père et sa fille. Le réalisateur aborde aussi le sujet du business de la mort. Il s'agit d'un service qui ne s'adresse pas à tout le monde comme André le souligne en disant : "Je me demande comment font les pauvres" à sa fille qui lui répond "Bah, ils attendent leur mort", car tout le monde ne peut pas se permettre ce luxe-là. Au final, "Tout s'est bien passé" est un film juste, sobre et touchant sur un sujet sensible qui est abordé délicatement et incarné de bons acteurs.
    selenie
    selenie

    5 451 abonnés 6 018 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2021
    Dans l'ensemble le film est d'une construction narrative très classique, sans réelle surprise tant le parcours paraît logique et cohérent. On apprend par contre que François Ozon modifie deux paramètres vis à vis du livre de son amie, et personnage principal, Emmanuèle Bernheim. Ainsi, la mère qui est quasi absente du livre apparaît bel et bien dans le film et, surtout, le personnage dénommé G.M. voit son personnage différemment décrit, on peut s'étonner que Ozon puisse modifier autant un personnage loin d'être anodin et qui, surtout, contredit et/ou va à l'encontre de la vision des choses de Emmanuèle Bernheim. Ozon ajoute quelques flash-backs pour compenser, des petites séquences superflues car trop superficielles qui servent surtout à étoffer un scénario académique. Au final, un joli film, émotionnellement qui touche au plus juste, mais surtout porté par un Dussolier dans ce qui est sans doute un de ses 2-3 meilleurs rôles.
    Site : Selenie
    ffred
    ffred

    1 501 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2021
    Depuis Sitcom en 1998 je n’ai raté aucun des François Ozon. Même si sa filmographie est faite de haut et de bas. Le maudit des César revient aujourd’hui pour un 21ème film qui, il est vrai, avait mauvaise presse et encore plus mauvais bouche à oreille. Si je ne supporte pas Sophie Marceau (ça se confirme, elle joue toujours aussi mal, et a toujours aussi peu de charisme, ou comment continuer de faire carrière sur un film tourné il y a plus de 40 ans…), le reste du casting était on ne peut plus attrayant. Si André Dussolier en fait peut être un peu trop, c’est toujours un plaisir de retrouver Géraldine Pailhas, Eric Caravaca, Grégory Gadebois, Jacques Nolot, Judith Magre ou encore Daniel Mesguich (méconnaissable). La palme aux deux grandes Hanna Schygulla et Charlotte Rampling, impériales dans des petits rôles. Tiré d’une histoire vraie, le récit est sans surprise, plutôt souvent drôle, mais surtout très lourd. Même si on est pas ici devant le meilleur film de son auteur, j’ai beaucoup aimé et j’ai pleuré quasiment tout le long. En résumé, plutôt une bonne surprise par rapport à ce que j’en attendais. Place maintenant au prochain Ozon, adapté de Fassbinder (pour la seconde fois après Gouttes d’eau sur pierres brûlantes), avec Isabelle Adjani et Denis Menochet. Prometteur !
    Jorik V
    Jorik V

    1 197 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 avril 2022
    Durant sa très riche et prolifique filmographie amorcée il y a maintenant près de vingt-cinq ans avec « Regarde la mer » puis « Sitcom », François Ozon a abordé beaucoup de genres, a connu des gros succès ainsi que quelques bides commerciaux et il s’est sans conteste fait un nom dans le paysage cinématographique français. Après deux excellents long-métrages au sommet de son œuvre, « Tout s’est bien passé » se révèle comme un Ozon mineur, imparfait et pas aussi réussi qu’il aurait dû l’être avec un tel sujet. Après avoir magistralement traité de la pédophilie au sein de l’Église avec « Grâce à Dieu » et avoir titillé notre fibre nostalgique avec le sublime « Été 85 » (l’un de ses plus beaux films), il déçoit donc un peu avec ce drame sur la maladie et l’euthanasie. Sur le même sujet, le magnifique « Quelques heures de printemps » était bien plus fort, émouvant et tout simplement réussi.



    D’emblée, il y a quelque chose qui nous dérange ou qui nous laisse circonspect : l’interprétation d’André Dussollier, bizarre et indéfinissable, dans la peau de ce père victime d’un AVC qui le met en fauteuil roulant et lui paralyse une partie du visage. Certes, le brillant acteur s’est investi comme toujours, cela se ressent. Mais de le voir débiter ses répliques de la sorte avec le visage si abîmé, on hésite entre maestria et ridicule et confirme que ce qui passe à l’écrit ne fonctionnera pas forcément à l’écran. On finit par s’habituer mais au début c’est dérangeant et peut-être qu’Ozon aurait dû s’affranchir du roman et de cette histoire vraie au niveau des séquelles physiques de manière à pouvoir jauger comme il se doit le travail de l’acteur. Ensuite, les seconds rôles sont, au choix, inutiles ou pas assez approfondis pour la majorité. Entre un amant ridicule ou des acteurs qui ne font que passer (Charlotte Rampling, Jacques Nolot, ...), on dirait que François Ozon a utilisé une partie de son carnet d’adresses pour donner un casting prestigieux mais superflu à « Tout s’est bien passé ». Ou alors qu’en adaptant le roman, il n’a pas su couper dans le lard ou donner plus de poids à ses personnages secondaires. Il aurait dû se concentrer sur le père et ses filles, cœur du récit, ces dernières étant parfaitement incarnées par Géraldine Pailhas et Sophie Marceau, tout en justesse et sobriété.



    Le long-métrage déçoit également sur le pan de l’émotion. Ozon fait le choix d’éviter les séquences à haute teneur lacrymale et de sombrer dans le pathos. Très bien, mais l’effet inverse se produit et « Tout s’est bien passé » manque cruellement d’affects hormis la scène des adieux. Pour un film sur un sujet si grave et lourd, cela relève presque de l’exploit mais pas dans le bon sens, car le film n’est pas non plus joyeux et ne choisit pas de prendre ce thème sous l’aspect comique ou feel-good. De plus, on finit par trouver le temps long et l’ensemble un peu lent avant d’arriver à la conclusion attendue. Enfin, des choix narratifs discutables, certainement hérités du roman, tels que des flashbacks ratés ou des digressions inutiles qui alourdissent le propos et le détourne de son sujet principal (comme la sexualité du père, voire même les rapports avec ses filles, mal cernés). Des défauts comme une mise en scène peu inspirée qui finissent de rendre cette œuvre brinquebalante et pas vraiment satisfaisante. Allez François, ça arrive et c’est pour mieux se retrouver la prochaine fois.



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    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    592 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2021
    En règle générale, j'accroche bien avec la façon que François Ozon a de raconter des histoires. "Grâce à Dieu", "Le temps qui reste" ou encore "Dans la maison" sont probablement mes oeuvres préférées du réalisateur. Avec "Tout s'est bien passé", il s'empare du récit autobiographique d'Emmanuèle Bernheim où l'auteure relate la fin de vie de son père, qui, suite à un grave AVC, demande à avoir recours au suicide assisté. Ce sujet tabou et douloureux est loin d'être souvent abordé au cinéma, et à la vue de la bande-annonce, on se dit que ça risque fortement de pencher vers le pathos... Mais la mise en scène d'Ozon, malgré un hyper-réalisme assumé, ne cherche pas à tirer gratuitement les larmes du spectateur. Au contraire, la tristesse de la situation ne plombe pas et laisse place à des moments plus lumineux et détachés. Car, comme à chaque fois où il est question de mort, la vie bat son plein pour lui faire face ! Entre les souvenirs d'enfance, le caractère effarouché de l'octogénaire, les secrets qui refont surface, la solidarité entre soeur et l'espoir en l'avenir, "Tout s'est bien passé" réussit à capturer l'essentiel de ces parenthèses de vie particulières, sorte d'entre deux entre élan de vie et profond chagrin. Après, c'est sûr, il faut être d'aplomb pour regarder ce film, et ne pas avoir été exposé à un deuil récent, au risque d'en sortir plus secoué que prévu... Même si j'ai trouvé le sujet de l'euthanasie intéressant, que la question de la mortalité et de l'acceptation sont pertinents, je suis resté en distance face à cette histoire trop réelle, trop crue, sans doute trop proche de situations vécues. J'ai eu du mal avec le grimage d'André Dussolier et avec ce marasme d'affects et de sentiments réprimés. Sophie Marceau est très simple mais superbe, pareil pour Géraldine Pailhas et Charlotte Rampling, plus en retrait... En fait, "Tout s'est bien passé" raconte beaucoup, résonne beaucoup, touche beaucoup mais je ne vois pas vraiment l'intérêt de l'adaptation cinématographique d'une telle oeuvre. Très respectueux du livre original, on en oublie la direction de François Ozon, qui semble s'effacer et ne prendre aucune initiative ou liberté dans cette histoire. J'aurai été curieux de le voir sous la forme d'une pièce de théâtre par exemple, qui aurait peut-être aidé à voir la chose sous un autre angle...
    Yetcha
    Yetcha

    746 abonnés 4 292 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 octobre 2021
    Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu de Ozon. La première chose que nous constatons est à quel point Ozon est amoureux de Sophie Marceau qu'on voit sous toutes les coutures avec force de gros plan et plans américain. Cela tombe bien, j'aime aussi beaucoup Sophie Marceau. Si la véracité des situations est parfois aléatoire (hémiplégie droite mais aucun souci de langage, c'est plutôt rare...), mais là n'est pas l'objectif puisqu'on aborde la difficile décision d'aider un proche en souffrance vers l'euthanasie et la difficulté que cela représente en France où cela n'est pas légal. Si parfois il y a quelques ventres mous, l'ensemble est intéressant à regarder, surtout si vous aimez Sophie Marceau. Pas le meilleur Ozon, loin de là, mais tout à fait regardable.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    920 abonnés 4 839 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2022
    Je suis plutôt mitigé. Ozon ne crée pas du tout l'émotion qu'on attendait de ce film.
    Il n'y a pas de retenue. Je m'attendais à un peu plus de mélodrame et la scène où Dussolier demande à la fin à l'ambulancier s'il sait conduire est symptomatique. Je ne vois pas ce que vient faire l'humour par ici. C'est peut-être à cause du livre qui a ce style là.... "Amours" est autrement plus fort et plus poignant.
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