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    Tout s'est bien passé
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    642 abonnés 1 973 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 septembre 2021
    Après le très médiocre "Eté 85" de 2020 ("romance" uraniste entre ados, plate et racoleuse), voilà donc par François Ozon l'adaptation du livre-document d'Emmanuèle Bernheim, narrant le détail des derniers mois de son père octogénaire très diminué par les suites d'un AVC. On dirait presque une oeuvre de commande - c'est en fait un hommage à celle qui fut la scénariste de 4 de ses films, et qui, à son tour, succomba à la maladie, après avoir, avec Alain Cavalier, un ami de 30 ans et cinéaste singulier, adapté, dans une optique strictement documentariste, son "Tout s'est bien passé", sous le titre "Être vivant, et le savoir" (EB mourant en mai 2017, le film est présenté au Cannes 2019, hors compétition).
    Il faudrait avoir vu le film de AC, pour apprécier la valeur de celui signé par Ozon - n'ai pas eu cette faculté. Dommage.
    Tel que (sans "appareil critique" donc), que vaut le dernier Ozon en date (en sélection officielle lors du Cannes 2021) ? Tout comme dans son antépénultième opus (2019), "Grâce à Dieu", il adopte un déroulé par le menu - reprenant la démarche documentaire (et sa "distance"), qui était la ligne de l'auteur et de AC (voir supra). L'aspect "fictionnel" étant assuré par la distribution, dorée sur tranche, de Sophie Marceau en écrivain se faisant (auto)biographe, à Géraldine Pailhas (la soeur d'Emmanuèle, Pascale), en passant par André Dussolier, qui incarne un autre "André", André Bernheim, le pére grand bourgeois (industriel prospère), collectionneur et esthète, qui s'était marié, bien que "gay" (comme on ne disait pas encore), avec une femme sculpteur (Charlotte Rampling, l'ombre d'elle-même), l'ayant toujours su, mais souffrant des gigolos qu'on lui impose (le dernier en date incarné par Grégory Gadebois), brisé par son attaque et spoiler: réclamant, dès que possible, d'être euthanasié (la famille en ayant les moyens, la chose se fera en Suisse, où le "suicide assisté" est légal).
    Sans oublier les apparitions de Hanna Schygulla (la "facilitatrice" helvète - qui aura le dernier mot : "Tout s'est bien passé").
    Sur "Grâce à Dieu", écrivais : "C'est long, très long, fastidieux, et sans point de vue d'auteur - au mieux, c'est du travail journalistique.... Et l'on s'ennuie copieusement !". Voilà qui pourrait resservir ici...
    La mort fait partie de la vie. Sur la douloureuse question de la fin de vie (peut-on en choisir l'heure et le lieu ?).... on peut nettement préférer la vision de Stéphane Brizé (en 2012), avec "Quelques heures de printemps" (Hélène Vincent - magnifique/Vincent Lindon), et surtout le remarquable "Miele" de Valeria Golino (2013). À cet Ozon-là - nouvelle déception...
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    594 abonnés 2 780 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 septembre 2021
    Ce qu’il y a d’original dans Tout s’est bien passé, à savoir sa tonalité oscillant en permanence entre le drame et la comédie, est aussi ce qui le dessert le plus : la dérision qu’injecte le personnage d’André dans les situations qu’il traverse renvoie au spectateur une posture d’indifférence, presque d’amusement devant une fin de vie mise en scène tel un spectacle de la cruauté. François Ozon s’intéresse davantage au règlement de comptes entre les filles et leur père, prend le soin de rappeler l’humiliation répétée pendant l’enfance au moyen de flashbacks grossiers qui ont pour effet involontaire de renforcer cette impression de cabotinage malvenu, les acteurs étant au mieux remplacés, au pire rajeunis. Le problème de fond que rencontre le long métrage tient à la distance qu’il prend à l’égard de son sujet ; distance qui s’avère tantôt excessive – tremplin vers la pochade de boulevard – tantôt absente, ce qui occasionne alors une obscénité déconcertante – pensons à ce plan sur le lit souillé d’André ou le matraquage de plans sur les prothèses faciales de Dussollier. Ozon s’efforce de traiter pêle-mêle des sujets hétérogènes qui, s’ils convergeaient avec succès dans l’œuvre littéraire adaptée, s’articulent mal les uns aux autres : passé douloureux d’une famille juive, homosexualité d’un père qui n’hésite pas à se montrer cruel à l’égard de sa femme et de ses filles, réflexion sur l’euthanasie, vendetta familiale qui nous donne accès aux rêves et pulsions de meurtre d’Emmanuèle contre celui qu’elle aime malgré tout. En refusant de choisir, en adoptant une forme épurée, impersonnelle, presque hygiénique, Tout s’est bien passé se disperse et disperse les thématiques qu’il aborde, une larme au coin de l’œil et le sourire aux lèvres. Histoire de plaire à tout le monde, histoire de ne choquer personne. Confusion entre la volonté de rendre une thématique universelle et la lâcheté d’un artiste qui prétend s’attaquer à l’interdit pour seulement l’effleurer, tant le refus de prendre position traduit ici une angoisse puérile devant l’engagement politique – alors qu’un tel sujet l’exigeait. À titre de comparaison, nous préférons l’audace du plan qui refermait Une Nouvelle amie (2014).
    C F.
    C F.

    4 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 septembre 2021
    Un sujet complexe abordé avec finesse et humour. Le film est porté par l'interprétation remarquable d'André Dussollier. Pour le reste du casting F Ozon aurait pu faire plus humble.
    laurent joulin
    laurent joulin

    42 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2021
    Le film de François Ozon est abouti et peut être le plus personnel de tous ses films en hommage à son amie et écrivaine Emmanuèle Bernheim. Le film est un long déroulement et processus pour celui qui décide après un avc handicapant de choisir son moment de fin de vie et de partir avec dignité. Tout est mis en scène sans patos , ni sensiblerie ni prise de position . Le film reste dans une position la plus juste avec les yeux d Emmanurlle jouée par Sophie Marceau . C est parfois boulversant et d une grande émotion le choix de André joué remarquablement par André Dussolier. Un choix difficile à accepter par son entourage qui l accepte en espérant qu il changera d avis . Un long chemin parsemé d étapes pour l ultime voyage .
    Un beau film avec des acteurs formidables .
    Mansford K.
    Mansford K.

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 septembre 2021
    Si le cru François Ozon de l'année dernière ("été 85") m'avait déçue et laissée de marbre, autant "Tout s'est bien passé" à rallumer la flamme que j'aie pour ce réalisateur français, prolifique et rigoureux.

    J'ai trouvé ce film parfait de bout en bout autant dans le fond que dans la forme, tout est très rigoureux, aucune erreur, et on ne voit pas passer les presque 2 heures du film. Il m'a bouleversée autant que, du même réalisateur, "Grâce à Dieu" sorti il y a deux ans et son "Tout s'est bien passé" y ressemble car il traite d'un sujet pas facile sans polémiquer. Il est même parfois un peu plus drôle que "Grâce à Dieu" et moins austère, et c'est surtout grâce à la prestation tendre et hilarante d'André Dussolier en vieil égocentrique. Sophie Marceau trouve là un de ses meilleurs rôles, elle joue avec justesse et se fond dans son personnage. Même négligée, habillée sans effort et sans maquillage, elle reste naturellement très jolie. Tous jouent très bien dans ce film, les premiers comme les seconds rôles. Quelques larmes sont à prévoir surtout la scène finale (avec André en arrière plan sur son lit) mais rien n'a été fait pour nous faire pleurer, ça vient naturellement.

    "Tout s'est bien passé est un chef d'œuvre qui ne se donne pas des airs de chef d'œuvre, et un formidable hommage à la vie.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 196 abonnés 4 004 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2021
    Devenue rare devant les écrans, chaque passage de Sophie Marceau est désormais un rayon de soleil dans le cinéma français. Un an après son thriller amoureux “Eté 85”, François Ozon nous ramène au présent en adaptant le roman d’Emmanuèle Bernheim. Avec justesse et intelligence, André Dussollier incarne un homme de 85 qui vient de faire un accident vasculaire cérébral. Désormais diminué, il demande à ses deux filles, et plus particulièrement l’aînée, de l’aider à mourir. Si le film nous invite dans les rouages du suicide assisté qui n’est pas encore légal en France, il est surtout question d’amour entre un père et sa fille. Si on peut regretter une absence de profondeur dans le rôle de Charlotte Rampling, ceux de Marceau, Dussollier et Géraldine Pailhas sont troublants d’évidence. Ozon ne fait jamais tomber sa triste histoire dans le pathos et préfère plutôt teinter ses dialogues de sarcasme et d’humour. “Tout s’est bien passé” est une œuvre sur le droit à mourir dans la dignité, traitée dans une mise en scène classique, mais extrêmement fluide et touchante de vérité.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    PastaBox
    PastaBox

    8 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 août 2021
    Une constante chez François Ozon, la capacité à surprendre. Connu pour amener l'extraordinaire dans notre ordinaire, j' ressens une nouvelle manière de proposer des histoires (l'age de la maturité?) et plus de sérieux, un peu comme avec "Grace à dieu". Alors qu'il réalise un film par an, ce nouveau film aborde un sujet chargé d'émotions aux travers d'un casting de rêve. Sophie Marceau et Andre Dussollier recrée les liens d'une famille confrontée à la maladie et au choix de l'euthanasie. On apprend que ce film est inspiré d'une histoire personnelle ayant donné un livre puis cette adaptation. Le ton est juste, intime mais aussi cynique, le montage robuste et on découvre l'intimité de deux sœurs qui doivent organiser le dernier souhait de leur père. C'est prenant et amène le public à se poser de nouvelles questions. Qu'aurions nous fait? Le cinéma qui amène la réflexion.
    ZazaStBo
    ZazaStBo

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 août 2021
    Vu aujourd'hui en avant-première :
    Quels magnifiques acteurs dans ce film ! L'histoire est bien sûr passionnée et passionnante, les acteurs sont tellement justes, leur direction est superbe. Bravo !
    Larbin D
    Larbin D

    13 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 août 2021
    Pas mal sans plus, on suit une tranche de vie. Un film dramatique purement français dans le bon sens comme dans le mauvais sens du terme. On ne s'ennuie pas, mais on traverse le film sans jamais être tellement touché, sans jamais réellement verser une larme ni rigoler franchement. Sûrement plus intéressant pour des personnes d'une cinquantaine d'années auxquels le films semble s'adresser.
    Cinememories
    Cinememories

    444 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 juillet 2021
    Nous aimons François Ozon pour son sens du tempo et la subtilité qu’il y injecte lorsqu’il s’agit de caresser un support romanesque. Mais à force d’enchainer ses projets, il se perd au fil des saisons et nous laisse sur un regard curieux, pourtant habité, sur son dernier « Été 85 ». Ici, le point de vue sera plus délicat et l’adaptation du roman d’Emmanuèle Bernheim ne connaîtra pas le souffle qu’on lui associe. Entre « Falling » et « The Father », déjà vu cette année, la paternité mourante revient à la charge et foule les couloirs d’hôpitaux, comme s’il fallait brosser le portrait d’un sanctuaire ténébreux. C’est ce que l’on pourrait croire à première vue, mais l’enjeu ne gagne presque jamais de terrain sur sa bulle de réflexion. Une fin de vie accentue un peu plus les conflits, mais panse également des plaies qui n’ont pas totalement cicatrisées. Hélas, bien que le sujet soit audacieux et d’actualité, il y aura plus d’un regret dans ce fantasme pudique et bourgeois.

    Ce qui découle d’une affaire juridique et pénale devient l’objet d’étude d’une famille, en quête de rédemption. Deux sœurs, se partagent les charges d’un père, qui choisit de s’effacer de l’équation, un choix évidemment égoïste, pour un vieil homme qui ne manque pas de justifier son côté raffiné et enjoué. André Dussollier l’incarne avec une énergie remarquable, en s’armant d’un cynisme à toute épreuve. Le contraste gagne parfois à rendre sa décision plus anecdotique, mais quelque chose nous ramène toujours à cette fatalité, qui a mûri en lui. Le droit de se donner la mort est un outil convoité, mais qui ne semble jamais vouloir s’aventurer au-delà du mode d’emploi. Le principe n’intéresse guère, car la véritable démarche s’inscrit dans la lutte d’enfants, qui ne savent pas comment accompagner leurs aînés à leur tombeau. De même, Ozon ne sait pas sur quel pied danser, notamment dans le choix d’une mise en scène classique, voire académique et qui ne dialogue pas avec les émotions attendues.

    Le rire est un remède ironique, qui ne trouve pas sa place dans une partition déjà ambiguë et maladroite. Entre les flashbacks dispensables et autres surexplications, rendant les répliques toutes aussi ennuyeuses, il y aura peu de place pour cette mélancolie que l’on recherche et qui ne restera que de l’autre côté de l’écran. Les effets de Sophie Marceau n’aideront pas non plus à rendre plus pertinente cette descente vers l’angoisse, car c’est toute l’énergie de la caméra qui aspire la vitalité des personnages. De même, Géraldine Pailhas se trouve limite exclue de la table familiale afin de servir au mieux sa sœur, qui ne gère pas mieux la transition de son père. C’est du point de vue du personnage de Marceau que l’on préfère camper au lieu du condamné, qui a pourtant un peu plus à raconter. Il possède ses tourments à disperser, son caractère iconoclaste et sa sexualité énigmatique à révéler. Nous passons peut-être à côté d’un récit fabuleux, sur ce qui l’a conduit dans l’impasse.

    « Tout s’est bien passé » frappe pourtant sans retenue côté performance, mais ce sera à l’occasion de quelques gags insérés qu’on se méprendra sur les intentions d’un réalisateur essoufflé. Les enfants, blessés dans une relation parentale complexe, ne délivrent en rien de l’intérêt pour cette farce, dont le sujet devrait inquiéter. La douleur que l’on essaye d’évacuer avec patience et douceur, se retourne contre elle. Tout au long de ces interminables allers et retours entre la cellule de crise familiale et la cellule d’un homme, qui ne demande que le coup de grâce à ses filles, symboliquement fortes et indépendantes, les étincelles se feront rares.
    traversay1
    traversay1

    3 153 abonnés 4 637 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2021
    Emmanuèle Berheim n'est plus là pour la voir, hélas, mais elle serait sans doute heureuse de l'adaptation de son livre Tout s'est bien passé qui raconte la décision de son père de mourir après un AVC qui l'a laissé diminué. Elle serait surtout fière de la façon dont André Bernheim est montré, paternel un brin cynique et égocentrique mais irrésistible y compris pour ses deux filles qui l'ont aidé à accomplir sa volonté. Dans cette chronique d'une mort décidée, François Ozon s'est mis entièrement au service de ll'histoire sans chercher d'artifices visuels et c'est une excellente chose car le film sent le vécu, notamment à travers le quotidien de sa fille préférée, Emmanuèle, devenue écrivaine. Le pathos est hors champ dans Tout s'est bien passé, conforme en définitive au souhait de son protagoniste principal qui souhaitait régler "l'affaire" sans nulle émotion, comme un aboutissement logique d'une vie bien remplie. Reste que le film décrit aussi joliment, avec beaucoup de pudeur, ce qu'est une solidarité sororale même si les deux filles concernées sont très dissemblables. Si Géraldine Pailhas et surtout Sophie Marceau, trop rares au cinéma, excellent, c'est la performance "monstrueuse" d'André Dussolier qui retient évidemment l'attention. Une composition de virtuose que Cannes n'a pas daigné récompenser mais qui devrait lui valoir un César, sans l'ombre d'une hésitation. Là haut, André et Emmanuèle Bernheim ont dû apprécier et vraisemblablement s'amuser aussi de cette performance de haut vol.
    soundsmatt
    soundsmatt

    33 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juillet 2021
    Que dire encore d'une magnifique histoire dirigée par Ozon... Une magnifique interprétation de la part de Marceau et Dussollier. Un thème simpliste, mais pourtant bien traité !
    Vu à la présentation du Festival de Cannes, "Tout s'est bien passé" est un pur régal en terme de réalisation et ne il ne fait qu'enrichir le véritable cinéma Français. Il mérite amplement d'être vu.
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