Avis sur Yanks

Quand John Schlesinger prend le train, on est sûr d'arriver à bon port! Mais avec qui et comment ? C'est une autre histoire! Dans Yanks", Schlesinger a le rail populaire! La belle Angleterre...c'est l'hiver et c'est encore tout vert! D'un temps où l'on prenait le « 20 Ridge Hill Depot » pour aller flirter, manger, se balader ou regarder les actualitès au cinèma du coin! A moins que ce ne soit pour aller se distraire devant "Song of the Islands" avec Betty Grable et Victor Mature! Entre leur arrivèe en Grande-Bretagne et le dèbarquement en Normandie, les soldats amèricains conquièrent les coeurs! il est très facile de se laisser entraîner par les femmes pendant que les ricains sont dans un pays qui n'est pas le leur! Mais elles, sont chez elles, et il faut jouer les règles du jeu qu'elles pratiquent! Même si parfois on ne les comprend pas très bien! Privè de ses repères, Richard Gere dècouvre les amours de guerre à l'anglaise dans cette fresque sensible de la fin des 70's! Quand on le dèterre de son Arizona, c'est pour le jeter dans une ville de l'èpoque romaine [...] Belle, rèservèe, èmouvante, il suffit de voir Lisa Eichhorn pour comprendre son talent! Ce classique de l'United Artists reste, trente cinq ans après sa sortie, du cinèma romanesque comme on l'aime! Maîtrise de l'image, du montage et des beaux sentiments! On aimerait tellement suspendre le temps quand Matt et Jean rêvent d'horizons lointains (l'Arizona) aux abords d'un canal! Fort heureusement, le final à la gare est juste magnifique...

Après des films d'envergure comme "Macadam cow-boy" (1969) et "Maranthon man" (1976) le réalisateur John Schlesinger signe un film romanesque sous couvert de la Seconde Guerre Mondiale. Si la romance (les romances) n'est pas des plus nouveaux il est assez rare qu'on film traite 39-45 sous cet angle. En effet on suit des soldats américains, en poste arière dans le nord Angleterre, qui se heurtent de façon plus ou moins douce aux quotidiens britanniques et surtout recontrent des femmes anglaises ; ils sont loin de chez eux, elles ont leurs maris et fiancées loin de chez elles... Le contexte historique apporte un charme indéniable. Reconsitution idéale sur les lieux même de l'histoire, important puisque ce sont là que les Gi's attendaient leur embarquement pour la Normandie. On suit donc 3 histoires d'amour, plyus ou moins compliquées et assumées, par leur biais on se retrouve plongé dans la routine avec les intolérances que les différences de culture apportent ; pour les britanniques les ricains sont des ploucs, la ségragation afro-américaine a également traversé l'Atlantique, le poids des traditions... etc... Heureusement jamais ça ne s'éparpille et l'émotion ne tombe jamais dans la niaiserie (avec un autre réalisateur la catastrophe n'aurait pas été loin). Joli casting, outre Richard Gere en pleine ascencion on remarque la superbe et méconnue Lisa Eichborn. Un scénario intelligent, subtil sur les rapports humains pour un mélo à la photographie soignée. Il manque sûrement un traitement moins attendu, une tension guerrière plus palpable mais ça reste un très beau film.

Un film de style académique très anglais, tout à fait rare qui n'est fait que de sentiments. La délicatesse, la pudeur et l'intelligence de schlesinger y sont évidentes et seules quelques dialogues excessifs, mais sans doute nécessaires, troublent cette impression. Les deux héroïnes sont admirables que cela soit la plus jeune Jean ou la plus mure Helen, elles donnent à leurs jeux une étonnante véracité, les hommes disparaissant un peu derrière leurs talents. Le temps passe vite malgré la grande banalité de l'action qui ne fait que refléter au plus juste cette longue période d'attente des troupe américaines sur les terres galloises. C'est du cinéma entomologique qui s'attache à chaque détail sentimental au point même de troubler nos propres consciences, Matt lui même n'arrivera pas à voir clair en lui mais son honnêteté lui viendra en aide. Dans ces conditions Yanks est aussi une leçon de vie, c'est sans doute ce que nous aurions faits placés dans les même conditions d'âge et d'époque. il serait donc bien prétentieux de juger les personnages qui tous possèdent leurs vérités. Le grand moment d'intimité entre Matt et Jean est un sommet de cinéma autant visuel que psychologique, la mise en scène y est particulièrement belle avec des gros plans que l'on aimerait contempler plus longtemps et le recul nécessaire que prend la caméra pour ne pas gêner le spectateur sentimental . Un très beau film grave , émouvant mais peu accessible à tous les publics tant il est ''vrai''. Quel contraste avec d'autres films de Schlesinger, cinéaste hors des normes courantes!

Basé sur une histoire vraie une intrigue intéressante sur ces prisonniers politiques ainsi que ces combattants simplement dépourvus de l'essentiel & assimilés à la "racaille", pdt que ces autres bénéficient joyeusement de privilèges énormes; le script mettant le doigt notamment sur la propagande et l'illetrisme obligé favorisant la guerre - toutefois le reste suit difficilement en raison de sa focalisation sur les intrigues secondaires et d'une photo très léchée. -

Un beau film sur le quotidien des citoyens anglais pendant la 2ème guerre mondiale. Avec Richard Gere, cela ressemble un peu à 'Officier & Gentleman' tout en étant différent.