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    Varsovie 83, une affaire d'État
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    Joce2012
    Joce2012

    175 abonnés 507 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2022
    J’hésitais à aller voir ce film mais je ne regrette pas, très bon scénario, très bonne interprétation, on est dans le film du début à la fin
    cortomanu
    cortomanu

    64 abonnés 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2022
    Film presque sous forme de reportage historique Varsovie 83 raconte la Pologne de Jaruzelski au moment où elle s'accroche à n'importe quel prix au pouvoir absolu, malgré la révolution Solidarnosc. Tout est décrit en détail et constitue un véritable témoignage de l'époque. Détaillé mais pas oublieux du caractère humain et sensible que contient chaque personnage.
    Pour cette raison le film est aussi un peu trop long, et reste très contenu dans les limites descriptives qu'il s'est fixé.
    Un film pour réveiller les mémoires et donner de quoi ferailler avec les amoureux de régimes autoritaires qui réapparaissent un peu partout.
    sebou36
    sebou36

    53 abonnés 380 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2022
    Rapidement, le propos saute à la figure. On ne peut rien faire contre la violence policière institutionnalisée . Bien couverte par l'état qui maltraite son peuple. Un beau film, implacable.
    tonyhw
    tonyhw

    42 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 août 2022
    Une reconstitution sobre et crédible, mais très froide et bien trop longue. L'émotion reste au vestiaire malgré un énorme potentiel dramatique. Une déception.
    Antoine
    Antoine

    24 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mai 2022
    Très bon film. Récit saisissant sur la réalité de la vie sous un régime totalitaire. Acteurs crédibles et scénario sans fioritures ni excès. Juste la sobre réalité.
    Chatcaliban
    Chatcaliban

    26 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2022
    C'est sublime. Reconstitution d'une époque qui paraît lointaine mais pas du tout pour ceux qui avaient 20 dans ces années-là. On se souvient alors de Jaruselski et ses grosses lunettes, Solidarnosc, le père Popielusko qui fut torturé par la police politique. Le film repose sur un jeune mec qui porte un ponds énorme sans lâcher et c'est mieux sur convaincant. Encore un superbe polonais dans la mouvance de l'Homme de fer et de l'Homme de marbre.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2022
    Encore un film passionnant, qui nous plonge dans l'histoire -mais une histoire plus récente, et donc d'une certaine façon, qui nous touche plus que l'Affaire Collini. Ce sont les dernières années du féroce régime communiste en Pologne, quand on traquait sauvagement les militants de Solidarnosc, alors interdit, mais toujours debout, quand les "milices citoyennes", supplétifs du pouvoir, étaient partout, susceptibles de frapper à chaque porte. Bien sûr, le film n'est pas sans défauts. Très long (plus de deux heures et demi!), avec d'innombrables personnages entre lesquels on se perd un peu, peut être aurait il été encore plus démonstratif s'il avait été un peu plus resserré. Parmi les personnages secondaires, on voit passer le père Jerzy Popieluszko, l'aumonier du syndicat, qui devait lui même être torturé et assassiné un an plus tard. Si vous lisez les actes de ce procès, vous trouverez pas mal de points communs avec celui qui fait l'objet du film.
    Le film est donc tiré d'une histoire vraie, qui a fait l'objet d'un livre. Grzegorz, un lycéen fête son bac. Il a un peu bu, il chahute dans la rue avec son pote Jurek, refuse de montrer ses papiers d'identité aux milices qui, aussitôt, lui tombent dessus...et est conduit au poste avec Jurek, tabassé à mort -l'intestin en bouillie à force de coups de pied.
    Sa mère, la poétesse Barbara Sadowska, est une proche de Solidarnosc. Elle a déjà été arrêtée et, selon la coutume, on l'a menacée de s'en prendre à son fils. L'arrestation de Grzegorz, est ce un hasard ou un coup monté? Là dessus, le film ne se prononce pas.
    En tous cas, les autorités ont peur d'un procès qui mettrait en cause la mort d'un adolescent sous les coups dans un commissariat de police, et un incroyable dispositif mettant en oeuvre plusieurs ministères au plus haut niveau se met en marche. Chantage, intimidation, tout est bon dans ce processus terrifiant. La vie privée de Barbara, celle de Jurek qui a fait quelques bêtises dans sa jeunesse sont évidemment étalées, mais on s'acharne aussi sur les parents de Jurek qui ont de petites entreprises -une ferme, un salon de coiffure- dans lesquelles de petites irrégularités réelles ou inventées pourraient entrainer la fermeture.... Intimidation, puis subversion.... Des dizaines de moutons sont enroulés, des dizaines de suiveurs, de faux amis.... Tiens, et si c'étaient les ambulanciers (qui, c'est bien connu, ont l'habitude de massacrer leurs passagers)? Tout est bon. C'est asphyxiant. On voit comment la peur et surtout cette menace qui pèse sur la famille, les enfants peut conduire n'importe qui à avouer n'importe quoi.
    Film indispensable pour se souvenir que le totalitarisme est toujours prêt à frapper. Merci les Polacks!!!
    Marc L.
    Marc L.

    40 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2023
    Si le film-dossier n’a pas forcément toujours bonne presse, c’est souvent parce qu’il oublie qu’il peut fonctionner comme un vrai Thriller, même sans faire l’économie du sérieux et de la véracité des faits. Dans la Pologne du début des années 80, un étudiant un peu trop bruyant et un peu trop chevelu est tabassé à mort par des miliciens sous pression.. Pure coïncidence, le jeune homme était le fils d’une poétesse liée à Solidarnosc et la ratonnade s’est déroulée devant un témoin, dès lors déterminé à ce que les coupables soient punis. Craignant que les forces de sécurité perdent tout crédit dans un contexte social et politique très tendu, le pouvoir va multiplier les démarches de plus en plus menaçantes pour empêcher que justice soit faite. On a beau connaître par coeur les méthodes utilisées par les régimes communistes européens pour faire taire la contestation, on est toujours aussi stupéfait de se souvenir qu’il y a une quarantaine d’années à peine, en Europe, l’autorité n’hésitait pas à s’impliquer personnellement pour salir la mémoire d’une victime et de ses proches, intimider les témoins potentiels mais aussi les rares fonctionnaires qui s’efforçaient de maintenir un embryon d’état de droit en état de fonctionner et, quand rien ne marchait, à faire ce qu’il fallait pour que d’autres que les coupables endossent la responsabilité du délit. A l’écran, tout cela fonctionne parce que ‘Varsovie 83’ est monté comme un excellent Thriller, qui maintient le suspense ouvert jusqu’à sa conclusion pour autant qu’on n’ait pas fait de recherches préalables sur l’issue de cette affaire enterrée par le pouvoir communiste puis oubliée par ses successeurs. On y observe également la peur et l’épuisement des citoyens qui poussent à la compromission et à cesser le combat, l’indifférence, l’aveuglement et l’obéissance qui valent une progression de carrière rapide, le fatalisme qui incite à croire que l’Etat sortira inévitablement vainqueur d’un tel bras-de-fer…et on n’en a que plus de respect pour ceux qui n’ont jamais courbé l’échine alors que tout semblait jouer en leur défaveur. Avec ce film brillant, le cinéma polonais, même dans le cas d’une production pas forcément très vendeuse à l’étranger, continue de prouver qu’il est bien l’une des valeurs montantes parmi les cinématographies européennes.
    Henner
    Henner

    42 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mai 2022
    Un film certes long ( 2h30) mais jamais ennuyeux. Excellente reconstitution des décors d'époque, excellents acteurs avec une prime à l'horrible procureur. Les militaires communistes droits dans leurs bottes, Solidarnosc à l'oeuvre, les citoyens écrasés.
    Un gamin tabassé à mort par la milice, un témoin gênant, la milice dans ses basses oeuvres, tout ce qui peut servir la justice ( avocat, procureur) éliminés. Chantage, extorsion, menaces de mort, tout est bon pour corrompre les témoins et fabriquer des coupables. Excellente réalisation. A voir absolument.
    GéDéon
    GéDéon

    55 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2023
    En 2021, le jeune réalisateur polonais Jan P. Matuszynski revient sur un évènement sordide survenu au début des années 1980 à Varsovie. Sous le régime du Général Jaruzelski, un étudiant est battu à mort par la police lors d’un interrogatoire arbitraire. A partir de ce fait divers, le cinéaste dépeint avec cynisme et froideur le système totalitaire de l’époque. Menaces physiques, pressions morales, mensonges d’Etat, etc. tout est mis en œuvre par les autorités politiques et militaires pour éviter un procès perdu d’avance. Si l’intrique reste captivante et émotionnellement bouleversante, on peut regretter la très longue durée du film, notamment dans sa seconde partie, une fois tous les maillons du mécanisme despotique dévoilés. Bref, un film glacial mais ouvertement engagé contre toute forme de dictature.
    Abus Dangereux
    Abus Dangereux

    38 abonnés 108 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mai 2022
    Palpitant, dérangeant, oppressant, écœurant, beaucoup d’adjectifs peuvent s’appliquer à « Varsovie 83 », film qui nous emmène dans la Pologne des années Jaruzelski et de sa dictature militaire, et véritable autopsie d’une effroyable machine à broyer la vérité. Pendant 2h40, les rouages de ce système totalitaire vont être minutieusement détaillés et grâce à une mise en scène précise, inventive et à un montage rapide et ciselé, d’une part tout sera facile à suivre et à comprendre (ce qui n’est pas toujours le cas dans ce type de film dossier, de par la multitude de personnages, de pistes, etc…), et d’autre part, il n’y aura aucun temps mort et la durée du film ne se ressentira aucunement. Les acteurs, la reconstitution d’époque sont impeccables. Conçu comme un thriller, « Varsovie 1983 « est impressionnant de maitrise d’un bout à l’autre, et toutes ses qualités en font sûrement un des grands films de cette année. Et font de son réalisateur, Jan P Matuszynski, un réalisateur à suivre. A conseiller, et à voir absolument !
    Regine C.C
    Regine C.C

    28 abonnés 210 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2022
    Ce film met en scène l'affaire Malik Oussekine polonaise Les faits sont relatés tels qu'ils sont connus dans la version officielle sans chercher à gommer les incohérences, dont la principale est la véritable cause de la mort de cet étudiant. Il serait décédé de lésions internes gravissimes comme "si un camion lui était passé dessus" d'après le Médecin légiste alors qu'il ne présentait aucune trace de lésion externe!! J'aurais plutôt tendance à penser qu'il était gravement malade comme Malik Oussekine. Une chose est sûre, c'est qu'il symbolise malgré lui, la lutte entre le mouvement révolutionnaire ouvrier, Solidarnosc et le régime soviétique. Même si le film à priori dénonce les dérives d'un régime autoritaire, en caricaturant ses méthodes et ses personnages, la scène finale semble suggérer que les réalisateurs penchent plutôt vers l'ordre établi.
    Sinon d'un point de vue cinématographique, le scénario paraît parfois un peu redondant mais la mise en scène est réaliste et les acteurs convaincants.
    Sysy D.
    Sysy D.

    6 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 août 2022
    Loupé lors de sa sortie au ciné alors que je l'avais pointé sur ma liste des films à voir, lorsqu'il est apparu en VOD je l'ai loué avec beaucoup d'enthousiasme.

    Varsovie 1983, Grzegorz, 18 ans entrain de passer son bac, fils d'une poétesse militante Solidarnosc, et son pote Jurek, 23 ans partent retrouver des copains dans la Vieille Ville. Ils chahutent, tombent. 2 agents de la Milice citoyenne s'approche et procède à un contrôle d'identité. Jurek présente ses papiers mais pas Grzegorz qui invoque le fait que la loi martiale a été levée et donc pas d'obligation de les avoir sur lui et que de toute façon, la police lui a déchiré au dernier contrôle. Les 2 agents goutant peu l'attitude de Grzegorz embarquent les 2 jeunes au commissariat. Face aux réticences marquées des 2 jeunes, ils s'en prennent physiquement à Grzegorz en le tabassant, prenant soin sur conseil avisé d'un collègue, de le frapper dans le ventre car pas de marques. Grzegorz est salement amoché. Direction l'hôpital en ambulance avec 2 simples ambulanciers. Jurek ne peut pas monter dans l'ambulance et est donc obligé de se rendre à l'hôpital par ses propres moyens. Grzegorz sort finalement des urgences pour retourner chez lui. Le lendemain, malgré une tentative d'opération il décède des coups reçus. Sa mère , Barbara, soutenue par Jurek se lance dans une procédure judiciaire pour obtenir la condamnation des auteurs du crime.

    Alors, alors, alors.....Bah....je n'ai pas adhéré au film.
    Nous sommes très loin d'un film comme L'interrogatoire avec Krystyna Janda , sorti en 1982 mais censuré jusqu'en 1989 en Pologne et qui a valu à K. Janda le prix d'interprétation à Cannes. Ou encore très loin d'un film sur un autre sujet politique comme Las largas vacaciones del 36 (sur la guerre civile en Espagne). Ou encore Une saison blanche et sèche d'E. Placy avec D. Sutherland et M. Brando (sur l'apartheid en Afrique du Sud). Et je ne parle pas de Wajda ou de Costas-Gavras (pour ne citer que ces 2 réalisateurs).

    Varsovie 83 est déséquilibré et en grande partie très mal joué. Déséquilibré car la partie sur la famille de Jurek et de Grzegorz est mal fagotée. Cela manque de contexte historique : la loi martiale, le mouvement solidarnosc, l'adhésion d'une partie de la population au communisme, par obligation ou conscience (seul le père de Jurek pose une petite pierre sur ce contexte socio-politique). Les personnages sont caricaturaux. Et leur interprétation pas bonne surtout le personnage de Jurek et le top dans le pas bon la mère Barbara. Elle est souffreteuse, rebelle à deux balles, cool attitude mal jouée. Les dialogues, pas bons. On est presque à la limite du sitcom.La mère n'a suscité aucune empathie ou bienveillance.
    Alors que la partie qui s'attache aux autorités et du Parquet est beaucoup mieux réalisée, présentée et jouée sauf la Procureure qui est une grossière caricature. Là, les dialogues étaient bien tournés (le moment entre le directeur du Parquet et le Ministre de l'Intérieur sur les conclusions à donner notamment concernant les ambulanciers, très réalistes). Ou bien la façon par laquelle le pouvoir part se jeter dans la gueule d'une histoire politique alors que comme le dit un personnage c'est un crime de hasard.

    A cela vous ajoutez les frilosités (?) du réalisateur. Genre "nan j'fais pas un film politique que les faits mais bon...c'était pas bien la loi martiale". Le régime communiste n'est pas une ballade de santé ni une gloire. Mais le réalisateur est quand même bien enquiquiné avec les positions religieuses de la mère, Barbara. Car elles sont peu évoquées ou à travers, forcément, du Père Popieluzsko, proche de la mère. Certes l'Eglise catholique a énormément oeuvré pour la Pologne. Impossible de le nier mais aujourd'hui elle soutient quand même des prises de position rétrogrades (l'avortement par exemple). Et on sent dans le déroulé de l'histoire cette gêne par moments. Donc pas beaucoup de scènes sur le sujet et les liens Solidarnosc et Eglise catholique, qui ne sont pas, je le répète, critiquables. Bien au contraire....dans le contexte de l'Histoire ils sont un éléments de l'histoire de Barbara et son fils et de l'Histoire de la chute du régime.

    Non franchement je ne l'ai pas trouvé réussi et long. Dommage ! je m'en retourne à L'interrogatoire.
    Jipéhel
    Jipéhel

    44 abonnés 182 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2022
    Qu’il n’y ait pas de traces

    Voilà la traduction du titre original de ce drame politique polonais réalisé à la perfection par Jan P. Matuszynski. 160 minutes à faire vomir tant l’injustice patente et la manipulation des faits et des consciences sont révoltantes. Varsovie 1983. Le fils d’une militante proche de Solidarność est battu à mort par la police. Mensonges menaces : le régime totalitaire du Général Jaruzelski va tenter par tous les moyens d’empêcher la tenue d’un procès équitable. On sort de là groggy, avec un double sentiment : la révolte mais aussi la satisfaction d’avoir découvert un grand film. Ce n’est pas rien.
    Les faits : le 3 mai 1983, Barbara Sadowska, poétesse et militante anticommuniste bien connue du régime, est molestée par la police à l’Église Saint-Martin de Varsovie, alors qu’elle participe à une action de soutien aux familles des opposants incarcérés. Les policiers lui cassent un doigt et la menacent de représailles contre son fils, Grzegorz Przemyk. Le 12 mai, celui-ci est arrêté par la police – « milice citoyenne » en polonais -, place du Château à Varsovie, alors qu’il fête avec des amis la fin des premières épreuves du bac. Parce qu’il n’a pas ses papiers, Grzegorz est emmené au poste, où trois policiers le brutalisent. Il meurt des suites de ses blessures le 14 mai – à trois jours de ses 19 ans. Nous sommes 3 ans à peine après les événements de Gdansk qui ont fait trembler le pays. Le pouvoir en place tente par tous les moyens de faire de nouveau régner l’ordre… enfin tel qu’il l’entend. Le film est librement adapté du livre Leave No Traces, the case of Grzegorz Przemyk de Cezary Łazarewicz qui dissèque heure par heure tout ce qui va se passer suite à cette « bavure » policière. Un travail quasi chirurgical qui démonte un à un tous les mécanismes de cet ahurissant déni de justice. Cette immersion dans la Pologne de Jaruzelski est conduite comme les meilleurs thrillers américains façon Lumet ou Pakula. Ce film dénonce tous les régimes dictatoriaux, qui contrôlent la vie des citoyens, font exploser les familles les plus soudées, à coup de chantages et de révélations plus ou moins fabriquées. Glaçant car toujours d’actualité dans de nombreux pays.
    Si je vous cite Tomasz Zietek, Sandra Korzeniak, Jacek Braciak, - la distribution est pléthorique -, ça ne vous parlera pas beaucoup – pas plus qu’à moi, je vous rassure -, c’est simplement pour écrire qu’ils sont tous et toutes remarquables. Ils participent brillamment à cette mise à nu des dispositifs de protection avec lesquels le totalitarisme assure sa longévité. Ce coup de poing dépasse par sa force formelle et narrative le cadre du simple film dossier. Le cinéaste évite tout lyrisme ou sentimentalisme béat avec son rythme effréné ses couleurs froides et ses lumières crues. On ferait bien de ne pas banaliser par une sorte de douceur à l’évocation d’un passé qui n’est hélas pas révolu. 2 h 40 qu’on ne voit pas passer tant la dénonciation de la folie despotique est forte et bouleversante. A voir absolument.
    Pierre Phdb
    Pierre Phdb

    10 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2022
    Un film au gout étrange. Un double retour en arrière dans le temps d'abord puisque le film se passe en 1983 et dans l'histoire du cinéma, l'impression de voir un film de Costa-Gavras. Et ce retour en arrière est impressionnant la reconstitution historique est parfaite, l'image, la manière de tourner elle même renvoie au année 80.

    Mais qu'un peu plus de trois étoiles car le film s’essouffle quand on approche du procès et l'ennuie gagne le spectateur. C'est d'autant plus surprenant que compte tenue de sa durée plus de 2h30 il y avait matière a éviter les longueurs.

    A voir par touts et particulièrement par ceux dont pour qui la Pologne de Jaruzelski fit partie de l'actualité.
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