Avis : Kompromat - Page 10

Très beau film, Gilles Lelouche est très convaincant en patron de l’alliance française d’Irkoutsk en Sibérie, amateur de danse et de culture, plongé dans une histoire incroyable mêlant FSB, séduction, prison et cavale en pleine toundra.
C’est crédible et prenant, c’est librement inspiré d’une histoire vraie et ça fait vraiment froid dans le dos.
Mention spéciale à Joanna Kulig jolie et forte à la fois.

Inspiré d'une histoire vraie, Kompromat est un film d'action sans prétentio mais qui vous prend à la gorge en vous plongeant dans ce qu'on ne craint trop que que soit la Russie de Poutine, de Wagner et de l'horreur ukrainienne.
Gilles Lellouche est excellent en directeur d'Alliance française submergé dans un complot insensé et implacable. Plusieurs second rôles bien campés dont l'inquiétant homme de main du FSB.
Sans surprise a diplomatie française, conformiste, cauteleuse et pétocharde, ne sort pas grandie de ce film.
Les décors blafards et poisseux contribuent à l'atmosphère oppressante, inquiétante.
Cette "grande évasion'" finit bien, comme elle se dénoua dans la réalité. Ce happy end nuit un peu à l'intensité dramatique du film de Jérôme Salle, mais c'est un soulagement.
Comme celui qu'on espère dans la tragédie ukrainienne.

Apparemment très éloigné de l'histoire vraie dont il s'inspire "très librement", "Kompromat" est un thriller haletant, bien servi par un Lellouche convaincant. Néanmoins, tout porte à croire que cette caution véridique et la tentative de réalisme affiché sont un leurre. Ainsi, la représentation de la Russie est franchement grossière et datée, l'insertion d'une romance bancale ne semble pas non plus être un très bon choix... Le spectateur est toutefois embarqué, grâce au capital sympathie de Lellouche et un suspense entretenu, pour un résultat certes distrayant et pas déshonorant du tout, mais c'est bien le goût amer d'une proposition stéréotypée et un peu maladroite qui prévaut.

Formidable film qui renoue avec le meilleur du cinéma d'espionnage. Rien à jeter , pas une minute. Lelouche y est formidable.

Comme il est précisé en préambule du long-métrage, l'adaptation est plutôt libre.
Mais au global le film est prenant, l'enquête facile à suivre, le suspense bien géré, Gilles Lellouche et Joanna Kulig très convaincants...

Le film est globalement réussi, mais pêche par un tout petit peu d'ennui.

Très bon thriller, rythme haletant. Gilles Lellouche excellent en victime pourchassée, bien qu'il soit un peu moins crédible en directeur d'Alliance Française féru de théâtre d'avant-garde évanescent…

On sort du film presque essoufflé après deux bonnes heures de traque et de passage par la case ''prison''. Il est vrai que le large usage des flash-back permet à J. Salle de nous resservir plusieurs fois les scènes les plus haletantes.

Le rôle de l'ambassadeur de France à Moscou est bien tenu et assez bien senti (la raison d'État permet de s'affranchir des préoccupations morales trop encombrantes), mais il manque à mon sens une inter action avec le quai d'Orsay : dans un cas comme celui décrit par le film, l'ambassadeur ne peut pas décider seul de grand-chose... sauf des instructions qu'il suggère à sa hiérarchie de lui envoyer.


St Aignan CinéCasino 29 sept 22

Un Thriller réussit en cela avec son acteur vedette mais que de clichés et de propagande plutôt de mauvais goût dans ces aléas aux relents de guerre froide.

Un bon petit thriller porté par un excellent Lellouche. Des défauts malgré tout : un scénario sans surprise, on devine tous les événements et un creux qui rend le film un peu ennuyant au milieu.

Voilà un film qui tombe à pic, aujourd’hui qu’il est l‘heure de remettre au goût du jour la peur séculaire du popov mangeur d’enfants. ‘Kompromat’ passe d’ailleurs une partie non négligeable de son temps à faire le grand écart entre la démonstration d’un système et d’une société russe foncièrement hostile, autoritaire et inhumaine et la description de Russes ordinaires qui n’en oublient pas pour autant les simples valeurs d’humanité évidemment possédées au plus haut degré par les Occidentaux (sauf l’ambassadeur de France, un couard au phénotype sarkozyste). “Très librement” inspiré de l’affaire Yoann Barbereau, citoyen français qui s’était évadé de Russie de façon rocambolesque après avoir été arrêté et condamné sur base de fausses accusations, ‘Kompromat’ sacrifie la finesse, la cohérence et le sérieux de son entreprise au profit d’un Thriller à l’américaine qui, en fait, ne fonctionne pas mal du tout. Même si l’intéressé réfute toute proximité du scénario avec sa propre histoire, même si la caricature n’est jamais très éloignée et que les ficelles sont visibles à des kilomètres, ‘Kompromat’ assure un spectacle soutenu, qui ne souffre d’aucune baisse de régime majeure. Il serait quand même malvenu de reprocher à un film français les choix effectués par l’écrasante majorité de la production hollywoodienne du même acabit, avec héros à la mâchoire carrée et croque-mitaine de goulag, qui permet généralement aux spécimens les plus crétins de rester des divertissements d’un niveau tout à fait acceptable. La présence de la magnifique Joanna Kulig tient d’ailleurs presque du miracle dans ce contexte, en plaçant dans le cadre un personnage féminin qui ne soit pas bêtement la récompense unidimensionnelle du héros démocratique.

Un kompromat est un terme russe désignant des documents compromettants, authentiques ou fabriqués (c'est le cas le plus courant), utilisés pour nuire à quelqu’un. Le français Mathieu Roussel (Gilles LELLOUCHE), directeur de l’Alliance Française (association loi 1901 créée en 1883) à Irkoutsk (capitale économique de la Sibérie orientale, à 4 200 km de Moscou, à 180 km de la Mongolie et à 55 km du lac Baïkal, est arrêté brutalement devant sa fille Rose car accusé de diffusion d’images pédophiles sur internet et d’attouchements sexuels sur sa fille. Après avoir connu la violence de la part des codétenus de cellule, il est libéré, doté d’un bracelet électronique à la jambe, en attendant son procès. Vu le pessimisme de son avocat concernant le verdict, il décide de s’enfuir. Le film est non seulement un excellent thriller mais aussi un film politique sur la Russie avec sa détestation ou son mépris vis-à-vis de l’Occident (faible, lâche, décadent et dégénéré), l’omniprésence de l’ancien K.G.B. (Comité pour la Sécurité de l’Etat), créé en 1954 et auquel a succédé en 1991, le F.S.B. (Service Fédéral de Sécurité de la Fédération de Russie), les traumatismes engendrés par la guerre en Tchétchénie [le mari de Svetlana (Joanna KULIG, qui avait l’un des rôles principaux dans « Cold war » (2018) de Pawel Pawlikowski), a la jambe droite amputée] et la froideur de l’ambassadeur de France (excellent Louis-Do de Lencquesaing) qui ne veut pas dégrader plus les relations entre la Russie et la France (après l’arrêt de la vente des 2 porte-hélicoptères Mistral). La phrase de Charles de Gaulle (1890-1970), « Les états n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts » est toujours d’actualité. A souligner aussi, d’une part, la photographie froide et sombre des paysages et des villes sous la pluie (de Matias BOUCARD dont c’est la 2e collaboration avec le réalisateur) et d’autre part, la musique de Guillaume ROUSSEL (connu surtout pour ses 4 collaborations avec Cédric Jiménez).

Pas mal mais vraiment loin d'être extra.. historie vraie romancée de façon un peu bancale et légère.. joué moyennement...sombre.

Quelques longueurs et une fin un peu difficile à avaler compte tenu du rapport de force mais, à part cela, le film est vraiment réussi. On sent bien la froideur et la culture du secret propres aux russes. Gilles Lellouche est bon et convainquant, comme à son habitude. Joanna Kulig incarne bien Svetlana, une femme avare en paroles et en marques d'affections, ce qui la rend mystérieuse et intéressante. Le suspense et l'émotion sont présents jusqu'au bout. Globalement une réussite

L'histoire et la bande annonce nous annonçaient un thriller nerveux avec suspense à souhait. Alors que 90% du film est quasi parfait avec l'explication d'où vient l'origine de ce mot "kompromat" (en gros invention des soviétiques pour discrédité une personnalité quel qu'elle soit et ainsi la faire disparaître , pratique encore plus répondu avec Heil Poutine) et rapidement le film part dans l'arrestation et comment il va devoir gérer tout cela, essayé de trouver de l'aide etc...donc tension +++ avec passage à tabac en règle. On voit aussi la diplomatie française qui en prend pour son grade à pas vouloir faire de vague et on voit où on en est depuis le début d'année...bref film super jusqu'au 10-15 dernière minute ou 2 scènes se révèlent complétement décalé pour être poli. spoiler: 1) qu'est ce que tu vas te taper celle qui t'aider en pleine cavale sachant que tu est poursuivi par l'élite de l'armée russe (les spestnaz réputés pour leur violence) et que tu as encore des kilomètres en plein nuit, l'hiver, dans la forêt avec des loups et donc des mecs près à te faire la peau???? Ridicule et qu'on me parle pas d'amour blablabla...et 2) la poursuite en elle même où le chef des spestnaz à en ligne de mire le petit français et ben non on va le courser et utiliser ses petits poings pour l'avoir..
.je ne vais pas spoiler plus la suite mais bon trouvé cela tellement absurde...dommage car , je me répète , le film était vraiment très bon. Gilles Lellouche est impeccable de surcroit!!
En plus tiré d'un fait réel...librement donc il a pris un de distance mais cela reste vrai dans son ensemble, pour cela que le film touche à voir le mec en baver pour rien.
NOTE : 6.5/10

Le contexte est assez atypique, voire surprenant, mais l'histoire est sans grande finesse : c'est juste une longue course poursuite, ou une traque dans le plus grand pays du monde. On a d'ailleurs du mal à imaginer Gilles Lelouch parcourant ainsi la Russie pour échapper à la police d'état... Comme d'habitude, les Russes sont présentés comme des ivrognes bourrus et les Français comme leur exacte opposé : subtils et démocrates. Mais si on fait abstraction des clichés et caricatures, le film se laisse regarder, mais avec beaucoup moins d'ampleur et d'émotion qu'il prétend en donner.

J’ai découvert l’existence de ce film à travers la bande annonce que j’ai aperçu au cinéma. Et celle-ci donne vraiment envie d’en savoir plus sur l’histoire ; et après visionnage, je peux dire que le film est relativement bien dans son scénario, mais sa mise en scène est un peu plus faible.

Effectivement, sa réalisation manque de puissance vis-à-vis de l’histoire qu’elle raconte, qui elle, est puissante. C’est-à-dire que j’ai eu du mal à sentir la pression que ressent le protagoniste ; alors que normalement, il est dans une pression permanente. Sinon, le traitement du son est vraiment très propre et très qualitatif ; tout comme la photographie qui est vraiment magnifique, mais elle n’est pas assez marquante. D’ailleurs, les plans sont globalement serrés et rapprochés pour qu’on se mette bien à la place du personnage principal ; quelques fois cela fonctionne et quelquefois un peu moins.

Par rapport au scénario, il est logiquement très prenant ; d’autant plus qu’on nous plonge directement dans l’intrigue. Lors du cheminement, on se questionne sur la finalité des différents personnages ; et c’est vraiment très intéressant, surtout que la narration est toute particulière avec des flashbacks qui nous permettent de comprendre les situations diverses. Concrètement, l’histoire est incroyable même si j’ai l’impression que certains détails sont occultés par la romance vraiment pas intéressante bien qu’un peu nécessaire mais trop envahissante.

Evidemment, je recommande ce film qui a une histoire assez prenante mais une réalisation pas à la hauteur de son sujet. Bien que l’intrigue soit un peu édulcorée, le récit en vaut la peine d’être découverte.