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    Louloute
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Louloute" et de son tournage !

    Une longue genèse

    Hubert Viel a écrit la première version de Louloute en 2008. Il s’agissait alors d’un récit plus léger, sur les rêveries d’une petite fille, sans l’évocation de la précarité du monde agricole. Ce qui devait alors être un court-métrage a été développé dans une section « court » de la société Les Films Pelléas mais n’a jamais abouti. Le réalisateur s’est alors attelé à tourner Artémis, cœur d’artichaut. Au moment de la sortie de son deuxième long-métrage, Les Filles au Moyen-Âge, Viel a été encouragé par Karen Hottois, la directrice de casting, à développer Louloute avec son compagnon Cédric Walter, producteur pour Spectre Productions. « Cédric avait eu un coup de cœur mais trouvait le projet trop abstrait et manquant d’un ancrage dans le réel. J’ai alors compris que je devais ajouter des éléments forts pour faire tenir le tout : la crise laitière, la tragédie familiale, les années 80, la narration en flashback avec le dédoublement de l’héroïne. Malgré tous ces efforts, nous ne sommes pas parvenus à obtenir le moindre centime. J’ai donc finalement rejoint Nicolas Anthomé chez bathysphere. On a redonné un coup de fouet au scénario en le consolidant et on a lancé rapidement la production du film. »

    Entre le conte et la naturalisme

    Nourri par les tragédies grecques ou shakespeariennes ainsi que par Carl Jung, Erich Fromm ou Bachelard pour leurs analyses des symboles, Hubert Viel a écrit Louloute en souhaitant créer un point de jonction entre le conte et le naturalisme. « Je voulais ainsi pouvoir passer d’une séquence « de rêve » à la Miyazaki à une séquence très réaliste en me rapprochant de mises en scène telle que celles de Pialat. Mais ce sont les années 80 qui ont permis cette jonction. C’est une époque que certains ont connue mais qui a une aura quasi mythologique pour les générations les plus jeunes. »

    Flash-back

    Louise, la version adulte de Louloute, est apparue tardivement dans l’écriture. Ce personnage a permis à Hubert Viel de raconter l’histoire au passé, avec « plus de liberté et d’immersion, et m’autorisait notamment à partir sur un onirisme plus poussé et une nostalgie plus marquée que si j’avais raconté le quotidien de Louloute au présent. » L’occasion pour lui de se plonger dans ses propres souvenirs, lui qui a grandi dans les années 80 avec un père éleveur de trotteurs.

    Le malaise agricole

    Louloute évoque la crise du monde agricole et les premières vagues de suicides qui ont eu lieu dans les années 1980. Hubert Viel s’était penché sur la question dès le référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe : « Je m’étais intéressé à l’histoire de l’Union Européenne et tout particulièrement à la gestion bureaucratique du monde agricole, grand espace au sein duquel les agriculteurs sont mis en concurrence. Face à l’absence d’une quelconque solidarité, la P.A.C (Politique Agricole Commune) s’est retrouvée à subventionner les agriculteurs mais jamais suffisamment pour permettre leur survie. »

    16mm

    Louloute a été tourné en 16mm, pour retrouver la « chaleur particulière du grain de la pellicule, cette image qui semble déjà vieille de 40 ans », explique le réalisateur.

    La place des animaux

    Les animaux tiennent une place importante dans le film et font régulièrement irruption dans la sphère intime. « J’ai vraiment grandi dans un bestiaire où l’on considérait les animaux comme faisant partie littéralement du foyer. Et ils ont vraiment fait partie du tournage. Nous tournions d’ailleurs dans une ferme en activité avec les meuglements permanents des vaches auxquels l’équipe son a dû s’acclimater ! » déclare Hubert Viel.

    Trouver Louloute

    Après un travail de recherches en 2016, Karen Hottois, la directrice de casting, a repéré Alice Henri. Le réalisateur se souvient : « Elle s’est très vite démarquée par son intelligence qui sortait de l’ordinaire et qui s’est transformée en une intelligence de compréhension presque parfaite du jeu d’acteur. On peut parfois avoir le sentiment déroutant que de tels enfants ont lu tous les livres de Stanislavski sur la formation des acteurs. Ils ont une droiture, une pureté, et ont le souci de bien faire dans une sorte d’amusement et de plaisir à jouer qui est réjouissant. Pour eux, tout relève d’une forme de jeu. »

    La fin

    Le film s’achève sur la reprise de la séquence du petit-déjeuner qui se situe en son milieu : « Couper cette séquence et la reprendre en entier à la fin du film nous a permis de conclure avec l’enfance au présent et ainsi d’affirmer que le personnage principal était bien Louloute d’une certaine manière. Je voulais terminer sur un sentiment de nostalgie à l’état pur… et j’aimais beaucoup cette idée simple mais forte de terminer par le milieu du film ! »

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