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Julie D.
8 abonnés
137 critiques
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3,5
Publiée le 5 mars 2023
Jean-Paul Salomé choisit Isabelle Huppert parfaitement : blondeur glacée, pâleur d'un visage limpide, à la fois fonceuse et fragile... Ce thriller d'enquête quelque peu glaçant est intriguant au départ et en devient par la suite plus un film "dossier" judiciaire à défendre, qu'une réelle intrigue à suspens. C'est dommage. L'histoire de cet héroïne est un exemple de la force glaçante des lobbying politique, pour arriver à leur fin...
Si vous êtes de gauche, vous allez aimer. Si vous êtes de droite, vous n'allez pas aimer. Si vous n'êtes ni de gauche ni de droite, vous sortirez de la séance avec l'envie de creuser objectivement le sujet.
Je n’avais jamais entendu parlé de cette histoire… On ne s’ennuie pas en visionnant le film, mais a la fin on ne sait pas trop quoi penser… Le parti pris du réalisateur est évident (il ne s’en cache pas), et il est difficile en tant que spectateur d’avoir une opinion sur ce qui est réellement arrivé. Finalement même si j’ai trouvé le film distrayant, je l’aurais sans doute plus apprécié si ce n’avait été qu’une fiction au lieu d’une histoire vraie invérifiable.
J’ai été captivé par les 30 premières minutes de ce film, un thriller économico-politique prometteur. Ensuite, l’histoire se déplace sur le terrain du complot, abordant les violences physiques et morales faites à une femme publique par ses agresseurs et par le système policier et judiciaire. Et là, j’ai beaucoup moins adhéré. Isabelle Huppert est impressionnante dans le rôle de Maureen Kearney, une cadre syndicale déterminée à défendre les conditions de travail chez AREVA. Son combat la rend impopulaire, surtout après l'éviction de son alliée Anne Lauvergeon. Elle devient alors la cible d'une conspiration, culminant en une agression brutale à son domicile. Le film bascule ensuite dans une enquête policière kafkaïenne où elle est accusée d'avoir tout inventé. Bien que la performance de Huppert soit remarquable, le film manque de profondeur et de dynamisme, surtout dans l'exploration des complots industriels et des failles du système judiciaire français. Malgré ses défauts, il reste un témoignage édifiant sur le déséquilibre entre les puissances financières et les individus. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
J’ai visionné ce film très applaudi lors de sa projection au festival CinéRoman de Nice octobre 2022 et je viens de le revoir pour la seconde foi, Isabelle Huppert époustouflante de crédibilité dans le rôle de Maureen Kearney et Yvan Attal lui aussi au sommet dans le rôle d’un haut cadre dépassé par les événements.
Un thriller qui raconte une histoire malheureusement vraie, un viol inqualifiable d’une bassesse inouïe avec pour but faire taire une lanceuse d’alerte qui dénonçait en 2012 un transfert des technologies françaises du nucléaire vers la Chine, chose faite depuis en 2016 par le ministre de l’économie et des finances de l’époque.
Ce film coup de poing a été réalisé d’après le livre (La Syndicaliste) de Caroline Michel-Aguirre journaliste et responsable du service investigation de L’Obs, spécialiste des questions d'énergie et qui suit l’affaire Maureen Kearney depuis le début.
Assez désespéré de voir que le cinéma français doit paraître "cheap"... on se croierait sur un téléfilm.
J'ai eu très peur au début du film, avec une Marina Foïs se caricaturant, elle et son personnage, tout comme Yvan Attal. La suite s'est légèrement rattrapée, par une intrigue plutôt bien amenée et quelques acteurs surnageant.
Très mauvais point pour la fin bâclée :spoiler: comment peut-on juste offrir quelques bandeaux à lire, surtout dignes d'une émission racoleuse avec ses points de suspension, mélangeant faits et interprétation / dénonciation.
spoiler: Et ce regard caméra grotesque à la dernière seconde, aveu d'échec du film à nous avoir pris sans ce genre d'artifice.
Excellent film sur une affaire assez peu connue car peu médiatisée. Maureen Kearney a été lanceuse d’alerte chez Aréva pour dénoncer un accord sur le point d’être conclu entre Aréva, EDF d’un côté et un groupe chinois de l’autre avec pour conséquence des milliers d’emplois perdus chez Aréva et le savoir-faire français qui allait disparaître. Les politiques étaient au courant, jusqu’au plus haut niveau et sans doute certains médias qui bien sûr n’ont rien dit. Maureen a été attaquée chez elle, violée mais de victime, elle est passée à affabulatrice, ayant inventé et mis en scène son viol. Hallucinant ! on aurait pu penser que ces manières dataient du siècle dernier et impossibles de nos jours ….. Les acteurs sont tous très bons mais Isabelle Huppert est magnifique et bouleversante. Un très grand moment de cinéma. J’ai lu que Maureen a été obligée de sortir de la salle de cinéma la première fois qu’elle a vu le film car il lui était insupportable de revivre certaines scènes. Je la comprends parfaitement.
Le film La syndicaliste...j'avais peur que ce soit graphique après avoir lu un résumé de la trame narrative ...les choix de réalisation ont été les bons car ils nous montrent plutôt le côté psychologique que la victime endure...autant par les méchants que par la police française et le système de justice...mais qu'elle force de caractère à cette dame, aucune longueur, tous les personnages sont crédibles, l'on reste rivé à son fauteuil pour connaitre la suite.
Quelle femme! Quelle force! Une femme humiliée, insultée, accusée de mentir, pour avoir défendu les droits des travailleurs français! Une justice défaillante encore une fois!
C'est un film en apparence hyper-classique sur la forme, du moins dans la partie "dossier", sous la forme d'un thriller économico-politique. C'est de bonne facture, en général bien joué (en dépit de quelques faiblesses, plutôt au début).
Cela devient encore plus intéressant quand la crédibilité de la syndicaliste est remise en question... puisque le film lui-même se fait ambigu quant aux motivations du personnage principal. L'interprétation (formidable) d'Isabelle Huppert y est aussi pour quelque chose. Ajoutons les prestations d'Yvan Attal (dans un rôle inhabituellement antipathique) et de Grégory Gadebois (qui ne me déçoit jamais) et l'on obtient l'un des meilleurs films français du premier trimestre 2023.
thriller politique captivant et un brin féministe, Isabelle Huppert toute en nuances. .Par contre en France les arbres ne sont pas couverts de feuilles vertes en décembre, mais mi-avril oui.
Alors que les tractations entre puissants de ce monde, dirigeants de grands groupes de l’Énergie français et chinois sont le cadre passionnant du début de film, très vite on arrive à cette agression d’une syndicaliste, pour laquelle la police ne trouve pas le moindre début d’une piste... Et on finit par tourner en rond, faire du vide avec pas grand-chose. Le temps s’étire, et l’ennui s’installe peu à peu. Dommage, ce sujet méritait mieux. Salomé aura fait le minimum syndical...
Le (très) grand intérêt que présente de ce film est de faire connaître l’histoire de Maureen KEARNEY dont je ne me rappelle pas avoir entendu parler à l’époque des faits. Et son grand inconvénient, c’est qu’à aucun moment du film, on n’a le sentiment de voir quelqu’un d’autre qu’Isabelle HUPPERT qui, si elle se substitue à Maureen, ne l’incarne pas. C’est regrettable qu’une grande actrice comme Isabelle ne se soit pas effacée derrière son personnage. Cela n’enlève toutefois rien à la qualité du récit qui nous éclaire sur des pratiques d’intimidation malheureusement courantes lorsque d’importants intérêts financiers sont en jeu.
Le début du film est passionnant, on y danse entre les protagonistes, les menaces et les peurs avec gourmandise. Hélas, très vite le rythme s'enlise dans une description clinique, un comique roi des navets (FX.Demaison) comme bras droit syndical, des décors ridicules (une villa sur le lac d'Annecy pour une syndicaliste et un intermittent su spectacle qui roulent dans une vieille twingo de 1992), une intrigue qui traîne et une musique de téléfilm.Après deux heures de supplice, la chute loupée et le visage éternellement figé de I. Huppert (plus veille de 20 ans que G. Gadebois !) finit par nous endormir sur notre siège. Bref, n'est pas chabrol qui veut...