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    L'Homme le plus heureux du monde
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Homme le plus heureux du monde" et de son tournage !

    Guerre en Yougoslavie

    Teona Strugar Mitevska est née et a grandi en Yougoslavie. La réalisatrice avait 17 ans lorsque la guerre en Bosnie a commencé, quasiment le même âge qu’Asya, la protagoniste de L’Homme le plus heureux du monde : "Cette guerre a marqué la dissolution de tout ce en quoi nous avions cru. Elle a été et demeure un événement essentiel dans ma vie, qui continue de structurer la femme que je suis devenue."

    "En première année d’études à l’école de cinéma de l’université de New York, j’ai réalisé mon premier court métrage, Amer in America, un documentaire sur mon ami Amer, qui avait dû quitter Stolac, sa ville natale en Bosnie, et vivait en Floride. Pendant ma deuxième année, j’ai réalisé le court métrage VETA, ma première fiction, aussi basée sur l’histoire personnelle d’Amer", raconte Teona Strugar Mitevska, en poursuivant :

    "Le film a été projeté à la Berlinale, a lancé ma carrière, et m’a permis de réaliser tous mes films depuis. Pour moi, L’Homme le plus heureux du monde est une forme de poème et une façon de célébrer le meilleur de ce que furent la Yougoslavie et Sarajevo, la plus belle ville du monde, avec les plus belles personnes du monde."

    Retrouvailles

    L'Homme le plus heureux du monde marque la troisième collaboration de Teona Strugar Mitevska avec la co-scénariste Elma Tataragić. La cinéaste confie : "Une fois qu’on a rencontré son âme sœur, on ne la lâche plus, et c’est ce qu’Elma représente pour moi, une force de collaboration sans équivalent. Dieu existe, son nom est Petrunya était un récit très personnel, issu de ma lutte contre le patriarcat. L'Homme le plus heureux du monde est l’histoire personnelle d’Elma. Le scénario est inspiré de sa vie."

    Naissance du projet

    Elma Tataragić a été blessée pendant le siège de Sarajevo. Après la guerre, alors qu’elle était étudiante en cinéma à la Sarajevo Film Academy, elle a été invitée à un atelier de théâtre où elle a rencontré "l’homme". On leur a demandé de parler de tout ce qui leur était arrivé de pire. Et ils ont partagé leurs expériences exactement comme dans le film. Teona Strugar Mitevska explique :

    "Leur rencontre a été le fruit du hasard. Elle est restée en contact avec cet homme alors qu’elle était traversée de sentiments très contradictoires. Il y a huit ans, Elma m’a dit qu’elle aimerait faire quelque chose de cette histoire. Trois ans plus tard, j’étais au festival du film de Sarajevo avec ma sœur Labina, la productrice du film qui joue également le rôle de Marta."

    "Nous étions dans le célèbre hôtel Holiday Inn, ce grand bâtiment jaune qui a été un lieu décisif pendant le siège de Sarajevo. Nous étions assises dans le couloir, et je lui ai raconté l’histoire d’Elma. Labina m’a dit : 'Imagine que cette histoire se passe ici, ce serait un congrès'. Nous en avons plus longuement parlé, en tentant de donner un caractère plus contemporain à cette étrange expérience."

    "Nous avons appelé Elma qui a répondu : 'Super ! Quand est-ce qu’on commence à écrire ?'"

    "Ne cherchez pas la caméra, la caméra vous trouvera !"

    L'Homme le plus heureux du monde se déroule dans un lieu unique, un hôtel de style architectural brutaliste. Teona Strugar Mitevska a été confrontée à un défi de taille : filmer une troupe de quarante acteurs, dont dix-sept seulement étaient professionnels, cloitrés dans une seule pièce. Elle se rappelle :

    "Je savais que je devais les préparer à ce défi. Je savais que je devais aussi m’y préparer, avoir confiance dans l’exercice de mon métier de réalisatrice et faire ce que j’aime le plus : diriger des acteurs. Pendant huit mois, j’ai fait passer des castings en Bosnie-Herzégovine et en République serbe de Bosnie."

    "Je devais traiter ce film choral comme un puzzle où chaque pièce revêt une importance capitale : un personnage ne pouvait pas fonctionner sans les autres et vice versa. Nous avons répété sept semaines dont une sur le plateau et nous avons enchaîné avec quatre semaines de tournage."

    J’ai répété longtemps et tourné vite. Les répétitions vous permettent d’organiser le chaos et de créer un espace pour l’improvisation, d’exhumer des vérités que vous ne pouvez pas trouver autrement. Tous les acteurs étaient toujours présents et suivaient la devise : 'Ne cherchez pas la caméra, elle vous trouvera !'"

    Le personnage d'Asja

    Teona Strugar Mitevska et Elma Tataragić voulaient que le personnage d'Asja soit une citoyenne ordinaire, quelqu’un que l'on peut croiser par hasard à Sarajevo, Bruxelles ou encore Berlin. La réalisatrice précise : "Nous avions besoin d’une personne passe-partout, à la limite de l’invisibilité. Asja a un travail régulier. Elle a sa vie de tous les jours. Son seul problème, c’est son incapacité à rencontrer quelqu’un qu’elle puisse aimer."

    "Comme n’importe qui, elle cherche l’amour, l’acceptation, le bonheur. Dans la première partie du film, l’objectif est que tous les spectateurs s’identifient à elle, même s’ils ne sont pas originaires de la région des Balkans. Puis nous faisons apparaître sa rage, qui la rend si singulière. Lorsqu’elle entame le procès de Zoran, c’est très surprenant et violent, mais vous êtes avec elle et vous comprenez l’origine de ses émotions."

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