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    The Beta Test
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    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    205 abonnés 835 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 décembre 2021
    Un logiciel qui incite à l'infidélité, des conjoints qui se vengent violemment. Puis un homme qui tente de débusquer celui qui provoque cette situation... Une histoire trop incohérente qui empêche d’entrer dans le récit… décevant.
    Boby 53
    Boby 53

    10 abonnés 177 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 décembre 2021
    On va pas se cacher: ce film (?) n'est ni fait ni à faire. Un succédané de Jim Carrey, en pire, se croyant drôle, beau, "rich & famous", bref tous les tics hollywoodiens sur un scénario débile, incompréhensible du début à la fin. Si c'est là le cinéma indépendant américain, bonté divine , vivement le cinéma des grands studios de la belle époque! Navrant.
    norman06
    norman06

    296 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 décembre 2021
    Cette satire du milieu hollywoodien et des nouvelles technologies aurait pu être une fable mordante sur la paranoïa dans un contexte de scandales sexuels et de retour à l'ordre moral. Mais son scénario incompréhensible et son montage publicitaire empêchent une réelle adhésion. Jim Cummings déçoit.
    Audrey L
    Audrey L

    548 abonnés 2 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2021
    Un thriller tortueux et hilarant, porté par l'interprétation magistrale de Jim Cummings (des deux côtés de la caméra avec son ami PJ McCabe, donc). La scène d'ouverture nous a retourné comme des crêpes, car, pour une fois, absolument rien ne laisse envisager le spoiler: coup de couteau porté en toute décontraction (et sans un bruit !) à l'épouse qui se met à agoniser salement
    . Ou comment comprendre que la comédie va être tâchée de sang, ce qu'on adore. La suite fait en effet honneur à cette ouverture, en oscillant toujours entre humour très noir, critique d'Hollywood et des apparats modernes, et enquête pour retrouver l'auteur des lettres anonymes et la demoiselle entraperçue dans l'hôtel. Un programme copieux, très copieux. On a dû le voir deux fois, pour faire attention à certains indices de l'enquête (à la Eyes Wide Shut) qui passent vite, aussi on vous rassure : si vous n'avez pas compris la même fin qu'un autre, c'est normal, The Beta Test vous propose volontairement des zones de flous où vous pouvez laisser libre court à votre imagination : spoiler: oui, la demoiselle était bien la dame en rouge dans le café, oui sa femme a elle aussi reçu une lettre d'invitation amoureuse,
    sur ces points notre deuxième visionnage fut salvateur. Mais en revanche, là où vous pouvez vous lâcher sur votre interprétation est la toute fin : spoiler: on voit en effet que sa femme remplit la lettre, mais rien ne nous dit qu'elle est allée au bout de la rencontre, donc elle peut très bien pardonner son époux pour "de vrai" et non pas car elle aussi y a succombé, ensuite on voit sa main se poser en gros plan sur son ventre, ce qui peut signifier soit qu'elle est enceinte (et cela serait pour cette raison qu'elle lui pardonne ? Riche comme il l'est...) ou bien qu'elle a développé un ulcère comme lui (donc qu'elle devient comme lui), et enfin sur la table du café lors de la dernière scène, la serveuse pose une addition sur laquelle se trouve son numéro de téléphone assorti d'un petit cœur, la caméra cadre serré afin qu'on entende Jordan froisser le papier, mais qu'on ne voit pas s'il le laisse sur la table (il a réellement changé et va aimer sa femme), ou s'il le fait pour le glisser dans sa poche où se trouve ensuite sa main dans le plan suivant (il va recommencer à la tromper...)
    . Bref, cent lectures possibles, cent théories différentes dont on aime beaucoup débattre à la sortie de la séance, The Beta Test a su nous captiver, nous faire mourir de rire par moments (ces dialogues acerbes !) et nous a bluffé avec le monologue final. Du grand Jim Cummings. PS : Si vous croisez le bonhomme (en général en train de sauter de joie sur le tapis rouge, derrière les vedettes plus "snobs"), n'hésitez pas à lui demander une photo avec vous, on ne sait pas qui est le plus content sur le cliché (à mourir de rire), et si vous tentez l'autographe, il vous le signe avec plaisir, mais n'oublie pas de gribouiller la photo de son ami PJ McCabe, de sortir son smartphone pour le lui envoyer en photo (ces deux-là adorent se taquiner, et cette vanne, on la trouve excellente). Vraiment, ce Jim nous plaît bien. Et son film, évidemment.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 janvier 2022
    Le réalisateur, acteur, scénariste, producteur et même compositeur Jim Cummings avait réussi son tourbillon d’amour sur l’Amérique à l’ACID 2018. Cette année, il se remet en scène dans un thriller érotico-comique avec “The Beta Test”. Alors que tout semble lui réussir, son personnage reçoit un jour une enveloppe violette avec, à l'intérieur, une invitation à un rendez-vous sexuel sans engagement avec une admiratrice anonyme. D’abord réticent, le charmeur aux grandes dents blanches qui va bientôt se marier, se retrouve pourtant dans une chambre d’hôtel avec un masque sur les yeux pour goûter à la saveur de la chair d’une femme qui semble également bandée. Ce moment jouissif de l’inconnu le laisse dans une position intenable. Il ne pense qu’à cela et la paranoïa le guette à chaque regard. Cummings se lance alors dans une quête à la vérité pour rompre avec ses obsessions. “The Beta Test” est un jeu de piste singulier et intrigant. Si on hésite souvent entre une grosse blague ou une sérieuse satire à l’heure du numérique, le cinéaste qui assume son mélange de genres, a le mérite de nous emmener là où on ne l’attendait pas.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    ConFucAmuS
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    472 abonnés 920 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2021
    Il y a ceux qui visent la grosse marrade et ceux qui préfèrent le rire jaune. Vous savez, ce sourire figé presque douloureux qu'on préfère afficher pour masquer la gêne. Une expression faciale qui va beaucoup servir en regardant The Beta Test, et ce n'est pas un accident.
    Comment interpréter l'initiative de Jim Cummings et PJ McCabe ? Voyez-la comme la blague du cancre qui glisse un zeste de poil à gratter dans le dos des premiers de la classe. Nous, on regarde la situation dégénérer. Sauf qu'ici, les têtes d'ampoule sont des agents qui plastronnent dans les couloirs de studios Hollywoodiens. Ils parlent fort, rigolent bruyamment, reluquent leur assistante et prolongent le jeu de dupe dans leur ménage. Leur logiciel de pensée se résument à deux mots : pouvoir et sexe.
    Comme dans Thunder Road, Jim Cummings saute sans filet, toujours dans la zone rouge. Ridicule, pathétique, embarrassant, presque maso ; il interprète son impresario comme un schizophrène en pleine bouffée délirante. Il faut suivre, The Beta Test n'est pas du genre docile. Les silences sont très rares, comme si Cummings et McCabe s'étaient arrangés pour qu'une chape sonore accompagnent les 90 minutes. Quand ce n'est pas l'agitation ou les monologues de Jordan, la musique prend le relais, le volume grimpe jusqu'à crever les tympans. Le rythme privilégie les ruptures de ton et les éruptions avec un montage qui s'emballe. Pas mal de belles choses (la conversation en plans circulaires) qu'on doit presque attraper au vol tellement ça file. Entre ça et l'acide qu'il envoie sans retenue, difficile de ne pas en ressortir épuisé.
    spoiler: Hollywood ? Une chaîne d'employés qui continuent leurs activités alors que l'édifice tombe en miettes.
    L'image vous semble pessimiste ? Attendez de voir le monologue final, longue plainte en forme de doigt d'honneur à une industrie malade que ni les scandales ni la mauvaise conscience ne semblent en mesure de traiter. L'état des lieux dépasse le simple cadre d'un microcosme qui se regarde le nombril, comme en témoignent les dernières (et glaçantes) minutes.
    Pamolico - blog
    Pamolico - blog

    9 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 décembre 2021
    Cette satire d'Hollywood, de ses faux-semblants motivés par l'attrait des dollars, est aussi une critique acerbe de l'intimité au temps d'Internet, et de notre modèle marital : rester fidèle de nos jours, c'est une tâche particulièrement ardue, surtout pour Jordan Haynes, hypocrite survolté rongé par l'anxiété, interprété par le brillant Jim Cummings lui-même. Drôle, grinçant et étonnamment haletant ! (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/12/15/the-beta-test-jim-cummings/)
    Chantal B.
    Chantal B.

    9 abonnés 1 critique Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2021
    Voir la définition de "beta test" en informatique pour comprendre le Scénario. Idée très intéressante. Très bien filmé. Je n'ai pas vu le temps passer.
    FaRem
    FaRem

    7 398 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2021
    Alors qu'il est sur le point de se marier, Jordan reçoit une lettre avec une invitation pour rencontrer une admiratrice secrète dans un hôtel. Malgré ce que dit la célèbre citation, le fait de céder à la tentation ne va pas libérer Jordan, bien au contraire. Entre paranoïa et curiosité poussées à l'extrême, ce dernier va être hanté par cette étrange expérience et va tenter de découvrir qui en est à l'origine. Alors que d'autres personnes ayant participé à l'expérience sont tuées, on peut se demander si Jordan va subir le même sort ou si c'est plutôt sa vie professionnelle qui va en pâtir. Jim Cummings, qui a écrit et réalisé le film avec son acolyte PJ McCabe, incarne un agent et montre l'hypocrisie et la tyrannie présentes dans ce milieu. "The Beta Test" oscille entre la comédie satirique et le thriller. Le film est bien, mais n'excelle dans aucun des deux registres. La manière dont ce milieu est dépeint est assez clichée tandis que « l'enquête » m'a laissé sur ma faim même si elle est assez intrigante. La performance de Jim Cummings est finalement le point fort de ce film même s'il en fait des caisses. Si l'on sent d'emblée que Jordan est quelqu'un de déséquilibré, la descente aux enfers qu'il va vivre est mal amorcée. Tout ce qui se passe manque de crédit et parait forcé. C'est pour ça que même si le film est pas mal, original et intéressant par rapport aux thèmes qu'il aborde, il m'a laissé sur ma faim, car il lui manque ce petit quelque chose pour en faire un très bon film.
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 décembre 2021
    The Beta Test, le dernier méfait de Jim Cummings (associé à PJ McCabe), est du genre à faire traverser tous les sentiments, de l'enthousiasme à l'agacement, devant un film qui ne se résout pas à choisir entre comédie noire satirique, drame et thriller. Nul doute que ses auteurs se sont bien amusés à fabriquer cette histoire rosse et parfois confuse mais le plaisir n'est pas toujours partagé devant l'écran. Cummings, le réalisateur et l'acteur, a un côté bateleur, voire mystificateur, qui certes colle bien au portrait du personnage principal de The Beta Test, mais qui l'incite à surcharger son film de scènes plutôt inutiles lesquelles paradoxalement s'avèrent parmi les plus brillantes. A commencer par celle d'ouverture, placée là à l'esbroufe pour maintenir adroitement le spectateur en alerte. Le "héros" du film est un sale type, qui se voit en mâle alpha alors qu'il n'est qu'un oméga névrosé et les coréalisateurs ne cessent de le ridiculiser, dans ses actions et dans ses attitudes, sorte de symbole de la morgue malade des agents du Hollywood, post-Harvey, dont la masculine toxique n'a pas évolué d'un iota après la chute du susdit, hélas. La prestation façon Jim Carrey de Cummings est époustouflante mais elle a forcément tendance à rendre les clowneries de l'acteur bien plus repérables que les messages sociaux distillés par le film. Moyennant quoi,The Beta Test n'est peut-être pas autant drôle et féroce qu'il le souhaiterait mais il est globalement divertissant avec sa multitude de références, de Bret Easton Ellis à David Lynch, en passant par Eyes Wide Shut et même le Giallo.
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 décembre 2021
    Jordan Hines (Jim Cummings) semble tout avoir pour être heureux : une fiancée merveilleuse qu’il est sur le point d’épouser, un boulot valorisant dans une société qu’il co-dirige avec son meilleur ami (PJ McCabe), un physique de playboy et un sourire carnassier.
    Mais la vie de Jordan se dérègle quand il reçoit une invitation licencieuse.

    Certains films cousus de fil blanc vous conduisent sagement d’un point A à un point B. D’autres au contraire vous enthousiasment par leur capacité à vous surprendre. "The Beta Test" n’appartient à aucune de ces deux catégories. Il s’agit d’un film agaçant qui prend un malin plaisir à nous surprendre au risque de nous perdre.

    Il est réalisé et interprété par Jim Cummings dont le premier film, "Thunder Road", a été porté aux nues. Certes, ce film-là comportait une scène d’anthologie où on le voyait interpréter un policier partant en vrille à l’enterrement de sa mère. Un nouveau génie comique, lisait-on, était né. J’avoue que je ne partageais pas cet enthousiasme unanime. Jim Cummings ressemble trop à mes yeux à Jim Carrey – que j’ai du mal par ailleurs à considérer comme une immense star – pour mériter tant d’éloges.

    De quoi parle "The Beta Test" ? Est-ce un thriller ? une comédie de mœurs ? un cauchemar éveillé façon "Mulholland Drive" ? la plongée dans la psyché détraquée d’un golden boy à l’"American Psycho" ? Un peu des quatre. Et cette indécision, loin de constituer une richesse, est, à mes yeux sa principale faiblesse. Sans doute pourrait-on, comme certaines critiques qui n’hésitent pas à voir dans "The Beta Test" le meilleur film du mois, saluer son habileté à jouer avec les genres ; mais au contraire j’y vois, non sans une certaine intransigeance, une marque de dilettantisme, comme si les deux réalisateurs, ne sachant pas trop à quel saint se vouer, nous avaient jeté à la figure une histoire passablement emberlificotée en nous disant : « Tenez ! Débrouillez vous avec ça »
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    148 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 décembre 2021
    Ce film se veut une charge au vitriol sur le petit monde des agents artistiques hollywoodiens dont l'utilité est à l'image de leur empathie : entièrement artificielle. Un métier qui ne sert à rien sinon à gonfler des égos, remplir des comptes en banque et écouler des Tesla. Si le pitch peut être intéressant la manière de faire est catastrophique, la mise en scène arty est hystérique pour rien, le jeu d'acteur (volontairement?) amateuriste particulièrement énervant. The Beta Test est comme l'intérêt de la présence sur Terre des agents d'artistes : à peu près nulle.
    ben desiles
    ben desiles

    32 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2021
    Ce film montre Hollywood et son univers impitoyable, mais dit aussi quelque chose de notre monde et de son culte des images lisses et parfaites, Rien ne doit détonner, aucun cheveu ne doit dépasser. Sourire de rigueur - mais ce n'est pas un hasard si le sourire de l'acteur Jim Cummings est carnassier, car l'amabilité de façade dissimule une énorme agressivité.
    Dans ce meilleur des mondes, tout irait pour le mieux si l'être humain n'était pas tenaillé par sa libido qui menace de faire tout dérailler. Et à l'heure des réseaux sociaux, la moindre faiblesse sexuelle peut être source de danger, d'où la paranoïa galopante qui s'empare du héros du film et fait vaciller son fragile équilibre.
    L'acteur Jim Cummings incarne magistralement un être qui tente désespérément de garder le contrôle sur sa vie tandis que ses émotions et ses désirs menacent de prendre le dessus et de tout dévaster tel un raz-de-marée.
    Zoumir
    Zoumir

    61 abonnés 1 032 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juin 2022
    Everybody wants to be Harvey.

    Quoiqu'on en dise, on a envie d'en dire des choses sur ce troisième long métrage de Jim Cummings. J'ai envie d'en parler, j'ai envie que d'autres personnes l'ayant vu viennent m'en parler, qu'on puisse confronter nos regards et nos avis, les yeux dans les yeux. Car j'ai trouvé l'objet assez singulier et diablement bien construit. Et pourtant, le pitch n'a rien de si novateur. Une rencontre d'un soir sans lendemain, une parenthèse sexuelle entre deux inconnus, initiée par une belle enveloppe violette découverte dans votre boîte au lettre. Choisissez vos préférences, il y en a pour tous les goûts; repostez et attendez la suite.

    Jordan (on a pas mieux comme nom de compétiteur) est agent de stars à Hollywood. Hollywood la rêvée. Hollywood la promesse. Hollywood la malade. Hollywood la façade. Et cette façade, il doit la garder présentable jour après jour, ce qui fera tout le sel du film. Car Jordan est au sommet et il doit y rester. Jordan va bientôt se marier et il a malheureusement reçu cette enveloppe violette. Jordan ne doit pas faire un pas de travers mais la tentation est là. Et elle est superbement retranscrite dans ses premiers instants d'égarements.

    The Beta Test est une invitation à sauter à pieds joints dans la vie effrénée d'un top-agent hollywoodien et à travers son enquête aussi intrigante qu'insolite, c'est un monde de pouvoir, de domination et de faux-semblants qui nous est dépeint. Il s'en dégage d'ailleurs une atmosphère assez singulière mêlant thriller et comédie satirique où l'on oscille entre âpreté et légèreté. La scène d'introduction, parfaite en tous points, étouffante et glaçante en est le meilleur exemple. Une entrée en matière d'une efficacité redoutable qui laisse imaginer le pire pour la suite alors qu'on plonge quelques minutes plus tard dans la vacuité des conversations "Closer" d'un diner entre amis.
    Certains détails du film sont à eux seuls un véritable régal tant ils viennent inclure un élément de relâchement dans un situation tendue ou inversement, qu'il s'agisse d'une courte ligne de texte ou d'une action à priori anodine. D'ailleurs le film sait susciter l'attention dont il a besoin à chaque instant.
    Même si le jeu de Cummings rappelle ses précédents personnages, ses pertes de contrôle restent pour ma part un régal tant elles illustrent ici cette volonté de le garder coûte que coûte. Et sa réalisation n'est pas en reste lorsqu'il floute une silhouette dans l'entrebâillement d'une porte, nous faisant presque complice de ses pulsions assouvies, ou lorsqu'il met en image les désirs et les craintes de son personnage.
    Et au milieu de cette quête de vérité, "tout le monde veut être le prochain Harvey !"

    Encore une fois, Cummings enrobe son histoire principale d'une réflexion sur un système mal-en-point où il faut être prêt à tout, un système où il fait bon être un homme de pouvoir, un système qu'il décrit lui même comme en train de s'effondrer. Et ce Beta Test n'est pas une solution vers un avenir meilleur, c'est autre chose, quelque chose de tout aussi actuel et pernicieux que vous ne découvrirez qu'en suivant cet homme, jusqu'au bout de son erreur.

    Une bien belle surprise. Un pitch qu'on aurait pu associer à David Lynch ou a Richard Kelly, mais en plus intelligible et moins cauchemardesque. Moins émouvant que Thunder Road mais mieux ficelé que The Wolf Of Snow Hollow, il va sans dire que je l'aime vraiment bien ce réalisateur qui avait introduit son film au festival de Deauville d'un grinçant : "Fuck Hollywood".
    benitoberlon
    benitoberlon

    44 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2023
    Film curieux, déstabilisant, et désarçonnant mais tout de même assez captivant, de par la prestation assez survolté et hypnotique de Jim Cummings et les sous entendus et zones de flou qu'entretient le film.
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