Avis sur Mon frère, ma sœur

Roberto Capucci réalise ici un bon film avec une excellente musique, de bons acteurs (tous très beau, même les figurants), une belle histoire sincère avec quelque rebondissements inattendus.

Les italiens ont un sens aigues du mélo dramatique et ce film en ai la démonstration, les amateurs du genre devraient s'y retrouver avec au final un film d'excellente facture.

Les enterrements font les meilleures retrouvailles. À l'enterrement de son père, Tesla retrouve son frère Nick qu'elle n'avait plus vu depuis dix ans et a la mauvaise surprise de découvrir par la suite que leur père leur a laissé la maison à tous les deux, ce qui les oblige à vivre ensemble. "Mio fratello mia sorella" n'est pas la traditionnelle comédie où des gens qui se détestent sont forcés d'habiter ensemble et se font des coups bas pour faire craquer l'autre. Il s'agit d'un drame familial construit autour de Sebastiano, le fils de Tesla, qui souffre de schizophrénie. Une maladie qui a impacté la vie de cette famille, ce que découvre Nick à son retour. Si chacun à sa propre façon de vivre, Nick va en quelque sorte être la pièce manquante du puzzle. Il apporte sa fraicheur, son insouciance et même son irresponsabilité dont Seb a peut-être besoin pour ne pas ressentir cette pression constante qui lui rappelle systématiquement sa maladie. Quand ce n’est pas Seb, c'est la relation entre le frère et la sœur qui est explorée. Des relations familiales compliquées dans un petit drame qui sait être touchant avec quelques jolis moments et des personnages attachants.

Il existe, vraiment, dans le cinéma italien un ton particulier. Cette façon de faire se succéder vivement les émotions les plus diverses et, parfois, contraires. Et puis l’Italie qui est toujours un personnage important avec ses décors splendides. Et puis les acteurs et, plus précisément les actrices, condensées d’émotions, de féminité . Et puis les sujets, souvent pleins d’originalité. Voici un excellent film italien.

Ce qui rend le film particulièrement touchant, c'est l'opposition dans le portrait des personnages entre le premier abord du début du film et la découvertes des caractères et des histoires qu'on fait au fur et à mesure du film.
Il y a de très belles scènes comme à l'hôpital à la fin où tout se joue sur le langage corporel et le jeu des expressions des personnages soutenue par une musique superbe.