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    L'Evangile selon Saint Matthieu
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    64 critiques spectateurs

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    Luc C.   74 / 69
    Luc C. 74 / 69

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2024
    Impressionnant !
    À voir ou à revoir
    Ces images ; ces visages et ces regards sont filmés de façon éblouissante.
    Ricco92
    Ricco92

    177 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 avril 2024
    Pier Paolo Pasolini déclarait ne plus être croyant depuis l’âge de 15 ans et était connu pour les aspects sulfureux de son œuvre. Le voir s’attaquer à l’adaptation de L’Évangile selon Matthieu, surtout après La Ricotta qui lui avait valu une condamnation pour "insulte à la Religion d’État", pouvait laisser augurer une œuvre auréolée de scandale. Et pourtant, le cinéaste livre un film extrêmement respectueux du matériel d’origine et de la religion catholique au point d’être dédié au Pape Jean XXIII, décédé l’année précédente. Pasolini évite tout sensationnalisme et offre un film très dépouillé qui est l’inverse totale du cinéma religieux hollywoodien. Même s’il propose des choix de réalisation (utilisation de la caméra portée pouvant parfois donner une impression de reportage et de réalisme, filmage du procès de Jésus de loin depuis le point de vue des apôtres…) et de musique (mélange de musique classique européenne, en particulier La Passion selon saint Matthieu de Johann Sebastian Bach, avec du gospel ou de la musique congolaise qui montre l’universalité du récit) originaux, le réalisateur se concentre essentiellement sur le texte et le message du Christ. Alors qu’on pourrait craindre que cette austérité amène à une sorte d’ennui (ce qui sera malgré tout peut-être le cas d’un public habitué aux blockbusters), L’Évangile selon saint Matthieu arrive à créer une certaine fascination provenant certainement de celle que Pasolini possédait pour son personnage malgré son agnosticisme revendiqué. Ainsi, cet adepte du scandale rejetant toute religion signe peut-être l’œuvre cinématographique la plus en phase avec les écrits bibliques tout en ayant réussi à plaire tout autant à la presse marxiste (sûrement car il montre l’aspect révolutionnaire du Nazaréen) et au public purement cinéphile, recevant le Lion d’argent et surtout le Grand Prix de l’Office catholique du cinéma à la Mostra de Venise où il représentait l’Italie un an après avoir pourtant été accusé de blasphème.
    Supercomédie
    Supercomédie

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 mars 2024
    Faire de l’histoire la plus extraordinaire, la plus ennuyante, c’est un véritable exploit ! Ce navet est sans aucune saveur. Des longueurs épouvantables. Des gros plans niais. Des paniers à fruits en guise de couvre-chefs, du gros n’importe quoi. Un truc pour universitaires sans aucun intérêt. C’est souvent le problème des intellos: tout dans le cérébral et un grand manque de compréhension des cœurs et des tripes. Je n’ai pas réussi à tenir plus loin que la moitié du film. C’est le premier film de Pasolini que je vois et aucune envie d’en voir un autre.
    Président Bird
    Président Bird

    1 abonné 109 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 décembre 2023
    Techniquement médiocre: mal filmé, zooms grossiers, sound design et bandes voix terribles. Les dialogues sont déclamés raidement par des acteurs en studio. Les décors naturels, un bon point en soi, ne sont pas vraiment convaincants, on se sent bien plus en Italie qu’en Judée. Le propos, certes intéressant, s’en trouve fortement affaibli. Dur de regarder ça quand on connaît le merveilleux ‘La Dernière Tentation du Christ’, qui pour le coup donne vraiment la sensation d’être sur les lieux à l’époque.
    Orno13
    Orno13

    5 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2023
    Beaucoup de films ont traités la vie de Jésus selon les Évangiles mais tous n ont pas la profondeur,la beauté des images dont le noir et blanc magnifie le tout, et surtout une mise en scène époustouflante typique pasolinienne avec des multiplications des gros plans assez émouvants et des plans d ensemble très intéressants dont on admire les paysages.
    Une bande sonore mémorable notamment la chanson d odetta qui rythme une partie du film, notamment la scène épique du baptême de Jésus par jean le Baptiste
    Cultissime
    Charlotte28
    Charlotte28

    92 abonnés 1 738 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2023
    Une illustration de l'évangile de Matthieu dans une mise en scène minimaliste visant à exacerber la force de l'interprétation quitte à sembler froide, distante, uniquement discursive. Reprenant le texte biblique, le récit avance par ellipses et scènes clés afin de souligner la force persuasive de Jésus ainsi que la morale chrétienne sans ornement dispensable. Un style néoréaliste qui pourra rebuter malgré la pureté de l'image unie à la puissance de la musique. Symbolique.
    Sébastien B.
    Sébastien B.

    10 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2023
    Pasolini s’emparait en 1964 d’une histoire très peu confidentielle (le suspense de l’issue du récit n’étant pas prégnant) et réussissait l’exploit d’être acclamé de tous les bords, autant par ses amis communistes que par les croyants pratiquants. Proche des textes sacrés mais illustré par son point de vue propre grâce à son utilisation particulière de l’espace, la beauté du noir et blanc, la direction d’acteurs (l’inconnu jouant Jesus étant presque habité), la gestion du silence et du contemplatif. Pur plaisir de cinéphile mais pas que, pas si exigeant tant on est happé (pas loin d’être hypnotisé) dès les premières scènes jusqu’à la Résurrection (oups j’ai spoilé…).
    Yves G.
    Yves G.

    1 292 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2022
    "L’Évangile selon saint Matthieu", qu’il réalise la quarantaine venue, marque un tournant dans l’oeuvre de Pier Paolo Pasolini. Il rompt définitivement avec le néoréalisme sous la paralysante tutelle duquel il avait réalisé son précédent film "Accattone". Il fait le pari, réussi, d’aborder de front la question du sacré qui ne cesse de le hanter.

    Marxiste et athée, Pasolini s’attaque au texte le plus sacré qui soit. Des quatre évangiles, il choisit le plus intellectuel, le moins visuel, celui qui donne le plus de place à la parole du Christ.

    On est immédiatement touché par ce qu’il y a cherché et trouvé : la profonde humanité du Christ, débarrassé du fatras du dogme.

    Mettre en scène un Évangile est un défi cinématographique. Le spectateur connaît d’avance chaque scène, sans parler de la conclusion de son histoire. La surprise, l’étonnement ne peuvent venir que de la façon dont chaque plan sera construit et dont la Passion du Christ et sa résurrection seront filmées. Pasolini dit s’être inspiré de l’iconographie médiévale, de Piero Della Francesca, de Duccio, de Masaccio. Il use de tous les procédés que le cinéma lui autorise : le zoom, le très gros plan, le grand angle, la post-synchronisation du son (une hérésie pour les tenants du néo-réalisme)…. Il fait surtout, comme dans ses autres films, un usage immodéré de l’accompagnement musical, utilisant ici bien sûr "La Passion selon saint Matthieu" de Bach, mais aussi Prokofiev, des negro spirituals et la "Missa Luba" congolaise.

    Son "Évangile…", dédié au « glorieux Pape Jean XXIII », qui venait de mourir d’un cancer foudroyant après avoir lancé le concile Vatican II, est profondément fidèle au texte. Après quelques atermoiements, il a été validé par l’Eglise catholique.

    Qu’on connaisse ou pas chacun de ses épisodes, qu’on soit ou non croyant, on ne pourra qu’être ému au tréfonds par certains des plans de L’Evangile… Je ne me suis pas remis du visage en larmes de Marie au pied de la Croix, interprétée par la propre mère de Pasolini, pleurant son fils martyrisé.
    Criticman17
    Criticman17

    4 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2022
    Un film qui dégage une force par la mise en scène et par le poids de l'Histoire qu'il relate. Les gros plans de Pier Paolo Pasolini sont exceptionnels c'est un cinéma pictural comme si l'on comparait ces plans à des tableaux. Le travail sur l'image est bien précis et la scène d'ouverture tout en silence est un chef d'œuvre du cinéma tout en simplicité et sobriété. C'est un film à découvrir.
    NøJø P
    NøJø P

    5 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 août 2022
    De très beaux plans mais aussi beaucoup de plans qui semblent inachevés (mouvements de caméra et montage approximatifs), surtout de la part d'un réalisateur qui fait le choix du NB
    La séquence qui zappe en cascade les citations de Jésus est un vrai gâchis, j'aurais préféré une sélection certes restrictive de deux ou trois sermons mais qui auraient pu rendre ces paroles plus accessibles et plus profondes
    Je ne sais pas quelle était l'intention de Pasolini en faisant ce film, clairement pas d'exprimer son point de vue car le script et le texte mot pour mot sont ceux de l'évangile, rien ne peut lui être reproché là-dessus et c'est peut-être le plus grand intérêt de ce film
    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2022
    La figure du Christ est fondamentale pour Pasolini. Avec cet « Evangile », il la magnifie, avec délicatesse et pudeur, dans ce qui plus semble être le plus important pour lui, et que visiblement il partage : l’amour des hommes, la compassion, … et l’esprit de révolte, contre l’hypocrisie et les puissants. La narration des épisodes du texte Saint est une merveille, tant la grandeur est atteinte dans la simplicité par la puissance d’expression des images et des visages. L’esthétique relève d’un mélange entre le néo réalisme et la peinture Chrétienne du Moyen Age, a l’opposé des représentations sulpiciennes ou Hollywoodiennes. L’effet s’en trouve amplifié et purifié, comme lors de la représentation, qui aurait pu tendre vers le spectaculaire, ici simple et terrifiante, du massacre des innocents. C’est dans les scènes de peu de texte que le souffle passe et que la magie opère, plus que dans les scènes assez longues, consacrées aux prédications et enseignements du Christ, qui sont entendus alors comme ils peuvent être lus.
    Hotinhere
    Hotinhere

    422 abonnés 4 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 décembre 2021
    Une adaptation fidèle et spirituelle mais un peu austère et manquant donc un peu de souffle, du texte de Saint Matthieu, servie par une mise en scène sublime, et accompagnée par une BO envoûtante.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    97 abonnés 2 929 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2021
    Pasolini est un cinéaste assez engagé dans son art et je redoutais un peu de voir ce film. Mais nonobstant toutes ses particularités on y découvre une fidélité au texte et une dimension de Jésus et de ses paroles rarement vues avec autant de respect. Même les quelques aspect catholiques que l'on peut y voir sont négligeables et après avoir bien compris que l'on est ici devant une foule d'italiens de l'année 1964 dont les visages sont typés, on est face à une interprétation sobre, un peu lente et souvent austère mais non dénuée de sensibilité de la vie de Jésus. Le film nous donne un bon aperçu des paroles et à travers elle d'une certaine identité de Jésus en tant qu'homme et non les diverses histoires que l'on retrouve souvent telles celles de Marie-Madeleine, la résurrection de Lazare et autres. Le cadrage particulier a des effets réduits tant il n'écarte pas trop du discours comme le minimalisme du noir et blanc et des décors, ainsi que des personnages bien qu'ils paraissent très italiens le tout concoure à réduire le film à une version de la vie de Jésus selon Matthieu comme annoncé et non autre chose.
    Roub E.
    Roub E.

    737 abonnés 4 825 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 mai 2021
    Autant le dire tout de suite je suis un athée convaincu, j’avais une certaine appréhension à voir un film qui de l’extérieur paraissait assez dogmatique. Il ne faut pas mourir idiot alors j’ai tenté l’expérience mais j’ai failli mourir d’ennui. Très proche des écrits, très dogmatique aussi c’est un film épuré à l’extrême et d’une grande austérité. Il n’y a pas vraiment de point de vue d’ailleurs, même si on sent que l’aspect miracle n’attire pas Pasolini et qu’il aurait tendance à faire de Jesus un sorte de révolutionnaire. Je n’ai pas eu non plus le plaisir des yeux, c’est terne à l’image et sans relief. Même l’interprétation est très épurée et ne dégage pas d’émotion. Bref d’un point de vue mystique ça ne m’a rien apporté mais je m’attendais à cela, d’un point de vue cinématographique non plus et cela m’a encore plus gêné.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    583 abonnés 2 755 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2020
    Surgissent, dans le dépouillement des décors naturels, dans la simplicité de la reconstitution historique qui échappe à la tentation du kitsch, dans le jeu des acteurs pour la plupart amateurs, dans la restitution brute de la parole sacrée, une véracité et une aspérité en adéquation parfaite avec les Écritures. L'Évangile selon saint Matthieu constitue certainement l’adaptation cinématographique la plus réussie du texte biblique, en ce sens où elle renvoie une impression d'authenticité esthétique et liturgique ; nous assistons à la naissance d’un prophète et martyr qui apparaît dans toute sa complexité et son inhumanité : personnage froid, intransigeant et dogmatique, Jésus est à la fois homme et surhomme, il se distingue par sa démarche calme, sa chevelure soyeuse et séduisante, sa beauté sensuelle et délicate tel le Beau encore intact et vierge de toute corruption, et qui le restera jusqu’au bout. Les autres apôtres sont, eux, indifférenciés ; seul Judas bénéficie d’un traitement particulier, la caméra s’attarde sur lui, capte ses hésitations, sa résolution non comme l’expression d’un mal individuel et personnel mais comme l’accomplissement d’un destin supérieur, écrit par avance. Pier Paolo Pasolini réussit à articuler la spontanéité du geste artistique avec la linéarité définie de la trajectoire biblique, offrant une œuvre aussi saisissante qu’insaisissable, rugueuse et verbeuse – par fidélité au Verbe –, essentielle. Une marche magnifique jusqu’à l’origine du christianisme.
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