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    The Shamrock Handicap
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    ronny1
    ronny1

    30 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juin 2021
    Un an après « Kentucky Pride » (La fille de Négofol), John Ford revient à nouveau sur les courses de chevaux avec « The Shamrock Handicap » (Gagnant quand même) (les mauvais esprit diront qu’il réalise un « horse opera » de plus). Il marque surtout un retour vers la terre des origines du cinéaste : l’Irlande. Américain de deuxième génération puisqu’il y est né, il garda toute sa vie un attachement sincère à la terre de ses ancêtres. L’histoire commence et se termine dans une Irlande fantasmée et idéalisée. La vie y est parée de tous les bonheurs et de toutes les qualités. Respect des traditions, bière, bagarres, chants, amitiés, respect et amour au sein d’un catholicisme tolérant et bienveillant. Par contraste, les Etats Unis sont décrits comme un monde superficiel, où l’humour potache tient lieu de culture et le règne de l’argent roi mène au comportement du chacun pour soi. Mais contrairerement à son habitude, toute critique sociale est absente de cette comparaison sociétale. Toutefois, fidèle à ses convictions, le réalisateur s’intéresse avant tout à l’humain et à l’histoire d’amour entre l’orphelin devenu jockey et la fille de l’aristocrate local. Avec un scénario qui s’y prête bien, le mélodrame est assumé tout en évitant systématiquement tout côté lacrymal, chaque situation étant désamorcée par un comique assumé. Personnages pittoresques, situations désopilantes, gag récurent (comme la porte du jardin) et trouvaille très cartoon avant la lettre (intertitre en hébreu pour la prière du jockey juif). Mis en scène avec une rigueur exemplaire où chaque plan est utile, chaque séquence pertinente et imbriquée dans le récit, les 66 minutes du métrage passent sans accrocs ni ennui aucun. C’est aussi le deuxième rôle important de la nouvelle étoile de la Fox et futur vedette de « A Star is born » de William A. Wellman : Janet Gaynor (elle sera la première actrice oscarisée, deux ans plus tard) qui, à seulement vingt ans, enchaîne son deuxième succès, après « The Johnstown Flood » (La chevauchée de la mort) sortit également en 1926.
    Benjamin A
    Benjamin A

    668 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 février 2015
    Deuxième film muet de John Ford que je découvre après le réussi "The Iron Horse" où il revenait sur l'origine du chemin de fer aux USA. Ici il revient dans son Irlande natale qu'il filme avec amour et sincérité, quitte à enjoliver la réalité.

    Finalement, il n'y a pas vraiment de grandes ambitions dans ce film, pas d'enjeux forts que ce soit dramatique ou autre, mais juste la chronique d'un jockey avec une sympathique galerie de personnages tournants autour de lui, allant d'un noble au grand coeur à la fille de celui-ci, dont il est amoureux. Une chronique teintée aussi de rêves américains mais ici désabusé où le retour en Irlande sera salvateur.

    Malgré quelques petites touches de pessimistes, c'est quand même la bonne humeur qui l'emporte. C'est bien rythmé, sans temps morts et dans l'ensemble sympa à suivre avec quelques bonnes idées, des gags sympathiques et même quelques petites touches poétiques dégagées par le couple Janet Gaynor/Leslie Fenton. Puis cette vision, même totalement enjoliver de l'Irlande, reste très plaisante à suivre tant la sincérité et la jovialité sont au rendez-vous, à l'image du personnage noir qui semble totalement perdu dans ce monde (notamment dans l’hôpital). C'est plutôt agréable.

    Puis derrière la caméra, Ford se permet quelques expérimentations qui sont les bienvenues. Sa façon de braquer sa caméra au plus près des personnages est sympathique, tout comme ses effets de mises en scène lors des courses de chevaux où il oscille entre gros plans et travelling. Le montage est assez bien rythmé et Ford passe d'un endroit à un autre sans lourdeur et en ayant le temps de nous y intéresser.

    Néanmoins, je retrouve dans ce deuxième Ford muet que je vois, un certain mépris pour les minorités. J'avais trouvé le traitement des indiens maladroit dans "The Iron Horse", ici ce sont pour les noirs et dans une moindre mesure les juifs, sans pour autant que ce soit lourd ou gênant pour apprécier le récit. J'ai pu lire qu'en voyant des cadavres de soldats noirs lors de la Seconde Guerre mondiale il avait dit " qu’il était impossible de ne pas les considérer comme des Américains à part entière", ce qui expliquerait surement cette différente de traitement que l'on ne retrouve pas dans ses films d'après la Seconde Guerre mondiale (enfin, je n'ai jamais eu ce problème avec ses films parlants des années 1930), où il se fera même défenseur de cette cause, notamment dans "Le Sergent Noir".

    Bref, voilà un petit film sans grande ambition et bien sympathique où, avec jovialité, amour et sincérité, John Ford dépeint son Irlande natale, ses mœurs, ses représentants et sa beauté.
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