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    War Pony
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    35 critiques spectateurs

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    islander29
    islander29

    783 abonnés 2 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2023
    Le genre de film, qui élargit votre horizon, vous fait voir une humanité qui souffre et qu'on a tendance à oublier, « même à New York, »....Le film est une aventure dans le Dakota du sud, qui m' a fait penser à la littérature de Sam Shepard, l'immense écrivain, encore sous-estimé...Il s'agit d'apprendre à vivre dans une réserve et de sauver sa peau...Les lenteurs du début sont vite gommés, et la bande son malgré sa rareté est simplement magnifique....Le film est généreux, il faut apprécier ce qu’il nous apporte, une ouverture d’esprit, une identité que peut être nous avons perdus….Notez l’humour troisième voie quatrième degré clairsemé subtilement vers la fin du film…..Les poètes américains sont positifs, tachons de leur ressembler, c’est ce que m’a susurré le film, mais pour cela il faut apercevoir les pièges de la vie et se faufiler comme ces deux jeunes indiens, non dépourvus de répartie.…Le film est réalisé avec plaisir, cela se ressent dans le montage, les ellipses, les paysages et le jeu d’acteurs ;….Cinéphiles ou amateurs , ne boudez pas votre plaisir…Une curiosité à découvrir sans trop tarder, c’est du cinéma d’auteur…..Trop rare….
    velocio
    velocio

    1 203 abonnés 3 048 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 mai 2023
    "War Pony", film de 2 réalisatrices, se place dans les traces des films de Chloé Zhao mais n'en a pas les qualités. Ce film suit de façon très décousue, en papillonnant sans cesse de l'une à l'autre, l'histoire de Bill et celle de Matho. Tous deux sont membres de la tribu Oglala des Lakotas et vivent dans la réserve indienne de Pine Ridge dans le Dakota du Sud. Bill a 23 ans et il gagne sa vie en faisant des livraisons et la rencontre avec Beast, une chienne, fait germer en lui l'idée de se lancer dans l'élevage de chiens. Matho a 12 ans, il a été chassé du foyer par son père puis chassé d'un foyer. Franchement, on se fatigue très vite de ces aller retours entre les 2 histoires. A noter que Riley Keough, une des réalisatrices, est une petite fille d'Elvis Presley. A noter que le film a ontenu la Caméra d'or à Cannes 2022.
    traversay1
    traversay1

    3 179 abonnés 4 653 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 avril 2023
    Ils appartiennent à un peuple qui mène une vie sous réserve, s'efforçant avant tout de subsister, malheureux laissés pour compte d'un rêve américain qui n'est plus qu'un fantasme à dormir debout. Eux, ce sont les Amérindiens des nouvelles générations, de plus en plus acculturés et qui se posent moins la question de la dignité que celle de la survie. Ce n'est pas la première fois que le cinéma américain indépendant s'intéresse au sort de ces vaincus de l'Histoire et War Pony ne s'extrait pas d'un certain nombre de figures imposées sur le sujet, dans un scénario à deux intrigues qui n'arrive jamais à tenir les promesses de certaines scènes, par ailleurs plutôt réussies en termes de mise en scène. De fait, les deux personnages principaux de War Pony sont bien plus passionnants que les péripéties dans lesquelles le film les entraîne. Ils ont respectivement 12 et 23 ans et partagent une certaine immaturité qui ne les empêchent pas de se révéler experts dans l'art délicat de la débrouille. Le double portrait proposé par les coréalisatrices Gina Gammell et Riley Keough s'avère des plus touchants, avec des interprétations authentiques, et parvient à faire oublier, en partie, les méandres assez sinueux d'une liberté narrative qui s'apparente plutôt à des maladresses d'écriture.
    Audrey L
    Audrey L

    567 abonnés 2 443 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2023
    L'Indien Marlboro... Que reste-t-il des amérindiens aujourd'hui ? Qu'est-ce que l'appartenance à un clan, une famille, un pays ? War Pony questionne son sujet avec une pertinence et une clairvoyance qui nous font passer le message (réaliste) avec force : l'acculturation est sur le point d'être totale pour les anciennes tribus des réserves, croulant à présent sous le poids de l'American Way of Life. Malgré une mise en scène assez balourde (vous la voyez bien, la canette de Pepsi ? Attendez, on refait un gros plan avec la marque bien tournée) et des images faciles à interpréter (le bison comme totem ambulant de la culture amérindienne) qui en font un premier film un peu maladroit mais incroyablement honnête envers son engagement, une véritable coqueluche à festivals (et ils le lui rendent bien). Riley Keough (la petite-fille d'Elvis Presley, on l'a appris) et Gina Gimmell (petite-fille de sa grand-mère, c'est déjà pas mal) se sont rencontrées sur un précédent petit film de Riley et ont commencé à ébaucher le scénario de War Pony en 2015. En sept ans, elles ont modifié le script en fonction des faits divers qui pouvaient le nourrir (ainsi un Pitbull qui a été abattu pour avoir tué une poule non loin de la réserve, une histoire qui leur a pincé le cœur, et se retrouve dans leur film avec le caniche de la famille de riches propriétaires), contribuant contre leur gré à cette impression de fourre-tout du scénario, en voulant néanmoins bien faire (on ne pourra pas le leur enlever). Et pour trouver les jeunes acteurs, les deux dames ont prospecté en voiture dans les rues de la réserve, à l'heureux hasard de trouver le gamin parfait (ne faites pas ça chez vous), sauf pour l'acteur principal qu'elles ont recruté par casting classique, sans pour autant qu'aucun n'ait jamais été acteur. Et c'est cette vérité qu'on voit transparaître, ces gamins qui rejouent leur vie d'enfants de la réserve amérindienne biberonnés au Pepsi et ayant troqué les habits traditionnels contre un t-shirt du dernier basketteur de la NBA à la mode, qui sont vus comme des larbins par les riches exploitants récemment installés, qui restent (symboliquement) perdus face à une image d’Épinal de leur propre héritage (le bison)... Comme un regard encore tournée vers un passé culturel en déliquescence, lentement effrité par tout ce que l'Amérique a à vendre. Face à la boîte de conserve Campbell, le bison ne fait plus un pli.
    Cinememories
    Cinememories

    447 abonnés 1 437 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juillet 2022
    Si l'aura d'Elvis tourne autour du biopic attendu sur la croisette, il ne faudrait pas négliger la présence de sa petites fille, déjà connue à l’écran et qui fait son incursion dans la réalisation. Riley Keough, accompagnée de Gina Gammell, s'approche d'une réserve isolée du Dakota du Sud, afin d'évoquer une jeunesse à la traîne ou simplement conditionnée à un exil permanent. Comme les pattes d'une araignée qui rampe vers l'issue la plus proche, ces habitants ne font que vivre en marge des activités que le capitalisme soudoie. Le décor est alors planté, il ne reste plus qu'à donner un peu d'élan aux protagonistes pour en faire le portrait contemporain.

    Un jeune homme, nommé Bill (Jojo Bapteise Whiting), sort promener son chien, un geste quotidien qui en dit déjà long sur le niveau de vie qui appartient à son patelin, où rien ne se passe fondamentalement. La chronique part ainsi sonder les écueils de la population, qui tourne en rond, en émiettant des perspectives raisonnables, du moins à court terme et malheureusement loin du rêve américain fantasmé. Crimes et délits mineurs forment ainsi un seuil qui touche la génération qui suit. Le jeune Matho (LaDainian Crazy Thunder) et ses amis sont livrés à eux-mêmes, quand bien même ils feront la rencontre de substituts parentaux. Chacun, à leur manière, file vers l'adulte qu'ils seront, soit condamnés à piétiner leur propre cliché ou bien à se réinventer à l'image d'un monde moderne et inévitablement hostile.

    Le parcours de ces « bêtes humaines » s’inscrit dans une logique d’échecs, plus ou moins rattrapé par un scénario qui ne fait qu’égratigner ses sujets, bien trop précieux pour qu’on les fasse ramper dans la boue. Nul besoin d’en arriver là, mais le manque de tension est flagrant, tout comme ce récit cousu de fils blancs. Cela n’est pas pour déplaire, mais la face cachée d’une telle manœuvre a tendance à tourner en rond, au lieu de satisfaire le souffle des âmes perdues, qui peuplent la réserve et ses alentours. Il n’y a pas d’horizon ou assez de lumière pour les guider hors du fossé, mais nous prenons malgré tout un malin plaisir de suivre le commentaire de ses jeunes, démunis par leur statut. Ils auront beau chercher la stabilité et le confort d’une vie honnête, quel que soit leur âge, il faudra avant tout reconnaître cette peine qu’ils couvent, entre un road-trip éphémère et un business de chiots qui s’envenime.

    En somme, « War Pony » indique sa férocité et sa radicalité, qui peut faire mouche, même au sein d'une communauté d'invisibles, divisée entre l'espoir de rentrer dans le rang et une culture familiale qui se reconstruit en auto-stop. Des étapes sont nécessaires pour s’affranchir de leur condition, mais le film ne questionne pas ses possibilités et préfère démontrer la tragédie qui les ramène toujours au point de départ. Grâce à des interprètes impliqués, il nous est possible de partager la sensibilité qu’ils défendent, de même que le peu de richesse qui leur reste. On demande tout de même à en voir plus de ce paysage abîmé, qui admet ses irrégularités et sa dose de sincérité.
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