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    Les Années Super 8
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    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    208 abonnés 864 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2022
    Annie Ernaux nous propose avec ce film qu’elle co-réalise avec son fils David Ernaux-Briot une nouvelle page de son œuvre. Elle décrit et raconte - comme dans ses livres - une époque. Cette fois, le support, ce sont les images filmées en super 8 par son mari dans les années 70. Le documentaire raconte donc une période de sa vie familiale et en même temps ce qui se passe dans le monde à ce moment. La voix off est assurée par l’auteure elle même qui signe la un puissant texte. Une fois de plus.
    RitchieGueko
    RitchieGueko

    9 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 octobre 2022
    Les Années Super 8 est un film documentaire réalisé par Annie Ernaux et David Ernaux-Briot et sorti en 2022.
    En dehors des images très intéressantes qui partent du début des années 1970 pour aller au début des années 1980 et qui retranscrivent bien cette époque, ce film est assez ennuyeux, Annie Ernaux n'arrivant pas, par sa narration sur les images, à transcender la beauté des moments visuellement apportés ici. Le problème principal est que le texte narratif, trop nombriliste, limite l'investissement du spectateur et empêche le film de tomber dans un sentiment universel.
    Ce film est à recommander aux personnes qui apprécient le travail d'Annie Ernaux, les autres peuvent passer leur chemin sans douleur.
    Manuch22
    Manuch22

    3 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 novembre 2022
    Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature 2022, et son fils David Ernaux livrent un film à la fois simple, sincère et émouvant. Un peu à la manière de son récit Les Années, Annie Ernaux raconte dans ce film une décennie de vie familiale (les années 70) et de voyages dans des destinations parfois insolites (l'Albanie !). A travers ces fragments d'archives familiales en super 8 s'exprime aussi son désir d'écriture, de réalisation personnelle et d'émancipation. Ici et là, ces images évoqueront sans doute à tous celles et ceux qui ont grandi et vécu dans ces années-là des souvenirs emplis d'une forme de nostalgie. Malgré le parti pris d'une voix off "littéraire" (le texte est écrit et lu par Annie Ernaux), le film demeure toujours très accessible et sa durée relativement courte est parfaitement adaptée à sa forme particulière. C'est à voir, parfait pour les fêtes de Noël, et ça donne envie de ressortir son projecteur Super 8 et de projeter les vieilles bobines !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    960 abonnés 4 887 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2022
    Ce documentaire a un furieux parfum de nostalgie quand en voyant les images, on ressent la même émotion de l'époque vécue.
    Combien de familles en France, dont la mienne, a filmé ainsi les instants précieux de l'enfance, les années qui passent et qui s'envolent et cette caméra super 8 tellement emblématique de ces années 70. Ce n'était peut-être pas la meilleure décennie mais c'était la nôtre.
    J'ai trouvé le portrait bouleversant et touchant. Il fallait évidemment ne pas oublier les moments familiaux où l'on projetait ces films d'enfance. En hiver de préférence, le samedi entre chiens et loups.
    On est happé par son ton élégant et soigné malgré cette tristesse finale où la famille se désagrège mais elle nous donne complètement l'impression d'avoir été le témoin de notre époque révolue à jamais et j'avais l'impression d'avoir pu être l'ami de ses enfants.
    Bravo pour ce très beau documentaire
    Cinememories
    Cinememories

    448 abonnés 1 437 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 novembre 2022
    Annie Ernaux, c’est déjà plusieurs adaptations de ses romans au cinéma (L’autre, Passion Simple, L’Événement), ainsi qu’au théâtre, mais c’est également un lauréat du Nobel de littérature de 2022. L’année s’est donc rempli de surprises, de prestiges et de souvenirs pour cette écrivaine, investie dans une approche très autobiographique. Soutenue par son fils David, elle se lance en quête d’un récit lointain, encapsulé dans des bobines de Super 8, l’instrument qui a su capter des images du quotidien de sa famille dans les années 70. Annie Ernaux envisage ainsi de superposer sa lecture à toute cette illustration, qui trouve de l’écho et de la mélancolie dans ses mots, les plus simples et les plus sincères.

    Son passage à la Quinzaine lui vaut ainsi un grand détour par le cinéma, un art dont elle s'approprie en conjuguant son discours et des images d’archives familiales. La possession de cette caméra nous éclaire ainsi un peu plus sur sa jeunesse, en tant que mère, professeur de lettres ou sa passion pour l’écriture. L’absence de romanesque se lit autant sur le papier que dans ce documentaire, pleine de nuances et de vérités, car les regards ne mentent pas. Le visage d’une femme se referme face à une caméra qui sonde finalement plus que son esprit, car elle développe un constat sur un moment révolu, où l’environnement a également son importance. Son analyse sociologique capitalise ainsi sur les aventures de sa famille, à travers les continents, dont le portrait entre en résonnance avec nos valeurs actuelles. La caméra fige ainsi une première fois, qui déconstruit la figure de l’autrice, n’en faisant qu’un personnage à l’écran, loin d’être seule et dont on ressent un profond désir de quitter se cadre pour enfin exister.

    Au détour de voyages touristiques au Liban, en Espagne, ou dans les contrés ardéchoises, Annie Ernaux évoque l’embarras, qu’il s’agit de restituer, à travers les mots, qu’elle a longtemps esquivé ou que l’appareil de l’époque ne pouvait mémoriser. La puissance du projet réside alors dans sa capacité à nous immerger là, dans l’œil de l’objectif, à l’affût de ce monde nouveau et revisité par une personne l’ayant expérimentée et dont le dédoublement nous transporte dans la psyché d’une femme, prisonnière d’un non-dit. Soucieuse d’une époque en mutation et qui soudainement a disparu de nos jours, l’autrice achève d’explorer sa mémoire à travers cet autre avatar, afin de se persuader que son couple tiendra bon. Malheureusement, par extension, son « happening familial » l’entrave constamment dans son errance, près d’une décennie durant, où la joie de ses enfants n’entrent presque jamais en résonnance avec celle qui nous conte aujourd’hui sa délivrance.

    Les mœurs changent, le paysage également, tout comme des frontières s’étendent ou se referment sur un passé, que la caméra familiale entretient et cristallise. Le dispositif est sans doute décalé par rapport au travail solitaire d’Ernaux dans son écriture, mais ce hors-champ semble alors nécessaire pour l’écrivaine, en quête de réconciliation. L’instant où « Les Années Super 8 » s’achève, emportant avec elles, une époque disparue, mais toujours vivante et bouleversante dans l’esprit de son autrice, on ne peut se demander s’il ne reste pas un témoignage dans nos vieux tiroirs ou placards, qui n’attend que notre introspection et un exercice d’apaisement à engager.
    Josiane B.
    Josiane B.

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2022
    Où est son coeur, où sont ses larmes ? Sans émotion, sans abandon, sans invention la vie n'est qu'un magazine, qu'une série d'images en super 8... Bloquée de longue date, elle est restée cette femme glacée à la voix atone, "il était ailleurs et je n'étais pas là", spectatrice de sa propre vie, témoin de son temps, talentueuse écrivaine douée du sens de la formule mais dont le succès (dit-elle) n'a pas changé le cours de la vie... c'est elle, c'est nous dans le cours d'une histoire sans pitié. Etrange jumelle dénuée de romantisme qui nous renvoie une image glaçante.
    Cinephille
    Cinephille

    137 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 décembre 2022
    S’il ne s’agissait pas d’Annie Ernaux ce film ne serait jamais sorti en salles. Mais il s’agit d’Annie Ernaux devenue Tresor National. C’est assez intéressant par l’éclairage que ça donne sur environ dix ans de sa vie somme toute bien bourgeoise avec le contrepoids de ses premiers livres. Et sur ce que ça montre des années 70 où tout était facile entre le plein emploi et l’inflation. En fait on aimerait voir les dix années suivantes mais le film s’arrête avec le moment où Philippe Ernaux emporte la caméra super 8.
    Yves G.
    Yves G.

    1 330 abonnés 3 328 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2022
    "Les Années super 8" montre les images muettes tournées par Philippe Ernaux entre 1974 et 1981 de sa femme Annie et de leurs deux fils, Eric et David, sur la caméra super 8 que le couple venait de s'offrir.
    Si l'idée du film et sa réalisation sont antérieures à l'attribution à l'écrivaine du prix Nobel de littérature, sa sortie sur les écrans coïncide opportunément avec le discours qu'elle a prononcée samedi dernier à Stockholm pour sa réception.

    "Les Années super 8" filme une famille ordinaire, ses moments heureux et festifs : les anniversaires, les réunions de famille, les vacances au bord de la mer, les voyages au long cours... Il apporte sa pierre à une sociologie encore à faire de la bourgeoisie française sous Giscard, de son mode de vie, de sa consommation culturelle, de ses lieux de vacances. On pense aux travaux d'Ivan Jablonka et au livre dans lequel il raconte ses vacances en camping-car avec ses parents dans les 70ies-80ies.
    À quelques années près, j'ai le même âge que les enfants d'Annie Ernaux et ma mère a le même âge qu'elle. Avec une nostalgie toute particulière, j'ai retrouvé dans ces films super 8 le même grain que dans les photos prises par mes parents et pieusement conservées dans l'album familial, avec la photocopie de mes bulletins scolaires. J'ai retrouvé aussi les mêmes habits hideux que ceux que nous portions : les cols roulés aux couleurs criardes, les shorts en éponge, les sandalettes....

    Mais "Les Années super 8" ne filme pas n'importe quelle famille. Annie Ernaux est devenue une grande écrivaine consacrée par le prix littéraire le plus prestigieux au monde. Ces images banales n'auraient pas eu une telle publicité si elle n'y figurait pas. Les voir aujourd'hui, c'est évidemment porter sur elle un regard rétrospectif et regarder cette belle jeune femme d'une trentaine d'années, comme il en existait tant d'autres en tous points similaires, comme la future prix Nobel qu'elle n'était pas encore.

    Les bobines de films captent des moments exceptionnels de la vie quotidienne, qui elle n'avait pas de raison d'être filmée. Pourtant, Annie Ernaux n'y est jamais gaie. Elle arbore toujours une mine grave et triste, de laquelle il est trop facile d'inférer aujourd'hui qu'elle réfléchit au grand-oeuvre qu'elle est en train de commencer à écrire : elle publie "Les Armoires vides", son premier roman, en 1974, et "La Femme gelée", son troisième, qui hâtera son divorce, en 1981. On ne peut non plus s'empêcher de regarder ces images en sachant que la famille idyllique qui y est filmée va exploser avec ce divorce que l'on sait fatal.

    Sur les images muettes de ces années, Annie Ernaux a écrit un texte qu'elle lit de sa belle voix grave. On y retrouve ce qui fait la profondeur de ses livres : la beauté de son style, la simplicité de ses mots... On est frappé par la froideur clinique avec laquelle elle se regarde et elle regarde les autres. Quand elle parle de son mari, qu'elle désigne systématiquement par les mots "Philippe Ernaux", il n'y a jamais aucune tendresse, même quand elle évoque son décès d'un cancer de la gorge.
    Patricia D.
    Patricia D.

    66 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 janvier 2023
    L'écrivaine a répondu à la demande de son fils David en écrivant et lisant son texte pour illustrer les images vidéo de la famille, enregistrées par le père Philippe de 1972 à 1981. Le résultat présente des images personnelles autant que des pages d'histoires, admirablement commentées par Annie Ernaux, avec des textes précis et dénués de nostalgie.
    Mélany T
    Mélany T

    29 abonnés 492 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juin 2023
    Le texte d'Annie Ernaux est sublime et nous captive de bout en bout. Les images sont classiques mais nous racontent une jolie et douce histoire familiale.
    Enzo D.
    Enzo D.

    3 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 décembre 2022
    une heure de douceur et de poésie pure où l'esthétique des 70's rencontre l'histoire et la voix d'Ernaux. un documentaire à ne pas louper.
    Sgazaix
    Sgazaix

    1 critique Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 novembre 2022
    À réserver aux passionnés, dont je suis, de l'œuvre d'Annie Ernaux. Il est fascinant de retrouver dans la gestuelle et les expressions du visage d'Annie Ernaux le personnage de "La femme gelée".

    Étonnant écart entre réalités "objective" et perçue. Dans son oeuvre, Ernaux parle de sa vie de jeune professeure et mère de famille à Annecy. J'en avais retenu l'impression d'une vie grise, confinée dans un appartement sinistre d'HLM (on ne disait pas "Cité", ni "Quartier" à l'époque), se battant contre les soucis financiers et le manque de temps. En fait la famille vivait dans une maison confortable, et la mère de l'écrivaine aidait beaucoup pour les tâches quotidiennes ! On comprend que le mari n'ai pas apprécié cette description misérabiliste dans "La femme gelée" !
    Dans le même ordre d'idée, peu de professeurs de Lycée pourraient se payer cette magnifique maison de Pontoise, avec vue sur la Seine !
    Cela reste un document intéressant et émouvant, pour qui a connu les années 70 !
    Lisa Loss
    Lisa Loss

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 décembre 2022
    Où est Annie Ernaux?Spectatrice d'une sa vie familiale subie.Elle lit,elle écrit.Elle commente sans aucun affect .Seuls ses enfants amènent un peu de fantaisie.
    Ratafia
    Ratafia

    5 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2022
    Superbe réalisation. Brute et émotionnelle comme sait le faire Annie Ernaux et quelle excellente idée de ré-ouvrir le tiroir des bobines de super 8 et de les analyser de la sorte. Bravo !
    coco1993
    coco1993

    14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2022
    Comme un livre de Annie Ernaux : si le text est économe , limpide , photographique... les émotions sont vives , rythmées par les paysages, les musiques. Le grain de l'image ajoute au vintage des années 70-89; mais la voix de Annie Ernaux impose une certaine gravité , une sensibilité aussi. Bref tout est plus vrai , st Anne Ernaux réussit là à donner une autre dimension à la mémoire : elle est plus tangible , plus mémorable... merci Annie
    Les meilleurs films de tous les temps
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