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    Promenade avec l'amour et la mort
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    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 octobre 2010
    Film méconnu de John Huston, c'est pourtant un petit bijou que cette "Promenade avec l'amour et la mort" qui nous est offert par le réalisateur. Si Huston semble se moquer pas mal de l'aspect historique (reconstitution et costumes minimalistes), le film n'en devient finalement que plus touchant, tant il nous permet de nous concentrer sur l'émotion dégagée par les deux personnages principaux et leur destin tragique. Mais ne croyez que le film est alors un mélodrame larmoyant et lourd. Bien au contraire, toute une partie du film sait se faire presque joyeuse, berçée par des moments de poésie indescriptibles, que ce soit par la rencontre de personnages assez pittoresques que par celles ou nos deux héros se retrovent seuls l'un avec l'autre. On pourra alors peut-être regretter qu'une ou deux scènes tombent à plat notamment car trop bavardes, car c'est finalement ou le silence est présent que le film n'en est que plus fort. De plus, Huston a réussi une brillante alchimie entre cette poésie très propre à l'époque médiévale mais avec à plusieurs reprises un réalisme très cru nous faisant revenir brutalement à la réalité. En somme, qui plus est soutenu par une superbe musique de Georges Delerue, l'oeuvre s'avère être une réussite assez éclatante, un enchantement pour tous les amoureux de cinéma. A découvrir au plus vite!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 juin 2010
    Avec ce "road movie" moyen-ageux, le grand John Huston nous offre l'un des plus beaux films sur le moyen age. Pas de chevalier héroïque, juste un jeune et une jeune fille qui s'aiment a l'époque de la guerre de cent ans et de révoltes paysannes. La violence, le fanatisme, l'injustice sont bien entendu présent, les cadavres peuple le film, mais pourtant tout n'est que douceur et poésie, y compris la tragédie finale, Huston cinéaste de l'échec certes, ses héros n'atteindront pas la mer, mais l'espoir reste présent, ici a travers l'amour que se voue les deux héros.
    Magnifique, un chef d'oeuvre beaucoup trop méconnu.
    Maqroll
    Maqroll

    132 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juin 2009
    Chronique en forme de ballade désenchantée dans un monde en ruines où Dieu même est mort. Superbe reconstitution historique, d’une véracité surprenante. Magnifique réflexion sur les deux grandes thématiques hustonniennes, le courage et l’échec. Les acteurs sont emblématiques puisque le héros, apôtre de la non-violence est joué par le fils du guerrier (Assaf Dayan, fils de Moshe, le vainqueur de la guerre des six jours) et que le rôle de sa douce compagne est tenu par la propre fille du réalisateur, Anjelica, dans le premier rôle de ce qui sera une carrière admirable. Un film culte, laissé dans l’oubli pendant des années pour des questions de droit de distribution et que le DVD a enfin réhabilité. À ne rater sous aucun prétexte.
    streptocock
    streptocock

    41 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2009
    Si Promenade avec l'amour et la mort n'est pas le plus connu des films de John Huston, celui-ci n'en demeure pas moins un long-métrage de grande qualité. Fresque ambitionnant de revisiter l'esprit picaresque médiéval, le film cache (de manière parfois trop simpliste) une tribune du cinéaste qui parle finalement plus d'aujourd'hui qui d'hier. Diatribe contre la folie des hommes, le fanatisme religieux et les totalitarismes politiques, Promenade avec l'amour et la mort est un film bien de son époque (le film sort en 1969) où le poids des conventions sociales est surtout évoqué comme motif d'étouffement. Mais il ne faut pas réduire le film qu'à sa dimension sociale, celle-ci s'effaçant vite derrière l'aspect débridé caractéristique des romans picarseques :
    Heron de Fois (interprété de manière très juste par Assaf Dayan) est un héros vagabond dont les péripéties l'entraînent à rencontrer des personnages hauts en couleur, à l'image de cette troupe de théâtre. Les thèmes du roman de voyagen de l'amour courtois s'y entremêlent, de manière très plaisante et très juste. A (re)découvrir pour les fans de John Huston et à tous ceux qui seraient passés à côté de ce film injustement sous-estimé.
    Vladimir.Potsch
    Vladimir.Potsch

    19 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2007
    Le petit rôle que s'est donné John Huston dans ce film, étrange road movie à pied à travers la France du Moyen âge, est peut être emblématique de la motivation qui l'a poussé à s'éloigner de façon aussi flagrante de son cinéma habituel. Il joue un noble qui accueille une nièce en fuite, dont la famille et le domaine viennent d'être décimés par la Jacquerie. Qu'annonce t'il à la jeune femme ? Qu'il est devenu sensible à la détresse du peuple et qu'il a combattu au côté des paysans... Tout l'aspect iconoclaste, un peu boutte en train, de ce cinéaste hors pair se retrouvent dans cette scène. Conte filosophique, remarquable représentation du Moyen Âge, dépourvue de lyrisme, juste accompagnée d'une bienvenue musique d'époque. Et une histoire d'amour qui tourne courte, face à la barbarie de ces temps cruels et sauvages. A placer à part dans l'oeuvre de Huston, comme une parenthèse intimiste dans son oeuvre.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2010
    Un Moyen-âge qui donne à voir en fait le meilleur de l’esprit du moment du tournage du film : un romantisme qui glorifie l’amour libertaire, l’amour plus fort que les conventions, que la mort et les horreurs du monde. C’est d’autant plus émouvant que ça n’a pas une once de mièvrerie, de complaisance dans les bons sentiments. La barbarie du temps est exposée (dans une sorte de guerre civile entre paysannerie et noblesse), mais aussi sa beauté, avec ses architectures, sa culture courtoise. Très joli film.
    AMCHI
    AMCHI

    5 037 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Il arrive parfois en découvrant un film méconnu que le plaisir de le regarder soit plus intense que celui de voir un film reconnu du 7ème Art c'est le cas avec Promenade avec l'amour et la mort ou John Huston signe sans doute un de ses meilleurs films ; Promenade avec l'amour et la mort est un des rares films se déroulant au Moyen-âge qui nous laisse la sensation de ce qu'aurait pu être l'ambiance médiévale. On suit avec passion le voyage de ce jeune étudiant qui va faire connaissance de la vie et de l'amour. Une atmosphère assez froide traverse Promenade avec l'amour et la mort et sans être réellement violent ce film est assez cruel mais d'une beauté saisissante ; les 2 jeunes acteurs du film (dont la propre fille de John Huston) sont très juste dans la candeur de leurs personnages. A découvrir à tout prix par les amoureux du 7ème Art.
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2018
    Tournant alors à un rythme très élevé, John Huston propose en 1969 A Walk with Love and Death où il nous emmène en France durant la guerre de Cent ans pour y suivre le destin de Héron, et notamment sa rencontre avec Claudia.

    Le cinéaste américain met en scène une oeuvre passionnante et touchante où il évoque l'amour en temps de guerre à travers une histoire brève mais d'une rare puissance. Bénéficiant d'une écrite de qualité, il dresse des portraits très humains et saisissant des protagonistes, sachant les rendre intéressants et complexes tout en faisant ressortir toute l'émotion et la pertinence d'eux ou des enjeux et propos. Huston, metteur en scène de l'échec, réalise son film comme une chronique désenchantée, où l'horreur de la guerre se ressent à chaque pas que fait Héron.

    Cherchant la liberté, le héros trouvera face à lui un chemin rempli de cadavres, où les paysans sont égorgés et où les ruines sont encore fraîches, fragilisant à chaque instant tout espoir. Huston évoque notamment le caractère et la nature humaine, comme la force, le courage ou l'échec, tandis qu'il glorifie un amour qui sera plus fort que la guerre et les conventions, toujours avec intelligence et une réelle sobriété et justesse, ne tombant à aucun moment dans la lourdeur et sachant traiter tout ce qu'il aborde avec brio.

    La force de A Walk with Love and Death se trouve évidemment dans son histoire d'amour, que le metteur en scène d'African Queen sublime à chaque millimètre de pellicule et en fait ressortir toute la tragédie, la beauté et l'émotion. Se montrant d'une immense pudeur et ne tombant à aucun moment dans le larmoyant, il distille plusieurs touches de poésies, parfois indescriptibles, venant se mêler à un romantisme magnifiquement traité. A aucun moment la reconstitution historique ne vient alourdir tout cela, il se montre ici aussi assez sobre tandis que chaque mot à son sens et que chaque ligne de dialogue est finement traitée et jouée. Huston reste dans le vrai, le réel et ça n'en devient que plus beau.

    Il mêle toujours avec une rare aisance l'histoire d'amour avec le contexte de l'oeuvre ou encore une guerre sans concession. Il mène son récit avec brio, chaque rebondissement est bien amené tandis que l'ensemble est parfaitement bien mis en scène, avec émotion et subtilité tant Huston parvient à nous faire ressentir aux côtés des personnages. Il n'enjolive rien mais n'assombrit rien, il se montre intelligent dans le traitement de cette époque, et il la filme comme il mettrait en scène n'importe quel siècle, se concentrant toujours sur l'humain, les passions ou encore la beauté de la nature, voire de la vie et certaines pulsions humaines.

    Le chaos dans lequel baigne le bassin parisien est assez bien reconstitué, l'importance des personnages historiques et secondaires est ressentie, chacun apportant sa pierre à ce très bel édifice. C'est dans cette horreur que nos deux héros chercheront leur destin et créeront leur amour, face à la violence ou encore le fanatisme, ce qu'Huston étudie brillamment. Anjelica Huston avait tout juste 18 ans lorsqu'elle tourne pour son père, et propose une brillante prestation, formant un couple aussi beau que touchant avec le tout aussi remarquable Assi Dayan.

    C'est une immense et magnifique oeuvre que propose John Huston avec A Walk with Love and Death, abordant l'amour et la liberté d'un couple dans le contexte violent de la guerre de Cent ans, et il le fait avec autant d'émotion que de poésie, d'intelligence, d'intensité ou encore de puissance.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    114 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2015
    Bon le film (vu au cinéma) se laisse un peu aller par moments, on sent l'influence des drogues vivifiantes (ou pas) de la fin des années 60. Et oui, 69 année érotique et des tourments adolescents... Comme souvent chez Huston, le génie vient quand même de ce que sur un sujet comme la guerre de 100 ans il consacre plus d'énergie à dépeindre l'humanité vacillante de ces jeunes amoureux à la recherche de repères pour exister, pour grandir ensemble qu'au conflit et ses sempiternelles batailles... l'humanité une fois de plus est ce qui passionne au plus profond notre grand John Huston. alors oui, des faiblesses, soit des longueurs malvenues, un manque de tenue côté narratif mais de bien beaux moments lyriques et désespérés...
    Wagnar
    Wagnar

    63 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juin 2019
    Conférant à sa mise en scène un certain lyrisme, John Huston nous offre un vrai beau film qui repose sur un principe tout simple, mais magnifiquement exposé : l'amour, plus fort que les conventions, plus fort que la mort, l'amour qui subsiste même lors d'une guerre répandant les pires horreurs. L'amour, c'est la plus grande force de l'être humain. L'amour entre Claudia et Héron agit comme une lueur d'espoir au beau milieu de cette ambiance pessimiste, de ce monde terrible fait d'hypocrisie, de lâcheté et de violence. Et cette romance est traité sans sombrer un seul instant la mièvrerie.
    Plume231
    Plume231

    3 477 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 janvier 2013
    Ah le Moyen Âge, ses gentes demoiselles, ses gents damoiseaux, ses poèmes, ses chansons de geste, ses maladies bien crades et contagieuses qui tuent par milliers, ses guerres interminables, sa barbarie ; bref période très poétique où on avait l'égorgement du voisin facile si on était pas déjà mort de la peste... Il y a un parti-pris du réalisateur John Huston de reconstituer le Moyen Âge le plus fidèlement au détriment d'un spectaculaire plus cinégénique, ce qui est tout à son honneur. Il y a aussi le parti-pris de ne pas être manichéen, bien que le propos du film soit assez confus. Par contre, j'ai eu énormément de mal à m'intéresser à suivre les pas des deux jeunes protagonistes ; l'histoire m'a paru trop cucul la praline. Je peux comprendre que certains nettement moins cyniques que moi aient pu aimer. J'avoue que si on prend le Moyen Âge tel quel donc sans cynisme, sans ironie, j'ai du mal.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2017
    L'homme cherche la liberté et il ne trouve que la mort et les moines qui veulent le punir d'aimer le plaisir de la vie.... il ne trouve que l'obscurantisme ou la guerre. Et si la prophétie de la première femme rencontrée était la clef du bonheur: "l'amour est le seul refuge".
    Très beau film moyenâgeux avec cette belle musique de Delerue qui nous met tout à fait dans l'ambiance choisie.
    Mais c'est aussi un récit initiatique: Vivre l'amour selon les principes de l'âme et non selon ses plus vils désirs terrestres?
    Les croyances veulent prendre le pas sur l'amour véritable alors que c'est la seule voie qui mène au bonheur.
    ronny1
    ronny1

    29 abonnés 912 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mars 2023
    Ballade moyenâeuse décrivant sans concession, mais avec réalisme, ce qu’était la France en pleine guerre de cent ans. Ni chevalerie flamboyante, ni cour des châteaux aux festins enluminés de gentes dames, ni clergé ouvert à quoi que ce soit. C’est évidemment l’autre face de l’imagerie d’Epinal enseignée. Pas de technicolor, ni belles robes, ni armures rutilantes. Si ce n’était une sympathique et déjantée troupe de comédiens, le reste est sinistre, gris, laid, sale. Si l’analyse sociale est intéressante (et sans doute juste) la belle histoire d’amour, ponctuée par un auto mariage est moins convaincante. La faute aux deux acteurs qui la portent, Assaf Dayan et Anjelica Huston, seize ans, qui n’ont clairement pas l’envergure de leur rôle. Surtout fifille qui supporte mal la comparaison avec Olivia Hussey dans « Roméo et Juliette » de Zeffirelli sortit un an plus tôt. Ce défaut majeur, atténue le message pacifiste de « Promenade avec l’amour et la mort », moins d’un an après mai 68 et l’arrivée des chars soviétiques à Prague, et qui sembla donc bien mièvre. Plus intéressant que vraiment réussi.
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