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selenie
5 976 abonnés
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3,0
Publiée le 31 mai 2024
Le début est très académique, la réunion classique et très répandue dans le cinéma américain des fameux Alcooliques Anonymes avant une rencontre avec un homme qui soulève surtout des questions dont on aura jamais de réponses... ATTENTION SPOILERS allez sur site pour en savoir plus !... La mise en place de l'histoire et des personnages est donc peu probante, ou en tous cas pas assez travaillée. Par là même le lien agression + alcoolisme n'est pas du tout convaincant, le second paramètre est même finalement assez superflu et ne sert qu'à rajouter du pathos au mélo (ou l'inverse !) car le sujet reste bel et bien la mémoire. Le titre évocateur est simple et sobre, à l'image du film d'ailleurs. Le scénario est par contre très bien écrit, pertinent sur le fond, juste sur la forme. Néanmoins, la sobriété extrême tout du long du film donne deux petit soucis, un rythme assez monotone et des protagonistes tous d'une étonnante maîtrise de soi ce qui paraît presque surréaliste quand on parle d'amnésie ou de démence. En conclusion, si ça manque d'intensité ça reste une jolie histoire d'amour, quasi improbable mais crédible et touchante entre deux âmes brisées. Sit : Slenie.fr
Un insupportable mélo qui ne sait pas où il va mais prend son temps pour y aller, (dé)servi par une image sale, granuleuse et grisâtre, sans doute pour faire plus misérabiliste. C'est qu'ils ont eu bien des malheurs, nos Roméo et Juliette quadragénaires! Sylvia a d'abord spoiler: été violée à huit ans par son papa (maman ne voulant rien voir évidemment), puis par ses camarades de lycée, , est devenu alcoolique (Cosette n'a qu'a bien se tenir), mais, sevrée après une décennie d'alcooliques anonymes, elle est pour sa fille Anna (Brooke Timber), avec qui elle vit seule, une mère très présente et vigilante: pas de sorties, pas d'alcool. Elle travaille avec dévouement dans un centre pour personnes diminuées, et est très soutenue psychologiquement et financièrement par sa soeur Olivia (Merritt Wever) Un jour, Saul, croisé par hasard dans une réunion d'anciens élèves, la suit et passe la nuit sur un trottoir derrière sa porte. En fait, Saul est atteint d'une forme de démence, ne se souvient de rien et est hébergé chez son frère, mais il a besoin d'une surveillance constante. Après qu'elle ait rejeté Saul, qu'elle assimilait à un de ses violeurs -ils ont donc fréquenté le même lycée...- ils vont tomber amoureux l'un de l'autre et évidemment, ça ne va pas plaire à tout le monde (en fait ça ne plait à personne). On n'y croit pas un seul instant, les dialogues sont inintéressants, et la grande scène d'explication familiale, lorsque Sylvia se retrouve face à sa mère rejetée sonne faux -le genre de truc qu'on a vu mille fois dans les feuilletons de TF1. Malgré l'excellent couple d'acteurs Jessica Chastain et Peter Sarsgaard, à fuir!
Elle voudrait oublier, il voudrait se souvenir. Ils vont s’aimer. Excellents acteurs, sujet douloureux traité avec pudeur mais la mise en route traîne en longueur . Ce n’est pas un film qui fait du bien et par ces temps moroses je préférerais une vision moins sombre de la famille!
C'est très bien joué et filmé mais dieu que c'est lent et au final pas très crédible dans la rencontre et dans son développement. Il y a de "beaux "moments (notamment la sensation de ne pas se sentir à sa place ou ne pas appartenir au groupe lors de la fête des anciens du lycée), on s'attache aux personnages.. On parle ici plutôt bien de mémoire traumatique et de manière conventionnelle de perte de mémoire...j'avoue que j'ai trop senti passer les 1h40...Il s'en faudrait de peu pour que les vies qui se déroulent devant nous nous importent peu. Heureusement que les acteurs font leur maximum. C'est dommage.. Trop de distance , trop de froideur peut-être. J'étais partie sur 2 /5 au départ mais c'est au final un peu dur
Comme le titre l'indique, "Memory" est un film sur la mémoire sous différentes facettes que ce soit le souvenir d'un passé douloureux ou la perte progressive de cette faculté avec dans chaque cas les répercussions sur les personnes concernées et l'entourage. Sylvia est une femme qui vit avec le fardeau d'un passé douloureux qui l'a fait sombrer dans l'alcool. Si elle est sortie de cette dépendance, elle souffre toujours de ce qu'elle a vécu. Quant à Saul, c'est un homme qui souffre de démence. Leur rencontre aura un impact profond l'un sur l'autre... Malgré des thèmes lourds, "Memory" est un drame très sobre qui se repose uniquement sur la solide performance de Jessica Chastain et Peter Sarsgaard dans la peau de ces personnes brisées qui souhaitent aller mieux. Il n'y a pas de remède pour eux, mais une romance qui relègue leurs douleurs au second plan. Au niveau des relations avec les membres de la famille, j'en attendais plus sans pour autant aller dans le mélodrame avec de nombreuses confrontations. Dans l'ensemble, c'est un drame romantique tendre et authentique malgré une mise en scène parfois trop froide.
une touchante love story...Quand deux personnes ( Jessica Chastain et Peter Sarsgaard) passé douloureux, disons des mal aimés pour paraphraser le poète Apollinaire se trouvent des points communs, des connivences.....C'est du cinéma new yorkais donc avec une approche sensible des êtres, hommes ou femmes, des blessures inhérentes à la condition humaine, un film sans lourdeur, mais sans génie non plus...Le réalisateur aurait pu creuser davantage dans l'émotion et la psychologie, c'est mon petit regret....Mais il faut reconnaitre que dans la vie, on agit plus qu'on analyse ses sentiments ...Jessica Chastain, et Peter Sarsgaard forment le couple idéal sur l'écran. Leur passé va être dévoilé peu à peu et on comprend mieux, in fine, pourquoi, il sont tombés en amour......Ni comédie romantique, ni mélodrame, le film laisse une trace sur la sable , on attend que la prochaine vague l'efface... à vous de voir
On reproche parfois au cinéma de Michel Franco sa froideur mécanique, presque sadique.
J'ai moi-même écrit des choses très dures sur celui que j'ai pu considérer comme un Haneke d'outre-Atlantique.
La surprise est donc totale de voir dans ce film le réalisateur mexicain tisser une histoire remplie d'émotions, de subtilité et d'espoir. Bien sûr, la charge des traumas qui constitue la trame principale du film (attention, c'est du lourd) fait quand même peser sur Memory une triste noirceur, caractéristique de Franco, que le réalisateur parvient ici à sublimer jusqu'à un dernier plan de toute beauté.
Jessica Chastain est tout simplement formidable. Elle est accompagnée par un fantastique Peter Sarsgaard, qui a obtenu le prix d'interprétation masculine à Venise pour ce rôle. Ce dernier joue la maladie mentale avec une délicatesse qui brise le coeur, et qu'on a rarement vu représentée à l'écran avec autant de justesse.
La mise en scène est impressionnante, constituée de plans larges et froids, dans lesquels on a l'impression de voir les sentiments se déployer avec majesté.
2 ans après son précédent (et moyen) «Sundown», le réalisateur mexicain Michel Franco nous revient avec cette histoire d'amour singulière, et nous offre une œuvre très réussie.
Dénué de pathos (et de musique extradiégétique), le film nous dresse le portrait de deux grands blessés de la vie pour lesquels on se prend d'affection : elle est marquée par un traumatisme familial (qui l'a plongé dans l'alcoolisme, jusqu'à la naissance de sa fille, envers laquelle elle se montre très protectrice), lui est frappé par la maladie (la démence, qui lui fait perdre la mémoire immédiate, et sur lequel on doit veiller continuellement). D'abord un peu méfiant l'un envers l'autre, ils vont s'aider à tour de rôle pour faire face à leurs angoisses respectives. Elle est marqué par son passé, lui a bien du mal à se souvenir du présent. Mais ensemble, ils vont se trouver quelque part là-dedans, à leur rythme et non pas à celui de la société qui les entoure. Se trouver pour créer de nouveaux souvenirs et finir par s'aimer.
Interprété par un duo talentueux en osmose totale, Jessica Chastain et Peter Sarsgaard (récompensé par le Prix d'Interprétation Masculine à la dernière Mostra de Venise), très touchants dans leurs failles respectives, et se rendant plus forts ensemble, voilà un mélodrame qui n'en fait jamais trop et va à l'essentiel, malgré une conclusion un peu trop abrupte.
Histoire de mémoire et de confiance, une œuvre emplie d'espoir malgré les ténèbres qui entourent nos protagonistes, et tout ça traité avec pudeur et justesse.
Sans aller jusqu'à me bouleverser, voilà un drame sincère et sans artifice, et servi par un très bon duo, qui a su me toucher de par son histoire d'amour naissante qui semblait vouée à l'échec de par son apparente instabilité, et pourtant... 7,5/10.
Je ne connaissais pas les films de ce prolifique metteur en scène et scénariste: cette fois ci il nous invite à explorer le vertigineux dilemme: peut-on vivre heureux, en relation avec les autres, en ayant perdu la mémoire du passé, et peut-on vivre sereinement en ayant bien en mémoire le souvenir d'événements douloureux? Sans être dans Memento, ni Se souvenir des belles choses. spoiler: Pas sûr que Michel Franco nous apporte la réponse, et laisse au final les deux protagonistes dans une situation sans issue, certes réaliste mais à contre-temps de la thèse que tout être humain est encore capable de ressentir les gens qui les aiment et leur veulent du bien, même ne sachant pas ou plus qui ils sont. Memory fera écho à beaucoup chez pas mal de spectateurs à des situations connues. Entre temps, nous aurons vu la naissance d'une belle relation, et l'explosion des non-dits du passé. Sarsgaard a obtenu le prix d'acteur pour ce film à Venise, mais j'ai encore plus aimé la performance de Jessica Chastain. Le couple des deux acteurs porte la réussite du film, en pudeur et anxiété face au saut dans l'inconnu et aux tabous des non-dits et de la maladie mentale. Le scénario est original, un Kubrick l'aurait travaillé plus en profondeur pour en exploiter les enjeux, une petite limite qui ne gâche pas la bonne impression générale.
Un très beau drame psychologique, tout en retenue, sur deux personnages en proie à des traumatismes passés. Une mémoire qui s'en va pour l'un et dont l'autre n'arrive pas à se débarrasser. Deux personnages qui ont pour point commun une grande solitude et une forme d'isolement, qu'il soit physique pour l'un ou psychologique pour l'autre.
L'ensemble est porté par deux performances d'acteurs absolument impeccables qui, en dépit d'une mise en scène pudique et très à distance, finissent par émouvoir et faire chavirer le coeur du spectateur.
Le regard du réalisateur sur ses personnages est particulièrement bienveillant et le film, assez sombre dans sa majorité, tend peu à peu vers une lumière, forme d'espoir à laquelle on se raccroche.
Mon seul bémol concerne les personnages du frère de Saul et de la mère de Sylvia que l'on aurait aimé voir caractérisés de manière plus subtile, avec des réactions moins caricaturales. Le personnage de la jeune fille est très réussi en revanche, et sa relation avec sa mère particulièrement bien écrite.
Pour résumer, je ne saurai trouver mieux que Télérama qui a écrit pour qualifier le film : "un splendide mélo sec, c’est-à-dire à l’os et sans pathos".
"Memory" de Michel Franco, assez bien noté par la critique est un drame psychologique moyen dans l'ensemble. En effet malgré la présence de Jessica Chastain et Peter Sarsgaard (meilleur acteur l'an dernier à la Mostra de Venise), des thématiques intéressantes abordées (les abus sexuels sur les enfants, les troubles mentaux) et des moments attendrissants entre deux marginaux qui s'aiment à l'écran, j'ai trouvé que l'histoire a mis beaucoup de temps à décoller et parfois la direction des comédiens était assez étrange ce qui a nui à la qualité du film selon moi.
Un film très chargé au niveau mélodramatique mais traité avec une sobriété remarquablement délicate. Le scénario est parfaitement structuré, distillant des informations au compte-gouttes sur le personnage central, Sylvia, tout en maintenant une ombre et un doute qui nous font questionner chaque situation, chaque réaction, tenter de discerner la vérité derrière les apparences, reconstituer un passé pour mieux comprendre le présent. Ce scénario réunit essentiellement deux personnages abîmés, qui ont un rapport au temps diamétralement opposé. Sylvia aimerait se défaire d'un passé trop lourd à porter. Saul, atteint d'une forme de démence qui altère sa mémoire récente, voit malheureusement son passé – et sa vie – lui échapper. Cette opposition, Michel Franco la met en scène de manière simple et subtilement tendue, entre raison et folie, faisant de chaque scène une zone d'inquiétude où tout peut partir en vrille. Une zone où se glissent aussi progressivement, et heureusement, de la douceur et de l'amour. Une zone, des zones. Au final : une cartographie humaine qui apparaît dans toute sa complexité ; une histoire (celle de Sylvia) qui se dévoile dans sa douloureuse et triste logique ; et malgré tout une humanité encore debout et réconfortante. Les deux acteurs principaux, Jessica Chastain et Peter Sarsgaard, sont d'une justesse magnifique et touchante. Ils restent avec nous quelque temps après la fin du film.
Un film courageux. Sur des sujets complexes et tabous le film propose une réalisation pudique et intelligente. La vérité neanmoins se dévoile avec une brutalité sans concession.
Dans ce film, on assiste à la rencontre assez improbable entre un homme qui a des problèmes de mémoire et une femme au passé torturé qui va déboucher sur une belle histoire d’amour. Le réalisateur a traité avec délicatesse cette histoire et tout ce qui gravite autour. Ce film est surtout bien interprété par ses deux acteurs principaux Jessica CHASTAIN et Peter SARSGAR très crédibles dans leurs rôles respectifs.