Un insupportable mélo qui ne sait pas où il va mais prend son temps pour y aller, (dé)servi par une image sale, granuleuse et grisâtre, sans doute pour faire plus misérabiliste.
C'est qu'ils ont eu bien des malheurs, nos Roméo et Juliette quadragénaires! Sylvia a d'abord
été violée à huit ans par son papa (maman ne voulant rien voir évidemment), puis par ses camarades de lycée,
, est devenu alcoolique (Cosette n'a qu'a bien se tenir), mais, sevrée après une décennie d'alcooliques anonymes, elle est pour sa fille Anna (Brooke Timber), avec qui elle vit seule, une mère très présente et vigilante: pas de sorties, pas d'alcool.
Elle travaille avec dévouement dans un centre pour personnes diminuées, et est très soutenue psychologiquement et financièrement par sa soeur Olivia (Merritt Wever)
Un jour, Saul, croisé par hasard dans une réunion d'anciens élèves, la suit et passe la nuit sur un trottoir derrière sa porte. En fait, Saul est atteint d'une forme de démence, ne se souvient de rien et est hébergé chez son frère, mais il a besoin d'une surveillance constante. Après qu'elle ait rejeté Saul, qu'elle assimilait à un de ses violeurs -ils ont donc fréquenté le même lycée...- ils vont tomber amoureux l'un de l'autre et évidemment, ça ne va pas plaire à tout le monde (en fait ça ne plait à personne).
On n'y croit pas un seul instant, les dialogues sont inintéressants, et la grande scène d'explication familiale, lorsque Sylvia se retrouve face à sa mère rejetée sonne faux -le genre de truc qu'on a vu mille fois dans les feuilletons de TF1.
Malgré l'excellent couple d'acteurs Jessica Chastain et Peter Sarsgaard, à fuir!