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    La Paloma
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    ferdinand75
    ferdinand75

    448 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 novembre 2023
    Une pépite redécouverte récemment du cinéma allemand post-expressioniste. Tout d’abord une qualité d’image surprenante, des éclairages somptueux, au millimètre, des effets sur les visages, très artistiques ,dans la grande lignée de Pabst ou Murnau, bien que le film soit en couleur , tout nouveau procédé Agfa de l’époque , en 1944. Tourné sous le régime nazi, le film se situe dans les années 20, évitant ainsi d’aborder des thèmes politiques (il sera pourtant interdit par Goebbels et ne sortira qu’après la guerre ). Ici c’est le port d’Hambourg et les marins au long court, comme il en existait dans les grands ports : Marseille, Rotterdam ou Barcelone. La vie dans les quartiers « chauds », les prostituées, le « repos du guerrier », ici le cabaret « Hippodrome » , sorte de cirque, de bordel, aux animations variées (i.e. course d’ânes hilarante ) . Hannes est marin, mais aussi accordéoniste pro. Son air favori « La Paloma » ( habanera célèbre de 1862 , écrite par Seb Iradis, reprise par Elvis Presley ou M. Mathieu) qui servira de fil rouge tout au long du film. Il tombe amoureux d’une jeune fille sage, très belle ( magnifique Ilse Werner , au physique très moderne , fine et gracieuse, avec un petit air de Ingrid Bergman , excellente ). Il croit pouvoir se poser, dire adieu à la liberté au grand large. Mais un jeune tourtereau, ouvrier des chantier navals, envoutera la belle. Des scènes cultes : comme Hannes apprenant l’accordéon à Greta collé-serré, avec une sensualité déroutante. Les extérieurs superbes dans le port de Hambourg et les navires immenses entourant la « barcasse" de touristes , scène d’extérieur dans une guinguette populaire , rappelant les ginguettes de Jean Renoir, avec le même charme populaire, basculant dans un impressionnisme nostalgique. Il y a même une rêverie finale complétement Freudienne, de plusieurs minutes , très moderne , aux couleurs délirantes , orange feu, bleu d’orage , (on dirai « l’enfer » de Clouzot) où Hannes rêve la vie qu’il aurait pu avoir , puis bascule dans le cauchemar de ce qui va vraiment arriver, beaucoup de symbolisme .. Le film est très moderne ; la femme qui choisit son destin, le monde de l’art, des cabarets, la liberté, et une réalisation envoutante, Un pépite peu connue , à ne pas manquer.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    165 abonnés 1 855 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2019
    Un film d'autant plus surprenant qu'il a été tourné en 1944, à la veille de la débâcle de l'Allemagne nazie, alors que les bombes pleuvaient sur le pays. On n'y trouve pas la moindre référence à la guerre et cette oeuvre respire la joie de vivre. Goebbels avait compris que la population avait besoin de s'évader et que les films de propagande ne marchaient guère. La vision du port de Hambourg et des marins relève certes davantage de la mythologie que du réalisme, mais la photo est magnifique et contribue à crée une atmosphère qui n'est pas sans rappeler le cinéma expressionniste, en particulier le rêve (un peu long) du marin. On notera aussi que tout puritanisme est absent de ce film, qui ne délivre aucun message moral. Ce mélo dont le scénario repose sur une rivalité amoureuse fait donc un peu figure d'OVNI et mérite le détour.
    riverainpsy
    riverainpsy

    21 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2021
    Si le film est prévisible : il réalise néanmoins une belle synthèse du cinéma allemand de la première moitié du 20ème siècle : réalisme social et romantisme, sous influence du réalisme poétique français , avec , encore, une touche d'expressionisme ( voir la séquence onirique ) . Une certaine modernité dans la mise en scène annonce aussi le nouveau cinéma allemand.
    Hans Albers est égal à lui même, un peu cabotin et Ilse Werner est délicieuse tandis que les seconds rôles sont convaincants et bien dessinés . Le film est l'un des derniers tournés sous le régime nazi , à hambourg, avec des navires de guerre dissimulés sous des toiles . Son titre, son atmosphère réaliste , la licence assumée de certains personnages génèrent Goebbels qui le fit interdire . Ce furent les Américains qui ,en 1946, autorisèrent sa diffusion auprès du public allemand .
    Par ailleurs l'étrange décalage entre la réalité de l'Allemagne de 1944 et le film propose aussi une intéressante méditation sur le cinéma .
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    61 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2017
    La Paloma - film allemand de Helmut Kautner, 1944
    Un ancien marin, devenu chanteur accordéoniste, dans un cabaret hippodrome (!) s'en vient à s'occuper d'une jeune femme qui était l'amie de son frère qui vient de mourir. Elle est jeune et belle, il s'occupe d'elle, il en est secrètement amoureux. Mais la femme deviendra amoureuse d'un autre homme, de son âge. Alors le vieux marin, repartira, sur un bateau.
    Sorte de mélodrame allemand, en couleurs (agfacolor). Tout se passe dans le port de Hambourg (sans doute reconstitué en studio), dans le milieu des bouges et des marins. Histoire banale, mais le film est rehaussé par la qualité de la réalisation et surtout par une séquence de rêve vers la fin, qui montre une belle technique du cinéaste. Filmé en 1944, il est étonnant de voir la vie des gens en Allemagne. Aucune allusion à la guerre. Les acteurs sont assez bons. Belle présence du héros du film (le vieux marin). Film qui se veut réaliste, qui parle des petites gens (annonce le néo-réalisme italien). Film intéressant surtout pour son aspect sociologique et par sa réalisation.
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