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Guy Chassigneux
2 abonnés
19 critiques
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4,0
Publiée le 22 avril 2024
Le cinéma s’invite beaucoup en ce moment dans les lieux d’éducation : en France où « Pas de vague » a été tourné, en Allemagne avec « La salle des profs ». Ce film belge va au-delà des murs. Mila harcelée, déscolarisée, Samuel Paty - et comment s’appelait-il ce prof ? - Dominique Bernard, assassinés, reviennent dans nos mémoires lorsque pendant 2 h de fiction aux allures de documentaire, s’affrontent liberté et obscurantisme, évitant cependant tout manichéisme. Les coups de poignard sont malheureusement vraisemblables de même que la « Taqiya » d’un néo converti en costume cravate aux doucereuses paroles, camouflant sa délétère influence, tel un Tarik Ramadan. Ce film, riche de sujets civilisationnels brûlants, traite de l’intolérance des intégristes musulmans dont sont victimes en premier lieu les modérés, de l’homophobie, du rôle des réseaux sociaux, et de la digue fragile que constitue la laïcité. Une prof, jouée par l’énergique Lubna Azabal ne s’en laisse pas compter par des parents aux pouvoirs disproportionnés, elle propose à ses élèves un poème du VIII°siècle d’Abû Nuwâs qui met le feu aux poudres : « Cinq fois par jour je fais pieusement mes prières. Docile, je confesse l’Unité de Dieu. Je fais mes ablutions lorsqu’il me faut les faire. Je ne repousse pas l’humble nécessiteux. Une fois l’an, j’observe tout un mois de jeûne. Je me tiens à distance de tous les faux dieux. Il est vrai, cependant, que point ne suis bégueule et que j’accepte un verre quand il est en jeu. » Investie totalement dans sa tâche émancipatrice, Amal apparait malheureusement comme une héroïne assez esseulée, et lorsqu’elle dit : « dans ma classe Hallah n’a rien à faire » elle sait bien dans le cours voisin de religion jusque là obligatoire en Belgique, le salafisme s’impose dans bien des têtes, protégé par de vagues « pas de vague » qui éclaboussent au-delà de l’administration, chaque acteur éducatif.
J’ai adoré ce film et cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été prise dans un film de À à Z sans m’ennuyer. Le sujet abordé est un sujet de société, d’actualité, qui est complexe à traiter. La question de la laïcité face à la religion quand celle-ci veut se placer au dessus des valeurs et lois républicaines est très bien abordée. La complexité de la tâche de l’enseignant face à des élèves qui contestent son enseignement au nom d’une certaine vision de leur religion est très bien retranscrit. Le harcèlement sur les réseaux sociaux et ses conséquences dans l’emballement d’une situation également très bien montré dans ce même contexte. Un seul conseil, allez voir ce film pour faire votre propre avis!
Très bon film vu au Comoedia à Lyon. Implacable. De nombreux thèmes abordés : le radicalisme, l’intolérance, le harcèlement, les réseaux et enfin la lecture, ou le manque de lecture, d’esprit critique. Et surtout Amal, ce professeur héros, alors qu’elle ne pense faire que son devoir par conviction. Mais face à ce fanatisme et ce harcèlement, c’est une héroïne
Ce film fort et courageux nous montre la difficulté d’enseigner aujourd’hui . Les profs ne doivent pas faire de vagues et donc obéir aux élèves et à leurs parents. Heureusement il y a des professeurs héroïques qui luttent pour la liberté d’expression, de pensée.
Personnellement j’ai été agréablement surprise par ce film que j’ai adoré, le suspense, l’histoire tout y était et je recommande d’aller le regarder. Il parle vraiment de sujets très interessant.
Le meilleur film que j'ai vu cette année. Un chef-d'œuvre. Lubna Azabal, excellente actrice comme d'habitude mais là je l'ai trouvé exceptionnelle. Le casting est au top. Les acteurs et actrices sont très talentueux. On est vraiment pris aux tripes en suivant les différents personnages. On sort sonné de ce film. Il ne laissera personne indifférent. Courez le voir.
Un film très bien fait et courageux qui ose aborder le sujet de l'homophobie des religions (et, au-delà, de leur étroitesse d'esprit général) avec la toujours excellente Lubna Azabal
Un film indispensable, décrivant magistralement l'insidieux travail de sape des islamistes, leur double langage, jusqu'au drame. Bien trop peu programmé, malheureusement.
infiniment bouleversée par ce film qui nous plonge dans le quotidien d’un lycée en Belgique et qui en dit beaucoup sur la montée de l’extrémisme islamique. On vit à fond le courage de cette prof qui résiste sans jamais baisser les bras mais à quel prix ! Que faire ? Je n’ai pas la réponse mais les conséquences sont terribles .. film coup de poing …
Film d'utilité publique pour dénoncer la présence sournoise de l'intolérance des extrémistes dans nos sociétés et ce qui est plus grave dans l'enseignement de nos enfants et ados qui sont notre avenir. Film qui prêche la tolérance et l'humanité. Film qui montre la grande nécessité de faire respecter la laïcité dans l'enseignement et de plus contrôler le respect de cette laïcité au sein des classes de nos écoles. Film qui montre aussi la nécessité de punir les auteurs de tous les messages de haine ou d'incitation à la violence qui passent sur les réseaux sociaux. Trop facile d'insulter et de condamner à l'abri derrière son écran.
Vu en Belgique, où il est sorti plu tôt Un film fort et courageux ! Il raconte le colère d'une prof de français dans un lycée bruxellois, en bute à la radicalisation de certains de ses élèves musulmans. L'enseignante, elle-même musulmane, est admirablement jouée par Lubna Azabal. Le réalisateur Jawad Rhalib démonte patiemment les multiples influences et blocages qui peuvent mener à un drame. Un film important et précieux, aussi, pour la préservation de la laïcité dans l'enseignement public.
film glaçant et nécessaire, à voir on en sort en état de choc le propos ne peut etre subtil vu la nature du sujet, l'âge et l'identité des protagonistes les acteurs sont tous excellents un appel à vivre libre et un plaidoyer pour que la démocratie apprenne à se protéger
Encore un film salutaire qui met en lumière la remise en cause de la liberté pédagogique de l'enseignant pris en tenailles entre la hiérarchie administrative et les parents d'élèves. La professeure en cause ici, propose à ses élèves des pistes de réflexion mais elle se heurte de plus en plus à l'hostilité de certains élèves qui refusent de réfléchir à des contenus contraires à leur religion envisagée comme un diktat absolu. On aborde aussi la logique implacable du harcèlement via les réseaux sociaux de ceux ou celles qui veulent vivre librement selon leurs choix. Lubna Azabal est lumineuse et admirable dans son total engagement pour lutter contre l'obscurantisme et le musellement de la pensée.