Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
TTNOUGAT
519 abonnés
2 526 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 2 février 2016
Magnifique de vitalité avec deux femmes étonnantes dont une vraie méchante, une amitié virile entre Cesar Romero et Randolph Scott, des péripétie permanentes et des acteurs très nombreux. Ce court western aurait pu être un grand film avec un peu plus de durée et d’application. Dwan concentre trop de sujets sans nous laisser le temps de les apprécier, c’est un avantage pour capter notre attention mais un inconvénient pour le ressenti des plaisirs. Cette association de deux rivales en amour pour des raisons fort différentes est une superbe idée intellectuelle et visuelle : leur duo, leurs physiques, leurs habits et leurs jeux d’actrices charment les regards . Le couple légendaire Doc Holliday/Wyatt Earp est parfaitement réussi même si le combat final est escamoté toujours à cause du rythme endiablé de l’ensemble. Tombstone grouille de monde, les figurants et les decors ne coutaient pas cher dans la fin des années 1940. Il faut voir cela aujourd’hui pour bien comprendre le cinéma d’hier. Les deux bars/cafés/dancings/ avec la foule allant de l’un à l’autre sont une formidable idée la vie du far west en 1880 mais aussi de l’enthousiasme de l’époque du tournage.
Voilà une transposition intéressante relative à la légende de Wyatt Earp que je n'avais jamais visionné avec un Randolph Scott (Wyatt Earp) égal à lui-même et un Doc Holiday (César Romero) plutôt distingué et inhabituel. Quant à la belle Binnie Barnes, elle joue un double rôle, amoureuse du Doc mais haïssant le marshal. Cette version de 1939 reste ultra classique, certes, mais elle préfigure les bons westerns des années 40-50. A part le plan séquence partiel de la diligence qui sent le studio à plein nez, l'ensemble du scénario est de bonne facture avec des acteurs qui offrent une bonne prestation. Ce film reste cependant en-deçà de la version de John Sturges en 1957.
Adapté du livre de Stuart N. Lake, FRONTIER MARSHAL relate l’histoire mythique du GUNFIGHT AT THE OK CORAL, qui sera le titre du film de John Sturges réalisé vingt ans plus tard. Le film est montré comme une tragédie s'appuyant sur les règles du théâtre classique : unité de lieu, de temps et d’action, en se déroulant essentiellement la nuit, dans un décor folklorique où le saloon est juste à côté du fameux Coral OK, contrairement au film de Sturges dont les qualités topographiques se sont plus à démontrer. Randolph Scott et César Romero interprètent respectivement, Wyatt Earp et Doc Holliday avec beaucoup de classe entourant Nancy Kelly, jeune fiancée séduisante du Doc, qui hésite entre elle et l’entraîneuse énamourée (médiocrement interprétée par Binnie Barnes). Les seconds rôles sont tenus par des habitués comme John Carradine, Ward Bond, Lon Chaney Jr. ou encore Joe Sawyer (à noter le petit fils de Geronima dans le rôle de l’indien ivre). Grâce à ce casting et un certain métier de Dwan, l’ensemble se laisse voir, malgré un scénario à la hussarde, qui boucle le tout en 70 minutes, la respiration de l’ensemble faisant cruellemnt défaut, empêchant par la même tout développemnt en profondeur des personnages. Huit ans plus tard, en 1947, John Ford à partir du même livre, signera MY DARLING CLEMENTIME, un chef d’oeuvre … et du coup, le film d’Allan Dwan de paraître bien petit. Le juger aujourd’hui (2017) a peut être un côté injuste.