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    Monolith
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    RedArrow
    RedArrow

    1 640 abonnés 1 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juillet 2024
    Récemment tombée en disgrâce auprès de ses pairs, une journaliste tente de rebondir au travers d'un podcast recueillant des interviews d'anonymes possiblement témoins d'événements inexplicables. Alors qu'elle cherche l'inspiration pour son premier reportage audio, elle reçoit un mystérieux mail la guidant vers l'expérience d'une inconnue suite à sa découverte d'une étrange "brique". Le point de départ d'un phénomène aux proportions insoupçonnées et dans lequel elle va peu à peu se retrouver engloutie à son tour...

    Au commencement de ce "Monolith", un écran noir qu'une voix faite de murmures vient accompagner afin de nous conter une histoire par laquelle notre esprit humain, si avide de croire en l'extraordinaire, se laisse facilement enivrer. Tout le pouvoir de suggestion d'un récit -et que le film de l'australien Matt Vesely s'apprête malicieusement à l'utiliser- est résumé à travers ce prologue qui, tout en laissant trahir au fil des mots le grillage du micro derrière ses paroles, en détruit l'aspect séducteur par le jaillissement de la bien triste vérité qui s'y dissimule.

    Dans un environnement rectiligne, où tout semble fait pour figer de façon "monolithique" le quotidien et l'assurance des convictions de son héroïne à travers des plans fixes, le film ne va jamais quitter la journaliste (créditée en tant que The Interviewer sans nom au générique), nous délivrant l'afflux d'informations autour de cette affaire de briques noires par son seul point de vue de podcasteuse recluse dans la maison de ses parents et réceptacle de voix chargées de l'aiguiller à travers les méandres insoupçonnés de cette affaire.
    Par l'intermédiaire de cette posture tout aussi minimaliste qu'ingénieuse (faisant appel à un remarquable travail de variations sur le son), le réalisateur Matt Vesely va exacerber le pouvoir d'attraction des dires forcément fascinants des intervenants et, à l'instar de sa protagoniste principale, faire fonctionner à fond l'imagination du spectateur au fur et à mesure que le mystère de ces briques s'étoffe à travers eux (les rares scènes nous sortant de la maison aux moment les plus forts de ces témoignages ne seront d'ailleurs que l'incarnation visuelle des mots entendus par l'esprit de l'intervieweuse).

    Galvanisée par le succès de cette enquête dans laquelle ses élans rationnels et la répétition de ses erreurs d'autrefois fondent comme neige au soleil devant l'ampleur des aspects toujours plus intrigants du phénomène ainsi mis en lumière, la journaliste va donc aussi s'y laisser emporter d'une manière irrésistible, la faisant passer de simple interlocutrice passive des évènements à un rôle bien plus actif et synonyme d'une spirale infernale où un sombre passé est amené à ressurgir.

    On n'en dira pas plus sur la suite du film, juste que "Monolith" va très habilement se muer en une métaphore SF de la dépression passée volontairement sous silence sous peur de ne pas jamais être réellement écouté, de la noirceur universelle de l'Homme née de son incapacité à assumer (ou guérir de) ses failles existentielles, tout en prenant appui, au niveau de son intrigue, sur des rebondissements étonnamment rationnels dans un contexte où le fantastique ne cesse pourtant de vouloir s'immiscer pour l'emporter. Dans le même temps, de plus l'héroïne perdra pied, de plus la rigidité des plans laissera sa place à la traduction visuelle de sa fébrilité, achevant de faire de "Monolith" une expérience assez unique où l'étude presque sensorielle de la force de frappe d'un récit se met à communier avec une approche des monolithes de non-dits de l'âme humaine, le tout enfermé au plus près d'une héroïne amenée à un affrontement inéluctable avec ses propres démons (sa concrétisation est peut-être le seul point faible du film car un peu trop long en termes d'exécution dans les dernières minutes... quand on a finalement écouté tout ce que le film avait à dire).

    Faisant partie de ces petits films de SF sortis d'au moins autant nulle part que ses briques noires et où, sous couvert de petit budget, le minimalisme devient l'outil majeur d'une œuvre d'une impressionnante maîtrise tant dans les registres utilisés que d'un discours qui ne cesse d'identifier nos défaillances en écho à celles ressenties par son héroïne (mention spéciale évidente à Lily Sullivan), "Monolith" vaut vraiment la plus vive attention de vos oreilles -et de vos yeux- pour une séance captivante.
    LCDC YT
    LCDC YT

    76 abonnés 165 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2024
    Sans surprendre dans le genre, mais en étant très efficace, Matt VESELY propose un film immersif et prenant, assez classique dans sa base, mais très intense dans son fond et son dénouement
    capirex
    capirex

    91 abonnés 275 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2024
    Très bon et intéressant premier long-métrage d'un jeune réalisateur Australien tourné là en Huit-Clos interprété en quasi solo par la fantastique Lily Sullivan , très impliquée dans le film !
    L'on peut le voir comme troublante parabole sur le sentiment de culpabilité , n'empêche jusqu'à la fin je me suis posé la question ( que je me pose encore ) quels éléments de fantastique ou d'hallucination font partie du scénario et en ça c'est plutôt malin !
    traversay1
    traversay1

    3 480 abonnés 4 782 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juillet 2024
    Les premiers longs-métrages australiens, depuis Peter Weir, flirtent assez souvent avec l'étrange, le fantastique, la SF et l'horreur : rayez éventuellement les mentions inutiles. Avec Monolith, Matt Vesely raconte une histoire risquée, dans le sens où elle se réduit à un seul personnage -les autres protagonistes n'existent que vocalement- et à un unique décor, une belle résidence isolée. Un budget très limité pour une intrigue qui tourne autour d'une enquête aux frontières du réel et qui ne progresse qu'à travers des appels téléphoniques. Film singulier, assez captivant dans un premier temps de par son imprévisibilité, un peu moins par la suite, spoiler: dès lors que l'on comprend que les zones opaques ne s'éclairciront qu'à moitié et que le film progresse vers un suspense psychologique, qui débouche sur des dernières scènes peu satisfaisantes. De quoi se demander à quoi l'on a véritablement affaire : à des aliens ou à une maladie mentale, pour le dire vite ?
    Quoi qu'il en soit, il est avant tout fait mention de 'Bricks" ^plutôt que de "Monolith", ce dernier mot n'étant jamais prononcé dans le film. Celui-ci en casse t-il pour autant, des briques ? Disons qu'il est constitué de briques et de broc, sans que cela soit déplaisant, mais peut-être simplement inabouti.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 324 abonnés 4 108 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 août 2024
    "Monolith" de Matthew Vesely suit un journaliste déchu qui découvre un mystérieux téléphone indestructible, plongeant dans une enquête aux promesses intrigantes. Visuellement, le film est soigné, avec une atmosphère oppressante. Malgré un concept intéressant, le film souffre d'un rythme languissant et d'une narration monotone, rendant l'expérience ennuyeuse.
    Zola Ntondo
    Zola Ntondo

    5 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 juillet 2024
    *Monolith* met du temps à démarrer, et ce long prologue pourrait endormir les plus patients des spectateurs. Depuis Peter Weir, les premiers longs-métrages australiens flirtent avec l'étrange, le fantastique, la SF et l'horreur, mais *Monolith* semble se contenter de flirter avec l'ennui. Matt Vesely propose une expérience soi-disant audacieuse qui se réduit à un personnage solitaire dans une maison isolée, avec des protagonistes invisibles qui n'existent que par téléphone. Le budget, visiblement aussi serré que l'intrigue, se traduit par un film où tout tourne autour de coups de fil interminables.

    L'intrigue initiale, qui parvient à susciter un intérêt précaire par son imprévisibilité, s'essouffle rapidement. Les zones d'ombre sont maintenues, non pas pour créer du mystère, mais semble-t-il pour masquer un manque flagrant de substance. Le film navigue maladroitement vers un suspense psychologique qui se termine en queue de poisson, laissant le spectateur désabusé.

    Qui oblige le personnage principal à s'infliger tout cela? Bonne question. Peut-être la même force mystérieuse qui a poussé Vesely à penser que ce scénario tiendrait la route. L'incertitude entre la présence d'aliens ou une maladie mentale aurait pu être une piste captivante, mais elle se transforme ici en un bourbier confus et frustrant.

    Et puis, quelle idée brillante de titrer le film *Monolith* alors que tout tourne autour de "Bricks". Peut-être une métaphore pour signifier que le film est aussi cohérent qu'une pile de briques mal empilées? Les scènes finales, loin de racheter cette errance narrative, ajoutent une couche supplémentaire de déception avec une résolution bâclée.

    Pour couronner le tout, on est gratifié d'un podcast sans queue ni tête, peuplé de personnes aux accents à couper au couteau, qui racontent des histoires sans aucun sens apparent. Ce choix rend le début du film particulièrement éprouvant, ajoutant à la confusion générale et l'impression de perdre son temps devant une œuvre qui ne sait pas où elle va.

    *Monolith* est un bel exemple de ce que l'on obtient lorsqu'on mélange des idées non abouties avec un budget minimaliste : un film qui n'a ni la profondeur ni la consistance pour captiver, et qui échoue lamentablement à offrir une quelconque satisfaction. Une collection de bonnes intentions qui s'effondre sous son propre poids, un monolithe de l'ennui cinématographique.
    The Big L
    The Big L

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 septembre 2023
    Vu au festival Européen du film fantastique de Strasbourg. ce huis clos minimaliste est brillamment réalisé et interprété et le spectateur se demande jusqu'à la fin quels éléments de fantastique ou d'hallucination font partie du scénario. Machiavélique !
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