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Raphaël C.
3 abonnés
18 critiques
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4,5
Publiée le 14 février 2024
Du quotidien d’un homme dont le travail est de récurer des toilettes publiques, Wim Wenders en tire un film poétique mais assez sombre, où le bonheur de vivre se confronte à une réalité beaucoup plus dure. Koji Yakusho est absolument touchant dans ce rôle où l’homme est en quête d’élévation dans un Tokyo écrasant, très bien filmé. Bref, un très beau film.
les petits riens de la vie... qui font un tout . la sécurité rassurante de la routine, le présence au monde.... un grand film doux qui fait du bien et tout en sagesse orientale . Un interprète attachant et subtil. et quelles belles images de photographe !!!
« Perfect days » de Win Wenders (2023) a été co-écrit avec Takayuki Takuma. Nous sommes dans la mégalopole de Tokyo et suivons pendant plusieurs jours la vie de Hirayama (Kōji Yakusho), un sexagénaire qui vit seul dans un petit appartement et nettoie les toilettes publiques de façon très consciencieuse. Sa vie parait répétitive et très méthodique et il l’assume et la parsème de petits plaisirs : arroser et parler tous les matins à des plans d’arbre recueillis dans la ville ; écouter dans sa camionnette de la pop-folk anglo-saxonne enregistrée sur des cassettes ; photographier avec un appareil argentique les arbres lorsqu’il mange dans les parcs à la recherche du « komorebi » mot spécifique à la langue japonaise ; et lire longuement le soir… Le dimanche, seul jour où il met sa montre, il se ballade dans son quartier, récupère ses photographies, achète des livres d’occasion et dine dans le bar tenu par mama. Une vie fort simple mais après la visite de sa nièce Niko qui a fugué de chez ses parents bourgeois, on comprend en fait qu’il a choisi cette vie minimaliste pour échapper à la folie de la ville et du métier qu’il aurait pu avoir. Hirayama est un taiseux au regard doux, attentif au monde qui l’entoure et Kōji Yakusho est extraordinaire dans ce rôle avec lors de la dernière scène une gamme surprenante d’expressions sur son visage lorsqu’il écoute « Feeling good » de Nina Simone. Il a – à juste titre – reçu le prix d'interprétation masculine à Cannes. Un film philosophique un peu déstabilisant au démarrage mais qui nous conquit au fil de ses 2 heures de projection.
Une demonstration de la vertu humaine en suivant un simple nettoyeur de toilettes publiques devoue a son metier, autonome, zele a l'ouvrage et passionnant dans ses loisirs. Un film qui nous montre la vie quotidienne a Tokyo pour les moins bien nantis quoique Hiramaya une vie parfaitement enviable vivant dans un duplex tres correct, au milieu de des collections et loisirs. Un homme qui nous montre, et l'acteur y est pour beaucoup que le bonheur reside dans de petites choses delicates et fragiles.
Quel ennui mais pourquoi vous aimez ce film qui ne dit rien car il n'a rien à dire ? On attend et bien les toilettes sont toujours aussi propres et les protagonistes toujours aussi superficiels
Film qui traite des rituels, du plaisir de l'instant présent et de la contemplation. Hirayama, en l'occurrence, trouve dans ses habitudes un équilibre qu'on imagine fragile car menacé par un passé douloureux. Une BO qui sert parfaitement les bonheurs simples qui rythment le vie du personnage, très touchant et superbement incarné.
Je conseille à Wenders de regarder dix fois de Paterson pour apprendre c'est quoi la poésie de la vie quotidienne. Grâce à Koji Yakusho c'est pas un désastre total.
Winders a été toujours un cinéaste plutôt marginal et surtout individualiste, comme le protagoniste de ce film. Certains, surtout à gauche, n'apprécient pas....et ou peut l'entendre. Se contenter de ce qu'on sait faire ou décidé de faire pour assumer au moins de quoi vivre et ensuite essayer de saisir la beauté qui nous entoure, pour simple qu'elle soit, par une prise de distanciation de la société est un choix qui est partagé par nombreux parmi nous. Mais c'est aussi difficile et douloureux, et c'est finalement le message que Wenders nous adresse, et non pas le bonheur béat et simpliste qu'on lui attribue. Le film est esthétiquement magnifique, sa lenteur permet au spectateur d'entrer pleinement dans une dimension étrange et un peu mystérieuse.
Certes les images sont magnifiques, la BO l' est tout autant et la poésie est présente à chaque instant. Cet employé chargé de l' entretien des toilettes publiques d' un quartier de Tokyo semble avoir troublé son équilibre dans les action répétitives ( lever, musique K7 dans le van pour aller travailler, sandwich, soleil derrière les arbres etc). On ressort de ce film tranquille, apaisé, loin du rythme de la vie actuelle et c' est bien agréable mais c' est tout de même un peu long... Probablement pas pour les cinéphiles avertis....
« Moins c’est plus », « In der Beschränkung zeigt sich erst der Meister » et « Only in limitations does the master appear », un chef-d'œuvre de Wim Wenders d'une grande simplicité. Au générique, le réalisateur a incorporé une expression japonaise qui constitue l'âme du film.
Un grand film sur les petites choses de la vie ... Un acteur solaire , qui irradie l'écran ... Un pur moment de cinéma avec une prodigieuse bande son !